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Altice croque 5,21 % de SFR Group, dans les conditions de son OPE

Gros bisous à l'AMF

Altice croque 5,21 % de SFR Group, dans les conditions de son OPE

Le 14 octobre 2016 à 07h40

Altice a annoncé ce matin avoir trouvé un accord lui permettant d'acquérir une fraction des parts de SFR Group qui lui échappaient encore. Le groupe néerlandais va mettre la main sur 5,21 % du capital de l'opérateur, un morceau pas encore assez gros pour envisager de faire sortir l'opérateur des marchés boursiers.

Les termes de l'opération sont connus et Altice ne va pas débourser un centime, puisque les conditions sont identiques à celles qui étaient proposées dans le cadre de l'OPE, à savoir l'émission de 8 nouvelles actions Altice pour chaque tranche de 5 actions SFR Group, soit une prime de 11,9 %, sur la base des cours de clôture de la veille.

Un petit air de déjà-vu

Pour rappel, l'OPE avait été déclarée non-conforme par l'Autorité des marchés financiers en raison d'un « manque de transparence » estimant que « l’information destinée aux actionnaires minoritaires, notamment sur la justification de la parité d’échange retenue, [n'était ni] complète, [ni] compréhensible [ni] cohérente ».

Altice s'était en effet, selon l'AMF, appuyé sur les conclusions d'un expert qui n'avait pas pu tenir compte de l'ensemble des éléments prévus dans le cadre de l'OPE. Le principal point de friction concernait la mise en place d'une ponction d'Altice sur les résultats de SFR Group, pour la mise en place de son modèle économique : le « Modèle Altice », dont le taux n'était pas connu et dont les effets n'ont pas été intégrés dans le calcul de la parité d'échange.

Circulez, il n'y a rien à voir

Cet échange de parts ne change fondamentalement pas grand-chose à l'avenir des deux entreprises pour le moment. L'opération permet au groupe de Patrick Drahi de récupérer 5,21 % du capital de SFR Group, et de porter sa participation à 82,94 % des parts, et de 82,93 % des droits de vote.

Altice est encore loin de franchir le seuil des 95 % du capital et des droits de vote, qui lui permettrait de procéder à un retrait obligatoire du reste des actions en circulation, et donc de mettre la main sur les miettes qui lui échapperaient encore. On attendra donc encore quelques épisodes avant de voir si Altice parviendra à ses fins, d'une manière ou d'une autre.

Commentaires (17)

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J’attends un expert auto-proclamé dans les commentaires, car je ne comprends pas comment c’est possible.

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Elle est déclarer non-conforme, ce qui est différent d’interdit.

Rien n’empêche certains détenteur d’actions d’accepter le marché.

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L’opération du jour n’est pas une offre publique. Ils font absolument ce qu’ils veulent.

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Merci pour vos réponses, c’est plus clair dans mon esprit. Donc en gros, il peuvent contourner la décision de l’AMF avec des petits coups en fourbe jusqu’à atteindre leur but initial.

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C’est pas en fourbe, juste la loi de l’offre et la demande.

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En fait ce n’est pas une décision, c’est juste un avis consultatif

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L’AMF prévient les gens concernés par le deal, en donnant son avis.

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alerian a écrit :



En fait ce n’est pas une décision, c’est juste un avis consultatif





c’était bel et bien une décision (avec une force règlementaire) mais elle concernait l’OPE d’Altice sur SFR group, ce dont il n’est pas question ici (comme indiqué par Ami-Kuns)



(je suppose que dans le cas de l’OPE, c’est aux détenteurs des actions SFR de manifester leur intérêt alors que dans le cas présent, c’est Altice qui est allé les démarcher un par un, ce qui doit être rigolo à faire <img data-src=" />)



Enfin, une entreprise cotée peut considérer que les avis de l’AMF sont simplement “consultatifs”, je pense que ça va lui faire tout drôle… <img data-src=" />


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WereWindle a écrit :



Enfin, une entreprise cotée peut considérer que les avis de l’AMF sont simplement “consultatifs”, je pense que ça va lui faire tout drôle… <img data-src=" />





j’ai tiqué aussi, mais bon …. !


