Vers un blocage administratif de la zoopornographie ?
Le 27 janvier 2021 à 09h41
3 min
Droit
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La proposition de loi contre la maltraitance animale poursuit son examen en séance. Les députés LREM souhaitent réécrire l’article 11 sur la répression de la zoopornographie. Leur amendement est calqué sur la lutte contre le happy slapping. Ils veulent ainsi « réprimer l’enregistrement d’images relatives à la commission d’actes de cruauté ou de sévices graves ou de nature sexuelle envers un animal, ainsi que la diffusion d’un tel enregistrement ».
La diffusion de ces enregistrements serait punie de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Le texte actuel, adopté en commission, ne satisfait en tout cas pas des députés. Il réprime le fait d’enregistrer ou transmettre l’image d’un animal « lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère zoopornographique ».
Pour François Jolivet (LREM), « rédigé ainsi, l'article est imprécis et pourrait englober les documentaires animaliers, ou des vidéos provenant d'un zoo. Il semble indispensable de préciser que la zoopornographie pénalise les relations entre humains et animaux ».
Les rapporteurs entendent également modifier la loi sur la confiance dans l’économie numérique pour inscrire la notion de sévices à caractère sexuel sur des animaux parmi les infractions contre lesquelles les plateformes devront concentrer leurs efforts, notamment au titre du projet de loi séparatisme et donc sous l’oeil du CSA.
Dans le même temps, ils étendent le blocage administratif à ces infractions, en plus donc de la pédopornographie et de l’apologie du terrorisme. Si l’amendement passe, l’extension permettra à l’OCLCTIC d’ordonner aux FAI et moteurs le soin d’empêcher l’accès à ces contenus.
Les rapporteurs profitent aussi de la fenêtre pour préciser et renforcer la définition de sévices à caractère sexuel commis sur un animal, en prenant soin de mentionner que « ne constituent pas des sévices de nature sexuelle envers un animal l’insémination artificielle ».
Dans l’amendement 139, les mêmes réécrivent le champ de plusieurs infractions, avec un soin apporté à la lutte contre les petites annonces en ce secteur, considérant qu’« Internet est un facilitateur de mise en relation des zoophiles isolés et du passage à l’acte ».
Ils proposent donc « d’assimiler ces annonces à du cyber-proxénétisme ».
Le 27 janvier 2021 à 09h41
Commentaires (26)
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Abonnez-vousLe 27/01/2021 à 09h50
On poura dire sur internet a l’avenir la blage suivante ?
“C’est l’histoire d’un mec qui rentre dans un bar”
Désolé
Le 27/01/2021 à 10h01
De moins en moins d’esprit canal… ‘cul un mouton…
Le 27/01/2021 à 10h28
Le 27/01/2021 à 10h39
Ouais, ça fait un peu mauvaise fois l’argument de la souffrance animale du coup, parce que je pense que l’animal lui ne fait pas vraiment la différence -_-
Le 27/01/2021 à 10h30
On pourra donc porter plainte contre l’Administration fiscale, lorsqu’on tombe sur un fonctionnaire qui pinaille sur nos déclarations et enc… les mouches.
Le 27/01/2021 à 10h41
Il suffira d’ajouter un bandeau sur la vidéo précisant que l’animal est majeur et consentant
Le 27/01/2021 à 21h05
Mais seulement si il a 13 ans ou plus, sinon en dessous il n’est par défaut pas consentant !
Le 27/01/2021 à 11h03
Si yen a des tarés… C’est édifiant.
Le 27/01/2021 à 11h09
Me rappelle le début des années 90, mon premier magnétoscope , location de VHS, petit tour côté offre X, et le choc devant une partie des rayons occupés par de la zoopornographie… Vu que la location de VHS de zoopornographie a été interdite il y a déjà fort longtemps, la diffusion d’images sur le net n’est pas interdite automatiquement?
Le 27/01/2021 à 11h22
“Il réprime le fait d’enregistrer ou transmettre l’image d’un animal « lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère zoopornographique ».”
“Pour François Jolivet (LREM), « rédigé ainsi, l’article est imprécis et pourrait englober les documentaires animaliers, ou des vidéos provenant d’un zoo.”
Donc les vidéos de documentaires animaliers et les images de zoo représentent des animaux et des humains en train d’avoir des relations sexuelles ? Il a vu quels documentaires le monsieur ? Surtout, qu’est-ce qu’il a pris avant de raconter ces conneries-là ????
Le 27/01/2021 à 12h50
“Il semble indispensable de préciser que la zoopornographie pénalise les relations entre humains et animaux”
Avec ca les avocats n’ont qu’a dire que l’humain est aussi un animal…
Mais corollaire toutes relations sexuelles devient de la zoopornographie…
Le 27/01/2021 à 13h00
Vu le comportement de certain humains, l’instinct bestiale doit exister.
