Des députés veulent interdire les publicités alimentaires destinées aux enfants
Le 21 février 2019 à 09h37
1 min
Droit
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L’Assemblée nationale examinera cet après-midi la proposition de loi du groupe LFI visant à protéger la population des effets néfastes de la malbouffe. Afin de lutter contre l’obésité infantile, le texte entend notamment interdire tous les « messages publicitaires » en faveur de « produits alimentaires et boissons qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinés aux enfants et adolescents ».
Une telle prohibition prévaudrait pour les publicités diffusées aussi bien à la télévision qu’à la radio, en passant par Internet.
Cette proposition de loi n’a toutefois guère de chances d’être adoptée. Elle a en effet été rejetée en commission, mercredi 13 février. « Il vaut mieux veiller à impulser des pratiques vertueuses et réalistes auprès des différents acteurs concernés que d'imposer des mesures qui risqueraient de mettre brutalement à mal plusieurs filières sans leur permettre de trouver les moyens d'entreprendre leur mutation » a notamment objecté Blandine Brocard, au nom du groupe LREM.
Le 21 février 2019 à 09h37
Commentaires (26)
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Abonnez-vousLe 21/02/2019 à 12h05
Le 21/02/2019 à 12h43
Tu es de mauvaise fois, tu sais très bien quels type de produits sont visés par cette proposition de loi ;)
A ce que je sache on voit bien plus de pub pour des produits bien gras et bien sucrés qui visent particulièrement les enfants, qu’une pub pour une jardinière de légumes qui viserait là aussi les enfants.
Sinon le lien dans l’article contient plus d’info hein : « Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret. »
Donc très certainement basé sur les recommendations de l’OMS, de l’ANSES, du PNNS (Programme National Nutrition Santé), etc.
Le 21/02/2019 à 13h02
Le 21/02/2019 à 13h31
Il y a un tas d’études qui ont été menées sur le sujet et qui démontrent l’impact de la pub chez les jeunes enfants. Ton seul cas ne peut pas résumer la situation actuelle, surtout avec la différence générationnelle.
Les pubs visant les enfants ont augmenté ces dernières décennies (j’ai 30 ans, je ne me souviens pas en avoir vu autant gamin) et ça colle avec l’augmentation de l’obésité/malbouffe chez les jeunes, même si la pub n’est pas seule fautive bien entendu.
Si ça t’intéresse : Les enfants et la publicité.
Le 21/02/2019 à 13h50
Le 21/02/2019 à 14h35
Le 21/02/2019 à 14h39
Le 21/02/2019 à 14h56
Le 21/02/2019 à 15h06
Je cite un extrait :
L’impact publicitaire semble donc particulièrement fort chez les jeunes enfants (autour de 6 ans) et pour les produits les concernant directement : boissons sucrées, barres chocolatées, bonbons, céréales. Le danger vient d’une assimilation aisée de ce régime alimentaire à la norme, conduisant les enfants à n’aimer que ce type de produits avec un risque fort de carences et/ou de déséquilibres pondéraux [7].
Là encore, le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants est à rappeler. N’est-ce pas à eux qu’il revient d’apprendre à distinguer les produits sains pour la santé de ceux plus néfastes et dont il ne faut pas abuser ?
Donc on en revient encore et toujours à l’éducation. Mais il devient aussi de plus en plus compliqué d’éduquer un enfant noyé sous les messages publicitaires (du moins pour ceux ayant libre accès à la TV).
De plus, comme je disais plus haut, les pubs peuvent aussi engendrer une certaine forme de pression sociale à l’extérieur.
Tout ça pour dire que l’interdiction n’est peut-être pas la solution, on ne le sait pas. Mais que laisser les marques bombarder nos gamins de la sorte, là on sait que ça a, ou peut avoir, des conséquences.
Et ce n’est pas un message discret du type “Ne mange pas trop gras, trop sucré, trop salé” qui change quoi que ce soit (ce type de message est complètement hypocrite d’ailleurs, comme cela a été dit). Il faut limiter l’exposition des enfants. Cela relève de la responsabilité parentale mais aussi de la responsabilité des marques.
Nos têtes blondes auront tout le temps de devenir de serviles consommateurs " />
Le 21/02/2019 à 15h29
Le 21/02/2019 à 15h51
Bah moi j’le sais : ce sont des produits de merde, qualitativement, donc t’y retournes pas pour la qualité. T’as développé un affectif avec ces marques, comme nous tous. Cet affectif, il vient de loin, c’est pas le fruit du hasard… Et on peut sans soucis se tourner vers la publicité pour avoir un début de réponse.
