NH-P1 et systèmes passifs : les conseils de Noctua, en français

NH-P1 et systèmes passifs : les conseils de Noctua, en français

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David Legrand

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Hardware

15/06/2021 12 minutes
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NH-P1 et systèmes passifs : les conseils de Noctua, en français

Après plusieurs années de travail, Noctua a enfin mis sur le marché son NH-P1, un dissipateur pour CPU destiné à être utilisé seul ou presque au sein d'un PC. Un produit qui nécessite quelques précautions détaillées dans un guide pour le moment uniquement diffusé en anglais. Nous l'avons donc traduit.

Dans la recherche pour un PC silencieux, les dispositifs passifs sont vus comme la solution ultime. Mais leur mise en œuvre n'est pas aisée, pour une raison simple : quelle que soit la forme du dissipateur placé sur la puce à refroidir, la chaleur générée doit être évacuée. Les calories ne disparaissent pas par magie. Sans ventilation assurant un certain flux d'air, elles peuvent s'accumuler au sein du boîtier et mener à la surchauffe des composants.

PC sans ventilation, c'est possible, mais...

Il est ainsi souvent conseillé d'opter pour un compromis dit semi-passif. Aucun ventilateur n'est allumé tant qu'un certain seuil de température n'est pas dépassé. Lorsque c'est le cas, la ventilation s'active. Pour limiter au maximum les nuisances sonores, il faut assurer un flux d'air important à basse vitesse, ce qui explique le recours à de gros ventilateurs en général. Ils doivent également être efficaces et positionnés de manière intelligente. 

Dans le cas des CPU, les constructeurs communiquent une valeur permettant de dimensionner les systèmes de refroidissement : le TDP (Thermal Design Power). Il s'agit d'une valeur thermique, exprimée en watts, indiquant le niveau de puissance qu'il faut être capable de dissiper sur le long terme pour que le processeur fonctionne sans problème.

Elle a néanmoins été dévoyée par les constructeurs et leur marketing, et n'a donc pas toujours de sens. Il est ainsi courant désormais de trouver des modèles avec un TDP aux alentours de 90/100 watts, mais capable de générer jusqu'au double, et dans tous les cas une valeur supérieure, de manière plus ou moins continue.

Lorsqu'il a conçu son NH-P1, Noctua a pris conscience de cet état de fait, comprenant que l'un des défis qui l'attendaient était de pouvoir expliquer à ses clients avec quels processeurs ce dissipateur pouvait être utilisé, dans quel contexte, s'il devait être ou non accompagné d'un ventilateur à basse vitesse, etc. 

Ainsi, pour accompagner sa mise sur le marché, l'entreprise autrichienne a diffusé une vidéo de montage, une liste de compatibilité des processeurs et boîtiers recommandés, ainsi qu'un guide de configuration. Ce dernier n'ayant été diffusé qu'en anglais, nous l'avons traduit pour aider ceux voulant sauter le pas dans leur démarche.

Les conseils de Noctua pour un système passif

1. Éléments à considérer avant de monter un système passif :

1.1. Monter un système avec refroidissement passif n'est pas aussi simple que pour un système classique. Pour des résultats optimaux, les composants doivent être sélectionnés avec plus de soin, et certains principes doivent être respectés. Bien que les recommandations suivantes et notre vidéo de guide de montage fournissent de bons éléments à suivre pour commencer, nous invitons les utilisateurs à expérimenter par eux-mêmes afin de trouver leurs propres composants préférés, améliorations et optimisations.

1.2. Les hautes températures sont inévitables pour le CPU : le refroidissement passif d'un CPU qui génère 80 watts ou plus nécessite un fonctionnement proche ou au niveau de ses limites thermiques (90/95°C pour les Ryzen actuels d'AMD, 100/115°C pour les processeurs actuels d'Intel).

Les CPU modernes disposent de mécaniques de throttling pour éviter la surchauffe, qui ne posent pas de problème, respectant les caractéristiques du constructeur, sans aucun risque d'endommager le CPU. Si vous voulez tirer le maximum de votre système passif, vous ne devez pas vous préoccuper du fait que votre processeur atteint ses limites thermiques lorsqu'il fonctionne à plein régime.

