#Le brief du 28 juillet 2023

La CNIL et le collectif Educnum pour une éducation au numérique dès l’école maternelle

La CNIL et le collectif Educnum pour une éducation au numérique dès l’école maternelle

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Le collectif Educnum, initié par la CNIL en 2013, demande aux pouvoirs publics que l'éducation au numérique soit inscrite dans les programmes scolaires dès l’école maternelle, « avec un programme conséquent et évolutif de formation des enseignants ».

Ce collectif rassemble, autour de la CNIL, 66 associations hétéroclites comme l'AFNIC, l'AFUL, les Petits débrouillards, mais aussi les fédérations de parents d'élèves, FCPE et PEEP ou encore AXA Prévention ou la Société Informatique de France.

Il affirme que « face aux enjeux éthiques soulevés par les nouvelles technologies, les enfants doivent acquérir une culture numérique dès le plus jeune âge » et considère que protéger les enfants des diverses formes de « cyberviolences », « c’est aussi les éduquer au numérique et leur donner les clés pour leur permettre de devenir acteurs de leur vie numérique ».

Educnum considère que dans le monde actuel, «  appréhender les enjeux autour de son intimité numérique, être en capacité d’évaluer la pertinence des services en ligne, connaître ses droits et savoir les exercer sont autant d'enjeux que toute personne devrait maîtriser pour évoluer sereinement dans l'univers numérique » et pense qu'une « véritable impulsion de politique publique est nécessaire » pour y parvenir.

Le 28 juillet 2023 à 06h54

La CNIL et le collectif Educnum pour une éducation au numérique dès l’école maternelle

Une PME française accusée d’avoir livré 12 millions d’euros de semi-conducteurs à la Chine et la Russie

Une PME française accusée d'avoir livré 12 millions d'euros de semi-conducteurs à la Chine et la Russie

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Le Parisien révèle une « affaire rarissime » ayant entraîné la mise en examen de deux Français et deux Chinois le 24 mars dernier. 

« Discrètement interpellées » par les policiers de la DGSI, dans le cadre d'une enquête ouverte par le Parquet national antiterroriste (PNAT), ils sont soupçonnés d'avoir transféré illégalement 11,8 millions d'euros de puces à des clients chinois et russes, et poursuivis pour « livraison à une puissance étrangère de procédés, documents ou fichiers de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », un crime passible de 15 ans de détention et de 225 000 euros d'amende, rappelle l’AFP.

L'agence de presse précise que l’information judiciaire, ouverte à la demande du PNAT, porte également sur des soupçons d'exportations illégales en contrebande, d'association de malfaiteurs, de faux et usage de faux, et d'abus de biens sociaux.

Forte d'une centaine de salariés et implantée dans le Val-de-Marne, la société Ommic avait vu 94 % de ses parts être rachetées par un industriel chinois en 2018, et était depuis « sous emprise étrangère, gangrené par des personnalités chinoises aux intérêts hostiles et un patron français complaisant », écrit Le Parisien : 

« Prise en otage, l'entreprise française aurait été contrainte de transférer composants électroniques de pointe et procédés technologiques sensibles à la Chine et à la Russie. Des secrets industriels qui, en bout de chaîne, ont très probablement servi à équiper leurs armées. »

Ommic est en effet l'une des rares entreprises en Europe à produire des semi-conducteurs, et la seule à maîtriser la technologie GaN, fondée sur le nitrure de gallium, qui a « révolutionné le monde de l'électronique en apportant des gains de puissance phénoménaux et jamais atteints dans la fabrication des semi-conducteurs », précise Le Parisien :

« Selon le ministère des Armées, la technologie GaN revêt un enjeu stratégique de défense et de souveraineté nationale. Tout le matériel militaire repose sur ce procédé depuis cinq ans. On le retrouve en particulier dans les systèmes de guerre électronique, à l'œuvre sur le front ukrainien avec les brouilleurs de missiles et autres captations de télécommunications. »

Décrivant Ommic comme son « bébé », le patron français affirme que les exportations russes, certes illégales, étaient « vitales » à la survie économique de l'entreprise, mais conteste tout enrichissement personnel, même s'il reconnaît que les Russes lui ont proposé « femmes et argent liquide ».

