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One : l’ancien service de synchronisation de Canonical passe en open source

Poubelle verte

One : l'ancien service de synchronisation de Canonical passe en open source

Le 12 août 2015 à 14h45

Il y a un peu plus d’un an, Canonical clôturait son service de synchronisation One. La société avait alors à cœur de se recentrer sur son activité principale : le développement de son système d’exploitation. Elle a décidé hier d’en faire profiter la communauté du logiciel libre en libérant le code de sa plateforme.

Les utilisateurs de Firefox se souviennent peut-être d’un article récent où nous abordions un changement important au sein de Mozilla : l’envie de revenir à ce qui faisait le cœur de Firefox, à savoir un navigateur allant à l’essentiel. Les développeurs envisagent de déporter certaines fonctionnalités hors du cycle principal pour ne plus le ralentir. Chez Canonical, une décision du même acabit avait eu lieu l’année dernière : « En  tant que société, nous devons nous focaliser sur les initiatives les plus stratégiques et nous assurer que nous ne nous éparpillons pas ».

Une concurrence un peu trop féroce

L’entreprise avait notamment pris la décision de fermer son service One, dédié à la synchronisation des données. Un produit mis en place pour accompagner la distribution Linux, au même titre qu’un OneDrive chez Microsoft, un iCloud chez Apple ou un Drive chez Google. L’éditeur souhaitait se recentrer sur son système d’exploitation et avait évoqué notamment des difficultés financières à proposer de l’espace gratuit à l’ensemble des utilisateurs. Le 31 juillet de l’année dernière, le service avait fini par fermer définitivement ses portes.

Il était en fait particulièrement compliqué de lutter contre les grands ténors du domaine. Microsoft et Google en particulier fournissent des dizaines de Go gratuitement, certains abonnements permettant de voler vers 1 To ou même un stockage illimité, comme dans le cas d’Office 365. Même Apple, avec son offre de base à 5 Go, est presque taxé de pingrerie face aux mastodontes du service en ligne.

Un code en open source et qui sera complété plus tard

Mais Canonical a décidé finalement de ne pas laisser complètement mourir son produit. L’éditeur en a extrait la substantifique moelle pour la rendre open et la proposer à la communauté. « Le code que nous publions en open source est la partie serveur, à laquelle les clients se connectent pour synchroniser les changements locaux ou distants. C’est le code dans lequel l’innovation et notre travail sont allés pendant des années, quand nous affrontions les défis liés à l’agrandissement, et qui sert de base à d’autres composants » indique ainsi la société.

Le code libéré est présent sur le Launchpad de Canonical et est disponible sous licence Affero GPLv3. Précisons d’emblée que cette partie serveur est mise en avant avec un guide pour sa mise en place et la connexion des clients, mais elle n’est que la première brique d’un tout. L’éditeur fournira le code d’autres éléments plus tard, notamment tout ce qui touche aux API REST, à la synchronisation des contacts, au streaming musical ou au site web associé.

Les développeurs avaient simplement d'autres projets à terminer

La question qui se pose cependant est de savoir pourquoi Canonical a mis plus d’un an à libérer ce code et à le proposer à la communauté. Martin Albisetti, responsable des services en ligne, indique dans la FAQ que les développeurs, même s’ils étaient particulièrement motivés par ce projet, travaillaient en priorité sur certains produits, notamment Ubuntu pour les smartphones et le projet Snappy.

Ne reste finalement plus qu’à voir si la communauté sera intéressée par la reprise d’une solution supplémentaire de serveur de synchronisation des fichiers.

Commentaires (16)

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Canonical nous ment à propos de la raison de l’arrêt : ce n’est pas un&nbsp; recentrage d’activité ou des difficultés financières à le maintenir qui ont eu raison du service : c’est parce qu’il y avait un icône de trop. C’est clairement évidemment une raison suffisante pour&nbsp; vouloir que tout s’arrête <img data-src=" />

&nbsp;

&nbsp;Surtout si on considère qu’un espace de stockage distant personnel est un « market » comme celui d’Amazon <img data-src=" />



&nbsp;     



&nbsp;edit : je répondais au post précédent, j’ai perdu la citation de réponse en postant

&nbsp;

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Ben c’est ça ou c’est Google ou Microsoft. C’est quoi le problème ? Google, Microsoft… font les choses très bien, et que Canonical fasse la même chose ou s’abstienne, c’est du pareil au même. Pour être différent, et bien il aurait fallu faire quelque chose de différent: ils avaient l’avantage d’être l’OS lui-même des PC, ce n’est pas rien pour mettre en place des structures P2P.

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Ça sera quand même bien sympa de pouvoir installer One sur son serveur autohébergé, avec la prise en charge des contacts, on pourra conserver toute la partie android AOSP sur un smartphone, sans les applications et services google. :)



Sachant qu’on peut déjà récupérer des APK sur le Playstore, sans le Playstore, via un navigateur, et que des alternatives telles que Aptoid et Fdroid existent, c’est du tout bon !