1.3. Passif ou semi-passif : Considérez la possibilité d'utiliser un ventilateur au sein du boîtier ou sur le dissipateur. Par exemple, le NF-A12x25 LS-PWM est presque totalement inaudible, mais augmentera significativement la marge de manœuvre du dissipateur et ses performances. Comme le ventilateur s'arrête lorsque le signal PWM est à 0 %, il peut être aisément configuré pour un fonctionnement semi-passif afin de n'être activé lorsque c'est nécessaire.

Ainsi, le système fonctionnera de manière passive la plupart du temps, mais vous apportera la flexibilité permettant de profiter au mieux d'un CPU puissant qui nécessite un flux d'air supplémentaire pour disposer d'un refroidissement adéquat lorsqu'il est utilisé à plein régime.

1.4. Le refroidissement passif fonctionne bien avec des charges de travail mixtes, non continues, qui ne sollicitent pas le dissipateur constamment, mais lui permettent de se refroidir de temps à autre. À l'inverse, ce n'est pas efficace pour des usages où le CPU est sollicité à 100 % sur de longues périodes comme le rendu 3D ou la compression vidéo. Par exemple, avec la plupart des CPU, le NH-P1 peut aisément encaisser les pointes de leur Turbo de manière intermittente, mais peut mal digérer des charges continues à des fréquences relativement basses.

1.5. Gardez à l'esprit que le châssis va être plus chaud dans son ensemble lorsqu'un système passif est sollicité. 

2. Sélection du boîtier : Choisissez un modèle avec une bonne convection naturelle, comme ceux présents dans notre liste de recommandations. Sinon, le dissipateur peut être utilisé sur une table de bench ou dans une configuration ouverte ainsi que dans des boîtiers équipés de ventilateurs (par exemple, un ou deux NF-A12x25 ULN ou NF-A12x25 LS-PWM peuvent être suffisants pour améliorer significativement les performances lorsque la convection naturelle n'est pas suffisante). Tous les boîtiers que nous recommandons pour une utilisation passive ont été testés de manière approfondie et fonctionnent correctement pour des systèmes passifs ou semi-passifs. 

Les critères de sélection clés sont les suivants :

2.1. Un flux d'air sans restriction, ouvert, depuis le bas vers le haut du boîtier.

2.2. L'air peut entrer par le dessous, par exemple grâce à des pieds hauts, un design décalé, etc. 

2.3. Un espace suffisant au-dessus du dissipateur afin que l'air chaud puisse se répartir dans le haut du boîtier.

2.4. L'air peut s'échapper par le haut du boîtier, par exemple via des trous de ventilation, une grille, etc.

2.5. Le volume d'air intérieur doit pouvoir être moyen ou élevé (les boîtiers compacts sont en général inadaptés).

2.6. Pas de panneau d'isolation sonore.

3. Sélection du CPU : Veuillez vous référer à notre liste de compatibilité pour choisir un CPU adapté à une utilisation avec le NH-P1 (avec une coche verte). Dans la liste, nous indiquons à quel point le NH-P1 peut être utilisé avec un CPU en particulier de manière passive ou semi-passive avec un ventilateur NF-A12x25 LS-PWM.

Notez que les indications fournies se basent sur des systèmes optimisés suivant nos recommandations dans leur ensemble, les résultats peuvent donc être moins bons si le système n'est pas optimal. Notez également qu'il est possible d'utiliser un CPU référencé comme étant compatible avec certaines restrictions (croix bleue), mais gardez à l'esprit qu'ils peuvent fonctionner sous leur fréquence de base s'ils sont utilisés avec une pleine charge continue, même dans un système optimisé.

Néanmoins, ils peuvent fonctionner sans problème dans un usage mixte ou des systèmes semi-passifs. Dans ce dernier cas, référez-vous aux indications de performances données pour l'utilisation avec un ventilateur NF-A12x25 LS-PWM afin de connaître les résultats attendus (coche verte ou coche verte avec turbo/overclocking).

Notez que toutes nos recommandations CPU sont basées sur des tests effectués dans une pièce avec une température ambiante de 22°C. Les résultats seront forcément moins bons si elle est plus élevée.