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Une PME française accusée d’avoir livré 12 millions d’euros de semi-conducteurs à la Chine et la Russie

Lanceurs d’alerte : l’ANSSI lance son dispositif spécifique, la CNIL met à jour son référentiel

Lanceurs d'alerte : l'ANSSI lance son dispositif spécifique, la CNIL met à jour son référentiel

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Le « dispositif spécifique » de l'ANSSI pour recueillir et traiter les signalements des lanceurs d’alerte concerne des informations « portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général, une violation ou une tentative de dissimulation d’une violation d’un engagement international ».

L'ANSSI, qui rappelle que « signaler une alerte à l’ANSSI n’est pas un acte anodin » et qu'elle se doit d'alerter le procureur de la République de tout crime ou délit, peut être contactée par mail, téléphone ou voie postale.

La CNIL, de son côté, vient de mettre à jour son référentiel « alertes professionnelles » initialement publié en 2019, en tenant compte de la transposition en France de la directive européenne sur la protection des lanceurs d’alerte par la loi dite « Waserman », ainsi que des contributions reçues lors de la consultation publique ouverte du 6 avril au 5 mai 2023.

Une FAQ accompagne la publication de ce référentiel, dont les principales modifications concernent : 

  • l’ajout de nouvelles finalités de traitement des données collectées dans le cadre du traitement d’une alerte ;
  • l’introduction de l’obligation d’informer le lanceur d’alerte non seulement de la réception de celles-ci, mais également des suites réservées à sa démarche ;
  • de nouveaux développements sur la possibilité d’externaliser la gestion des alertes internes vers des organismes tiers ;
  • de nouvelles précisions relatives aux durées de conservation des données ;
  • la mise à jour du tableau des mesures de sécurité à mettre en place suite à la publication d’une nouvelle version du guide de sécurité de la CNIL en avril de cette année.

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Lanceurs d’alerte : l’ANSSI lance son dispositif spécifique, la CNIL met à jour son référentiel

Après avoir exagéré l’autonomie de ses véhicules, Tesla a empêché ses clients de se plaindre

Après avoir exagéré l’autonomie de ses véhicules, Tesla a empêché ses clients de se plaindre

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Tesla a exagéré l’autonomie de ses véhicules pendant des années, selon une enquête de Reuters. Alors que les plaintes s’accumulaient, l’entreprise a créé une équipe dédiée à l'annulation des rendez-vous pris par les clients.

Selon les sources de l’agence de presse, le constructeur a truqué pendant des années les estimations de distance présentées par les ordinateurs de bord des voitures. Une fois que la batterie tombait sous la barre des 50 % de charge, le logiciel montrait des statistiques plus réalistes.

Résultat, des conducteurs qui se pensaient parés pour accomplir de longues distances et se retrouvaient en manque d’électricité plus tôt que prévu ont cru, par centaines, que leurs véhicules étaient défectueux. Par temps froid, il arrive qu’un véhicule ne puisse rouler que sur la moitié de la distance affichée au démarrage – ce qui a déjà valu à Tesla une amende en Corée du Sud. 

Alors qu’elle se retrouvait « inondée » de plaintes, l’entreprise a créé une « équipe de diversion » dont la mission était de supprimer autant de rendez-vous dédiés à ce défaut spécifique que possible.

Dans certains cas, l’équipe a réussi à supprimer plusieurs centaines de rendez-vous par semaines, les managers expliquant à leurs subordonnés que chaque annulation faisait économiser 1 000 dollars à l’entreprise. De fait, les voitures ne nécessitaient la plupart du temps aucune réparation, dans la mesure où elles fonctionnaient normalement… mais en décalage avec les estimations d’autonomie annoncées par la marque elle-même.

