Dans une réponse parlementaire, le ministre de la Justice détaille le coût de la détection et de neutralisation des communications illicites dans les prisons.
Fruit d’un marché conclu le 15 décembre 2017 avec la société SAGI.SEC pour une période de 6 ans, le brouillage a représenté des millions d’euros depuis 2018. « 14,7 M€ pour 2018, 19,9 M€ pour 2019, 24,8 M€ pour 2020, 30,6 M€ pour 2021 et 35,5 M€ pour 2022 » indique la Chancellerie.
« Au sein des établissements pénitentiaires construits dans le cadre du programme immobilier pénitentiaire, les quartiers disciplinaires et d'isolement sont systématiquement équipés d'un dispositif de brouillage des communications. À ce jour, 6 établissements en sont équipés : Paris-La-Santé, Vendin-le-Vieil, Condé-sur-Sarthe, Osny, Montmédy et Moulins ».
Ils sont en cours de déploiement dans 7 établissements : Toulouse Seysses, Marseille Baumettes, Villenauxe la Grande, Lille-Sequedin, Orléans-Saran, Rennes-Vezin et Toulon. « l'installation du dispositif de brouillage des communications débutera dans les prochaines semaines dans 6 autres établissements : Saint Maur, Bourg-en-Bresse, Draguignan, Tarascon, Aiton et Baie-Mahault ».
Commentaires (18)
#1
A part pour les prisons situées dans une agglomeration, le fait qu’un tel se connecte a une antenne doit etre facilement detectable, du coup connaissant les numeros des surveillants et autres personnes non detenues dans la prison, on obtient les numeros des telephones illicites.
Donc on peut faire desactiver ces numeros via le fournisseur d’accès, non ?
#1.1
Oulala!!! C’est bien trop compliqué pour notre chère administration… Déjà, s’ils pouvaient faire leur boulot et empêcher les téléphones de rentrer…
Autrement, Cayenne, c’est pas mal… et on pourrait aussi étudier les options “US” pour nettoyer les routes… ils n’auraient pas le temps de téléphoner…
#1.2
Pour les tel qui rentrent, ca suppose de faire des fouilles au corps (interieur compris) des differentes dames et demoiselles qui viennent au parloir… ou tout betement lors de la reintegration en cellule, avec portail detecteur de metaux comme en aeroport.
Mais ca doit etre une atteinte aux droits humains, quand on est en prison.
#2
Je dois passer à coté de quelque chose mais ça fait chère les boitiers de brouillages, surtout que seuls 7 établissements sont équipés :/
Quelqu’un semble être parti sur un modèle de location du matériel ou alors le support coûte une blinde ! ou les deux :/
#3
Ça a l’air d’être un bon business. Si c’est bien conçu, vu la mission et les chiffres annoncés, il ne devrait pas y avoir un trop gros écart entre le chiffre d’affaires et le bénéfice…
#4
Les visites, les prestataires qui viennent faire diverses réparations, le personnel judiciaire (notamment les avocats), etc… C’est ingérable de vouloir gérer une liste blanche des numéros “légitimes” ou alors on fait une belle usine à gaz.
Pas sûr qu’il y ait vraiment une solution simple à part empêcher la présence de téléphones mais ça n’a clairement pas l’air simple non plus ça.
#5
Les lâches du gouvernement, au lieu d’etre ferme et interdire tout objet sauf les livres par exemple préfèrent se coucher
#5.1
comme si les téléphones étaient autorisés…
#6
sinon, il y a l’option de scanner la pièce avec une antenne dirrectionelle qui envoie 100 W aux différentes fréquences GSM.
Si un truc prend feux, c’était un téléphone
#6.1
excellent, et surtout tres rapide a faire, genre pendant la promenade
#7
Pas mal de fréquences GSM sont dans la bande micro-ondes, tu vas surtout faire des grosses étincelles des que ça va toucher une surface conductrice et/ou faire claquer le moindre appareil électronique (téléphone compris en effet …) et/ou flinguer ton émetteur micro-ondes et/ou buter le type qui opère le canon si le faisceau est réfléchi dans sa face. 100W c’est peu être même un peu léger par contre pour tuer le téléphone, surtout si il est planqué et qu’il faut traverser des surfaces.
