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Bercy veut pousser les exportations de drones

Tout part à vol haut

Bercy veut pousser les exportations de drones

Le 27 avril 2015 à 13h45

Si le ministère de l’Intérieur cherche depuis plusieurs mois des solutions pour faire face aux survols illicites de sites sensibles (centrales nucléaires, Tour Eiffel...) par des drones, Bercy vient de son côté de lancer un appel d’offre afin d’obtenir une étude prospective sur le développement de la filière.

À l’appui d’un budget commun de 70 000 euros TTC, le ministère de l’Économie et la Direction générale de l’aviation civile – qui dépend du ministère de l’Écologie et des transports – cherchent depuis vendredi 24 avril un prestataire capable de mener une vaste « étude prospective relative aux perspectives de développement de la filière drones civils à l'export ». L’objectif ? « Prévoir et détailler les conditions optimales pour que la filière française des drones civils puisse au mieux se développer à l’international, dans l’optique du fort développement du marché des drones à l’horizon 2025 - 2030 ».

Alors que les constructeurs, notamment français, ne cessent de proposer de nouveaux modèles au grand public, ces travaux sont censés servir à la fois aux pouvoirs publics (qui veillent sur cette filière faisant partie des plans de la « Nouvelle France industrielle »), mais aussi – et surtout – aux industriels du secteur qui chercheraient à vendre davantage de drones en dehors du territoire national.

Identification de potentiels nouveaux marchés

Le prestataire à qui sera confiée cette étude devra plus concrètement présenter un document en trois parties. Premièrement, il devra identifier cinq « pays cibles » pouvant être considérés comme des marchés potentiels, à court ou long terme (2025 - 2030). Deuxièmement, il devra fournir une « aide à la pénétration du marché international des drones civils », à partir d’une étude d’impact des réglementations actuelles, des dispositifs de soutien à l’export, etc. Dans le même ordre d’idée, une partie relative à « la pérennisation de la présence française sur le marché international des drones civils » est enfin attendue.

Une fois désigné, l’organisme en charge de l’étude aura huit mois pour mener ses travaux, réaliser des auditions... et rendre ses conclusions.

La publication de cet appel d’offres intervient alors que le gouvernement a transmis voilà plusieurs semaines à la Commission européenne un projet d’arrêté modifiant la réglementation applicable aux drones. Tandis qu’il est actuellement très difficile de faire des films depuis les airs en toute légalité, cette ébauche prévoit notamment que les prises de vues effectuées à titre non commercial et dans un cadre de loisirs soient facilitées (voir notre article). Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur a affirmé à l’Assemblée nationale que de nombreuses pistes étaient actuellement étudiées pour faire face aux infractions croissantes : durcissements des sanctions, obligation d’immatriculation pour les drones, dispositifs de neutralisation, etc.

Commentaires (23)

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barlav a écrit :



Ce que je trouve dommage, c’est de dépenser 1an de salaire pour juste avoir un rapport sur le marché et comment favoriser le commerce extérieur.

C’est à la fois un peu tard pour se poser ses questions, (la réponse n’arrivera que dans 8mois alors que le marché a démarré il y a 3ans), la question posée n’est pas forcément la bonne, (il aurait fallu avoir d’abord une expertise sur le territoire), et c’est bien cher pour que des gars grassement payés puissent réfléchir à une éventuelle action l’année prochaine.

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Ce qui a explosé il y a trois ans, c’est surtout les drones-jouets et leur médiatisation.

Le retard qu’a la France est sur les drones militaires, pas les drones civils, où rien n’est encore fait aujourd’hui : la perspective d’éclosion du marché est bien pour 2025-2030.


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tu as un exemple concret de l’utilisation pour le transport de marchandise ( j’ai entendu parler d’essai, en particulier avec le kit de massage cardiaque, mais rien de concret )&nbsp;



Pour moi le gros problème est que la réglemetation sur les vol sans pilote est très restrictive actuellement, et je ne sais pas si elle permet ce genre de projet :/

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maestro321 a écrit :



Peut-être enfin la fin de l’utilisation aveugle et systématique d’engrais et de pesticides.

Je pense vraiment que les drones pourraient apporter une révolution de l’agriculture industrielle.

Pour ce qui est du transport, j’y crois pas, enfin pas pour l’instant.





&nbsp;Les tracteurs récents sont déjà équipés de gps et de logiciels contrôlant &nbsp;les buses d’épandage, ce qui évite de repasser 2x au même endroit: pas de traitement inutile. Par contre tu as bien raison, avec une reconnaissance par drone, les zones de traitements pourraient être plus cliblée !

&nbsp;

Mois non plus je ne crois pas encore au transport: autonomie trop limitée, risque de collision, etc… Bref, à part des cas spéciaux/urgent, il n’y a pas (encore) vraiment d’intérêt, mais l’avenir nous le dira ;-)


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cpatou a écrit :



Les tracteurs récents sont déjà équipés de gps et de logiciels contrôlant  les buses d’épandage, ce qui évite de repasser 2x au même endroit: pas de traitement inutile. Par contre tu as bien raison, avec une reconnaissance par drone, les zones de traitements pourraient être plus cliblée !







On ne repasse jamais au même endroit, même sans GPS. Le contrôle des disques d’épandage (pour l’engrais) se fait depuis au moins 20 ans en routine (agriculture de précision). Par exemple, je crée mes cartes de récolte depuis plus de 10 ans à la moisson, pour ensuite piloter l’épandeur à engrais en automne et au printemps (on fait en plus des tests de recherche d’azote et des prélèvements de sol régulièrement pour ajuster les autres éléments). Le gain moyen de produit épandu et récolté est d’environ +/-10 à 15%.