Selon l’une des sources de Reuters, c’est le directeur général de l’entreprise, Elon Musk lui-même, qui a formulé l’idée de présenter une autonomie plus longue que dans la réalité, il y a de cela une dizaine d’années. 

L’autonomie est l’un des facteurs primordiaux de choix à l’achat d’une voiture, souligne l’agence. C’est même l’une des plus grandes inquiétudes formulées par les acheteurs lorsqu’ils se portent acquéreurs d’un véhicule électrique.

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Après avoir exagéré l’autonomie de ses véhicules, Tesla a empêché ses clients de se plaindre

Waymo met en pause son développement de camions autonomes

Waymo met en pause son développement de camions autonomes

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Waymo, filiale d’Alphabet, annonce mettre en pause ses efforts pour se concentrer sur les taxis autonomes. 


Dans un article de blog où elle explique concentrer ses efforts sur les robots-taxis, la société indique « repousser les échéances de nos travaux commerciaux et opérationnels dans le secteur du transport routier, ainsi que la plupart des développements techniques de cette unité commerciale ».

Waymo était l’une des sociétés les plus avancées dans le domaine. Des essais sur route avaient été lancés avec plusieurs partenaires, comme Uber ou le transporteur CH Robinson.

Le transport routier était censé présenter des enjeux technologiques moins complexes à relever que les robots-taxis, dans la mesure où il s’effectue principalement sur autoroute. Mais le développement technologique n’est pas aussi rapide qu'escompté.

L’entreprise déclare avoir pris sa décision parce qu’elle avait de meilleures opportunités commerciales du côté des taxis autonomes.

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Waymo met en pause son développement de camions autonomes

Frontier Model Forum, nouveau lobby pour les fabricants d’IA générative

Frontier Model Forum, nouveau lobby pour les fabricants d’IA générative

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Google, Microsoft, OpenAI et Anthropic (qui a créé Claude, un chatbot concurrent de ChatGPT) ont annoncé le 26 juillet créer le Frontier Model Forum.

La structure définit les frontier models, ou « modèles d’avant-garde », comme des « modèles d’apprentissage machine de grande échelle dont les capacités dépassent celle des modèles existants les plus avancés, et qui peuvent réaliser une grande variété de tâches ». Le terme était déjà apparu dans une précédente publication d’OpenAI, qui s’inquiétait alors de leur capacité à « poser des risques graves pour la sécurité publique ».

Le forum doit permettre à leurs constructeurs de réfléchir ensemble aux manières de « promouvoir le développement responsable et sécurisé » de ces technologies. En pratique, il s’agit aussi bien de « minimiser les risques et faciliter les évaluations indépendantes et standardisées des capacités et de la sécurité » des modèles que d’ « identifier les bonnes pratiques nécessaires à un développement responsable », « collaborer avec les régulateurs, les universitaires, la société et les entreprises » sur les notions de confiance et de sécurité et « œuvrer au développement d’application qui aideront à répondre aux grands enjeux de société » que représente, par exemple, la lutte contre le dérèglement climatique.

La création du Frontier Model Forum fait aussi suite à la promesse formulée par plusieurs acteurs de l’IA auprès de la Maison-Blanche de s’autoréguler. La semaine passée, Microsoft, Google, Anthropic, mais aussi Amazon et Meta ont notamment promis de marquer les contenus générés par IA, pour aider à identifier les fausses photos et vidéos.

En 2016, Google et Microsoft avaient déjà fondé The Partnership on AI, une structure encore active à laquelle appartient aussi Apple, contrairement au Frontier Model Forum.

La plupart de ces acteurs sont connus pour déployer d’importants moyens pour tenter d’influencer les régulations à leur encontre.

Le 28 juillet 2023 à 06h54

Frontier Model Forum, nouveau lobby pour les fabricants d’IA générative

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