Mission Vigil de l’ESA : « le défenseur solaire dévoué de la Terre »
Le 11 février 2022 à 08h20
2 min
Sciences et espace
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L’Agence spatiale européenne rappelle qu’il « s'agit de la première mission de ce type, destinée à surveiller notre Soleil ardent et imprévisible et à nous protéger de ses explosions violentes ».
« Autrefois connue sous le nom de "Lagrange", la prochaine mission de météorologie spatiale de l'ESA avait besoin d'un nouveau nom qui refléterait son rôle vital : aider à protéger l'infrastructure de la Terre, ses satellites, ses habitants et les explorateurs de l'espace contre des événements solaires imprévisibles et violents tels que les éruptions solaires et les "éjections de masse coronale" ».
5 422 propositions ont été faites et des semaines de débats ont été nécessaires pour finalement arriver à Vigil (de plus amples détails sur la procédure de sélection sont disponibles ici). « En latin, "vigilis exceptus" signifie sentinelle ou garde, tandis que "vigilia" signifie veille et acte de surveillance dévouée », explique l’ESA.
L’emblème de la mission est aussi dévoilé pour l’occasion, avec une explication : « l'équipe a représenté une "aile de protection" stylisée qui abrite la Terre des rayonnements dangereux du Soleil. Le sommet de l'aile touche la position orbitale de Vigil et la géométrie critique du cinquième point de Lagrange par rapport à la Terre et au Soleil est tracée. Pour équilibrer l’emblème de la mission, le point L5 est mis en évidence avec les cinq étoiles déployées juste au-dessus de la Terre bleue ».
Le 11 février 2022 à 08h20
Commentaires (21)
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Abonnez-vousLe 11/02/2022 à 08h50
Le logo est super stylé, j’aime bien !
Le 11/02/2022 à 09h44
Ah… ca commence généralement comme cela. On passe d’une mission d’observation scientifique à une mission de protection.
Le 11/02/2022 à 09h52
En effet il est cool, par contre le bleu foncé sous ce qui ressemble à une vague me fait penser que c’est sous l’eau. Un bleu ciel aurait peut-être été plus avisé, à moins qu’il n’aient voulu représenter la nuit, mais ça ne me paraît pas avoir de sens de se protéger du soleil la nuit.
Le 11/02/2022 à 09h56
Moi ça me fait penser à l’obscurité de l’espace, mais aussi au bleu du drapeau européen (avec les étoiles), donc ça me va.
Le 11/02/2022 à 10h00
Ah oui c’est vrai que ça inclut aussi l’espace proche. Il faudrait presque une couche bleu clair sous le bleu foncé alors. Et bien vu pour le bleu de l’Europe avec les étoiles.
Le 11/02/2022 à 10h30
On va avoir un nouveau SDO ?
Le 11/02/2022 à 10h32
j’ai lu
… je vais aller me recoucher je crois…
Le 11/02/2022 à 10h57
Tu n’as pas aussi lu autre chose à la place de “coronales” ?
Le 11/02/2022 à 21h47
je ne parlerais qu’en présence de ma vodka.
(et non, mais j’ai pris coronales comme sa conjugaison, ce qui n’est pas mieux
Le 11/02/2022 à 13h52
Et sinon ca consiste en quoi cette mission ? le nom est joli certes, mais il va faire quoi ce Vigil ?
Le 11/02/2022 à 14h04
Il va surveiller le soleil et prévenir des éruptions solaires. À nous de planquer ce qui est susceptible d’en souffrir. Quand ils parlent de protéger, c’est du flan, ça ne protège pas, ça prévient.
Le 11/02/2022 à 14h01
C’est écrit dans l’article :
Bon après ca sans plus de détails, ca ressemble aux caméras de protections….
Le 11/02/2022 à 14h07
Oui oui OK, mais comment, et quoi de nouveau ?
La météo solaire est déjà scrutée de partout parce qu’evidemment c’est pas hier qu’on s’est rendu compte que c’est d’une importance stratgéique pour économie.
Alors quoi ici ? Nouveau matos de detection ? Plus de moyens et de puissance ? Nouveau type de matos ? Nouvelle approche ? Utilisation de l’IA ? etc. etc.
Le 11/02/2022 à 14h17
Ce n’est pas l’objet de la brève et le premier lien ne répond en rien à tes questions. Ils se félicitent en longueur d’avoir trouvé un nom génial en nous expliquant toute le procédure.
Peut-être que tu trouveras des infos avec l’ancien nom du projet : lagrange.
Gagné, on tombe sur cet article Wikipedia où le nouveau nom a déjà remplacé l’ancien.
Il y a un peu plus d’info.
Le 11/02/2022 à 17h05
Tu as des enjeux à différents niveaux. Premièrement il faut savoir que le seul observateur du Soleil pour voir les CMEs en optique est SDO (et il est full-USA). Il est vieux, il a souffert et il n’y a aucun remplaçant à court très court terme (i.e., s’il tombe demain, on peut pas le remplacer). Et s’il ça se produit, nous sommes quasiment aveugles (Hinode pourrait aider, mais il faut mettre des spécialistes derrière pour interpréter les données).
La seule façon de voir les CMEs sera sur d’autres satellites et notamment ACE. Sauf que quand la CME atteint ACE, celle-ci est très proche de la Terre (ça dépend de la vitesse du vent solaire). On a plus quelques jours d’avance, mais quelques heures.
Ensuite, l’espace est en train de s’armer et devient le terrain des enjeux futurs. L’ESA (et donc l’UE) veut être de la partie. Et si sur Terre, les grandes puissances ont des services météos (pour des applications civiles ou militaires), dans l’espace il en faut également pour les même raisons.
Évidemment, les techniques d’analyses et le matériel a aussi évolué et il faut faire les mises à jour.
Le 11/02/2022 à 14h25
Cool merci.
Donc des satellites en L1 et L5. je m’en doutais avec le nom “Lagrange”, ceci dit.
Le 11/02/2022 à 22h12
Et je serais heureux de représenter l’autre partie, je suis sûr que le temps aidant, nous finirons par trouver un accord.
Le 13/02/2022 à 10h03
Ils parlent d’”aider à protéger”, pas de “protéger”.
Sinon il y a plus de détails sur le site dédié : https://www.esa.int/Safety_Security/Vigil avec notamment le premier article de 2019 qui explique le besoin.
Le 13/02/2022 à 10h47
il « s’agit de la première mission de ce type, destinée à surveiller notre Soleil ardent et imprévisible et à nous protéger de ses explosions violentes ».
Il n’y a pas le mot aider.
Le 13/02/2022 à 14h48
En fait c’est con, en relisant la page de l’ESA il y a deux fois la même phrase avec juste un mot en plus pour la seconde
D’ailleurs, c’est l’une des raisons pour lesquelles je ne lis quasi plus de contenu francophones. Toujours une phrase mal tournée ou des omissions La version anglophone de l’article initial ne créé pas cette ambiguïté. C’est quand même con quand on sait que l’ESA travaille dans toutes les langues de ses membres au même titre que l’UE.
Le 13/02/2022 à 11h50
Sérieusement il ne faut pas lire les phrases au premier degré. Non ce programme ne va pas construire un bouclier pour protéger la Terre comme dans les films de science fiction. C’est en comprenant et en observant les éjections de masse coronalles que l’on peut S’EN protéger en limitant leur effets ici bas. Pas plus que les prévisions météorologiques ne protèges des ouragans mais en calculant leurs trajectoires et leurs puissances on peut anticiper et donc se protéger