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Devant les géants du Net, Donald Trump promet une révolution numérique de l’État américain

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Devant les géants du Net, Donald Trump promet une révolution numérique de l'État américain

Le 21 juin 2017 à 09h48

Le président américain déclare vouloir rattraper le retard qu'a pris le secteur public sur les entreprises du numérique. Ces dernières adoubent l'idée, mais demandent des contreparties pour une éventuelle aide, notamment sur l'immigration ou encore l'éducation.

Deuxième tour de réconciliation entre la Maison blanche et les géants du Net. Avant-hier, Donald Trump a rencontré les représentants d'une dizaine de groupes et des universitaires pour discuter de la modernisation numérique de l'Etat, une des nouvelles priorités affichées de l'administration. Il s'agit de la première réunion de l'American Technology Council, décidé en mai, censé rapprocher secteurs public et privé.

Cette rencontre en suit une autre, en décembre, dans laquelle Trump tentait d'enterrer la hache de guerre avec une Silicon Valley pour bonne partie acquise à Hillary Clinton pendant la campagne présidentielle. Cette semaine, les responsables de ces entreprises passent à la Maison blanche, dans des réunions publiques et privées, sur différents thèmes, comme l'accès Internet des zones rurales.

La session tenue avant-hier, débutant la semaine, est la plus symbolique, réunissant autour d'une table les patrons et des cadres d'Adobe, Akamai, Amazon, Apple, Google, Intel, Microsoft, Oracle ou encore Qualcomm. En public, chacun félicitait l'initiative du président, avec quelques demandes spécifiques de certains de ces acteurs, donnant un avant-goût des discussions plus privées.

Une modernisation publique et des demandes

En introduction, Trump a donc promis une révision en profondeur du numérique dans l'administration, se lamentant de l'état des infrastructures informatiques du pays, pour partie « obsolètes ». Il promet ainsi un meilleur service au citoyen dans les prochaines années, ainsi, qu'une meilleure protection contre les cyberattaques ; sujet brûlant s'il en est. « C'est un gros problème, sans le moindre doute. Nous y travaillerons et nous le règlerons, [pour atteindre] jusqu'à un millier de milliards de dollars d'économies sur dix ans », notamment grâce à des apports externes du secteur privé, affirme le président.

En réponse, Satya Nadella de Microsoft affirme entendre cet appel et demande à investir dans la recherche, en privilégiant l'ouverture à l'immigration, grand thème de dissension entre Washington et la Silicon Valley. Pour sa part, Jeff Bezos d'Amazon recommande de passer par des technologies commerciales déjà disponibles, voyant le machine learning et l'intelligence artificielle servir à l'ensemble de l'administration... Soit des usages qui conviennent très bien à Amazon Web Services.

Tim Cook d'Apple a, lui, insisté sur le besoin d'apprendre le code dans les écoles publiques. Selon Recode, il aurait ensuite défendu des règles d'immigration larges et le système de santé mis en place par Barack Obama, en pleine réforme au Congrès. Il demanderait aussi de soutenir le DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals), datant aussi d'Obama, permettant aux enfants entrés illégalement aux États-Unis d'y rester.

Des désaccords profonds, une semaine de rencontres

Une absence remarquable est celle d'Elon Musk, le fondateur de Tesla et SpaceX, qui avait été très critiqué par le milieu tech pour son choix de devenir conseiller du président. Il a démissionné de cette fonction il y a quelques semaines, suite au retrait annoncé des États-Unis de l'accord de Paris, que nombre de sociétés numériques ont regretté.

En fait, l'American Technology Council doit avoir pour but de dépasser les nombreux désaccords qui émergent très régulièrement entre l'administration actuelle et le secteur technologique. En janvier, environ 130 sociétés se sont élevées contre l'interdiction temporaire de l'immigration depuis certains pays « musulmans », quand plus de 800 start-ups s'opposent à la volonté de l'autorité des télécoms (la FCC) de revenir sur la neutralité du Net.

Le secteur semble pourtant se mettre en ordre de marche face à l'appel de Trump. La réunion du 19 juin précède toute une série dans la semaine, à huis clos, avec des « poids lourds » des technologies sur des sujets comme le cloud (avec Oracle, Salesforce...) ou la cybersécurité. Le tout avec des représentants des administrations publiques.

