#Le brief du 24 décembre 2024

Le réseau de désinformation russe Matryoshka débarque sur Bluesky

Le réseau de désinformation russe Matryoshka débarque sur BlueskyFlock

Le 24 décembre 2024 à 16h21

Eliot Higgins, fondateur du groupe de journalisme d'investigation OSINT Bellingcat, a identifié sur Bluesky plusieurs vidéos détournées pour propager de la désinformation en lien avec la guerre en Ukraine, relève The Insider.

On y voit un professeur, un étudiant d'une grande université ou un expert reconnu commencer par se présenter, face caméra. La vidéo bascule ensuite sur un montage d'images d'archives ou d'actualités, commentées par la même voix (vraisemblablement trafiquée par IA), pour accuser l'Ukraine d'attenter aux droits humains, et demander à l'Occident d'arrêter de la soutenir.

The Insider et le projet Bot Blocker (qui utilise le pseudonyme @antibot4navalny sur X.com) avaient déjà identifié, il y a une dizaine de jours, plusieurs vidéos d'universitaires de renommée mondiale demandant à l'Ukraine de se rendre à la Russie. Attribuées là aussi au réseau de désinformation russe Matryoshka, elles reposaient là encore sur des deepfakes générés par IA à partir de véritables vidéos des personnalités en question.

Les vidéos sont si caricaturales qu'elles vont jusqu'à réclamer que l'Europe aligne son avenir sur celui de la Russie ou encore présenter Volodymyr Zelensky comme un dictateur, « voire un vampire », s'étonne The Insider.

The Insider précise que l'agence gouvernementale française Viginum de lutte contre les ingérences étrangères aurait relevé des similitudes frappantes entre la campagne Matryoshka et les opérations du réseau de robots lié au Kremlin Reliable Russian News (RRN, également connu sous le nom de Doppelgänger), géré par l'agence de renseignement militaire russe (GRU) et le ministère de la Défense (MoD).

Les vidéos sont publiées avec des phrases telles que « Pensez-vous que c'est vrai ? » ou « Vous pouvez confirmer ou infirmer cette information, n'est-ce pas ? », accompagnées de tags d'organes de presse et de fact-checkers bien connus. Ces tactiques sont reprises depuis plusieurs mois pour leur faire perdre du temps.

Ces messages sont ensuite repris par des centaines d'autres comptes, dont beaucoup semblent être des profils volés. Si le nombre de partages atteint des centaines sur X.com, relève The Insider, l'engagement reste relativement faible sur Bluesky, la vidéo la plus partagée ayant recueilli moins de 300 rediffusions, et une autre seulement quatre.

Bien que l'audience de la plateforme reste bien inférieure à celle de X (Bluesky dénombrerait 25,7 millions d'utilisateurs contre 335 millions actifs mensuellement pour X) Bluesky a connu une forte augmentation depuis l'élection de Donald Trump, favorisée par Elon Musk. De 10 millions d'inscrits environ en septembre, le réseau a récemment dépassé les 25 millions.

Le 24 décembre 2024 à 16h21

Le réseau de désinformation russe Matryoshka débarque sur Bluesky

xAI lève 6 milliards de dollars en série C

Le 24 décembre 2024 à 15h26

Et six milliards de plus, six !

Sept mois après une levée de fonds de 6 milliards de dollars, la start-up d’intelligence artificielle fondée par Elon Musk xAI lève de nouveau la même somme.


La grande majorité des investisseurs, dont Andreessen Horowitz, Sequoia, Fidelity, Valor Equity ou Vy Capital, étaient déjà présents au capital. 
Ils sont ici rejoints par Blackrock, Lightspeed, ou encore Morgan Stanley.

L’opération porte la valorisation de xAI à 50 milliards de dollars, d’après CNBC, contre 24 milliards en mai.

Depuis cette dernière, xAI indique avoir construit le supercalculateur Colossus, lancé son modèle Grok 2 et l’avoir déployé sur X, entre autres. 