Et si un chat et un chien par exemple couche ensemble, cela rentre dans quelle catégorie, ou l’exemple des bardots et mulets.
Le 27/01/2021 à 12h54
Encore heureux que TOR et que les hébergement en Thaïlande existent… ^^
Paske là.. l’ancienne BEFTI passe en brasse coulée…
Le 27/01/2021 à 13h01
Brigitte ou l’autre espèce ?
s’enfuit déjà très loin
Le 27/01/2021 à 14h12
Et cette photo d’illustration. Il a l’aire captivé le teckel .
Le 27/01/2021 à 14h41
Elle va être bestial cette loi
de la natureLe 27/01/2021 à 15h32
Tout à fait, il manque plus que le bureau qui se soulève.
Le 27/01/2021 à 16h56
On a clairement besoin de davantage de blocage sur internet.
…
…
Le 27/01/2021 à 17h04
Tout simplement parce que autant la Zoophilie c’est un humain qui “aime” les animaux, autant la zoopornographie c’est du porno avec un animal.
Un documentaire animalier avec des animaux qui ont un coït rentrerais dans une case zoopornographie si le terme n’est pas mieux encadré.
Le 27/01/2021 à 17h42
“ne constituent pas des sévices de nature sexuelle envers un animal l’insémination artificielle”
Parce que là il y a consentement, sisi c’est son propriétaire capitaliste qui le dit
Le 27/01/2021 à 19h16
Respecte l’ordre naturel des priorités STP
Le 27/01/2021 à 19h51
Il a bon dos le “propriétaire capitaliste” il en est toujours de sa poche pour payer les frais de vétérinaires, la bouf et les coussins déchiquetés…
C’est bien un discours de gauche ça : dénoncer les maigres avantages en droit des uns tout en omettant complètement les devoirs dont les “victimes” bénéficie en permanence.
Ce soir pas de croquettes!
Le 28/01/2021 à 06h24
Je crois que tu devrais rechercher « insémination artificielle » sur Google. Non parque c’est pas tout à fait ce que tu fais à ton chien ou à ton chat hein.
C’est plutôt insérer directement et sûrement dans l’utérus d’une vache tout le matos biologique nécessaire pour qu’elle ponde au plus vite un nouveau petit veau qu’on pourra lui reprendre dès qu’elle pourra l’allaiter, pour prendre le lait pour nous. Destin du veau non contractuel.
En gros c’est un fist (avec accessoires) 🤜 mais là c’est ok, c’est pas de la zoopornographie.
Moi, perso, je fais pas ça à mon chat.
Le 28/01/2021 à 13h30
Oula quelle horreur, bien évidemment non pas besoin de le faire a son chat pour être dans la boucle, des croquettes au veau, ou un Kebab, ou un verre de lait, ou du beurre, ou…
…suffit.
C’est ça aussi la flemme de chasser.
Le 28/01/2021 à 13h47
D’accord, oui, je vois pas trop là où tu veux en venir. Ni qui est la “victime” qui a le devoir d’inséminer des vaches pour les maigres droits de … bon
Le 28/01/2021 à 20h05
C’est peut-être pas évident pour tout le monde et dénoncer cette “barbarie” fait peut-être du bien pour au moins diffuser l’info mais…quels alternatives ?
Quand l’humain s’est mit a l’élevage (et s’est extrait du besoin de chasser/migrer) il a sélectionné les animaux les plus dociles et les plus nourrissants, le gain de production a profité a l’économie/la démographie… pour en arriver a aujourd’hui ou certains humains oublient le traitement préalable d’un morceau de protéine emballé qu’ils consommeront sans se poser de questions.
Je ne pense pas que savoir ce qui précède fait de moi un complice ou quelqu’un de moins respectable que si je n’en savais rien (d’ailleurs a la campagne il y a des vétérinaires spécialisés).
Par contre je suis sur que vouloir a tout prix polariser le débat n’aide pas a répondre a la principale question “et le bien être animal ?” a savoir “quel souffrance sommes nous capable d’infliger a des animaux dont nous réduisons volontairement l’existence ?” (qui selon moi devrait tendre vers 0 le plus possible, n’étant pas maso moi même).
C’est facile de jeter des pierres aux omnivores/carnivores en leur disant “il y a des protéines aussi dans les plantes” sauf qu’il a été aussi démontré qu’une plante peut aussi réagir aux agressions extérieurs (dégager des molécules/réagir/communiquer aux autres plantes).
Et c’est pas avec les protéines sortis de labo que la question ne se pose plus, c’est peut-être juste une question d’échelle… (limite de l’empathie?)
Bref, inséminer une vache c’est pas très sympa, la buter elle et son petit encore pire, mais profiter directement ou indirectement de ce système tout en crachant dessus n’est-ce pas être pas sympa ET un peu hypocrite ?