Le président doit d'ailleurs rencontrer demain des fabricants de drones et des opérateurs (dont AT&T, CenturyLink, Sprint, T-Mobile et Verizon selon Reuters) pour parler d'innovations sur les drones et de l'amélioration de l'accès Internet rural. Ce dernier point est l'un des nombreux objectifs politiques de Trump, qui ne bouscule pourtant pas le secteur des télécoms. Cette attitude est partagée par le régulateur, la FCC, qui lève nombre d'obligations pesant sur les opérateurs (notamment en matière de neutralité du Net et de vie privée), dans l'espoir affirmé d'encourager l'investissement... Sans que la causalité n'ait pu être prouvée aujourd'hui.

Commentaires (17)

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Ah bon il en a été question sous le règne de Trump ? Très étonnant…

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Je pense plutôt que trump adorerait asseoir Snowden sur une chaise électrique… <img data-src=" />

Mais c’est trump, il peut encore changer d’avis et lui remettre une décoration… <img data-src=" />

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Cette attitude est partagée par le régulateur, la FCC, qui lève nombre d’obligations pesant sur les opérateurs (notamment en matière de neutralité du Net et de vie privée), dans l’espoir affirmé d’encourager l’investissement… Sans que la causalité n’ait pu être prouvée aujourd’hui.

Mais si : tout \( dépensé pour satisfaire de la régulation inutile n'est nécessairement pas un \) utilement dépensé pour investir.

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Jarodd a écrit :



Ah bon il en a été question sous le règne de Trump ? Très étonnant…







Je sais pas. Son règne vient juste de commencer.


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gavroche69 a écrit :



Je pense plutôt que trump adorerait asseoir Snowden sur une chaise électrique… <img data-src=" />

Mais c’est trump, il peut encore changer d’avis et lui remettre une décoration… <img data-src=" />





Justement il avait dit que c’était un patriote sur Twitter il y a longtemps, j’arrive pas à retrouver


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J’ai en mémoire que pendant sa campagne il avait dit que Snowden était un traître qui méritait d’être exécuté…

Aurait-il changé d’avis depuis ?

Comme ça serait surprenant !! <img data-src=" />

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Oui c’est aussi ce qu’il me samblait <img data-src=" />



&nbsp;







Ricard a écrit :



Je sais pas. Son règne vient juste de commencer.





Il a déjà fait 6 mois. Et sans se faire destituer ou assassiner, je ne l’aurais pas parié <img data-src=" />


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tmtisfree a écrit :



Mais si : tout \( dépensé pour satisfaire de la régulation inutile n'est nécessairement pas un \) utilement dépensé pour investir.





Mais non : Tout \( non dépensé dans&nbsp;la régulation n'est pas obligatoirement un \) dépensé dans&nbsp;de l’investissement utile.


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gavroche69 a écrit :



J’ai en mémoire que pendant sa campagne il avait dit que Snowden était un traître qui méritait d’être exécuté…

Aurait-il changé d’avis depuis ?

Comme ça serait surprenant !! <img data-src=" />





Non, il y a bien plus longtemps, j’avais vu le tweet de mes propres yeux

Ou alors je confonds avec Manning ou Assange mais c’était bien Trump le tweeteur, et quelques mois après il réclamait la peine de mort pour cette personne


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Quand Wikileaks a balancé les infos sur Hillary pendant la campagne, Trump était très content, c’était peut-être ça ?

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Yss a écrit :



Mais non : Tout \( non dépensé dans la régulation n'est pas obligatoirement un \) dépensé dans de l’investissement utile.



Cela ne contredit pas mon commentaire.


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tmtisfree a écrit :



Cela ne contredit pas mon commentaire.





L’article dit qu’il n’y a pas encore de causalité prouvée entre enlever de la régulation et l’investissement utile.



Tu affirmes que si car un dollar utilisé pour la régulation ne l’est pas pour l’investissement.



Moi je te dis que non car un dollar auparavant utilisé pour la régulation et qui ne l’est plus, n’est pas forcément utilisé pour l’investissement.

Du coup la causalité entre moins de régulation plus d’investissement&nbsp;n’est pas encore prouvée.


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Yss a écrit :



L’article dit qu’il n’y a pas encore de causalité prouvée entre enlever de la régulation et l’investissement utile.



Tu affirmes que si car un dollar utilisé pour la régulation ne l’est pas pour l’investissement.



Moi je te dis que non car un dollar auparavant utilisé pour la régulation et qui ne l’est plus, n’est pas forcément utilisé pour l’investissement.

Du coup la causalité entre moins de régulation plus d’investissement n’est pas encore prouvée.



La causalité est toujours difficile à prouvée dans un système complexe, intriqué et dynamique. Ce qui est sûr, c’est qu’un dollar mis dans la régulation n’ira forcément pas en investissement, ce qui était mon point initial. Intuitivement, ce dollar libéré peut alors soit servir en investissement pur (direct), soit être épargné (et être alors utilisé en investissement indirect), soit être consommé (faisant boule de neige dans toute la chaîne de ce marché avec à terme un delta investissement positif, ceteris paribus).