Ces nouveaux financements doivent lui servir à continuer l’entrainement de Grok 3 et à accélérer le lancement de nouveaux produits et la construction de l’infrastructure correspondante (et notamment des 100 000 puces NVIDIA que l’entreprise prévoit d’ajouter à Colossus).

La société indique embaucher de manière « agressive ».

Le 24 décembre 2024 à 15h26

xAI lève 6 milliards de dollars en série C

Bourse, crypto : aux États-Unis, les paris financiers en ligne rendent accros

Le 24 décembre 2024 à 14h49

Aux États-Unis, un nombre croissant de médecins et de professionnels spécialistes des addictions signalent des cas de pari compulsif en bourse ou sur le marché des crypto-actifs. La plupart ont découvert le trading et la facilité de parier sur l’évolution des cours à la faveur de la pandémie.

Depuis, certains ont développé une dépendance, tirés en 2024 par deux tendances : le Bitcoin vient récemment de dépasser les 100 000 euros (avant de redescendre), tandis que les marchés états-uniens ont été traversés de variations extrêmes, à la hausse.

Beaucoup utilisent des applications sur lesquelles il est aussi simple d’acheter des options ou d’échanger des crypto-actifs que de commander un véhicule Uber ou d’acheter des produits en ligne. Dans l’immense majorité des cas, les personnes concernées sont des hommes, constate le Wall Street Journal dans une longue enquête.

L’antenne pennsylvanienne de Gamblers Anonymous (Joueurs anonymes, un réseau créé sur le modèle des Alcooliques Anonymes) indique avoir reçu plus d’appels liés à une addiction aux paris en bourse et aux cryptomonnaies en 2021 que dans les six années précédentes, rapporte le Wall Street Journal.

À New-York, la directrice du centre de traitement Safe Foundation estime compter actuellement près de 10 % de patients présents pour addiction au trading en ligne. Avant 2020, il n’y en avait aucun.

En Virginie, un directeur clinique du centre Williamsville Wellness indique que de nombreux patients souffrent de symptômes de sevrage, comme l’anxiété, voire des cas de dépression sévère. L’un d’entre eux est arrivé avec des idées suicidaires après avoir perdu 14 000 dollars en quelques minutes.

À leur entrée, certains patients se retrouvent à effacer des dizaines d’applications de leur téléphone. Ainsi de Robinhood ou de Webull, deux applications de trading en ligne bloquées depuis juillet 2021 par Gamban, une application pensée, elle, pour (s’)interdire de parier en ligne.

Le 24 décembre 2024 à 14h49

Bourse, crypto : aux États-Unis, les paris financiers en ligne rendent accros

Xerox annonce le rachat de Lexmark pour 1,5 milliard de dollars

Le 24 décembre 2024 à 12h20

L’équipementier Xerox a annoncé son intention de racheter le groupe Lexmark pour un montant de 1,5 milliard de dollars.

Lexmark avait pour rappel été fondée en 1991 sur la base de l’ancienne division impression d’IBM. Son siège est toujours situé à Lexington, dans le Kentucky (États-Unis). Durant les années 2010, Lexmark a racheté plusieurs entreprises pour étoffer son offre, donc Perceptive Software et Kofax.

L’entreprise n’est aujourd’hui plus américaine. Elle a été rachetée en 2016 par plusieurs fonds d’investissement chinois, dont Apex Technology, Ninestar, Shangai Shouda et PAG Asia Capital, pour 3,6 milliards de dollars. La société n’est cependant pas au meilleur de sa forme, comme l’indique Reuters, avec cinq trimestres de pertes d’affilée, expliquant le rachat à « seulement » 1,5 milliard de dollars.

« Notre acquisition de Lexmark va réunir deux entreprises de pointe qui partagent les mêmes valeurs, des forces complémentaires, et un engagement profond à faire progresser l'industrie de l'imprimerie pour créer une organisation plus forte », a déclaré Steve Bandrowczak, directeur général de Xerox.