Même Google Map est loin d’être indispensable, à côté de Sygic (mode hors ligne), et Waze, et Streetviews sera toujours accessible via un navigateur web. :)

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Je rêve d’un tel service Cloud P2P en libre - comme Wuala (proprio) avant son rachat par Lacie, ou un Tahoe-LAFS mais simple d’utilisation pour l’usager classique, et accessible en desktop (pas seulement serveur).

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La synchro des contacts, calendriers et compagnie doit pouvoir se faire avec Owncloud non ?



Concernant One, le code est encore incomplet mais j’ai hâte de voir ce que ça donnera pour faire de l’auto hébergé justement :)

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Owncloud, et Cozy (entre autres).

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Oui. OC possède nativement 2 plugins gérant Carddav et Caldav (et un troisième pour les Tâches).



En termes d’administration, tu les actives et c’est tout. Rien à gérer (hormis la sauvegarde des données via dump de la base de donnée bien sûr <img data-src=" />).

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Ce qui a tué Ubuntu One, c’est qu’ils ont mis 1 an à gérer le cloud à travers les proxys et même après l’annonce officielle de la feature ç’était ingérable. J’ai été très déçu de la fermeture de U1 même si c’était poussif, l’initiative était intéressante.Et puis payer pour U1 c’était plus pour soutenir Ubuntu qu’autre chose pour moi. Le problème et toujours le même avec Canonical: la force de frappe financière. Leur business model est mort né face Microsoft ou Apple. Ils ont toujours de bonne idées (unbuntu phone, convergence tablette+pc + smartphone + cloud, interface unifiée, etc..) Mais compter sur le temps libre de quelques devs en plus de ceux payer par Canonical…

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Le modèle économique de Canonical est le même que celui de Google, Apple et probablement bien celui de Microsoft sur les OS : le magasin d’applications. Ajouté à cela les partenariats commerciaux avec Amazon.

Plus les services habituels des développeurs d’OS basés sur Linux : support, etc.

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pour être précis, Canonical, comme Mozilla, ont plusieurs partenariats commerciaux avec différentes entreprises (opérateurs télécom, constructeurs, propriétaires de brevets de logiciels, etc).



Ca me fait sourire ou rire jaune quand je lis, notamment sur framasphere.org / Diaspora*, que Mozilla, “le logiciel libre” seraient des organisations à but non-lucratif qui ne font pas de “profit” (au sens Marxiste et Matérialiste du terme).



Si le “logiciel libre” ne fait pas de profit, il vit effectivement sur le temps libre des gens (les bénévoles) + quelques salariés permanents, et il est financé sur les dons (ex: La Quadrature du Net, Framasoft, etc).



Ceci dit, l’avantage de Mozilla (la fondation à but non-lucratif+la société société commerciale du même nom) ou de Canonical (société commerciale) est de proposer des produits destinés à des usages les plus larges possibles dans un cadre précis et des objectifs déterminés et transparents (contrairement à une société comme Apple ou Microsoft ou google qui ont un objectif de propriété et de valorisation de leurs brevets).

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J’avais un compte One à l’époque et couplé à ma Ubuntu, la synchronisation se faisait bien. Je trouvais le produit simple et efficace.

&nbsp;Depuis j’ai mis en place mon serveur Owncloud pour le remplacer avec le client Ubuntu qui va bien.

&nbsp;Conclusion : RAS, tout va bien. Le seul hic, c’est que c’est à moi de gérer la maintenance <img data-src=" />

&nbsp;

Si le service devait renaître chez Canonical, il n’est pas dit que je ne reviennes pas. La caution d’une grande entreprise est tout de même un plus non négligeable.

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Ils auraient dû mettre en place un cloud P2P, basé sur les équipements de toute la communauté, avec un volume de stockage accessible calculé pour chaque utilisateur par rapport au volume de stockage qu’il aurait donné.

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Je dois avouer ne jamais avoir fait attention à la fin de ce service…

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Pour 10go “à toi” hébergé dans le cloud tu aurais hébergé 100 x 10go (ou plus ) des autres en local ?

C’est ça l’idée ?

&nbsp;

(je dis x100 au pif mais si les données doivent être dispo 2424 et que les utilisateurs ne sont connectés que 2h00 par jour il faut déjà faire x12 ; &nbsp;si on veut éviter la perte de données il faut en plus dupliquer sur n utilisateurs ; si on veut des débits corrects il faudrait aller chercher sur plusieurs sources en // (l’upload != download)

&nbsp;

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je ne suis pas mécontent que ce service de “cloud” ait été abandonné : entre cette icône « 1 » et l’icône « a » de Amazon, le bureau d’Ubuntu commençait à devenir un espace “supermarket”.

One : l’ancien service de synchronisation de Canonical passe en open source

  • Une concurrence un peu trop féroce

  • Un code en open source et qui sera complété plus tard

  • Les développeurs avaient simplement d'autres projets à terminer

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