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L’OMS reconnaît officiellement les troubles du jeu vidéo

L'OMS reconnaît officiellement les troubles du jeu vidéo

Le 19 juin 2018 à 09h38

L'Organisation mondiale de la santé classe ce trouble dans les addictions. Selon elle, il se caractérise par une altération du contrôle du jeu, l'augmentation de la priorité qui lui est accordée et l'absence de réaction face aux conséquences négatives, que ce soit dans la vie sociale, familiale ou éducative. Un diagnostic peut être posé en 12 mois.

Selon le psychologue Yann Leroux, cette définition pose problème. Elle serait trop vague pour un diagnostic fiable et encouragerait le biais de confirmation chez les praticiens, en détournant les patients de ressources adaptées à des troubles mentaux graves.

Les recherches en biologie n'apporteraient pas la preuve d'une addiction aux jeux vidéo, selon lui. « Au final, il n'y a pas plus d'addiction dans le jeu vidéo que de monstre dans le Loch Ness » assène-t-il.

Le 19 juin 2018 à 09h38

Commentaires (18)

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« Au final, il n’y a pas plus d’addiction dans le jeu vidéo que de monstre dans le Loch Ness » assène-t-il : la preuve avec la Chine, où plusieurs sont morts car restés devant leur écran sans en bouger…

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Et là on va découvrir que le monstre du Loch Ness existe vraiment <img data-src=" />

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Un clavier avec un port RJ45?

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Je part d’une définition de l’addiction qui considère une pratique d’un comportement répété dans la durée qui tend à être destructrice (plutôt physiquement que psychologiquement ou socialement) et avec un aspect de perte de maîtrise sur ce comportement.



Ce n’est pas parce que tu as une fois passé enfermé chez toi tout ton week-end à moucher Zelda BotW avec seulement 6h de sommeil en tout et pour tout que tu es addict. Si c’est occasionnel, ce n’est pas de l’addiction.



Personnellement, je considère que l’addiction au jeu vidéo comme un cas particulier d’une forme d’addiction plus générale. On peut par exemple le rapprocher à l’addiction à un sport par exemple (oui ça existe).

Ce n’est tout d’abord pas une addiction chimique. La force qui retient le joueur de jeu vidéo est d’un plan psychologique.

Le jeu vidéo offre 2 choses : une capacité à fuir le monde réel et une activation du Système de récompense.

La capacité à fuir la réalité peut être retrouver dans de nombreuse forme d’art, dans la contemplation d’un tableau ou dans un bouquin on peut trouver refuge dans un monde imaginaire, le jeu vidéo la forme d’art la plus populaire, étant aussi acteur de ce monde, l’immersion dans un monde imaginaire avec le jeu vidéo nécessite peu d’effort (on entre très facilement dedans), est très rapide et est très puissante.

De même, le système de récompense permet de facilement trouver un bien être là où on a du mal à en trouver dans la réalité.

Mais ce n’est pas pour autant que ça veut dire que l’on vit dans un monde de plus en plus merdique, ça peut aussi dire que l’on a aussi plus facilement accès à des moyen de fuir notre réalité.

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Il n’y aurait pas non plus d’addiction physiologique au cannabis, mais certains fumeurs de cannabis que j’ai connus parlaient d’une addiction psychique. Pareil pour les jeux vidéos.



Quelle compétence a un psychanalyste pour parler de ça au fait ? La psychanalyse n’est pas une science et n’a jamais fait la preuve de son efficacité. En revanche, elle peut entraîner des états de dépendance entre le psychanalyste et le psychanalysé.

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Je peux rester devant un bouquin tard le soir en empiétant sur mon sommeil, y consacrer plus d’heures que nécessaire : serais-je addict à la lecture?

J’ai l’impression que selon les termes utilisés, toute passion devient un “trouble addictif”, ce qui n’aide en effet pas vraiment si ce n’est pour créer une gigantesque catégorie de gens malades sans le savoir (toute personne vraiment passionnée par un hobby quelconque).

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Sirodo a écrit :



Je peux rester devant un bouquin tard le soir en empiétant sur mon sommeil, y consacrer plus d’heures que nécessaire : serais-je addict à la lecture?





Non la lecture ça va, elle est socialement acceptée maintenant. Le bouc-émissaire de notre époque est le jeu vidéo, la lecture avait déjà passé la main à la télévision, au cinéma, aux BD… qui l’ont ensuite passé aux jeux. Le théâtre était sûrement accusé de pervertir la jeunesse du temps de la Grèce Antique !



Chaque art sert de cible, chacun son tour. C’est tellement plus facile de s’attaquer aux symptômes plutôt qu’à la cause… On va juste attendre que ça passe et que la prochaine victime soit toute trouvée. Même si les études et une partie des scientifiques disent le contraire.


