Twitch a mis fin aux contrats de tous les membres de son Safety Advisory Council, selon des documents consultés par CNBC et confirmées par des sources bien informées.
Il a été créé en mai 2020 et était composé de neuf experts de l'industrie, de streamers et de modérateurs. Il était censé conseiller la plateforme sur les questions de confiance et de sécurité liées aux enfants sur Twitch, à la nudité, aux utilisateurs bannis, l'élaboration et les mises à jour des règlements, le développement de produits et de fonctionnalités pour améliorer la sécurité et la modération, la « valorisation des streams sains et de l'équilibre entre travail et vie privée », la « protection des intérêts des groupes marginalisés », ou encore « l'identification des nouvelles tendances qui peuvent affecter l'expérience Twitch ».
Le conseil n'était pas composé de personnes choisies en interne, souligne CNBC, mais de conseillers, dont Sameer Hinduja, codirecteur du Cyberbullying Research Center, Emma Llansó, directrice du Center for Democracy and Technology's Free Expression Project, et T.L. Taylor, cofondateur et directeur d'AnyKey, qui milite en faveur de la diversité et de l'inclusion dans les jeux.
« À l'avenir, le conseil consultatif sur la sécurité sera principalement composé de personnes qui servent d'ambassadeurs Twitch », indique un e-mail, consulté par CNBC, qui a été adressé aux intéressés pour leur annoncer la résiliation de leurs contrats au 31 mai 2024.
Les ambassadeurs Twitch sont des utilisateurs de la plateforme de streaming « choisis spécifiquement pour l'impact positif qu'ils ont eu sur la communauté Twitch », selon le site web de l'entreprise.
La rémunération dépendait de la durée du contrat, mais les membres du conseil étaient jusque-là payés entre 10 000 et 20 000 dollars par an, selon une source.
La décision de Twitch de mettre fin à leurs contrats « intervient après plus d'un an de restrictions budgétaires et de licenciements dans l'industrie technologique, en particulier dans les équipes chargées de la sécurité et de l'éthique, que certaines entreprises considèrent comme des centres de coûts », note CNBC.
Il y a un an, Twitch avait ainsi déjà licencié une cinquantaine d'employés chargés de surveiller les comportements abusifs, illégaux ou nuisibles, déplorent des sources bien informées auprès de CNBC. L'équipe chargée de la confiance et de la sécurité a ainsi perdu environ 15 % de ses effectifs, « au moment même où la modération des contenus semblait plus importante que jamais » :
« Ces réductions interviennent à un moment où les cyberintimidations se multiplient, ce qui a été associé à des taux plus élevés d'automutilation chez les adolescents, et où la diffusion de fausses informations et de contenus violents se heurte à l'explosion de l'utilisation de l'intelligence artificielle. »
Un porte-parole de Twitch a déclaré que l'entreprise avait recruté « de nouveaux membres du conseil pour offrir des perspectives nouvelles et diversifiées », et précisé que l'entreprise comptait plus de 180 streamers dans son programme d'ambassadeurs : « avec ce nouveau format, nous serons en mesure d'attirer encore plus de voix et de points de vue ».
Twitch a par contre refusé de préciser si les ambassadeurs seraient rémunérés.
Commentaires (9)
#1
#1.1
#1.2
#1.3
#1.4
#1.5
#1.6
#2
L'informatique de manière générale est toujours considérée comme un centre de coût, plusieurs décennies après que le constat ait déjà été établi… et ce y compris pour des entreprises dont le cœur de métier est l'informatique ! Ubuesque, avez-vous dit ?
J'espère encore que cela change par renouvellement générationnel, mais rien n'est moins sûr.
Ils seraient bien trop fiers de l'annoncer si c'était le cas, ou si ça n'était pas des poussières.
C'est donc bien qu'ils ne le seront pas. Exploiter économiquement la bonne volonté des gens, c'est une habitude de l'idéologie libérale économique.
Historique des modifications :
Posté le 31/05/2024 à 13h15
Ils seraient bien trop fiers de l'annoncer si c'était le cas, ou si ça n'était pas des poussières.
C'est donc bien qu'ils ne le seront pas. Exploiter économiquement la bonne volonté des gens, c'est une habitude de l'idéologie libérale économique.
#2.1
Laissons cette chose insignifiante qu'est l'argent aux gens qui ont déjà l'habitude de se sacrifier à le recevoir.