4. Sélection de la carte mère :

4.1. Refroidissement de l'étage d'alimentation : Choisissez une carte mère avec un bon étage d'alimentation équipé d'un refroidissement adapté (dissipateur, éventuellement une backplate). Comme aucun flux d'air n'émane de la zone du processeur, les cartes mères d'entrée de gamme sans dissipateurs suffisants sur le VRM peuvent rencontrer des problèmes (par exemple de surchauffe de l'étage d'alimentation, avec activation d'un throttling, même si la température du CPU reste raisonnable). 

4.2. Évitez les cartes mères compactes au format ITX ou Micro-ATX, préférez-leur un modèle au format ATX si possible.

4.3. Si vous souhaitez utiliser une carte graphique, sélectionnez une carte mère avec un espace suffisant entre le CPU et le premier port PCIe x16, ou connectez-la à un port secondaire avec au moins 8 lignes PCIe du CPU. Cela permettra d'installer la carte dans un emplacement placé plus bas, de manière à ne pas bloquer la convection naturelle.

5. Carte graphique :

5.1. Si vous n'avez pas besoin de performances GPU élevées, utiliser une partie graphique intégrée est préférable en raison de la chaleur générée par une carte graphique qui va réduire la convection naturelle de par sa présence sous le dissipateur.

5.2. Gardez à l'esprit que la chaleur générée par le GPU viendra augmenter la température du CPU

5.3. Lorsque vous sélectionnez un modèle de carte graphique, optez pour un modèle entièrement passif si possible. Avec la montée en température à l'intérieur du boîtier, les cartes à ventilation active vont démarrer leurs ventilateurs bien plus souvent que dans un système classique, donc même si elles sont prévues pour un fonctionnement passif dans une configuration normale, cela ne sera sans doute pas le cas au sein d'un système passif.

5.4. Si le boîtier le permet, utiliser un support de montage de la carte graphique à la verticale peut être bénéfique, notamment avec des modèles haut de gamme qui sont généralement plus longs et peuvent bloquer le flux d'air au sein du châssis.

6. Alimentation : Optez pour un modèle passif si vous le pouvez. Bien qu'il soit également possible d'opter pour un modèle semi-passif surdimensionné (par exemple 850 watts lorsque 350 watts sont nécessaires), cela n'est conseillé que pour des boîtiers avec un compartiment isolé pour l'alimentation, puisque du fait de la température plus importante au sein du boîtier, une alimentation semi-pasive verra ses ventilateurs s'activer plus régulièrement.

7. Optimisation du boîtier et du flux d'air :

7.1. Les panneaux latéraux en aluminium ou en acier sont plus efficaces pour la dissipation de la chaleur que ceux en verre trempé. Les premiers sont conseillés pour une performance optimale.

7.2. Certains boîtiers permettent de retirer la partie supérieure (comme le Cooler Master SL600M), cela peut être très utile pour améliorer la convection naturelle. 

7.3. Si votre boîtier dispose de filtres au niveau des ventilateurs, retirez-les pour améliorer la convection naturelle.

7.4. Assurez-vous que les ouvertures dans la partie inférieure du boîtier ne sont pas obstruées pas des câbles et autres composants.

7.5. Les autres composants et câbles à l'intérieur du système peuvent réduire la convection naturelle, assurez-vous qu'ils ne bloquent pas le flux d'air. 

7.6. Orientation du dissipateur : Pour un système (semi-)passif au sein d'un boîtier format tour, assurez-vous que les ailettes du dissipateur sont à la verticale, afin que la convection naturelle puisse aisément les traverser. Si vous utilisez un ventilateur de boîtier, assurez-vous que les ailettes sont alignées avec le flux d'air au sein du boîtier.

7.7. Si vous ajoutez un ventilateur sur le dissipateur pour un fonctionnement semi-passif, gardez à l'esprit que le ventilateur arrêté réduira significativement le flux d'air passant à travers le dissipateur, ce qui peut réduire les performances du système passif de 3 à 5 watts. Installer un ventilateur sur le châssis au-dessus du dissipateur offrira le plus souvent un résultat similaire lorsque le ventilateur fonctionne, sans pénaliser la convection naturelle lorsqu'il est arrêté. Une telle configuration est donc le plus souvent préférable pour un fonctionnement semi-passif.

