2023, année complexe pour la French Tech
Le 02 janvier à 09h10
2 min
Économie
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Hormis pour le domaine de l’intelligence artificielle et les start-ups spécialisées dans la deeptech ou la cleantech, 2023 aura été synonyme de première véritable crise chez la French Tech comme dans l’industrie technologique au sens large. Après l’emballement de la période Covid, les start-ups de l’hexagone ont levé 4,26 milliards d’euros au premier semestre 2023, soit la moitié des financements obtenus à la même époque en 2022.
Sur l’année complète, les estimations varient entre 7 et 9 milliards d’euros levés, soit entre un tiers et moitié moins que l’année précédente, relève La Tribune.
Face aux difficultés de lever de nouveaux fonds, la Banque de France notait une hausse de 85 % des procédures collectives des moyennes entreprises sur un an, dès l’été 2023.
Parmi les sociétés touchées : des start-ups de toutes tailles, dont Lucine, qui travaillait sur des thérapies numériques, Defymed, deeptech médicale, ou le néo-assureur Luko, repris par Allianz au tribunal du commerce.
Une situation qui s’est aussi traduite par de nombreux licenciements, chez Back Market, Open Classrooms ou encore ManoMano. Selon les chiffres de l’association professionnelle Numeum, cela dit, le volume d’emplois créé dans les startups françaises a continué de progresser en 2023.
Le 02 janvier à 09h10
Commentaires (6)
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Abonnez-vousLe 02/01/2024 à 10h29
Ça se fait malheureusement au détriment des emplois mais c'était, objectivement, nécessaire.
Je pense que l'on peut maintenant clairement parler d'une (petite) bulle qui a éclaté.
Modifié le 02/01/2024 à 10h59
Par contre le contexte inflationniste et les deux guerres n'aide pas non plus.
Après, l'autre point que je constate, c'est aussi la lourdeur des entreprises plus historiques qui sont clientes des startups et autres sociétés de la Tech. Lentes, incapables de prendre des décisions, aucune ou très faible culture de l'IT à toujours considérer celle-ci comme un coût et non un moyen de se développer, incapable de construire des budgets résultant d'une mauvaise gestion avec des dépassements ou des surestimations qui passent mal (voire pas), ça n'aide pas vraiment à supporter le secteur économique derrière.
Et ça ne se voit pas qu'en France de ma fenêtre. L'année dernière j'ai contribué à évoluer plusieurs solutions du marché pour certains besoins. Dans le lot, un mix des acteurs historiques du marché venant d'un peu partout, poids lourds et tapant le top du Gartner, et des challengers plus récents.
Constat fait : oui les acteurs historiques ont une indéniable maturité plus grande que les challengers. Mais leurs solutions étaient lourdes et bourrées d'historiques, on sentait que c'était des produits on-premise qui ont été cloudifiés au chausse pieds, l'intégration était lourde et parfois complexe, pour ne pas dire dissuasive chez certains. Du côté des challengers, les solutions étaient certes immatures niveau fonctionnalités et expérience, mais intégration quasi native, produits cloud native, faciles d'utilisation, parfois un peu trop "par des devs pour des devs" cela dit, mais c'était clairement un choc culturel.
Pour le coup, ça m'a fait relativiser l'état de nos entreprises et de leur IT quand j'ai pu constater que même des acteurs du marché étaient aussi mauvais.
Le 03/01/2024 à 00h30
volerponctionner la CP sur le marché de l'occasion qu'autre chose...Le 03/01/2024 à 10h09
Le 03/01/2024 à 18h38
Modifié le 03/01/2024 à 09h10
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