La nouvelle est connue depuis de nombreux mois et a été officialisée cet été : Bouygues Télécom compte mettre à la porte 556 employés via un plan de départs volontaires. Et d'après un rapport d'experts commandé par le comité d'entreprise de la filiale télécom du groupe Bouygues, ces départs sont justifiés. Les syndicats de Bouygues Télécom, eux, estiment par contre que les conditions de départs sont bien insuffisantes.
Un autre plan de départs attendu
Selon un syndicaliste contacté par notre confrère La Tribune, le rapport réalisé, par le cabinet Ellipce et transmis la semaine passée à certains élus, estime non seulement que le plan de départs de Bouygues Télécom est justifié, mais pire encore, « qu'il faut s'attendre à un deuxième plan dans un avenir prochain ». Les employés et les syndicats sont prévenus.
D'après Bernard Allain, délégué syndical central Force Ouvrière chez Bouygues Télécom, « le rapport conclut que la situation justifie tout à fait la réorganisation des effectifs prônée par la direction et que ce redéploiement des métiers ne suffira probablement pas ».
Le syndicaliste rajoute que le rapport souligne que Free Mobile a fortement modifié le marché et son modèle économique. Par conséquent, « Bouygues Telecom doit se métamorphoser ». Reste à savoir comment, car dégraisser ne sera probablement pas suffisant.
Les conditions de départs peu satisfaisantes pour les syndicats
Concernant les départs justement, les syndicats ont particulièrement peu apprécié les premières négociations débutées cette semaine. Selon l'AFP, les conditions de départs ont ainsi été jugées insuffisantes. En effet, Bouygues Télécom ne propose que 0,8 mois de salaire par année d'ancienneté, alors que les syndicats souhaitent obtenir au moins un mois et demi voire deux mois et demi de salaire par année d'ancienneté.
« Moins d'un mois de salaire par année d'ancienneté en supra-conventionnel, il vaut mieux se faire licencier » estime un syndicaliste, qui annonce d'ores et déjà que dans ces conditions, « les syndicats ne donneront pas d'avis favorable ». En somme, Bouygues Télécom organisera un plan de départs où personne ne voudra partir. L'opérateur sera ainsi forcé de revoir à la hausse ses conditions de départs, ou alors de passer par la case licenciement, aux conditions fixées par la loi en fonction des contrats.
Plus de détails sur les 556 départs prévus par Bouygues Télécom seront dévoilés d'ici mi-octobre.
Commentaires (28)
#1
Vendre des forfaits hors de prix,
ne dure finalement qu’un temps éphémère et non à vie.
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Les conditions de départ ne sont pas si faibles quand on sait que pour un licenciement économique c’est une indemnité de 53%.
A relativiser, bien sûr avec les résultats nets de l’entreprise.
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RSi dans tous les autres domaines on a des remarques comme ça on va tout importer de Chine, on payera rien cher, mais plus grand monde n’aura de travail.
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Et ben, si même l’expert mandaté par le CE le dit, c’est que vraiment c’est nécessaire …
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C’est vrai qu’avec ce genre de montant, il ne vont pas forcément réussir à convaincre beaucoup de monde de partir…
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Et tout ça à cause des romanichels
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Même le yacht est en cours de licenciement par son patron et est dispo sur le marché, monde de merde….
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Selon un syndicaliste contacté par notre confrère La Tribune, le rapport réalisé, par le cabinet Ellipce et transmis la semaine passée à certains élus,
Traduction
La direction a payé plusieurs milliers d’euros un rapport “extérieur” exprimant le plan qu’ils ont prévu, permettant ainsi de fournir au CE un argument d’autorité
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C’est pas eux qui ont racheter je ne sais plus qui ya pas si longtemps, ils ont des sousous quoi !
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de toute façon pour un expert tout est justifié ou justifiable quand il s’agit de faire rentrer des chiffres dans des colonnes
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Evidemment que c’est “justifié” pour des “experts” si on part dans la logique de vouloir préserver la rentabilité financière de l’action Bouygues.
Iliad verse des dividendes à hauteur de 10-15 centimes par action je crois.
Pour Bouygues ou pour Orange c’est 1-1.5 euros en 2012.
A l’arrivée ca represente dans les 15 millions versés par Iliad, 500 millions par Bouygues (dont 100 millions pour Martin) , 7 milliards pour Orange.
Evidemment les marges de manoeuvre ne sont pas les mêmes après le versement de telles sommes et il faut dans certains cas faire des sacrifices.