#Le brief du 15 février 2023

Opera travaillerait à intégrer ChatGPT dans son navigateur

Opera travaillerait à intégrer ChatGPT dans son navigateur

Le 15 février 2023 à 08h10

L’éditeur, racheté par la société chinoise Kunlun Tech, réfléchit actuellement à intégrer ChatGPT dans ses produits. On sait peu de choses sur ce que l’entreprise en ferait, mais on peut au moins tabler sur une apparition dans les versions « desktop » du navigateur, à savoir Opera et Opera GX.

L’information, rapportée par CNBC, vient simplement poser une pierre de plus dans l’édifice de l’intelligence artificielle, dont la fièvre se répand comme une trainée de poudre dans le sillage de ChatGPT. Microsoft a présenté son intégration dans Bing et Edge, tandis que Google travaille sur Bard.

La question peut se poser aujourd’hui : tous les services et applications doivent-ils intégrer des fonctions liées à l’IA à un moment ou un autre ? Elle se pose d’autant plus qu’il ne s’agit pas uniquement de fonctions, car l’image entre en jeu. Si des géants comme Microsoft et Google y placent de nombreuses billes, les autres doivent-ils s’aligner, au risque sinon de paraître dépassés ?

Pour peu que les éditeurs concernés en fassent quelque chose d’utile – ce qui semble être le cas si l’on regarde les résultats obtenus sur le nouveau Bing, en dépit d'erreurs – il se pourrait que l’IA devienne un service de base du navigateur, comme le fut la recherche intégrée, la synchronisation des données ou même les onglets.

Le 15 février 2023 à 08h10

Opera travaillerait à intégrer ChatGPT dans son navigateur

Firefox 110 disponible : meilleur import des données et sandbox pour le GPU

Firefox 110 disponible : meilleur import des données et sandbox pour le GPU

Le 15 février 2023 à 08h10

Nouvelle mouture pour le navigateur, avec quelques évolutions notables. Après Edge, Chrome et Safari, Firefox 110 peut ainsi importer les données (favoris, historique et mots de passe) depuis Opera, Opera GX et Vivaldi.

Plusieurs améliorations techniques également. La plus importante est la sandbox pour le GPU. En développement depuis des années chez Mozilla, elle permet d’isoler les calculs graphiques tirant parti du matériel.

Elle est cependant fournie dans une version « affaiblie », car un bug lié au cache des shaders provoque parfois un plantage sur certaines machines. Le souci a été contourné en donnant au processus isolé des droits complets d’écriture sur le système de fichiers sous Windows, seul système supporté actuellement. L’ensemble devrait fonctionner normalement pour Firefox 112.

L’ajout de cette sandbox est une avancée majeure pour Firefox. Le navigateur contient diverses zones isolées, mais rien n’avait été fait pour le GPU jusqu’à présent. La nouvelle brique apporte ainsi une protection supplémentaire à l’édifice, presque complet désormais.

Sous Windows également, on peut empêcher les modules de s’injecter eux-mêmes dans Firefox, par exemple dans le cas où ils entraineraient un plantage ou tout autre comportement indésirable.

Parmi les autres nouveautés, on trouve l’accélération matérielle de Canvas2D sur macOS et Linux, de meilleures performances WebGL sur l’ensemble des systèmes, ou encore de meilleures performances pour les vidéos quand Windows 10 ou 11 est utilisé sur une machine non-Intel.

Le 15 février 2023 à 08h10

Firefox 110 disponible : meilleur import des données et sandbox pour le GPU

Brave va enfin basculer sur le HTTPS par défaut

Brave va enfin basculer sur le HTTPS par défaut

Le 15 février 2023 à 08h10

La fonction est attendue depuis un moment sur le navigateur, la plupart des autres ayant déjà franchi le pas. À la décharge cependant de l’équipe de développement, l’approche retenue n’était plus possible.

Brave comptait s’appuyer en effet sur la liste HTTPS Everywhere, maintenue par l’EFF depuis des années. Seulement voilà, la fondation ne l’entretient plus. D’autre part, le fonctionnement exclut tout site utilisant encore HTTP et n’étant pas expressément mentionné dans la liste.

Les développeurs sont donc partis sur une autre solution. On retrouve un fonctionnement proche de ce qu’a choisi Google pour Chrome notamment, avec une vérification systématique, à la visite d’un site, de l’existence d’une version HTTPS. S’il en trouve une, il tente la connexion. Si celle-ci échoue ou que le site fait partie d’une courte liste d’incompatibilité (112 sites), il revient au HTTP.

Ce mécanisme sera intégré dans la version 1.5 du navigateur, qui doit arriver dans quelques semaines.

Le 15 février 2023 à 08h10

Brave va enfin basculer sur le HTTPS par défaut

La saga de Rust

La saga de Rust

Le 15 février 2023 à 08h10

Technology Review raconte, avec un peu d’emphase, « comment Rust est passé d’un projet parallèle au statut de langage de programmation le plus aimé du monde ».