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TomGun a écrit :



Chaque art sert de cible, chacun son tour. C’est tellement plus facile de s’attaquer aux symptômes plutôt qu’à la cause… On va juste attendre que ça passe et que la prochaine victime soit toute trouvée. Même si les études et une partie des scientifiques disent le contraire.&nbsp;



Ce n’est pas parce que c’est souvent sans conséquence majeure qu’il ne faut pas le reconnaître.

De mon point de vue, de nombreuses personnes sont addicts (moi y compris): jeux vidéos, série TV, SMS, …&nbsp;

Et beaucoup ne s’en rendent pas compte. Maintenant, je me demande à quoi on était addict avant les écrans: au sport, au jardinage, au tricotage?


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numerid a écrit :



Il n’y aurait pas non plus d’addiction physiologique au cannabis, mais certains fumeurs de cannabis que j’ai connus parlaient d’une addiction psychique. Pareil pour les jeux vidéos.





Personnellement je fume du cannabis depuis une dizaines d’années et il est vrai qu’il y à une sorte d’addiction psychique et physique… Mais je pense qu’elle est en partie du à la prohibition !



Quand il ne me reste plus grand chose j’ai une micro boule au ventre car je dois aller à la cité et je ne sais jamais ce que j’aurais à l’avance que ça soit en qualité ou en quantité. A chaque fois je suis obligé d’acheter en gros pour ne pas me faire saigner par le prix et éviter d’aller la bas trop souvent.



Comme j’en ai “en grande quantité” à la maison je suis incité à fumer beaucoup plus et plus le produit est puissant en THC moins j’en met donc je doit mettre plus de tabac sinon je serai complètement stone et je ne pourrais rien faire de la journée.



Si c’était légal je pourrais choisir le produit qui me conviens et n’acheter qu’a petite dose car je n’aurais pas la boule au ventre, j’aurais juste à traverser la rue pour m’en procurer au tabac du coin…



Certains “cofee shop” commencent à ouvrir un peu partout en france pour vendre des fleurs avec seulement 0.2% de thc et la ministre de la santé voudrais les faire fermer car sois disant ils profitent d’un vide juridique. En attendant le nombre de client ne désemplie pas et il y à énormément de client qui on la 50 ène passée… Pendant ce temps la beaucoup de pays légalisent le thérapeutique et le récréatif et nous on va ce taper une amende de 300€…



J’aime fumer du cannabis parce que ça soulage mes douleurs de dos, j’ai arrêté 5 jours la dernière fois les douleurs étaient quasiment intenable malgré les médicament légaux, donc je suis retourné à la cité pour calmer mes douleurs même si pour ça à certaines heure de la journée je n’aurais pas les idées vraiment claire…







J’ai pris l’exemple du cannabis mais je peut prendre un autre exemple comme le soda, si j’achète une bouteille de coca elle ne fera pas la journée donc j’en achète qu’une fois par semaine grand maximum. Si il n’était possible de n’acheter que par pack de 6 je boirais une bouteille par jours tous les jours de la semaine.



Certaines personne on des prédisposition à l’addiction psychique, le tout est de le savoir et d’avoir la possibilité de les atténuer les plus possible.

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numerid a écrit :



Quelle compétence a un psychanalyste pour parler de ça au fait ? La psychanalyse n’est pas une science et n’a jamais fait la preuve de son efficacité. En revanche, elle peut entraîner des états de dépendance entre le psychanalyste et le psychanalysé.&nbsp;





La plupart des psychanalyste et autre personnes du domaines médicales on souvent un avis tranché en la matière et il prime toujours sur leur avis professionnel… Avec l’expérience il est capable de sonder ce genre de personne en quelques secondes et le danger c’est qu’en cas d’avis négatif tu va leur mentir..



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skankhunt42 a écrit :



La plupart des psychanalyste et autre personnes du domaines médicales on souvent un avis tranché en la matière et il prime toujours sur leur avis professionnel… Avec l’expérience il est capable de sonder ce genre de personne en quelques secondes et le danger c’est qu’en cas d’avis négatif tu va leur mentir..



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Les psychanalystes ne sont pas des médecins et la psychanalyse n’est pas une science. Ils n’ont donc aucune compétence médicale ou scientifique. Le drame, en France, c’est que la psychiatrie, qui est une science, elle, est aux mains moisies des psychanalystes qui refusent tout contrôle sur leur travail. La psychiatrie en France, et l’addiction peut faire partie des maladies psychiques, est non seulement mal traitée et maltraitée, mais elle repose en plus très souvent sur ces vieilleries psychanalytiques sans fondement scientifique ce qui est très dommageable pour les personnes malades.



