Microsoft officialise Teams, son alternative à Slack
Classique, mais prometteur
Le 03 novembre 2016 à 11h00
6 min
Logiciel
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Microsoft a finalement présenté Teams, son alternative maison à des outils tels que Slack. Une préversion est disponible pour les entreprises disposant d’un abonnement Office 365, avec une mouture finale prévue pour le début d’année prochaine. Comme on pouvait s’y attendre, l’éditeur joue la carte de l’intégration.
Les rumeurs circulaient depuis plusieurs mois déjà. Microsoft a officialisé son concurrent de solutions telles que HipChat ou Slack, nommé Teams, au cours d’une conférence qui s’est tenue hier soir. Le principe est exactement le même : une messagerie conçue pour aider les équipes à avancer sur leurs projets ou simplement à s’organiser.
Une interface sans surprise particulière
Les fonctionnalités sont nombreuses mais pas vraiment surprenantes. La fonction centrale est de pouvoir discuter au sein d’une équipe avec ses collègues de travail. On retrouve donc une large zone à droite pour les conversations, et une colonne à gauche pour afficher les groupes. Ces derniers sont par défaut ceux auxquels l’utilisateur a droit, tels que définis par l’administrateur. Seuls les utilisateurs indiqués comme faisant partie de l’entreprise peuvent être ajoutés pour l’instant, l’accès Invité n’étant pas encore disponible.
La colonne de gauche est configurable. Les utilisateurs peuvent y épingler à peu près tout ce qu’ils souhaitent, y compris des documents sur lesquels ils doivent souvent intervenir. S’y créent également toutes les discussions privées, en tête à tête ou en groupe.
Des conversations en « threads », avec des outils classiques
Les conversations elles-mêmes sont affichés par défaut en threads. Cela signifie qu’il ne s’agit pas d’une enfilade sans fin de messages comme dans une discussion classique. Les sujets créent ainsi automatiquement des « branches » avec une indentation pour les réponses. Chacun peut donc voir directement qui répond à quoi. Teams opère une sélection sur les éléments qui semblent intéressants à afficher pour chaque utilisateur.
Ce dernier dispose également de toutes les fonctions classiques que l’on peut attendre d’une telle solution de messagerie. L’interface de rédaction comprend ainsi des outils standards de mise en forme, comme le gras, l’italique ou encore les listes à puces. Les messages lus peuvent être également marqués avec des drapeaux ou des « J’aime » pour les retrouver plus facilement par la suite.
Microsoft joue la carte de la cohésion avec ses services
Bien évidemment, la plus grande force de Teams se devine aisément : l’intégration. Il est disponible pour toutes les entreprises disposant d’un abonnement Office 365 de type Business ou Enterprise, le tout en 18 langues et dans 181 pays. Dans tous les cas, la suite Office est prise en charge, de même que Planner, PowerBI, SharePoint, OneNote et bien sûr Skype.
L’intégration de ce dernier est intéressante. Elle procure déjà à Teams des fonctionnalités de vidéoconférence depuis l’interface, sans effort supplémentaire. Un utilisateur peut également mettre en place une réunion dans le calendrier, et ajoutant des personnes à la volée. Les groupes disposent en outre d’une icône permettant de lancer un appel collectif sans préparation particulière. Il est même possible de mettre en place des conférences permanentes dans lesquelles les utilisateurs vont et viennent à leur guise.
Une ouverture obligatoire sur le monde extérieur
Pour le reste, l’intégration d’Office en général permet plusieurs éléments intéressants, dont le principal est de pouvoir travailler les documents compatibles directement dans teams. Quand c’est nécessaire, une partie des contrôles est ainsi déportée vers le logiciel pour par exemple faire des modifications rapides ou intégrer des commentaires.
Les développeurs pourront en outre tirer parti du Microsoft Graph et d’API permettant la création d’extensions. Microsoft prévoit en effet une ouverture de Teams à d’autres services, et il faudra voir s'ils seront plus au rendez-vous que pour l'intégration aux autres solutions Office. Car c'est sans doute là-dessus que tout va se jouer, la possibilité de se servir d'un outil de messagerie comme élément central grâce à des intégrations simples et diverses constituant la principale force de Slack à l’heure actuelle. Cela explique d'ailleurs en bonne partie son succès depuis quelques années.
Teams se veut malléable, en permettant par exemple la création d’onglets centrés sur d’autres services de type cloud, des canaux de conversation personnalisés, jusqu’à des « memes » maison si l’entreprise le souhaite. Microsoft a fait plusieurs démonstrations en ce sens pendant la conférence, notamment l’intégration de Twitter – exemple simple d’un compte affichant automatiquement les nouveaux tweets dans la conversation – et la mise en place rapide de sondages.
D’ici au lancement officiel de Teams, prévu pour début 2017 (sans plus de précision), Microsoft compte en fait proposer 150 intégrations, 70 connecteurs et 85 bots. Une ouverte vers l’extérieure sur laquelle il n’était pas question de faire l’impasse, à moins de proposer une solution tournée exclusivement vers l’intérieur.
L'intégration, une force autant qu'une faiblesse
C’est malheureusement un point auquel Microsoft devra faire face, en dépit de toutes ces portes. Contrairement à Slack, l’éditeur ne peut nier que Teams est avant tout conçu pour les abonnés Office 365. Or, même si ces formules affichent un succès croissant, de nombreuses entreprises n’en ont pas besoin.
