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L’État finalise le rachat d’Alcatel Submarine Networks

L’État finalise le rachat d’Alcatel Submarine Networks

Le navire cablier Ile d’Aix fait partie de la flotte d’ASN, opérateur spécialisé récemment racheté par l’Etat français

Le 05 novembre à 10h30

Annoncée en juin dernier, la prise de participation majoritaire de l’État français au sein du capital d'Alcatel Submarine Networks (ASN) se concrétise mardi, avec la signature, à Calais, du contrat d'achat d'actions. L'opération porte sur 80 % du capital d'ASN, aujourd'hui détenu par Nokia. Elle est réalisée par l'entreprise de l'Agence des participations de l’État (APE). Le montant, d'après la promesse d'achat formulée en juin, gravite aux alentours de 100 millions d'euros, compte tenu de la dette associée, sur la base d'une valorisation d'entreprise estimée par Nokia à 350 millions d'euros.

ASN, qui réunit 2 000 salariés en Europe, dont environ 1 370 en France, réalise pour mémoire l’essentiel de ses activités dans la fabrication et la pose des câbles sous-marins utilisés pour les grandes liaisons internationales dans le secteur des télécommunications.

« ASN dispose de compétences industrielles et stratégiques uniques. Par conséquent, maîtriser cette technologie et les infrastructures qui en dépendent est un enjeu de souveraineté et d’indépendance technologique pour la France et ses partenaires européens, alors même que les zones de conflictualité s’élargissent », fait valoir Bercy dans un communiqué.

« Par cette prise de participation, l’État entend donner les moyens à un ASN autonome d’accélérer sa croissance profitable. Il est à noter que les accords discutés avec Nokia prévoient, à terme, la possibilité pour l’État d’acquérir 100 % du capital de l’entreprise ; Nokia demeurera actionnaire minoritaire dans une première phase pour faciliter la transition », précise de son côté l'APE dans son rapport d'activités (PDF).

Au terme de cette opération, Alcatel Submarine Networks et ses navires câbliers battront donc officiellement pavillon tricolore. Une forme de retour aux sources pour cette société née en France il y a trente ans, puis passée aux mains du Finlandais Nokia en 2015 lors du rapprochement initié avec Alcatel-Lucent.

Le 05 novembre à 10h30

Commentaires (10)

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Petit problème de calcul :
Sachant que l'État achète 80 % de la participation de Nokia pour 100 millions d'Euros et que l'entreprise a une valeur de 350 millions, à quel pourcentage s'élevait la participation de Nokia ?
Question subsidiaire : quel est le pourcentage de participation de Nokia après cet achat ?
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Le rachat intègre de la dette, ce qui explique le décalage entre la valeur faciale (100M pour 80%) et la valorisation annoncée par Nokia de 350M.
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Oups.
Je pensais que Nokia n'était pas le seul actionnaire mais que l'État l'était déjà, ce qui en y réfléchissant aurait été surprenant puisqu'il aurait été majoritaire.
En tout cas, la précision est utile. Merci.
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J'ai ajouté une petite mention dans l'article pour que ce soit plus clair, merci
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Intéressant que l'État soit stratège de temps en temps. J'avais commencé à croire que c'était définitivement du passé vu toutes les entreprises stratégiques qu'il a laissé partir.
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La question c'est combien on l'a vendu, vs ce qu'on le rachète.
Cette histoire rappelle furieusement les turbines des centrales Alsthom vendues à GE puis rachetées ensuite quand on s'est aperçu qu'on avait pas d'alternatives.

Plus généralement, pour moi toute solution industrielle considéré comme critique pour lesquelles il n'y a pas d'alternative, soit on crée (artificiellement) une alternative - donc de la concurrence , soit on nationalise avec une impossibilité de vendre. Dans les 2 cas c'est forcément "inefficace" économiquement, mais ce n'est pas le seul critère dans ce cas, la pérennité et le fait de garder l'expertise implique parfois ce "sacrifice"...
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Là en l'occurrence on est sur une activité privée depuis trente ans, viable économiquement, et l’État profite d'un désengagement du propriétaire actuel (Nokia, qui se recentre sur ses activités terrestres), pour sécuriser une activité stratégique à un prix très concurrentiel, c'est quand même pas le scénario des turbines Alstom !!
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En l’occurrence pour poser des câbles on avait déjà Orange Marine. Alors peut-être qu'une fusion sera envisagé ? ASN fabrique aussi les câbles, ce que ne fait pas Orange je crois.
Bref, c'est sur que surtout dans les DOM-TOM ya du boulot pour les 2 :-)
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Dans combien de temps se sera revendu à Orange ?
(qui à des navires cabliés aussi)
La dette sera "épurée" par les finances publiques, puis l'entreprises revendu à Orange (Orange Marine) après
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Désolé super long mais je voulais réagir là dessus... et donner quelques chiffres... Le désastre caché...

"On a le pognon ici?" Pas sûr… mais pas grave, vu que l'on emprunte via France Trésor (j’adore le nom… vu qu’il n’existe plus depuis bien longtemps, le trésor, seul site officiel français que j’ai vu en 4 langues, FR,EN,CN,JP, faut bien attirer le ~pigeon~ client),

donc un "France Trésor" (situé à Bercy) vend des morceaux de papier (aussi appelé “reconnaissances de dette“ ou « obligations étatiques » à tous ceux qui veulent encore bien croire dans la confiance d'un papier tamponné "FR", les acheteurs étant principalement des ZinZins des les marchés financiers (ZinZins : Investisseurs Institutionnels soit: banques multinationales - compagnies d’assurances - Edge Funds).

Depuis des années déjà, CHAQUE jour ouvré de l’année, environ 1,2 milliard d’€ de dettes supplémentaires sont émises sur les marchés financiers.

Tous les ans, il MANQUE grosso modo 30% de recette pour boucler les dépenses…

Alors quand la France pourra enfin juste à rembourser le début du commencement du capital qu’elle doit… Et bien on se sera sûrement tous morts pour le voir…

où aussi: "Comment passer en 10 ans de 30 milliards d’intérêts de la dette à 80 milliards d’€ d’intérêts en 2030".

Ben oui, les gens qui achètent ces bouts de papier, il faut bien un peu les motiver pour les acheter et donc leur donner un p’tit quelque chose (une carotte quoi) pour leurs étrennes de Noël par exemple pour les faire patienter 10 ans, quand après 10 ans on va leurs redonner l’intégralité du pognon qu’ils avaient donné au départ…

L’étrenne s’appelle: « rendement annuel d’une obligation d’Etat »

Et si on n'a pas assez de pognon pour payer ces étrennes et en plus aussi continuer à se permettre un train de vie au-dessus de ses moyens ??

"Pas de problème !!" Il suffit juste prendre un autre emprunt (plus cher) pour rembourser les intérêts (et pas le capital hein !) de l’emprunt précèdent.

Ca s’appelle : « du surendettement » ou « faire rouler sa dette » (jusqu’au ravin ?).

Un gars qui bossait en banque m’avait dit : « non c’est plutôt droit dans le mur et en klaxonnant en plus».

Désolé si trop long mais lire ce genre d’info quand on entend les débats à l’Assemblée sur le budget 2025...Y’a vraiment pas d’autres priorités pour la France au sommet de l’Etat que d’acheter du câble en 2024 ?

Bref, on est clairement foutu…

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