Articles « bidon » : Facebook va bientôt porter la lutte en Allemagne
Comment dit-on fake news en allemand ?
Le 16 janvier 2017 à 09h10
3 min
Internet
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Après les Etats-Unis, Facebook annonce qu'il déploiera dans les prochaines semaines son dispositif de lutte contre les articles trompeurs en Allemagne. Une première incursion en Europe, qui suit de quelques jours une série de mesures pour séduire les médias.
Il y a quelques jours, Facebook dévoilait son Journalism Project, un large dispositif censé rapprocher le réseau social des médias, en leur fournissant plus d'outils, de canaux de contact et de supports de formation. Le but : séduire ces acteurs, qui se sont montrés très critiques de l'entreprise depuis la dernière élection présidentielle américaine... Lors de laquelle la multiplication des articles « bidon » sur le réseau social aurait joué un rôle important (voir notre analyse).
Si Facebook a d'abord nié toute influence de ces contenus sur l'issue de l'élection, la plateforme a rapidement changé de position, mettant désormais en avant sa lutte contre les articles trompeurs. Dans un communiqué publié hier, le réseau social annonce le déploiement en Allemagne de ses outils pour combattre ces fake news, d'abord prévus aux États-Unis, dans les prochaines semaines.
Une recrudescence de contenus trompeurs
Comme expliqué il y a un mois, les internautes pourront signaler des contenus qui leur semblent litigieux, qui seront ensuite vérifiés par des journalistes issus « de médias indépendants », se conformant aux règles de l'institut Poynter. Les articles seront aussi détectés automatiquement et soumis aux journalistes. Une fois un article déclaré tendancieux, un avertissement s'affichera autour de lui dans le fil d'actualité (où il sera affiché plus bas) et des alertes apparaitront au moment de le partager.
Dans son communiqué, le réseau social évoque une recrudescence de ces articles au contenu trompeur. Il n'indique par contre pas avec quels médias allemands elle collaborera dans un premier temps. Cela même si elle affirme vouloir étendre le nombre de partenaires à l'avenir.
Décourager financièrement les faux articles
Au-delà de cela, Facebook affirme clairement sa volonté de décourager financièrement la production de ces contenus viraux trompeurs. Pour nombre de médias et certains spécialistes, à l'image du sociologue Antonio Casilli, le modèle publicitaire de Facebook est l'une des causes majeures de la multiplication de ces articles, destinés à amasser les clics et les revenus fournis par les annonceurs. Le réseau social et Google ont d'ailleurs annoncé, dès novembre, interdire la publicité pour ce type de contenus.
Facebook indique que le pilote a pu être étendu à l'Allemagne car ses partenaires y sont prêts, alors que la prochaine élection présidentielle a lieu en fin d'année. Au Financial Times, la plateforme déclare que la solution devrait être déployée dans d'autres pays, même si elle ne sait pas encore lesquels. L'entreprise n'a pas encore fourni de plan précis pour la France.
Articles « bidon » : Facebook va bientôt porter la lutte en Allemagne
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Une recrudescence de contenus trompeurs
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Décourager financièrement les faux articles
Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 16/01/2017 à 09h18
Comment dit-on fake news en allemand ?
Alors qu’en français, la question ne se pose pas bien évidemment…
Le 16/01/2017 à 09h20
Si Facebook arrive à exterminer les pratiques de putaclick, tout comme Google a quasiment tué les fermes de liens, je dis respect.
Le 16/01/2017 à 09h25
Les revenus publicitaires différenciés selon la source et le contenu des articles je vois pas comment ça pourrait être une bonne idée
Tout deviendra des articles tiédasses qui n’oseront pas parler ou dévoiler des infos gênantes
Ça aurait limité la diffusion des boulettes de Clinton
Et vu la personnalité de leur futur président, on ne me fera pas croire que les journalistes “indépendants” ne seront pas tentés d’assécher financièrement ces sites par allégeance, peur, pression, autocensure, etc (article sur de forts soupçons de fraude fiscale par une société appartenant à Trump, on fait quoi ?)
Et on a toujours le même problème : quand on régule pas c’est à l’utilisateur de réfléchir, mais quand on régule, on valide a priori les articles non “marqués”
Le 16/01/2017 à 09h46
Joseph Goebbels Approuve cette grande initiative. " />
Le 16/01/2017 à 09h51
Marrant, les journalistes de Libération vont voter contre ceux de Marianne et ainsi de suite…
Le 16/01/2017 à 09h54
Je tente ma chance avec ‘verfälschte Nachrichten’
Le 16/01/2017 à 10h07
Effectivement en Allemagne ça y va aussi (article en anglais), c’est une forme de cancer à force ces trucs : “Hyperpartisan Sites And Facebook Pages Are Publishing False Stories And Conspiracy Theories About Angela Merkel”
https://www.buzzfeed.com/albertonardelli/hyperpartisan-sites-and-facebook-pages-…
Top-performing Merkel stories in both English and German are dominated by a string of highly critical, and often misleading, articles and headlines from websites that consistently publish fake news and conspiracy theories.
Le 16/01/2017 à 10h47
infaux :)
(en Français, en Allemand je sais pas)
Le 16/01/2017 à 11h19
> Commentaire de Naneday supprimé le 16/01/2017 à 11:38:23 : Propos irrespectueux
En quoi dire que la campagne de CNN a été un fiasquo c’est irrespectueux ? NextINPACT est il vraiment independant? mhh je commence a avoir des doutes, bref, la censure c’est pas très honette
Le 16/01/2017 à 11h26
Le 16/01/2017 à 11h35
Le 16/01/2017 à 11h37
Dur de subir la modération, moi aussi ça m’est déjà arrivé. J’avais cru faire un bon mot, mais c’est passé à la trappe.
Le 16/01/2017 à 12h09
« Pour nombre de médias et certains spécialistes, à l’image du sociologue
(article Next Inpact)
Qui a fait élire Trump ? Pas les algorithmes, mais des millions de “tâcherons du clic” sous-payés
casilli.fr 17/11/2016 :
L’oppression des citoyens des démocraties occidentales, écrasés par une offre politique constamment revue à la baisse depuis vingt ans, qui in fine a atteint l’alignement à l’extrême droite de tous les partis dans l’éventail constitutionnel, qui ne propose qu’un seul fascisme mais disponible en différents coloris, va de pair avec l’oppression des usagers de technologies numériques, marginalisés, forcés d’accepter une seule offre de sociabilité, centralisée, normalisée, policée, exploitée par le capitalisme des plateformes qui ne proposent qu’une seule modalité de gouvernance opaque et asymétrique, mais disponible via différents applications. »
Le 16/01/2017 à 12h35
Le 16/01/2017 à 13h02
Le 16/01/2017 à 13h24
Le 16/01/2017 à 16h56