Droits voisins : Google fait le point, Cavada compte la monnaie de messe
Le 20 avril 2021 à 07h52
3 min
Droit
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Le 16 avril dernier, Google a voulu faire « un point sur les avancées dans la mise en œuvre des droits voisins en France », l’entreprise n’étant pas peu fière d’être, à ce jour, la seule « à avoir annoncé ce type d’accords en France, et l’un des plus grands soutiens financiers du journalisme au monde ».
Alors que le dossier initié devant l’Autorité de la concurrence poursuit sa route, Google assure discuter « régulièrement » avec les éditeurs de presse, les agences de presse et l’AdlC.
Une proactivité qui n’est pas nécessairement instinctive, mais consécutive à une injonction décidée par l’Autorité en avril 2020.
« Les accords que nous avons déjà signés en France couvrent explicitement les droits voisins comme cela a été confirmé par les éditeurs de presse. Google négocie avec les agences de presse ainsi qu’avec les éditeurs »
Ces accords passés pour couvrir la reprise des articles de presse par les différents services du moteur. Google admet ne signer pour l’heure qu’avec des éditeurs certifiés IPG (Information Politique et Générale).
Elle s’en explique : « La loi fait référence à la contribution à l’information politique et générale comme étant un élément qui doit être pris en compte dans la fixation de nos offres, c'est pourquoi nous nous sommes concentrés sur les éditeurs certifiés IPG. Cependant, nous sommes ouverts à discuter également avec d’autres éditeurs ».
« Il a été suggéré qu'en raison d'accords concernant notre outil d’abonnement (Subscribe with Google ou ’S'abonner avec Google’) avec des éditeurs qui participent également à News Showcase, les éditeurs seraient “obligés” d’utiliser ces produits ».
Google assure qu’ « en réalité, ces produits sont distincts, les éditeurs sont totalement libres de décider s'ils souhaitent participer à News Showcase ou à encore ‘S'abonner avec Google’ ».
Les montants ne sont pas révélés, clauses de confidentialité obligent, mais selon l’ex eurodéputé Jean-Marie Cavada, les géants du numérique ne proposent aux médias que de la « monnaie de sortie de messe ».
Le 20 avril 2021 à 07h52
Commentaires (11)
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Abonnez-vousLe 20/04/2021 à 08h29
C’est guère étonnant et il faut pas croire que ça aurait été plus avec la version voulue par les groupes de presse.
Je vais pas les plaindre, ils se démerdent.
Le 20/04/2021 à 08h53
si c’est Cavada qui le dit, ça doit être vrai, c’est sûr !
Le 20/04/2021 à 12h32
Voyons, il a été journaliste. Il est donc digne de foi. À moins qu’il soit partisan. J’hésite entre les 2.
Le 20/04/2021 à 09h13
Honnêtement, je comprends pas trop tout ce pataquies pour Google News.
Quand je veux lire un article de presse, je vais directement sur le site du journal, et je n’utilise jamais Google News.
Le 20/04/2021 à 09h38
Le soucis ce n’est pas pour les articles qui valent le coup, c’est plus pour les brèves AFP qui tiennent en 3 lignes.
Du coup l’utilisateur n’a pas besoin d’aller sur le site pour avoir l’info.
Et puis … GAFA = méchant, donc si ils s’opposent aux GAFA c’est forcément des gentils …
Le 20/04/2021 à 10h54
Belle synthèse et en 3 lignes! Digne d’une dépêche AFP
Le 20/04/2021 à 11h21
C’est quoi de la monnaie de sortie de messe ?
J’ai idée qu’on ne parle pas ici de denier du culte, et il me semble que le Vatican croule sous les richesses donc que faut-il en comprendre ?
Le 20/04/2021 à 12h30
Pour Cavada, Google ne rémunère pas assez les éditeurs de presse en contrepartie du service rendu… par Google.
Le 20/04/2021 à 12h59
OK, merci, il faut donc comprendre “monnaie de sortie de messe” comme “petite monnaie”.
C’est toujours intéressant d’apprendre (ou du moins de comprendre) les expressions de ceux qui ne sortent pas de leurs cercles culturels, en l’occurrence un parlementaire convaincu qu’on a tous déjà foutu les pieds dans une église ^^
Le 20/04/2021 à 12h47
Ca fait longtemps que je n’ai pas visité Google news, j’utilise des agrégateurs de RSS, je trouve ça plus pratique, plus rapide…
Mais dans bien des cas, le contenu disponible sans devoir acheter le numéro au format numérique ou s’abonner est à peine plus long que le résumé que me donne le flux RSS.
Le 20/04/2021 à 17h04
Nos zélites young leader (price) déploient le soft power américain, en rendant la presse française dépendante de multinationales américaines dans la loi française