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Pour éclairer certains: une action est un morceau de papier que l’on détient. La bourse est un moyen simple de l’échanger, que ce soit pour la vente ou l’achat. Ceci étant, rien n’interdit le recours au gré à gré (en dehors du marché) pour réaliser l’opération. Ca c’est pour la partie sur la légalité.



Ensuite, comment ont-ils retrouvé les actionnaires? Rien de plus facile. Certains s’inscrivent au nominatif, c’est à dire qu’ils se déclarent comme actionnaire auprès de la société (“Allo, M. SFR, je détiens xxxx actions”). Donc, SFR connait ses actions au nominatif et a pu leur adresser un courrier pour leur proposer un échange.



Le problème de ce genre d’opération c’est qu’on risque de voir une surenchère pour racheter les quelques % qui sépare le groupe des 95%. Certains vont négocier leurs actions au dessus des prix du marché, comme ce qui s’est quand Volkswagen a voulu racheter Porsche.

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l’amf c’est l’hadopi de la bourse en gros ?

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GérardMansoif a écrit :



Ensuite, comment ont-ils retrouvé les actionnaires? Rien de plus facile. Certains s’inscrivent au nominatif, c’est à dire qu’ils se déclarent comme actionnaire auprès de la société (“Allo, M. SFR, je détiens xxxx actions”). Donc, SFR connait ses actions au nominatif et a pu leur adresser un courrier pour leur proposer un échange.





d’une part, oui. D’autre part, chaque action donnant droit à recevoir des dividendes, il y a nécessairement un listing permettant de les retrouver


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C’est beau le monde des finances. :)

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Amnesiac a écrit :



C’est beau le monde des finances. :)





mais carrément ! faudrait interdire le commerce <img data-src=" />


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WereWindle a écrit :



d’une part, oui. D’autre part, chaque action donnant droit à recevoir des dividendes, il y a nécessairement un listing permettant de les retrouver





Techniquement, c’est plus compliqué. Tu peux être inscrit via ton intermédiaire de bourse qui lui seul est connu. Ensuite, c’est la responsabilité de l’intermédiaire de redistribuer les dividendes.


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GérardMansoif a écrit :



Techniquement, c’est plus compliqué. Tu peux être inscrit via ton intermédiaire de bourse qui lui seul est connu. Ensuite, c’est la responsabilité de l’intermédiaire de redistribuer les dividendes.





oui je n’y ai pensé qu’après coup <img data-src=" /> (et pourtant, intuitivement, je pense que c’est le cas le plus fréquent pour les ‘petits’ actionnaires)


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GérardMansoif a écrit :



[…]&nbsp;Le problème de ce genre d’opération c’est qu’on risque de voir une surenchère pour racheter les quelques % qui sépare le groupe des 95%. Certains vont négocier leurs actions au dessus des prix du marché, comme ce qui s’est quand Volkswagen a voulu racheter Porsche.





A priori, le risque est surtout de retarder le retrait de SFR Group des marchés pour l’intégrer à Altice. D’un point de vue de la spéculation à la hausse, celle-ci représente un risque : ces derniers mois, le cours d’Altice semble monter, tandis que le cours de SFR semble baisser. Plus le temps passe, plus l’intérêt (financier) de conserver les actions de SFR Group se réduit. Certes, la bourse est volatile et le cours peut monter très soudainement.



Ceci dit, j’ai l’impression que les actionnaires de SFR Group jouent au dilemme du prisonnier : soit ils conservent tous toutes leurs actions, et Altice devra monter les enchères ; soit ils vendent tous tout de suite, au prix (relativement) fort ; soit ils hésitent et vendent par petits lots, à des prix très variables, suivant les opportunités qu’Altice leur présentera à chacun séparément jusqu’à atteindre la masse critique.


Altice croque 5,21 % de SFR Group, dans les conditions de son OPE

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