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Au Sénat, le retour du dépôt légal des livres numériques

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Au Sénat, le retour du dépôt légal des livres numériques

Le 10 mai 2016 à 14h54

Alors que le gouvernement s’oppose bec et ongles à ce que le Parlement instaure un véritable dépôt légal des livres numériques, un amendement vient d’être redéposé au Sénat dans l’espoir d’arriver à combler une situation qui paraît ô combien paradoxale. Explications.

Comme pour la copie privée, les sénateurs pourraient bien ne pas lâcher le morceau. Les écologistes Marie-Christine Blandin et Corinne Bouchoux vont en effet tenter – après une percée victorieuse lors des débats en première lecture – de contraindre les éditeurs à transmettre à la Bibliothèque nationale de France (BNF) une copie de leurs ebooks.

Le droit actuel souffre pour mémoire d’une sorte d’angle mort : s’il est obligatoire pour les professionnels concernés de transmettre un exemplaire de leurs livres au format papier à l’institution en charge du dépôt légal, il n’en est rien pour ceux au format numérique. Comme l’explique la BNF, les ebooks font effectivement figure de « cas particulier », celui qui commercialise de tels livres n’ayant « aucune démarche active » à effectuer. Et pour cause, les robots archivant le « web français » sont censés récupérer ces livres lors de leurs moissonnages.

Le problème, rappellent les sénatrices Blandin et Bouchoux, réside dans le fait que « les livres numériques sont pris en compte de manière incomplète par le dispositif de dépôt légal obligatoire », en raison des « limites techniques rencontrées » parfois par les robots moissonneurs de la BNF (obligation de payer, DRM, etc.). Voilà pourquoi ces deux parlementaires demandent à ce que les éditeurs transmettent un fichier de leurs ebooks à la BNF. « Une telle obligation serait relativement légère pour les éditeurs, dans la mesure où, contrairement aux exemplaires papier, la transmission des fichiers numériques n’implique aucun coût », insistent-elles.

La curieuse opposition du gouvernement à une telle réforme

À l’Assemblée nationale, le gouvernement a curieusement combattu une telle réforme en mars dernier. Tout en reconnaissant que le dispositif actuel n’était « pas parfaitement adapté au monde du livre numérique », la ministre de la Culture a soutenu mordicus que les éditeurs étaient « déjà soumis, sans ambiguïté, à l’obligation de dépôt pour le livre numérique, à l’instar de leurs homologues des autres industries culturelles ». Et ce quand bien même la BNF explique l’inverse, affirmant noir sur blanc qu’à ce jour, « il n'y a pas de dépôt à l'unité des publications numériques en ligne ou téléchargeables, leur collecte passe par le site web qui les diffuse »...

bloche azoulay
Crédits : Assemblée nationale

« Madame la ministre, vos arguments sont erronés, je suis navrée de le dire », avait fini par lâcher la députée Isabelle Attard dans l'hémicycle. Audrey Azoulay, soutenue par le rapporteur Patrick Bloche et les députés PS, avait néanmoins réussi à obtenir la suppression des dispositions sénatoriales en faveur d’un véritable dépôt légal des livres numériques.

Restera maintenant à voir si les élus de la Haute assemblée choisissent de maintenir leur position. L’examen du projet de loi Création doit débuter cet après-midi en commission de la culture, et se poursuivra en séance publique à partir du 24 mai. Une commission mixte paritaire se réunira ensuite afin que députés et sénateurs tentent de trouver un compromis.

Commentaires (14)

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En tant qu’ancien éditeur, je suis d’accord assez d’accord, c’est une bonne idée si :





  • c’est pas une usine à gaz en ligne à la française (car on sait compliquer à plaisir les trucs qui paraissent simple)

  • que TOUS les formats ouverts soient reconnus et acceptés

  • que le poids accepté soit suffisamment haut

  • que l’upload soit rapide

  • que le formulaire à remplir soit simple et pré-rempli (nom, adresse, racine isbn…)

  • qu’on puisse mettre la couverture à part



    bref, on les connait, ça à l’air simple à dire, vous allez voir que ça va être un bien reloud à faire pour les éditeurs, et surtout les petits. Q’il va y avoir plein d’exceptions, de cas particuliers ingérables… etc.



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Première bêtise de la Ministre et du Gouvernement (et de la BNF) : un “ebook” est un terme générqiue ; tous les “livres électroniques” (ebooks) ne sont pas nécessairement gratuits et archivables par des robots ! Donc des tas de publications peuvent ne pas être archivées.



Deuxièmement, quelle bêtise de penser que des robots archiveurs vont trouver tous les livres ; même Google en manque.



Troisièmement le volume de données “aspirées” sur l’ensemble des sites impose un tri humain pour trouver les “vrais” livres, ce qui est gigantesque. Une obligation de dépôt est beaucoup plus simple et tellement logique.

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J’ai essayé un jour de leur expliquer que eBook == .pdv ou .doc (par exemple) ou que podcast == .mp3



J’ai juste eu le droit à des têtes de pingouins en guise de réponse. J’ai abandonné, c’est trop dur pour moi, trop d’année à essayer de faire rentrer des notions simples dans la tête de ceux qui nous gouvernes, c’est peine perdue.



