Galaxy Zoo : aidez les scientifiques à classer les galaxies capturées par le télescope Euclid

L’Observatoire de Paris explique que, « au cours des six prochaines années, la sonde [Euclid] devrait envoyer vers la Terre des images de centaines de milliers de galaxies lointaines, représentant chaque jour un volume d’environ 100 Go de données ». Le travail d’étiquetage qui en découle sera plus que conséquent.

Ainsi, sous l’égide de l’ESA, les scientifiques en charge de la mission Euclid « se sont associés à la plateforme Galaxy Zoo, offrant ainsi au public l’opportunité de les aider à identifier la forme de milliers de galaxies ». L’Observatoire de Paris a le sens du marketing et annonce que vous pourriez être les « premiers à poser les yeux sur une galaxie ».

Quarante galaxies sont ici représentées sur fond noir. Les galaxies ont toutes des formes différentes ; certaines ressemblent à des spirales, d’autres sont barrées ou lisses.
Crédit : ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA.
Quarante galaxies sont ici représentées sur fond noir. Les galaxies ont toutes des formes différentes ; certaines ressemblent à des spirales, d’autres sont barrées ou lisses. Crédit : ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA.

L’Observatoire rappelle que Galaxy Zoo est opérationnel depuis 17 ans et que « plus de 400 000 personnes ont classé les formes de galaxies provenant d’autres projets et télescopes », notamment Hubble, Cosmic Dawn et le James Web télescope. Galaxy Zoo explique « que l'on peut en apprendre beaucoup sur une galaxie simplement à partir de sa forme ».

Deux avantages sont mis en avant par les chercheurs : « Votre intervention servira non seulement pour son potentiel scientifique immédiat, mais aussi comme source d’entraînement pour des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) ». On en revient toujours au même : une IA sans données de qualité n’est rien. Les humains étiquettent, l’IA apprend.

En mai, Euclid livrait ses premiers résultats scientifiques, avec une série de dix articles qui, précisait l'Observatoire, « donne un aperçu de la puissance sans précédent du télescope spatial Euclid, dont l’objectif à terme est de fournir la carte la plus précise de notre Univers au fil du temps ».

Commentaires (7)


Donc la "magique" IA ne peut pas déjà faire ce boulot directement, on nous aurait menti sur ses capacités ?

Il faut encore et toujours du travail humain, souvent gratuit, pour faire le travail d'annotation correctement. Travail ensuite chèrement monétisé par des boites privées sans aucune redistribution de la valeur.

Boites qu'on devra probablement sauver avec nos impôts quand la bulle nous aura pétée à la tronche…
On parle de l’agence spatiale européenne là, j’ai du mal à voir le lien…
Je ne visai pas spécialement l'ESA. La science participative est utile.

Par contre les algo issus de ce travail "bénévole" ne sont pas forcément redistribués à la communauté et peuvent être l'objet de brevet et revendus à des boites privées, vu que la "recherche" (française entre autre) doit désormais obligatoirement faire "de l'argent".
Je ne connais pas du tout les mécanismes de financement à l’oeuvre mais dans l’absolu, si l’argent de la vente reste d’une manière ou d’une autre dans les caisses des agences de recherche je me dis que c’est un moindre mal (au demeurant c’est pas simple de rémunérer des contributions à un travail participatif, au temps passé, au talent, à l’expérience, à la valeur du travail produit?)
Modifié le 07/08/2024 à 12h27

Historique des modifications :

Posté le 07/08/2024 à 12h05


Je ne connais pas du tout les mécanismes de financement à l’oeuvre mais dans l’absolu, si l’argent de la vente reste d’une manière ou d’une autre dans les caisses des agences de recherche je me dis que c’est un moindre mal (au demeurant c’est pas simple de rémunérer des contributions à un travail participatif, au temps passé, au talent, à l’expérience, à la valeur du travail produit?)

D'habitude c'est des Indiens ou des Philippins payés à 2 centimes la photo qui classifient ça, mais l'ESA a trouvé un moyen d'économiser ces 2cts. Malin !
La diff c'est que là on parle d'une agence spatiale (publique) et pas d'une entreprise. C'est en quelque sorte agir pour un bien commun. Ca n'a rien de comparable et de choquant, à mes yeux, de le faire sous forme de bénévolat.

Cela tient évidemment si le jeu de données reste ensuite au seul usage scientifique et/ou est rendu publique, sans aucune monétisation. S'il est monétisé alors il doit y avoir rémunération des participants.
Pourquoi pas.
Mais au moins avec Seti@Home, c'était le PC qui travaillait à l'oeil :devil:
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