Un nouveau lanceur d’alerte dénonce les agissements de Facebook
Le 25 octobre 2021 à 08h12
3 min
Internet
Internet
Les semaines se suivent et se ressemblent pour le réseau social. Au début du mois, Frances Haugen accusait la société de « donner la priorité à la croissance plutôt qu'à la sûreté ».
Cette fois-ci c'est le Washington Post qui revient à la charge en expliquant qu'un « ancien employé de Facebook affirme que l'entreprise privilégie la croissance et les bénéfices à la lutte contre les discours de haine, la désinformation et d'autres menaces contre le public ».
Ce nouveau lanceur d'alerte a fait une déclaration sous serment et témoigne chez nos confrères de manière anonyme. Nous savons simplement qu'il s'agit là encore d'un ancien employé. Dans les deux cas, ils ont fait des déclarations à la SEC.
Selon le Washington Post, l'affidavit contiendrait une déclaration entendue par le lanceur d'alerte de la part d'un haut responsable de la communication de Facebook (Tucker Bounds) lors de la controverse suite à l'ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016.
« Ce sera un feu de paille. Certains législateurs vont s’énerver. Et puis dans quelques semaines, ils passeront à autre chose. Pendant ce temps, nous imprimons de l’argent dans le sous-sol, et tout va bien. »
Tucker Bounds qui est désormais vice-président de l'entreprise se défend : « Être interrogé sur une prétendue conversation en tête-à-tête il y a quatre ans avec une personne non identifiée, sans autre source qu'une accusation vide, est une première pour moi ».
De son côté, le porte-parole de Facebook Erin McPike indique à nos confrères qu'ils sont « en dessous de tout » et que leur article « crée un dangereux précédent en raccrochant une histoire entière à une seule source faisant un large éventail d'affirmations sans aucune corroboration apparente ».
Une ligne de défense bien étrange puisqu'au moins une partie est confirmée par Frances Haugen et d'autres lanceurs d'alertes, ainsi que par les agissements de la société.
Le 25 octobre 2021 à 08h12
Commentaires (11)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 25/10/2021 à 08h33
On en est où des “ingérences russes” ? Toujours 20.000$ ?
Le 25/10/2021 à 08h40
Ce qui est étrange c’est que Facebook ait encore une assurance.
A leur place (les assureurs) je suspendrais toute couverture de ces (f)anars’.
Le 25/10/2021 à 08h57
A partir du moment où tu payes assez pour, une assurance te couvrira
Le 25/10/2021 à 10h32
Commentaire -s’il a jamais existé- qui reste tout aussi valide que l’accusation soit ou pas justifiée.
Pour l’instant on est vraiment dans le domaine de l’homme qui a vu l’homme qui a -peut-être- vu un truc qui serait un ours.
Le 25/10/2021 à 11h48
Et il a tout a fait raison. Facebook a plus à craindre une panne ponctuelle de 6H qu’une sanction législative (qui toucherait tous les réseau sociaux).
Le 25/10/2021 à 11h57
Une bonne idée serait de mettre en place une législation dure contre tout type de réseau social histoire qu’aucune concurrence aux mastodontes en place (facebook, twitter, etc.) ne puisse jamais voir le jour. C’est déjà presque le cas mais là on en serait certain au moins.
Le 25/10/2021 à 15h08
Les gens en redemandent de toute façon…
Le 25/10/2021 à 16h23
Je crois que la SEC a suffisamment de moyen de contrôler la validité d’un témoignage…
-
Le 25/10/2021 à 16h53
La SEC ? Quis custodiet ipsos custodes ? Ils ont enfin identifié toutes leurs brebis galeuses qui avaient trempé dans le scandale Madoff ?
Si tout ce que le WP a retenu c’est cette citation vide de sens ça va pas p*sser loin (tu dois entendre cette phrase dans toute société qui traverse une “crise” (réelle ou inventée))
Mais bon, le WP et le NYT semblent persuadés qu’une accumulation de faits anecdotiques finiront par faire un dossier.
Le 25/10/2021 à 16h54
Y’aura peut être un effet Cahuzac. En tout cas y’a du potentiel.
Je n’ai PAS et je n’ai jamais eu cette conversation…
Le 25/10/2021 à 18h16
Mouais, rien de nouveau.
C’est marrant de voir les américains (et notamment les institutions) jouer les pandores devant la boîte.
C’est de l’hypocrisie dans ta sa splendeur : maintenant que les réseaux sociaux mondiaux sont des entreprises US, “oh là là c’est pas bien, ils sont pas sympa”.
Toujours plus facile de faire ça quand c’est des entreprises de chez soi qui ont tué la concurrence.