Pourquoi Coca-Cola continue d’être si vendu, alors que des alternatives comme Breizh Cola existent et sont meilleures en tout points (sauf le goût, c’est subjectif) ? C’est parce que c’est “cool”. Pourquoi on boit de la Heinekken, c’est d’la pisse d’âne ? Y’a moins cher et meilleur. Pourquoi McDonald’s continue de croître en France ? Leurs burgers sont dégueulasse, leur viande insipide et sèche, leur pain ignoble, leurs boissons c’est de l’eau, les McFlurry aussi, et ils font même plus de milk shake. Nutritivement c’est d’la merde, on mange du vide. J’peux en dire à peu près autant des Nikes, Kinders, etc, etc, etc…
Bien sûr, y’a une pression normative qui pèse sur nous, indépendamment des efforts publicitaire. Mais la généralisation de l’acceptation des marques médiocres ne s’est pas faite par hasard.
Après, on me dira “chacun ses goûts”. Ce à quoi je répondrai “chacun sa merde” :p
P.S. : Je ne parle même plus du bien fondé de cette proposition de loi, juste de l’impact que la publicité a évidemment sur nos habitudes de consommation.
P.P.S. : Je travaille dans la publicité, en tant que dev. La plupart des efforts de publicité qui sont fait ne visent pas la conversion (l’achat), mais le branding (l’image de marque). Ces efforts payent dans le temps… On pense chocolat, on pense Kinder. On pense bière, on pense Heinekken. Et ça suffit pour que des centaines de milliards soit investis dans cette industrie chaque année.
Le 21/02/2019 à 16h06
Faut être motivé pour boire de la heineken, kro ou kanter " />
Le 21/02/2019 à 16h25
Le 21/02/2019 à 17h15
Le 22/02/2019 à 07h03
+1
Ce n’est pas pour rien que la publicité est le domaine qui utilise le plus les découvertes des neuro sciences.
Le 22/02/2019 à 07h55
Le 21/02/2019 à 09h33
“Il vaut mieux veiller à impulser des pratiques vertueuses et réalistes auprès des différents acteurs concernés”
Lol
Le 21/02/2019 à 09h56
Ce serait du bons sens, c’est tellement absurde ces pubs pour des produits gras, salés et sucrés avec un avertissement : pour votre santé limitez les aliments gras, salés, sucrés… C’est le comble de la bêtise et de l’hypocrisie, c’est prendre les gens pour des c…
Le 21/02/2019 à 10h06
Traduire par : “il ne faudrait pas couper l’opportunité aux différents acteurs concernés de faire de nos têtes blondes de futurs consommateurs serviles” " />
Le 21/02/2019 à 10h09
« On préfère laisser la mains à nos copains industriels pour qu’ils décident de faire eux-même des produits non gras, avec moins de sucre et de sel »
Et après ils disent que l’opposition est en dehors des réalités " />
Ca fait un moment qu’on parle de cette interdiction : l’industrie agro-alimentaire a donc eu le temps d’entreprendre sa mutation.
Le 21/02/2019 à 10h12
On observe ici les dérives corporatistes que nous impose le groupe LREM (je parle d’eux, mais ils ne sont pas les premiers, ni les seuls). On va attendre que les « acteurs de la filière » entament d’eux-même une « mutation » pour que notre gouvernement leur emboîte le pas ?
J’suis pas un absolutiste de l’interventionnisme étatique, mais ce serait bien d’arrêter de nous prendre pour des cons et d’assumer son rôle de GOUVERNANT en initiant les dites « mutations », madame Brocard.
Autrement, j’note comme d’hab que la LFI y va trop fort dans ses propositions de loi, même si y’a un bon fond… Et que le groupe LREM refuse tout débat. Des vrais gosses, purée de caca boudin…
Le 21/02/2019 à 10h18
Le 21/02/2019 à 10h24
Le 21/02/2019 à 10h31
Rien ne t’empêche de leur acheter ce que tu veux, à tes enfants. C’est pas le sujet, ici.
On parle pas d’interdiction de vente, mais d’interdiction de publicité. Donc ils pourraient toujours apprendre la modération et l’équilibre alimentaire, pas d’inquiétude.
Le 21/02/2019 à 11h26
Comment on qualifie les « produits alimentaires et boissons qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinés aux enfants et adolescents » ?
De plus, ces mêmes produits destinés aux enfants sont-ils tous mauvais ? Si je réinvente la jardinière de légume et que je cible en particulier les enfants, je suis donc tout aussi concerné par cette proposition de loi que les Kinder Bueno ?
Le 21/02/2019 à 12h03