A l’époque d’Hadopi, j’ai été auditionné par des députés (gauche ou droite) en charge de voter pour ou contre. Seuls deux savait se servir d’un PC. pour autres c’était l’attaché(e) parlementaire qui insérait le CD dans le le lecteur pour le député… alors, le crawling de fichier sur le web…&nbsp;<img data-src=" />

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C’est bien toi qui disait :



Merci de ne pas sombrer dans la facilité intellectuelle en fourrant tout le monde dans le même sac, merci de réfléchir et penser.

?

Essaie de faire de même avec nos parlementaires.



Quand à ton “eBook == .pdv ou .doc (par exemple) ou que podcast == .mp3”, je ne comprends rien non plus. Pourtant, je sais me servir d’un PC depuis très longtemps.

J’ai du mal à comprendre en quoi un .doc est un ebook par exemple. et un .pdv, je ne sais pas ce que cela représente.

Enfin, un podcast n’est pas forcément un mp3, cela peut aussi être un mp4 ou un ogg et un mp3 n’est pas forcément le résultat d’un podcast.

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fred42 a écrit :



C’est bien toi qui disait :

?

Essaie de faire de même avec nos parlementaires.



Quand à ton “eBook == .pdv ou .doc (par exemple) ou que podcast == .mp3”, je ne comprends rien non plus. Pourtant, je sais me servir d’un PC depuis très longtemps.

J’ai du mal à comprendre en quoi un .doc est un ebook par exemple. et un .pdv, je ne sais pas ce que cela représente.

Enfin, un podcast n’est pas forcément un mp3, cela peut aussi être un mp4 ou un ogg et un mp3 n’est pas forcément le résultat d’un podcast.





rhalalala…



1/ je ne fais pas d’amalgame, je parle de 100% des députés que j’ai vu dans cette période. Et seuls 2 députés savait ce servir d’un PC (voire d’une simple souris)



2/ ce que je veux dire, et que j’ai mal expliqué sans doute, c’est qu’un ebook est un mot générique, ce n’est pas une entité technique comme l’est un pdf. En gros un pdf ou un doc n’est pas un ebook, un ebook est forcément un pdf ou un doc.



En substance, nos dirigeants que j’ai pu voir ne comprenne pas ces notions techniques pourtant essentielles, ils pensent que c’est pas nécessaire à la compréhension de ces problématiques, et -de fait- les lobbystes ont beau jeu pour faire basculer dans un sens qui n’est pas toujours/souvent le bon.



Je l’ai vécu de l’intérieur et y ai participé.


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boogieplayer a écrit :



En substance, nos dirigeants que j’ai pu voir ne comprenne pas ces notions techniques pourtant essentielles, ils pensent que c’est pas nécessaire à la compréhension de ces problématiques, et -de fait- les lobbystes ont beau jeu pour faire basculer dans un sens qui n’est pas toujours/souvent le bon.





C’est bien le nœud du problème ! Et encore certains acceptent leur ignorance du domaine, mais ils sont rares.


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Perso, j’ai une solution très simple : interdire les sénateurs et députés de plus de 50 ans ou qui ne savent pas faire la différence entre un mp3 et doc. Comme ça au moins…

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C’est quoi l’idée de la limite de 50 ans ?

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Avoir un peu plus de fraîcheur, ça ferait du bien non ? Et “théoriquement” les plus jeunes savent mieux se servir de l’outil informatique.



Quand on voit ça



Ça me donne envie de faire la purge <img data-src=" />

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Je me disais qu’il n’y avait pas beaucoup de réflexion dans ton message. C’est oublier que l’informatique et les nouvelles technologies ont été inventées et développées par des gens qui ont plus de 50 ans aujourd’hui.

J’ai moi-même passé cet âge et je peux sûrement t’en remontrer.



Il faudrait augmenter largement ta limite d’âge pour qu’elle ait un sens.



Et puis pour une bonne purge, prend une poire à lavement, ça te fera du bien.

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Je pense que je faisais de l’informatique alors que tu n’étais pas encore né

ça devient lassant ce genre de référence à l’age

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fred42 a écrit :



Je me disais qu’il n’y avait pas beaucoup de réflexion dans ton message. C’est oublier que l’informatique et les nouvelles technologies ont été inventées et développées par des gens qui ont plus de 50 ans aujourd’hui.

J’ai moi-même passé cet âge et je peux sûrement t’en remontrer.



Il faudrait augmenter largement ta limite d’âge pour qu’elle ait un sens.



Et puis pour une bonne purge, prend une poire à lavement, ça te fera du bien.











JoePike a écrit :



Je pense que je faisais de l’informatique alors que tu n’étais pas encore né

ça devient lassant ce genre de référence à l’age







Donc mettons de côté l’age. Faisons leur passer un examen genre b2i, tout ceux qui échouent &gt; viré.



Ce que je supporte pas dans l’absolu, c’est ceux qui s’occupent de sujets informatique/NT alors qu’ils n’y connaissent rien…


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Et tu le supportes plus quand il s’agit de médecine ?

Parce qu’ils ne sont pas compétents non plus dans ce domaine et c’est autrement plus dangereux de prendre de mauvaises décisions au sujet de la médecine qu’au sujet des livres numériques.

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Non, ça m’insupporte aussi. Et c’est bien plus grave effectivement. Voilà donc les deux domaines qui me dérangent le plus.

Au Sénat, le retour du dépôt légal des livres numériques

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