Le contrôle des buses pour l’épandage de produits phytosanitaires n’est pas encore très développé parce que les capteurs temps réel sur le pulvérisateur ne sont pas assez discriminant (dans un champ vert, tout est vert), pareil pour les drones. Surtout, la plupart des adventices au stade où il faut les traiter sont dessous le couvert végétal, donc difficiles à visualiser. On épand donc en quasi-nébulisation pour les atteindre.



J’ai utilisé un drone cette année sur une trentaine d’ha avant de semer de l’engrais. Les cartes de préconisation sont moins définies que les miennes (mais elles sont plus précises, les miennes reflétant le potentiel moyen du sol alors que celle du drone reflète celui actuel du colza en place) : cela est dû au traitement pas assez abouti du logiciel employé (la société prestataire débutait dans le métier).


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maestro321 a écrit :



Peut-être enfin la fin de l’utilisation aveugle et systématique d’engrais et de pesticides.





Franchement, il faut en finir avec ces préjugés ridicules et anachroniques. Ceux qui traitaient systématiquement à l’aveugle ont disparu depuis 25 ans au moins, ruinés par les coûts. Les seuls épandages qui sont faits systématiquement sont ceux d’éléments traces impératifs de fertilisation à une espèce donnée pour lui éviter une carence automatique (et donc pas de récolte).


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Ouais mais faut il re calibrer son drône (df TBBT pour les ignares ) <img data-src=" />

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Oui et donc Parrot, si c’est pas financé par l’Etat et ça se porte très bien, ça compte pour du beurre ?

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Pas très français le DJI Phantom de la photo!

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Bercy veut pousser les exportations de drones



Bercy cherche du fric <img data-src=" />

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alors chez nous on en veut pas mais par contre on peut pourrir le ciel des autres <img data-src=" />

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darkbeast a écrit :



alors chez nous on en veut pas mais par contre on peut pourrir le ciel des autres <img data-src=" />





Après avoir tué le marché local, le gouvernement veut exporter son expertise <img data-src=" />


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<img data-src=" /> il est drone le sous-titre <img data-src=" />

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C’est quoi un drone d’une centaine d’euros pour commencer à s’amuser? ^^’

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C’est une étude pour savoir comment aider les boites qui fabriquent des drones.



De même, ils parlent de drone civil, ca veut dire aussi bien les parot ( qui ont du succés chez le grand public), mais surtout des drones bien plus cher,bien plus spécifique, pour des usages industriel, agricole, pour la surveillance d’installation, de transport de marchandise … et pour ces usages, un AR Drone, ou un Sumo n’est pas vraiment la plateforme la plus adapté… &nbsp;

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canti a écrit :



C’est une étude pour savoir comment aider les boites qui fabriquent des drones.



De même, ils parlent de drone civil, ca veut dire aussi bien les parot ( qui ont du succés chez le grand public), mais surtout des drones bien plus cher,bien plus spécifique, pour des usages industriel, agricole, pour la surveillance d’installation, de transport de marchandise … et pour ces usages, un AR Drone, ou un Sumo n’est pas vraiment la plateforme la plus adapté…





Oui, je sent un très fort potentiel dans les drones agricoles, que ce soit pour faire de la mesure ou du traitement, les applications sont très prometteuses.

Peut-être enfin la fin de l’utilisation aveugle et systématique d’engrais et de pesticides. Les drones promettent un suivi et un traitement “cas pas cas” que seule la main d’œuvre humaine pouvait fournir (mais dont on se passait pour l’optimisation des couts).

Je pense vraiment que les drones pourraient apporter une révolution de l’agriculture industrielle.



Pour ce qui est du transport, j’y crois pas, enfin pas pour l’instant.


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maestro321 a écrit :



Peut-être enfin la fin de l’utilisation aveugle et systématique d’engrais et de pesticides. Les drones promettent un suivi et un traitement “cas pas cas” que seule la main d’œuvre humaine pouvait fournir (mais dont on se passait pour l’optimisation des couts).





Moi je vois d’abord un moyen de faire de l’épandage de pesticides en optimisant les capacités d’emport de l’aéronef en supprimant le pilote <img data-src=" />&nbsp;


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Merci pour l’éclairage. <img data-src=" />

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Ouvrez, ouvrez la cage aux drones… Les regarder s’envoler c’est boooooooo….

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Game of Drones.



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C’est sur que le transport, ca sera très difficile, sauf a des cas vraiment spécifiques, comme les&nbsp;transports urgents et difficile : amener un kit de massage cardiaque, envoyer des médicaments, kit de survie pour des gens perdu en montagne etc …&nbsp;



Je pense que les voitures automatiques seront fiable pour la plupart des rôles de transport avant qu’on arrive a faire du transport de marchandise par drone…

&nbsp;

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Si les drones doivent supporter la taxe sur la copie privée, seront-ils toujours capables de s’envoler ?



Vous avez 3 heures. <img data-src=" />

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Ce que je trouve dommage, c’est de dépenser 1an de salaire pour juste avoir un rapport sur le marché et comment favoriser le commerce extérieur.

C’est à la fois un peu tard pour se poser ses questions, (la réponse n’arrivera que dans 8mois alors que le marché a démarré il y a 3ans), la question posée n’est pas forcément la bonne, (il aurait fallu avoir d’abord une expertise sur le territoire), et c’est bien cher pour que des gars grassement payés puissent réfléchir à une éventuelle action l’année prochaine.

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La France a une grande expertise sur le marché, il y a grand nombre de PME qui travaille sur les drones dans des marchés très précis et variés. Mais cette expertise est méconnu des français en fait.

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