Cinq personnes ont été mises en examen, dont trois placées en détention provisoire, pour avoir envoyé, entre septembre 2022 et février 2023, 424 000 SMS de phishing (ou SMiShing) se faisant passer pour l'Assurance maladie, rapportent France Info et Le Parisien.
La section judiciaire « J3-Junalco » du parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, les mis en examen étant poursuivis pour escroquerie et tentatives d’escroquerie en bande organisée, détention non autorisée d’un dispositif technique ayant pour objet la captation de données informatiques, ainsi que pour « introduction et extraction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé de données ».
Contrairement aux campagnes de phishing « traditionnelles », les escrocs utilisaient en effet des IMSI-catchers, installés dans des voitures circulant en banlieue parisienne, afin d'envoyer leurs SMS piégés aux téléphones portables passant à proximité.
D'ordinaire utilisés par les forces de l'ordre et services de renseignement, les IMSI-catchers fonctionnent à la manière des antennes-relais en s'intercalant entre les téléphones et les bornes des opérateurs de téléphonie mobile, permettant notamment d'identifier les téléphones bornant à proximité (ce qui avait permis d'identifier le téléphone de « Paul Bismuth » utilisé par Nicolas Sarkozy).