Lors d'une conférence organisée par le site web d'information Business Insider, Brendan Iribe, le PDG d'Oculus VR, a déclaré que son entreprise n'avait jamais eu vocation à s'associer avec Microsoft ou Sony pour le développement du Rift. Selon lui, son casque de réalité virtuelle doit vivre en tant que plateforme à part entière. 

Il y a quelques mois, Oculus VR défrayait la chronique en se faisant croquer par Facebook contre la bagatelle de 2 milliards de dollars. Une somme colossale, notamment pour une start-up qui n'a pas commercialisé le moindre produit fini, mais le montant de la transaction n'était pas le seul catalyseur des réactions provoquées par ce rachat.

Certains observateurs affirmaient ne pas comprendre quel intérêt mutuel pouvaient trouver Facebook et Oculus VR dans cette manœuvre, et auraient plutôt vu Sony et Microsoft comme des choix plus logiques. En effet, la réalité virtuelle est une technologie qui s'intègre parfaitement dans le domaine des jeux vidéo, et les deux géants sont très bien établis sur ce marché, grâce à leurs consoles de salon.

Pourtant, Brendan Iribe, le PDG d'Oculus VR, ne voit pas les choses sous cet angle. Lors de la conférence Ignition, organisée par le site Business Insider, il explique au contraire que son produit ne devait surtout pas se poser comme un simple accessoire pour les consoles. « Si nous devions nous associer avec quelqu'un, parce qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, nous pensons que nous ne le ferions ni avec Microsoft, ni avec Sony. [Le Rift] a vraiment besoin d'être une nouvelle plateforme », explique-t-il. 

À ceux qui jugeaient plutôt que Google aurait été un meilleur partenaire que Facebook, il répond que la firme de Mountain View n'était pas un bon parti, étant donné qu'elle est dispersée sur un trop grand nombre de projets. Finalement, le réseau social a emporté la mise parce qu'Irbe pense que le Rift peut devenir une plateforme sociale à part entière, en plus de son utilisation actuelle dans le domaine du jeu vidéo.

En attendant que ce vœu se réalise, l'entreprise va devoir terminer de mettre au point la version commerciale de son casque de réalité virtuelle. Celle-ci se fait toujours attendre, les seuls modèles ayant été vendus n'étant que des kits de développement, pas encore parfaitement adaptés à une utilisation au quotidien. Quelques détails d'ordre technique doivent en effet encore être corrigés, notamment concernant la définition de l'image affichée, ainsi que la latence du système, toutes deux sources d'inconfort, même si des progrès significatifs ont été faits entre chaque version de l'appareil.