Selon le communiqué, la nouvelle entité devrait servir « plus de 200 000 clients dans 170 pays avec 125 sites de production et de distribution dans 16 pays ». L’opération reste bien soumise à l’approbation des autorités financières.

Le 24 décembre 2024 à 12h20

Xerox annonce le rachat de Lexmark pour 1,5 milliard de dollars

« Intelligence et électrification » : Nissan et Honda envisagent de fusionner

Le 24 décembre 2024 à 11h30

Nissan et Honda parlent désormais ouvertement d’une fusion, présentée comme une évolution « d'un partenariat stratégique axé sur l'intelligence et l'électrification ».

Dans un communiqué publié hier, Honda évoque la création d’une « holding commune », à laquelle pourrait participer également Mitsubishi. Cette dernière réfléchit actuellement à la question et doit prendre une décision « d’ici la fin du mois de janvier 2025 ».

En cas de fusion, la nouvelle entité deviendrait le troisième plus gros constructeur mondial de voitures. L’opération prendrait effet en 2026.

« Honda et Nissan ont commencé à envisager une intégration commerciale et étudieront la création de synergies significatives entre les deux entreprises dans un large éventail de domaines », a déclaré Makoto Uchida, PDG et directeur général adjoint de Honda. L’entreprise prendrait la tête de la holding.

Nissan et Mitsubishi sont toujours en partenariat avec le groupe Renault, même si les relations ont été mises à rude épreuve depuis l’affaire Carlos Ghosn, arrêté au Japon. Renault possède aujourd’hui 37,5 % des parts de Nissan.

Le constructeur français n’a réagi que très laconiquement à l’annonce de Honda et Nissan : « Renault Group prend acte des annonces faites aujourd’hui par Nissan et Honda, qui sont encore à un stade préliminaire. En tant qu'actionnaire principal de Nissan, Renault Group examinera toutes les options en fonction du meilleur intérêt du Groupe et de ses parties prenantes ».

Le 24 décembre 2024 à 11h30

« Intelligence et électrification » : Nissan et Honda envisagent de fusionner

L’Allemagne somme le projet de Sam Altman World de supprimer des données sensibles

Le 24 décembre 2024 à 10h11

Autrefois connu sous le nom de Worldcoin, le projet World de Sam Altman consiste à scanner les iris et le visage d’internautes. Le but : créer une identification biométrique utilisable en ligne, qui prouve que l’internaute est humain, et non une intelligence artificielle.

Au terme d’une enquête de plusieurs mois, la BayLDA (la CNIL de Bavière) a conclu (.pdf) que les activités de Tools for Humanity, la société installée à San Francisco qui construit le réseau World, « comportent nombre de risques fondamentaux en matière de protection des données pour un grand nombre de personnes concernées », et qu'elles ne seraient donc pas conformes au Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Ce faisant, elle oblige World à procéder à l’effacement des données problématiques pour respecter le RGPD. 
L'entreprise a fait appel de la décision, demandant notamment à l’autorité de déclarer plus clairement si sa technologie d’anonymisation correspondait aux critères légaux d’anonymisation au sein de l'Union européenne.

Auprès d’Euronews, le directeur de la vie privée (privacy) de Tools for Humanity, a souligné que le président de la CNIL bavaroise était « soumis à une forte pression » car il considère « que diriger une autorité de supervision au sein de l’Union européenne est un environnement compliqué actuellement ».

Il précise par ailleurs que la période à laquelle la CNIL bavaroise se réfère concerne une époque où les pratiques de Tools for Humanity étaient autres, et que ces dernières ont évolué.