8. Considérations générales :

8.1. Les outils de stress du CPU tels que Prime95 génèrent des charges élevées mais irréalistes. Lorsque vous les utilisez, prenez en compte le fait que même des applications exploitant intensément le CPU comme celles pour du rendu 3D n'aboutissent pas à autant de chaleur générée. Le NH-P1 permettra donc d'obtenir des fréquences plus élevées avec des applications réelles.

8.2. Ne limitez pas le CPU à la chaleur maximale que le système de refroidissement peut encaisser de manière continue. Les CPU modernes exploitent leur mode Turbo lorsque leurs contraintes thermiques le permettent et s'adaptent automatiquement lorsque ce n'est pas le cas et qu'ils sont trop chauds. 

Cela signifie que tant qu'il y a des périodes de repos où le dissipateur peut se refroidir, il sera capable d'encaisser de courtes pointes de Turbo pendant lesquelles le CPU va dégager plus de chaleur que le dissipateur ne peut l'encaisser de manière continue. Nous vous recommandons de laisser le CPU s'adapter automatiquement plutôt que de chercher à fixer un TDP maximal au sein du BIOS/UEFI, ce sera la meilleure manière de vous assurer de profiter au mieux des performances de votre système avec des charges classiques, non continues.

Écrit par David Legrand

Tiens, en parlant de ça :

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Introduction

PC sans ventilation, c'est possible, mais...

Les conseils de Noctua pour un système passif

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Commentaires (23)


interressant, pour le pc de mes parents ca pourrait etre très cool.



EDIT ; je viens de voir le prix, bon ems noctuas font en général 10+ années, mais ça fait cher quand même


ça dépend, au kilo c’est raisonnable :D


Bravo pour la traduction :)



En revanche, si vous ne pouvez respecter aucun des conseils, vous pourrez toujours le recycler en grill pour saucisses cet été (déjà testé) ^^


Merci pour la traduction, je ne supporte pas les vidéos
:chinois:
Selon la température de la pièce aussi, parce que ici l’été ça monte à 40°C, ça te réduit un peu l’efficacité de la convection.


Oui c’est évoqué (leurs tests ayant été fait à 22°C comme précisé)


Et pour ceux qui veulent des solutions compactes et clés-en-main, Cirrus7 propose des mini-PC sous Intel/AMD avec les dernières puces, complètement passifs (donc sans aucun ventilateur, même à base vitesse).



Par contre le prix est logiquement assez salé ^^’


Oui on avait testé une machine PCSpecialist en design Akasa, mais ce sont en général des solutions avec CPU basse consommation


Sympa d’avoir traduit ce guide, par contre il y a une tournure que je trouve bizarre :




5.1. Si vous n’avez pas besoin de performances GPU élevées, utiliser une partie graphique dédiée est préférable en raison de la chaleur générée par une carte graphique qui va réduire la convection naturelle de par sa présence sous le dissipateur.




ça serait pas plutôt Si vous n’avez pas besoin de performances GPU élevées, utiliser une partie graphique intégrée est préférable ?


C’est vrai qu’il y a quelque chose qui cloche…



De mon XP:




  • la partie graphique intégrée au CPU est anémique, et elle rajoute quelques watts à dissiper sur le rad du CPU.



  • la carte passive comme préconisée dans la vidéo c’est pour un besoin bueautique++ et vidéo, mais pas gamer; ça permet de déporter quelques 30W max du rad CPU vers le rad GPU, mais ça rajoute de la chaleur dans le boitier.



  • la carte graph “gamer FHD” semi-ventilée est pour moi l’idéal: le ventilo est éteint 99% du temps en bureautique (<10W pour un PC H24), elle est capable d’évacuer 90W++ par ventilo en cas de sollicitations (mais si tu joues t’as qu’à monter le son pour cacher son râle). La seule différence que j’ai dans mon boitier c’est que la carte mère est montée à l’envers, la carte graphique est au dessus du CPU, du coup ça ne nuit pas à la convection du CPU passif.