Le journal du MIT rappelle l’histoire du langage, du début en 2006, lorsque Graydon Hoare, développeur de 29 ans à Mozilla, s’est penché sur la façon dont les ascenseurs fonctionnaient parce que, disait-il, « c’est ridicule que nous, les informaticiens, ne puissions même pas fabriquer un ascenseur qui fonctionne sans planter ! », jusqu’à l’adoption du langage par Facebook, Dropbox ou encore AWS.

L’ancien responsable de l’équipe Rust chez ce dernier, Shane Miller, salue, dans l’article, l’efficacité du langage. Une étude [PDF] citée par le journal montre que le code d’AWS écrit en Rust utilise moitié moins d’énergie que du code similaire d’AWS écrit en Java.

« Si Rust est né en 2006, il sort aujourd'hui de l'adolescence et entre dans la maturité », explique Technology Review, citant aussi l’adoption du langage par les industries de l’automobile et de l’aérospatiale.

Le 15 février 2023 à 08h10

La saga de Rust

Fusion Viasat-Inmarsat : l’Europe a ouvert une enquête

Fusion Viasat-Inmarsat : l’Europe a ouvert une enquête

Le 15 février 2023 à 08h10

Dans un communiqué de presse, la Commission européenne explique qu’elle ouvre une enquête approfondie sur une potentielle position dominante du marché à propos du projet d'acquisition du fournisseur de services de communications par satellite britannique Inmarsat par son concurrent américain Viasat.

Elle dit craindre  « que l'opération ne permette à Viasat de réduire la concurrence sur le marché de la fourniture de services de connectivité en vol («IFC») à haut débit aux compagnies aériennes commerciales », c'est-à-dire sur l'accès à internet dans les avions.

Viasat avait annoncé en 2021 sa volonté d’acheter son concurrent Inmarsat à l'époque pour un montant de 7 milliards de dollars. Cet achat composé en partie d'actions de Viasat a depuis fondu d'un milliard après une baisse importante de l'action du fournisseur américain, explique Spacenews.

Bruxelles fait remarquer que Viasat possède quatre satellites géostationnaires et Inmarsat 15, qu'ils sont des concurrents proches, qu' « il existe actuellement peu d'autres fournisseurs et les marchés se caractérisent par des barrières à l'entrée relativement élevées, notamment sur les plans réglementaire et technologique ».

De nouveaux acteurs pourraient pourtant devenir des concurrents en utilisant des satellites non géostationnaires. Un des points de l'enquête de la Commission se penchera sur le sujet pour savoir «  si ces nouveaux acteurs sont susceptibles d'exercer une pression concurrentielle suffisante sur l'entité issue de la concentration dans un avenir proche ».

Le 15 février 2023 à 08h10

Fusion Viasat-Inmarsat : l’Europe a ouvert une enquête

L’IA de Microsoft et Bing s’est elle aussi trompée, mais personne ne l’avait remarqué

L'IA de Microsoft et Bing s'est elle aussi trompée, mais personne ne l'avait remarqué

Le 15 février 2023 à 08h10

L'erreur de Bard, réponse de Google à ChatGPT, a fait beaucoup de bruit, provoquant une perte de 100 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Dmitri Brereton, un chercheur indépendant en IA, relève a contrario que les nombreuses erreurs faites par l'IA de Bing, lors de sa propre présentation, n'ont pas été relevées, même si elles étaient « encore pires ». La démo de Bing répertoriait pourtant les liens permettant de vérifier ses assertions.

Le Night Club de Mexico qu'il a mis en avant ne recense en effet qu'un seul avis sur TripAdvisor, qui date de 2014, et le dernier en date sur Facebook date de 2016. La présentation du bar « rustique et charmant » omettait par ailleurs de préciser qu'il s'agit du plus ancien des bars gays de Mexico, et de mentionner les 500 avis à son sujet sur Google.

Le « générateur de baratin » de Bing avait en outre faussé plusieurs des chiffres au sujet des résultats financiers de la société qu'il était censé documenter, et en avait même « complètement inventé ».

Pour Brereton, « Bing AI a fait un excellent travail pour créer un battage médiatique, mais leur produit n'est pas meilleur que Bard de Google » :

« Je suis choqué que l'équipe Bing ait créé cette démo préenregistrée remplie d'informations inexactes et l'ait présentée au monde en toute confiance comme si elle était bonne. Je suis encore plus choqué que cette astuce ait fonctionné, et que tout le monde ait sauté dans le train du battage médiatique sans la moindre vérification nécessaire. »

Le 15 février 2023 à 08h10

L’IA de Microsoft et Bing s’est elle aussi trompée, mais personne ne l’avait remarqué

Les tweets de Musk envoyés par défaut à l’ensemble des utilisateurs de Twitter

Les tweets de Musk envoyés par défaut à l'ensemble des utilisateurs de Twitter

Le 15 février 2023 à 08h10

Dimanche, Elon Musk tweetait que 95 % de ses tweets n'étaient pas livrés. Or, depuis, les tweets et pour certains les réponses d'Elon Musk s'affichent dans l'onglet « Pour vous » (censé afficher des publications recommandées par son algorithme) de l'ensemble des utilisateurs du réseau social, même s'ils ne sont pas abonnés au compte d'Elon Musk, s'étonne The Verge.