Le 24 décembre 2024 à 10h11

L’Allemagne somme le projet de Sam Altman World de supprimer des données sensibles

Le 28 décembre, l’USB-C deviendra obligatoire pour de nombreux produits

Le 24 décembre 2024 à 09h08

L’ANFR (Agence nationale des fréquences) a rappelé récemment que le 28 décembre marquait le début du règne de l’USB-C, choisi comme connecteur pour la recharge universelle. La bascule est la conséquence du décret n°2023 - 1271 du 27 décembre 2023 (et son arrêté d’application), transposant la directive européenne du 23 novembre 2022 dans le droit français.

Dans quelques jours, le décret entrainera principalement deux changements. D’abord, « un connecteur unique pour les chargeurs d’une large gamme d'appareils électroniques vendus en France ». Ensuite, « la vente séparée des appareils électroniques et de leurs chargeurs afin d’offrir aux utilisateurs le choix lors d’un achat ».

Un câble muni d'un port USB-C
Crédits : Marcus Urbenz

Traduction : de l’USB-C partout et plus de chargeur livré avec les produits. « Ce dispositif s'inscrit dans une démarche de protection de l’environnement, en permettant de réduire le volume de déchets électroniques, et de simplification, en mettant fin au problème de chargeurs différents pour chaque appareil », rappelle l’ANFR.

L’USB-C devient obligatoire pour l’ensemble des produits neufs dans une liste de catégories : smartphones, tablettes, appareils photo numériques, écouteurs, consoles de jeux portables, enceintes portables, claviers, souris, casque de réalité virtuelle ou encore liseuses.

Ce qui veut dire, dans ces domaines, que les produits encore vendus devront être proposés dans une variante USB-C ou faire l’objet de sanctions (amendes, retraits...). Apple, par exemple, ne va plus vendre l’iPhone SE ni la gamme 14, car tous ces modèles sont équipés d’un port Lightning. En revanche, comme indiqué par iGeneration, les produits reconditionnés ne sont pas concernés.

Quant aux ordinateurs portables, les fabricants « ont jusqu’au 26 avril 2026 pour se mettre en conformité ».

Le 24 décembre 2024 à 09h08

Le 28 décembre, l’USB-C deviendra obligatoire pour de nombreux produits

SoC MediaTek Dimensity 8400 : 8x Cortex-A725, avec différents caches L2

Le 24 décembre 2024 à 08h55

Deux mois après le Dimensity 9400, MediaTek descend d’un cran avec le SoC Dimensity 8400. Le nouveau venu dispose de huit cœurs Arm Cortex-A725 (présenté en mai) cadencés à 3,25 GHz au maximum. C’est une différence par rapport à la génération précédente puisque le Dimensity 8300 utilise une architecture plus classique avec 4x Cortex-A715 et 4x Cortex-A510 (8 cœurs en tout). La série A est plus axée sur les performances, la série 5 sur l’efficacité.

Pour en revenir aux huit cœurs Cortex-A725 du Dimensity 8400, ce ne sont pas exactement les mêmes : un des cœurs a 1 Mo de cache L2, trois autres ont 512 ko et les quatre derniers 256 ko seulement. Le Dimensity 9400 dispose pour rappel d’un cœur Arm Cortex-X925, de trois Cortex-X4 et enfin de quatre Cortex-A720.

La partie CPU du Dimensity 8400 propose jusqu’à 41 % de performances en plus que la génération précédente (Dimensity 8300). De son côté, la réduction de la consommation électrique peut atteindre 44 %. Sur le GPU – un Arm Mali-G720 – le gain de performances est de 24 %, contre 42 % pour l’efficacité.

Pour le reste du SoC, on retrouve un NPU 880, de la 5G jusqu’à 5,17 Gb/s, de l’UFS 4, du Wi-Fi 6E, etc. La fiche technique détaillée se trouve par ici. Rendez-vous en 2025 pour les premiers smartphones exploitant cette puce.

Le 24 décembre 2024 à 08h55

SoC MediaTek Dimensity 8400 : 8x Cortex-A725, avec différents caches L2

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