Et ce n’est certes pas avec le charabia psychanalytique qu’on va traiter les personnes sujettes aux addictions.


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Et il faut reconnaître quoi justement ? Nous sommes tous plus ou moins addicts à quelque chose. C’est la nature humaine, pas une maladie. C’est quand ça devient hors de contrôle que ça cache un problème. Mais là on laisse nos bonnes mœurs définir ce qui est ou pas une addiction.



Le jeu vidéo ? Ouh addiction pas bien ! Les réseaux sociaux nuit et jour à étaler sa vie sélectivement et ses selfies tout en scrutant les autres ? Non là ça va, ce n’est pas des troubles narcissiques et du voyeurisme parce que c’est entré dans les mœurs. Pourtant de mon point de vue c’est une maladie.



Quand un chinois meurt littéralement devant un ordi c’est quoi le problème ? Le jeu auquel il jouait ou bien sa vie et la société chinoise qui l’ont amené à finir là ?



Quand un mec fait une énième tuerie aux US, c’est parce qu’il jouait trop à CoD ou bien parce qu’il avait un problème psychologique et accès à des armes de guerres ?



Et plus proche de nous, quand quelqu’un passe des heures à jouer au point de voir les repas et les interactions sociales comme une corvée, c’est la faute des jeux ou d’un mal être dû à tel au tel truc dans sa vie ?



On fait passer les symptômes pour une maladie, pour ne pas avoir à faire face aux véritables problèmes et ce déni me parait bien plus grave. Si ces mêmes personnes n’avaient pas eu les jeux vidéos ils auraient trouvé une autre échappatoire…

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Même s’il y a des psychanalystes qui ne font que de la psychanalyse dans leur activité professionnelle, il n’en reste pas moins que la psychanalyse est enseignée dans les formations de psychologie ou de psychiatrie (médecine). La psychanalyse est à la psychologie, ce que la chimie est aux sciences physiques… ce que la théorie marxiste est à la science économique…

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La chimie est une science, pas la psychanalyse, c’est bien le problème. Et l’économie n’est pas vraiment une science. Ces derniers temps c’est plutôt une religion.

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TomGun a écrit :





Chaque art sert de cible, chacun son tour. C’est tellement plus facile de s’attaquer aux symptômes plutôt qu’à la cause… On va juste attendre que ça passe et que la prochaine victime soit toute trouvée. Même si les études et une partie des scientifiques disent le contraire.





Tout dépend de la norme sociale : qu’une personne au XIXe Siècle s’isole pour lire un feuilleton de Zola ou Balzac pendant 1 heure par jour en occultant toutes ses responsabilités sociales et familiales, c’est tout autant important qu’une personne au XXIe Siècle qui s’isole 3 heures par jour pour jouer à un jeu vidéo sans interaction sociale.



C’est tout le problème de l’économie de l’attention : c’est tellement rentable et ça paraît tellement inoffensif (aujourd’hui, on passe environ 3h par jour en moyenne devant la télévision) que personne ne réagit, pourtant si on demande à quoi sert cette activité (si la personne a appris quelque chose, si elle s’est amusé, etc), la plupart du temps, on obtient la réponse : “ça fait passer le temps” (ou quelque chose de similaire).


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Avec une définition aussi large, on peut remplacer le “jeux-vidéo” par le “travail” et ça marche aussi <img data-src=" />

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TomGun a écrit :



Et il faut reconnaître quoi justement ? Nous sommes tous plus ou moins addicts à quelque chose. C’est la nature humaine, pas une maladie. C’est quand ça devient hors de contrôle que ça cache un problème. Mais là on laisse nos bonnes mœurs définir ce qui est ou pas une addiction.&nbsp;



Tout comme on a classé les animaux, on a besoin de classer les troubles pour analyser.

Sinon, à quoi ça sert de reconnaître les dépressions et les burn outs? C’est purement psychologique et le plus souvent lié à l’ensemble de la vie de la personne, pas à son travail.



Je te rejoins parfaitement, cette addiction n’a rien de différent des réseaux sociaux, de plus belle la vie ou de la lecture.



Par ailleurs, de ma légère expérience avec mes enfants, certains individus sont bien plus sujets à l’addiction quelle qu’elle soit au point que ça pèse sur leur vie que d’autres. Et le jeu vidéo semble être une addiction plus profonde et plus rapide (mais je crains un peu le moment où mon gamin va découvrir l’alcool ou le sexe)

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C’est stupide ce genre de catégorisations. Une addiction quelle qu’elle soit est un trouble mental. Pas besoin de faire rentrer dans le classeme t tous les objets des addictions. Il suffit de classer l’addiction elle-même comme un problème et basta. Toute cette polémique autour de rien…

L’OMS reconnaît officiellement les troubles du jeu vidéo

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