Cette diffusion généralisée des tweets de Musk intervient quelques jours après qu'il s'est plaint, lors d'une réunion au QG de Twitter, de ne dénombrer que quelques dizaines de milliers d'impressions de ses tweets, alors qu'il totalise près de 130 millions d'abonnés, qualifiant la situation de « ridicule ».

Des propos d'autant plus étonnants que ses tweets affichent tous plusieurs millions, et souvent plusieurs dizaines de millions de vues. En annonçant, fin décembre, que Twitter allait ajouter cette fonctionnalité, en plus des retweets et des J'aime, Musk voulait s'inspirer de ce que font les réseaux sociaux vidéo, et rassurer les annonceurs. Et ce, alors que 32,4 % des Américains utilisaient Twitter en octobre, avant que Musk n'en prenne le contrôle, contre 29,5 % en janvier.

L'un des deux principaux ingénieurs s’était alors risqué à une explication : les gens s'intéressaient peut-être moins à lui aujourd'hui que lors de l'annonce du rachat surprise de Twitter il y a maintenant un an.

Des employés de Twitter lui avaient montré que l’évolution de l’intérêt des internautes, sur Google Trends, était en effet passé de 100 au printemps dernier, à moins de 10 aujourd'hui. « Vous êtes viré », avait alors répondu Elon Musk à l'ingénieur, avant de sommer ses employés de surveiller le nombre de recommandations de ses tweets.

Hier matin, Musk a tweeté un mème montrant une jeune femme (« Elon's tweets ») forcer une autre jeune femme (« Twitter », qu'elle tient par les cheveux), à boire du lait à la bouteille... Deux heures plus tard, il précisait que Twitter procédait à quelques ajustements sur son algorithme, laissant entendre qu'il était conscient du problème.

Le 15 février 2023 à 08h10

Les tweets de Musk envoyés par défaut à l’ensemble des utilisateurs de Twitter

Selon le CNRS, une communauté climatosceptique active s’est constituée sur le Twitter français

Selon le CNRS, une communauté climatosceptique active s'est constituée sur le Twitter français

Le 15 février 2023 à 08h10

En France, une importante communauté niant la réalité du changement climatique s’est constituée sur Twitter au tournant de l’été 2022. Tel est le constat posé par le directeur de recherche au Centre d’analyse et de mathématiques sociales du CNRS David Chavalarias et son équipe dans leur « climatoscope », une radiographie des conversations et circuits de désinformations liés aux questions climatiques ayant eu lieu sur Twitter pendant les deux dernières années.

Les chercheurs expliquent ce résultat par la conjonction de trois éléments, à l’été 2022 : de nombreux événements extrêmes (et l’année la plus chaude de l’histoire), la tenue de la COP27 et l’alignement entre enjeux de réchauffement climatique et sécurisation des approvisionnements en énergie dans un contexte de guerre en Ukraine.

Autres spécificités de la communauté climatosceptique française : elle contient 2,8 fois plus de « probables bots » que la communauté structurée autour des experts du GIEC et produit 3,5 plus de messages toxiques.

Les chercheurs notent aussi une porosité forte entre communautés antivax et rejet du changement climatique : la plupart des comptes Twitter qui véhiculent des publications climatosceptiques avaient diffusé des messages antisystèmes ou anti-vaccin pendant la pandémie. Par ailleurs, 6 sur 10 ont relayé des messages pro-Kremlin relatifs à la guerre en Ukraine. « La question de la lutte contre le réchauffement climatique et les caractéristiques des militants dénialistes font de cet enjeu un terrain favorable à des opérations d’ingérence étrangère », alertent les auteurs de l’étude.

À l’échelle mondiale, ces derniers relèvent que les comptes évoquant le changement climatique sont composés de 30 % de climatosceptiques. Ils soulignent aussi l’opposition des postures : d’un côté, les experts du GIEC et de la communauté sensibilisée sur les questions climatiques qui « concentrent leurs prises de paroles sur leurs domaines d’expertises ». De l’autre, les « dénialistes » produisent « des formes inauthentiques d’expertise », s’exprimant sur une multitude de sujets, et une petite minorité d’entre eux sont à l’origine de la grande majorité des éléments qui circulent.

Le Climatoscope est une déclinaison dédiée aux questions climatiques du Politoscope, un outil d’analyse des conversations et de la désinformation sur Twitter développé par l’Institut des Systèmes Complexes de Paris (CNRS).

Le 15 février 2023 à 08h10

Selon le CNRS, une communauté climatosceptique active s’est constituée sur le Twitter français

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