à noter aussi dans mon Xp perso sur 10ans 20? :phibee: de semi ou presque passif selon les époques (comme mentioné dans l’article), les composants aux alentours de ces organes principaux deviennent sous-refroidis parce que dimensionés pour un rad stock et vieillissent prématurément; c’est dommage de changer de CM parce que le chip réseau a pris chaud.
Il faut travailler chaque chip, alim, chipset, puce réseau pour éviter qu’elle ne monte en température.
Je met le doigt sur chaque chip, si c’est brûlant c’est au dessus de 60°C et il faut rajouter une chute de rad collé dessus, voire + pour un chipset coincé sous la CG avec heatpipe déporté éventuellement. La mémoire et les SSD M2 maintenant ont aussi besoin d’un soin particulier dans ce cadre.



Depuis le 90nm SOI et les AMD athlon qui prenaient feu les techniques de mitigation ont aussi bien évoluées: aujourd’hui la plupart des composants se limitent selon leur thermal et ça joue beaucoup sur les performances pour rester dans le range autorisé; c’est pas évident à monitorer, caractériser et compenser avec un bon thermal.



Bref, ça m’a mis un coup de vieux de repenser à ces CPU pentium 800MHz à cartouche, mes 1ers pas vers une ventilation douce…
:phibee:


Yep



Le graphique intégré n’ajoute pas de watts, il s’exprime dans le budget TDP du CPU. Après si tu compares à un modèle sans IGP forcément…. mais il n’est pas capable de fonctionner sans partie graphique tierce. Partant de là, tu vas être obligé de rajouter un élément (et la seule solution qui ne bouffera pas de watts c’est un IPMI/BMC)…



Autre élément que l’on comprend en creux de ces conseils : une solution gamer passive est vaine, où alors nécessite une machine entièrement conçue de manière spécifique (comme monster labo qui a ses propres contraintes). Parce que dissiper 100200 watts d’un CPU haut de gamme ce n’est déjà pas rien sans ventilation avec un flux d’air naturel, mais alors ajouter en plus 300 watts d’un GPU…



Le semi-passif dans ces conditions ne fonctionnera le plus souvent pas, à moins de contrôler le fonctionnement des ventilateurs. Comme le dit Noctua, lors de la phase passive, la température va forcément monter, potentiellement assez haut. Les ventilateurs réglés à peurs paramètres par défaut (qu’on ne peut pas toujours gérer finement) vont forcément s’enclencher la plupart du temps (donc autant avoir un flux d’air maitrisé, léger mais global et plus ou moins constant selon les cas)



barlav a dit:




  • la partie graphique intégrée au CPU est anémique, et elle rajoute quelques watts à dissiper sur le rad du CPU.




Comme l’a dit David, ça n’ajoute pas de watts. Mais surtout elle ajoute aussi des instructions disponibles.


 



Vous êtes sûrs ?



Le même CPU avec la même utilisation, va dissiper autant de watts qu’il utilise son chipset graphique intégré ou pas (lorsqu’il y une carte graphique) ?


Comme dit, un CPU avec partie graphique intégrée à un budget de TDP pour fonctionner. la partie graphique le consomme comme les cœurs CPU ou les autres unités. Si l’IGP fonctionne à plein régime, ce sera parfois au détriment du CPU, mais dans tous les cas il n’y a pas un TDP CPU et un TDP spécifique à l’IGP.


Ok que le TDP est global et que si c’est 35W, c’est une limite max pour toute la puce.
Il y a déjà une conso statique de par le leakage, mais ça s’améliore avec le temps et parce qu’on désactive les alims de pans entiers du silicium sur des fonctions non sollicités.
Mais le fait que tu secoues ou pas les mos du GPU intégré ça laisse plus de place au CPU pour saturer son enveloppe thermique, sa t°C max et la dissipation limitée du rad.



Comme dit dans l’article, les CPUs affinent l’exploitation des ressources selon plusieurs paramètres, et si ta saturation c’est la convection du rad CPU, si on peut évacuer 5W ailleurs et plus loin, go.
Leur rad est énorme, ils conseillent du atx, l’idée qui se dégage c’est que tu ne peux pas être compact et performant. C’est aussi ce que j’avais constaté, si tu concentres les points de chaleur c’est plus compliqué de limiter la t°C



Mais merci pour ce suivi d’article et la réponse!
:chinois:



barlav a dit:


Merci pour la traduction, je ne supporte pas les vidéos :chinois:





Je suis bien d’accord, c’est quand même triste de ne plus produire que des vidéos alors que du texte (la traduction) est parfait pour avoir les informations, et c’est plus rapide qu’une vidéo.



