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L’e-commerce européen pâtit de la concurrence de la fast fashion chinoise et du commerce social

L’e-commerce européen pâtit de la concurrence de la fast fashion chinoise et du commerce social

Le 03 mai à 11h45

Les principaux acteurs européens du commerce en ligne pâtissent de la concurrence « des marques chinoises émergentes » comme Shein et Temu et ont vu leurs volumes de ventes transfrontaliers baisser de 18 % en 2023 par rapport à 2022, relève l'AFP.

Ces chiffres émanent d'une étude effectuée par Cross-Border Commerce Europe, une plateforme « de réseau et de connaissance » de l’e-commerce européen, auprès des « 500 plus grands acteurs européens du secteur ».

Les « pure players » et les places de marché représentent 42 % de ce TOP 500. La mode, la joaillerie et les chaussures dominent le secteur, avec une part de 39 %, suivies par les produits pour la maison, le jardin et le bricolage (13,3 %).

Le chiffre d'affaires transfrontalier aurait cela dit progressé de 32 % depuis 2022, avec un chiffre d'affaires de 237 milliards d'euros (hors voyages), contre 179 en 2022. Les e-commerçants allemands arrivent en tête avec un CA de 43 milliards (+ 28 %), suivis par les britanniques, qui patissent du Brexit (28 Md,- 2 %), des français (32 Md,+ 30 %), espagnols (18 Md,+ 50 %) et des néerlandais (7 Md,+ 45 %).

Dix grands acteurs se partagent 19 % des ventes totales, « avec Ikea en numéro 1 pour la troisième année consécutive », suivi par Zalando, H&M, Lego, Zara, Jysk (chaîne de magasins danoise spécialisée dans le mobilier), Lidl, Decathlon, Adidas et Notino (site spécialisé dans la beauté fondé en 2004 en République tchèque).

L'étude avance que les plateformes de commerce social telles que TikTok Shop et Instagram « ne sont pas seulement des tendances », mais représentent « la plus importante perturbation du marché depuis l'avènement de l'internet ». Cross-Border Commerce Europe estime dès lors qu' « il est impératif que les vendeurs européens adoptent le commerce social pour rester compétitifs dans un paysage commercial en pleine évolution ».

En outre, et face aux prix agressifs et à l'offre pléthorique des plateformes de commerce électronique chinoises, les entreprises européennes doivent également « privilégier la qualité, la fiabilité des délais de livraison, l'engagement communautaire et les services localisés » dans ce contexte de concurrence féroce.

La Tribune relève que l'exécutif européen a ajouté, vendredi dernier, Shein à la liste des très grandes plateformes en ligne soumises à des contrôles renforcés dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA) et que Temu, une autre application chinoise d'e-commerce devrait, elle aussi, être prochainement ajoutée à cette liste après avoir annoncé en avril qu'elle comptait environ 75 millions d'utilisateurs mensuels dans l'Union européenne.

Le 03 mai à 11h45

Commentaires (6)

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La "fast fashion", ce n'est pas cette pratique que le législateur voulait aussi pénaliser, notamment en raison de son incohérence avec l'enjeu environnemental ?

Car là j'ai l'impression de lire le signal inverse : "la Chine nous bombarde de merdes éphémères à consommer en masse, faisons pareil pour contrebalancer"
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C'est un peu plus nuancé que cela ce qu'ils disent :

1) il faut utiliser aussi le commerce social, en passant donc par les plateformes de commerce sociales comme TikTok Shop et Instagram

2) jouer sur la qualité, les délais de livraison, le service localisé, ...

Le premier point est là pour reprendre des parts de marché, mais je crains que ça pousse à la consommation, donc pas bon pour l'environnement.

Le second par contre est plutôt bon pour l'environnement : la qualité augmente la durée de vie du produit.
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Dans tous les cas, la notion de "fast fashion" est totalement opposée au principe de durabilité. Ce ne sont pas des objectifs communs de mon point de vue.
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Pour lutter contre la fast fashion, il faudrait commencer par appeler les choses par leur nom. Ce sont des déchets que les Chinois nous vendent. Interdisons l'importation de déchets et hop, retour en Chine.

Sinon, on peut aussi taxer la pollution indirecte causée par fabrication hors de nos standards, ce serait top.
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Bah c'est pareil avec H&M, Zara & Co...
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on est bien d'accord :yes:

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