Ce qui explique aussi en partie l’envolée d’un Slack qui est grimpé rapidement à quatre millions d’utilisateurs actifs sans appartenir à aucun géant du secteur, et en cultivant sa différence. Même dans les grosses entreprises, le combat ne sera pas simple, puisque des mastodontes comme eBay, EA, IBM ou encore TIME utilisent déjà Slack.
En attendant, la préversion de Teams est utilisable par toute entreprises abonnées à Office 365. Elle demande plusieurs étapes préparatoires, résumées sur la page consacrée à la nouvelle messagerie. Elle souffre pour le moment de quelques défauts de jeunesse, notamment au niveau de la traduction des emails. Mais gageons que cela évoluera rapidement.
Microsoft officialise Teams, son alternative à Slack
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Une interface sans surprise particulière
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Des conversations en « threads », avec des outils classiques
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Microsoft joue la carte de la cohésion avec ses services
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Une ouverture obligatoire sur le monde extérieur
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L'intégration, une force autant qu'une faiblesse
Commentaires (28)
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Abonnez-vousLe 04/11/2016 à 05h40
Côté Opensource l’étoile montante du moment c’est Rocket.Chat (Meteor/MongoDB).
Le 04/11/2016 à 06h40
Le 04/11/2016 à 07h59
Le 04/11/2016 à 08h15
Super, effectivement l’adresse que tu as donnée est la bonne :) . Par contre je me suis fait jeter avec opéra. Sous Edge pas de souci.
Au passage ils proposent de télécharger une applications, chose surprenant c’est une app win32 et non provenant du store, dommage.
Le 04/11/2016 à 08h16
Bordel, les fautes ! Relis-toi avant de publier ton article.
Le 04/11/2016 à 08h38
Oui effectivement, après l’activation, je suis resté en mode exaspération pendant quelques minutes … mais elle est ou cette appli bordel :)
Le 04/11/2016 à 15h39
Ouais par contre test avec le snap ubuntu sinon t’as fini pour l’installer et le mettre à jour et c’est ready en 30 secondes le temps de le télécharger " />
Le 03/11/2016 à 11h03
Mais, mais… Ils ont copiés Framateam!" />
PS: Je dis ça, mais je vois pas la vidéo à partir du boulot.
Le 03/11/2016 à 11h04
T’es en Chine sous le Great Firewall of China ?
" />
Le 03/11/2016 à 11h04
mmh j’ai pas trop saisi dans la news, mais est-ce que des personnes n’ayant pas office 365 pourront rejoindre quand même une équipe ?
Parce que si c’est cantonné à un usage interne, on va rester sur Stack ^^
Le 03/11/2016 à 11h07
Heu… C’est un mélange de Skype entreprise et de Yammer en fait c’est ca?
Le 03/11/2016 à 11h11
Le 03/11/2016 à 11h16
Le 03/11/2016 à 11h40
Du coup ça veut dire que cela peut être hébergé sur site ?
Car ce qui peut refroidir pas mal d’entreprise avec Slack c’est qu’on est obligé d’utiliser leurs serveurs, ce qui veut dire confier des infos concernant l’activité de l’entreprise à une autre entreprise
Le 03/11/2016 à 12h00
Autant utiliser Mattermost si on veut tout maîtriser
Le 03/11/2016 à 12h28
Je suis étonné que l’intégration externe n’aborde pas LinkedIn, je pense que le rachat s’oriente pile poile vers cet écosystème
Le 03/11/2016 à 13h07
On viens de l’activer sur notre compte entreprise 365, nous verrons bien ce que ca donne :O
Le 03/11/2016 à 13h35
Je serais curieux cela dit ce connaitre le %tage hébergement dédié vs hébergement standard des Office 365 pro.
Le 03/11/2016 à 13h35
Le 03/11/2016 à 13h37
je ne vois pas l’intérêt quand tu utilises deja Skype for B et Yammer
Le 03/11/2016 à 13h37
Le 03/11/2016 à 13h43
Le 03/11/2016 à 13h44
En fait je ne suis même pas sur qu’on puisse héberger Teams sur site, d’où ma question
Après si les entreprises choisissent Office 365, j’ose espérer qu’elle sont conscientes de ce que cela implique au niveau maîtrise des données…
Le 03/11/2016 à 14h10
Tous pareil, au début je pensais même pas le trouver dans la liste, en me disant que ca serait surement un service réservé aux USA, mais non. Finalement comme toi, activé mais non trouvable dans la liste des Application 365. Ca apparaitra bien à un moment donné :O
Le 03/11/2016 à 14h16
Je pose ça là :
Twitter " />
(le texte en première réponse)
Le 03/11/2016 à 14h40
Le 03/11/2016 à 14h41
Le 03/11/2016 à 21h29
Je ne pense pas.
Microsoft a trop tendance a fermer son système applicatif en pensant bien faire pour rameter le pigeon(des nouveaux clients). Chez nous on consomme du Office 365 et du Slack ainsi que du Trello et pas mal d’autres choses a cause de se manque d’ouverture qui rend certains produits M$ inutilisables.
Il faut activer le service dans les paramètres (dans l’ui admin), c’est très bien expliqué dans une vidéo.