Sébastien Soriano revient sur les enchères 5G et le démantèlement des géants du Net
Le 16 septembre 2019 à 09h37
2 min
Société numérique
Société
Le président de l'Arcep était ce week-end l'invité de France Inter pour évoquer de nombreux sujets, à commencer par la procédure d'attribution des fréquences 5G.
C'était l'occasion de répondre aux accusations de Didier Casas et Xavier Niel de favoriser Orange et SFR : « Je crois que tout le monde est bien conscient de la réalité des choses. Par le passé on a été accusé de faire la courte échelle à Free ou d'autres ».
Sébastien Soriano rappelle que l'Arcep est « un arbitre neutre, impartial et ce qui intéresse vraiment [l'Arcep] c'est l'intérêt des Français ». Il redit son attachement aux quatre grands opérateurs nationaux et aux MVNO qui gravitent autour.
Il est ensuite revenu sur l'hégémonie des géants du Net : « Nous sommes confrontés à un choix extrêmement binaire qui est de savoir : est-ce que nous acceptons les conditions des GAFA ou est-ce que nous nous passons de leurs services ? Et ça ce n'est pas normal ».
Il est en fait question « des conditions générales qui vous enchaînent à un service et qui vous imposent un certain nombre de règles que vous êtes incapables de comprendre ». Pour Sébastien Soriano, « vous n'avez pas le choix. C'est Google ou Google ».
Il affirme que la question du démantèlement « doit se poser avec force », mais évoque aussi deux autres pistes : « annuler » des acquisitions, comme YouTube par Google, et mettre en place des conditions favorables à l'émergence de la concurrence. Il cite l'exemple du monopole de France Telecom, cassé il y a une vingtaine d'années.
Le président de l'Arcep est également revenu sur d'autres sujets comme l'ouverture des terminaux et des infrastructures (en plus de celle sur les réseaux), la 5G et les objets connectés, etc.
Le 16 septembre 2019 à 09h37
Commentaires (10)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 16/09/2019 à 17h06
C’est quasi transparent que le président de l’Arcep souhaite un retour à 3 opérateurs en France. D’une, pour concurrencer Google (la concentration du marché, la grande solution à la souveraineté industrielle). De deux, pour faire face aux géants de l’audiovisuel (Netflix, Canal, TF1).
Le 16/09/2019 à 23h35
Le 16/09/2019 à 09h21
Je trouve qu’on prend vraiment mal ces problématiques.
D’où vient l’efficacité et le charme de (par exemple) Google? Justement de leur situation: un seul compte -> de multiples services qui interagissent, une exploitation optimum des données, une forte économie d’efforts pour l’utilisateur.
Et la puissance de leurs algos et services repose sur le fait que beaucoup de gens les utilisent.
La réponse: casser cette source de puissance et d’efficacité. C’est tellement débile.
Un moteur de recherche (ou un map, ou un algo de ML) concurrent ne peut pas suivre Google faute d’utilisateurs? -> le législateur veut rendre Google moins efficace, au lieu d’élever les autres.
La concurrence est source de gaspillage et de non partage de la connaissance. Vouloir un Google (ou un autre GAFAM) qui n’abuse pas de sa position ET conserver cette efficacité, ça voudrait dire s’attaquer aux brevets, aux secrets industriels et des affaires, voire poser la question de la nationalisation ou de l’ONUisation de certaines activités. Et ça ce n’est pas dans l’air du temps.
Voir le fan de foot qui doit jongler avec des abonnements multiples.
Voir l’Arcep qui doit courir après les opérateurs pour leur faire poser de la fibre, dans un mélange de communisme libéral.
Et bientôt devoir posséder trois comptes pour ses mails, son agenda et un drive. (avec finalement… 3 fois plus de fuites de données!) Services moins efficaces car tous moins utilisés…
Le 16/09/2019 à 09h58
Pour Sébastien Soriano, « vous n’avez pas le choix. C’est Google ou Google LineageOS».
Pourquoi ne pas simplement encourager les alternatives pour le grand public ?
M’enfin Soriano sort du cadre des attributions de l’ARCEP là.
Le 16/09/2019 à 10h06
Le 16/09/2019 à 10h30
Quel est le rapport avec les applis du service public ? " />
J’ai pas mal d’applis sur mon tél, aucune ne requiert les services Google. Même les applis de carto/itinéraires fonctionnent très bien sans ces services. Si les dévs ne savent pas faire une appli, c’est un autre problème… Mais pour moi il faut commencer par la distribution, montrer que le Play Store n’est pas une obligation.
Le 16/09/2019 à 11h47
Le 16/09/2019 à 13h32
Il cite l’exemple du monopole de France Telecom, cassé il y a une vingtaine d’années.
Il aurait mieux fait de réviser son histoire économique : FT était un monopole public, le seul type de monopole (artificiel) pouvant perdurer.
Tout son discours aux “solutions” autoritaires s’effondre comme un joyeux tas de niaiseries digne des clowns n’ayant jamais mis les pieds dans une entreprise.
Le 16/09/2019 à 16h58
La 5G, l’arlésienne qui va finir comme le Bi-bop : hautes fréquences, portée réduite. Et on croit commercialiser cette chose à grande échelle uniquement parce que ça apporte du très très haut débit…
Les #SmartCities : le progrès en marche !
Le 16/09/2019 à 17h02
L’Arcep et Orange veulent concurrencer Google avec des artifices technologiques qui sont loin, très loin d’avoir faits leurs preuves. Et Free et Bouygues sont coincés entre les deux.