#8
#9
complètement impossible.
un peu comme interdire/autoriser l’accès à yt/fb en fonction des profs/élèves, sur un lycée d’1k5 élèves : ca fait du monde à gérer.
il faut savoir plusieurs notions :
a) une antenne cellulaire, c’est une ou plusieurs dizaines de milliers d’appareils connectés en simultané : tous ne l’utilisent pas, et bornent simplement.
Mais peu importe où est situé le centre de détention, tu gères comment les légitimes ?
b) les riverains, le personnel, etc..
c) les détenus qui n’utilisent qu’une heure par semaine leur tel histoire de pas se faire gauler?
d) l’opérateur peut voir le tel connecté en temps réel, pas les forces de l’ordre : imagine le scandale.
e) un tel n’est rarement connecté qu’à une base, ce serait appliquer la punition collective
f) pour les personnes non incarcérées et de passage, dans la prison où dans la zone géo?
la seule solution serait de mettre des imsi catchers et de faire sonner aléatoirement tous les téléphones connectés lors d’une fouille, mais ca prend trop de temps/énergie/préparation/sous.
#10
L’autre avantage des solutions de brouillage c’est que les détenus sont stérilisés, plus besoin de castration chimique.
#11
le tel ils doivent bien le recharger à un moment…
y’a des prises dans les cellules? Si oui pourquoi les cables d’alim ne sont ils pas scellés aux murs.
Puis avec un scan ils sauraient bien trouver les IMSI qui n’ont aucune variation de puissance (donc de deplacement)
Ca m’échappe, enfin le pire là dedans c’est que s’ils rentrent un tel, alors ils peuvent rentrer un couteau, un flingue, …
#12
Bon je ne connais absolument pas du tout le milieu, mais j’aurai tendance à dire que, pour entrer dans une prison, il faut avoir rendez-vous, non ?
Si tel est le cas, alors, dans le logiciel chargé de détecter les communications illicites, ton numéro de téléphone pourrait y être entré aussitôt.
Comme un garde sera averti aussitôt que le visiteur est entré, il pourra en un clic activer ton numéro déjà renseigné sur la liste blanche.
Franchement, hors mis pour l’accès effectif aux données opérateur, j’pourrais écrire le reste du programme moi-même…
#13
Non, je suis pas un expert non plus mais je ne pense pas qu’il y ait besoin d’un rendez vous pour chaque personne qui est amené à aller dans une prison.
Il y a plein de cas très simples du genre : urgence médicale, on appelle un médecin spécialiste en urgence, des pompiers, ou encore plus bête le plombier qui devait venir est malade le matin même et on envoi donc un autre gars.
Evidemment si on part du principe que n’importe qui sur le site d’une prison a forcément rendez vous ça simplifie énormément le problème mais justement c’est pas le cas.
Et en admettant que ce soit le cas, combien de temps on laisse le numéro sur la liste blanche ? La journée ? Quelques heures ? Parce que c’est compliqué de gérer précisément la durée d’un rendez vous.
Imaginons qu’on le fasse à la journée. Quelqu’un vient visiter un ami au parloir, son numéro est sur la liste blanche pour la journée. Mais si ça se trouve c’est pas son numéro qu’il a déclaré ? Peut être que c’est à son nom mais que la sim ou la e-sim est dans le téléphone que son ami emprisonné a réussi à faire passer ?
En admettant qu’on fasse un test en faisant sonner le téléphone à l’entrée sur site. T’as encore le reste de la journée pour utiliser un service de type ON/OFF ou autre pour basculer ce numéro sur une autre sim ou e-sim.
Bref, si on veut faire un truc qui tienne la route ce sera une usine à gaz.
#14
Merci pour ta réponse, voici donc une proposition alternative :