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Le noyau Linux 6.12 est disponible avec ses premiers éléments dédiés au temps réel

Le 18 novembre à 10h01

Nouvelle version pour le noyau Linux, officialisée hier par Linus Torvalds. Elle contient de nombreuses nouveautés, dont une longue liste d’améliorations pour le support du matériel, particulièrement celui de l’architecture RDNA4 d’AMD et le passage en version stable du support de Xe2 d’Intel.

Cette version 6.12, disponible sur kernel.org, se distingue par ses premières capacités dédiées au temps réel, avec l’arrivée de PREEMPT_RT, après pas loin de deux décennies de travail. En temps réel, un système doit non seulement fournir le résultat attendu, mais il doit le faire dans les délais imposés. Sur Wikipedia, on trouve des exemples simples : industrie de production, salles de marché, systèmes de pilotage dans l’aéronautique ou encore dans le monde de l’automobile.

Photographie retouchée de Long Ma pour Unsplash
Long Ma pour Unsplash

Ce qui ne signifie pas que ces capacités étaient inexistantes dans le monde Linux jusqu’à présent. Chez Canonical, par exemple, PREEMPT_RT est disponible via Ubuntu Pro depuis février 2023. Chez MontaVista Software, le composant est même disponible depuis les premiers développements, il y a une vingtaine d’années. Le noyau 6.12 officialise simplement l’intégration de PREEMPT_RT et sa disponibilité générale.

Parmi les autres changements apportés par la nouvelle version, on note l’arrivée des liens SWIG pour libcpupower, un chargement simplifié des correctifs de microcode pour les processeurs AMD Zen, l'énumération des contrôleurs d'interruption basés sur ACPI sur RISC-V, la possibilité de créer des zones thermiques fictives et de les contrôler via debugfs, le support de l'exécution en tant qu'invité protégé sur Android ou encore celui de Device Memory TCP.

Comme d’habitude, l’obtention du nouveau noyau dépend du type de distribution que vous utilisez. Sur des systèmes classiques comme Debian, Ubuntu, Fedora, il faut parfois attendre la mouture suivante, particulièrement sur des variantes LTS. Sur les rolling releases, elles arrivent généralement vite.

Le 18 novembre à 10h01

Commentaires (10)

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Voilà qui est très intéressant. Et, surprise, le support des Xe2 que je ne m'attendais pas du tout à voir arriver ... En fait, je pensais que Intel avait lâché l'affaire niveau GPU.
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En fait ils reviennent pas mal en forme sur les derniers lunar lake: AMD se retrouve distancé sur pas mal de jeux hors FSR (mais pas niveau conso).
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Ohhh ...
https://kernel.ubuntu.com/mainline/ est reviendu à la vie !
Mais en vrac :D
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Ce qui ne signifie pas que ces capacités étaient inexistantes dans le monde Linux jusqu’à présent
En réalité, il existe même des patchs pour rendre le noyau temps réel. Ils existaient déjà en 2007 lorsque je faisais mon doctorat (justement sur les systèmes temps réel).

Mais c'était des patchs non officiel, et pas toujours sur les dernières versions de Linux (ce qui ne posait pas de problème en général pour le temps réel).

Là, ce qui change, c'est que cela devient officiel :)
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"Allo Docteur ... ?
C'est la noiraude...."
(Seuls les anciens ont la référence)
https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/2c/88/90/9472044/1520-1/tsp20180301152859/La-Noiraude-DVD.jpg
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Tu es vache :D
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À dire vrai, beaucoup de bouts de ces correctifs ont été fournis dans le noyau standard depuis longtemps.
Avec le temps la nécessité de PREEMPT_RT s'est beaucoup réduit. Non seulement pour ceux qui font du temps réel mais aussi cela a bénéficié aux autres contextes.

PREEMPT_RT dans le noyau standard est une bonne chose mais :

* Ce n'est pas le mode par défaut et sauf si on en a réellement besoin, cela ne sert à rien de l'activer. Les distributions classiques ne l'activeront donc pas.
* Cela simplifiera la maintenance car tout est intégré d'office, mais le gros était déjà là donc ce n'est pas non plus une grande révolution même pour les développeurs de systèmes embarqués par exemple. C'est par contre hyper symbolique.
* Certaines architectures ont toujours leur correctif en dehors du code officiel comme ARM 32 bits. Cela arrivera sans doute plus tard.
* Ce mode rend la latence des actions du système plus constant et prévisible, c'est cool, mais cela n'améliore pas les performances de manières absolues. Cela peut même avoir l'effet inverse suivant les cas d'usage. Cela ne rend pas non plus les applications magiquement temps réels s'ils n'ont pas été conçus dans ce but.
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Entièrement d'accord.

Mon commentaire avait surtout pour but de dire que même si Linux n'était pas temps-réel de base, il était possible de faire du temps réel depuis plus d'une décennie avec.

Maintenant, il est clair que le temps-réel, c'est quelque chose dont on a très rarement besoin, et reste plutôt cantonné à quelques domaines particuliers. Surtout que le temps-réel vient avec des problématiques bien particulière qu'il faut gérer aussi.
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Sur Fedora on reçoit de nouvelles versions du nouyai régulièrement, pas besoin d'attendre une version majeur de la distrib.
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Juste pour votre culture l'équipe de journalistes @Next le mode RT sur le noyau Linux existe depuis belle lurette.

Je l'utilisais déjà pour du contrôle position / vitesse sur des moteurs en TP à l'IUT en ... 2003-2004 .. et c'était pas neuf, loin de là.
Ensuite, pareil, utilisé au boulot sur des systèmes serveurs pour certains usages sur du SLES et du RHEL.
Ils ont juste simplifié la manière d'y accédé, mais, si je me souviens bien, il avaient déjà amélioré les choses y'a quelques petites années.

Clairement, ça ne date pas d'hier (2023 sur Ubuntu Pro d'après votre article ou même une pile de 2004 MontaVista Software) mais de bien plus de 20 ans en arrière.

Le noyau Linux 6.12 est disponible avec ses premiers éléments dédiés au temps réel

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