:yes:


Le truc qui marche très bien aussi, c’est l’achat d’un CPU avec un TDP faible et de l’underclocker .



Et bien sûr pour la gaming faut oublier tout ce qui peut être passif (fait pas rêver non-plus) :D


Comme dit Noctua, dans ce genre de contexte ça ne sert à rien puisque le CPU le fait tout seul. Par contre ce qui peut être utile c’est de baisser sa tension de fonctionnement à fréquence identique ou presque ce qui fait économiser assez vite pas mal de watts.


Non justement ici ce sont des CPU classiques, d’où le fait que ça soit très intéressant. Ils proposent par exemple un Core i9-10900 (non “T”).


Oui et ? Cela ne change rien au fait que le CPU adapte tout seul sa fréquence au contexte thermique. C’est juste qu’un modèle “T” le fait en s’imposant une contrainte (TDP) plus basse avec une fréquence de base inférieure.


Tout à fait, mais ce que je veux dire c’est que (dans mes souvenirs) il n’y a pas de throttling sur leurs modèles parce que la chaleur est suffisamment bien dissipée (sur les modèles les plus costauds en tout cas, qui sont bien sûr plus couteux).



Alors qu’effectivement en général un CPU avec un TDP élevé ne fonctionne pas passivement et sans throttling sur une période prolongée.


Le throttling c’est un dispositif de sécurité (quand on dépasse les 90/100°C en général), la gestion de la fréquence se fait aussi en amont de manière plus classique. C’est forcément pus difficile d’arriver à cet état avec un CPU à 35 watts, mais pas impossible (surtout en passif).


Je pense que la recherche du 100% passif est une erreur. On peut monter un PC mediacenter / gaming absolument inaudible à 50 cm du boitier, en choisissant bien les composants, ce qui permet de l’utiliser à pleine puissance pour jouer. Le principe de base c’est qu’il suffit d’UN composant bruyant pour ruiner toute l’expérience, donc il n’y a pas le droit à l’erreur.



Ma config :
MSI 1660 Super Gaming X (passive en mediacenter et discrète sur 90% des jeux en ultra)
AMD Ryzen 3100 + le ventirad 12 cm qui faisait le moins de bruit de tous les comparatifs que j’ai trouvé (Contac Silent 12)
une bonne alim avec ventilo 12 cm
un bon boitier idem ventilos 12 ou 14 je ne sais plus (silencio S400)



Après avoir montée la config j’étais deg : elle était discrète, mais on pouvait savoir à l’oreille que le PC était allumé. J’ai mis du temps à trouver le coupable : un des deux ventilos du boitier était bruyant (défaut ?). Je l’ai viré et depuis c’est quasi impossible de savoir si le PC est allumé ou pas sans regarder la loupiote…


L’erreur c’est de penser qu’il y a des erreurs. Une solution passive peut être un besoin, ou être simplement une envie. D’ailleurs, ton postulat semble oublier qu’il n’y a pas que le gaming dans la vie. Certains recherchent le passif sur des dispositifs où c’est assez aisé comme la bureautique, un petit serveur, etc. Un Raspberry Pi peut être passif. Ce n’est pas “une erreur”.



Sur le fond, il y a différentes manières de faire des machines plus ou moins silencieuses, Noctua ne dit d’ailleurs pas le contraire en proposant une solution semi-passive sur base de son NH-P1. Il faut par contre éviter de confondre “cela ne me convient pas” avec “c’est inutile”



L’idée de tels systèmes est de disposer de larges radiateurs permettant d’encaisser des TDP plus important que sur des modèles classiques, notamment les pointes de chaleur. L’extraction, elle, se fait de manière naturelle (convection) ou active mais avec peu de points d’extraction (un ventilo basse vitesse). Cela limite, comme tu le dis, la possibilité qu’un élément vienne ruiner l’ensemble.



Car dans un système informatique que l’on utilise au quotidien, il n’y a pas que le choix de base qui peut poser problème, mais aussi l’usure. Un seul ventilo c’est une seule pièce mécanique à entretenir et à changer en cas de souci .