D’une manière générale, plus il existe de régulation, moins les acteurs en place sont disposés à investir (situation de monopole/oligopole) et plus les barrières pour entrer sur ce marché sont élevées, et empiriquement, moins il existe de régulation (par privatisation, libéralisation, etc.), plus les investissements augmentent.


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tmtisfree a écrit :



D’une manière générale, plus il existe de régulation, moins les acteurs en place sont disposés à investir (situation de monopole/oligopole)





Cela dépends des cas, un exemple simple : la sécurité dans le milieu industriel. L’augmentation des normes et contraintes imposées implique davantage d’investissement qui deviennent obligatoires sinon nécessaires.







tmtisfree a écrit :



plus les barrières pour entrer sur ce marché sont élevées





Encore une fois ça dépends, dans le cas qui nous intéresse, la neutralité du net. Si on la supprime et que les FAI deviennent libre d’imposer des restrictions de débit selon les services, les barrières pour entrer sur le marché seront plus importante car pour lever la restriction de débit inutile d’être devin pour savoir qu’il faudra payer et du coup cela favorisera les gros acteurs déjà en place.



Cela dit en passant les FAI se battent contre la neutralité du net et veulent moins de régulation pour imposer leur propre régulation à eux.







tmtisfree a écrit :



plus les investissements augmentent.





Je le dit franchement, je n’ai pas le temps de lire cela sur un sujet qui ne m’intéresse pas vraiment. Mais moi ce que je sais c’est qu’au final si les FAI se voient libre d’imposer des restrictions de débit sur les services internet, ceux qui en feront les frais ce seront les utilisateurs.



Si on regarde ce qu’il se passe les choses sont claires. Les FAI veulent imposer des restrictions de débit, les FAI refusent d’aller poser de la fibre à certains endroit si ce n’est pas rentable.

Il faut comprendre qu’aujourd’hui internet devient un outil quasiment indispensable pour les gens au même titre que l’accès à l’eau potable, l’électricité etc. Et dans le cas de ce genre d’infrastructure, y avoir accès librement et sans restriction imposées (évidement il faut quand même payer le réseau, du coup ce n’est pas gratuit, je ne suis pas un illuminé) en devient quasi obligatoire.


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Yss a écrit :



Cela dépends des cas, un exemple simple : la sécurité dans le milieu industriel. L’augmentation des normes et contraintes imposées implique davantage d’investissement qui deviennent obligatoires sinon nécessaires.



On appelle cela des charges, pas des investissements, mais les 2 sont souvent intégrés afin de limiter les coûts exogènes (de régulation/normes/etc.).









Yss a écrit :



Encore une fois ça dépends, dans le cas qui nous intéresse, la neutralité du net. Si on la supprime et que les FAI deviennent libre d’imposer des restrictions de débit selon les services, les barrières pour entrer sur le marché seront plus importante car pour lever la restriction de débit inutile d’être devin pour savoir qu’il faudra payer et du coup cela favorisera les gros acteurs déjà en place.



Assertion illogique. Je ne vois pas en quoi une restriction de débit sur un service chez un FAI empêcherait un autre de le proposer soit sans restriction soit avec un meilleur débit pour se différencier et capter plus de clients intéressés.









Yss a écrit :



Cela dit en passant les FAI se battent contre la neutralité du net et veulent moins de régulation pour imposer leur propre régulation à eux.



Ils veulent surtout pouvoir adapter leur business dans un monde en changements permanents. Leur lier les mains n’est pas économiquement pertinent.









Yss a écrit :



Je le dit franchement, je n’ai pas le temps de lire cela sur un sujet qui ne m’intéresse pas vraiment.



Pourquoi répondre alors sur ce sujet s’il ne t’intéresse pas. Le papier montre le lien de causalité moins de régulation, plus d’investissement à l’aide de données.









Yss a écrit :



Mais moi ce que je sais c’est qu’au final si les FAI se voient libre d’imposer des restrictions de débit sur les services internet, ceux qui en feront les frais ce seront les utilisateurs.



Si on regarde ce qu’il se passe les choses sont claires. Les FAI veulent imposer des restrictions de débit, les FAI refusent d’aller poser de la fibre à certains endroit si ce n’est pas rentable.

Il faut comprendre qu’aujourd’hui internet devient un outil quasiment indispensable pour les gens au même titre que l’accès à l’eau potable, l’électricité etc. Et dans le cas de ce genre d’infrastructure, y avoir accès librement et sans restriction imposées (évidement il faut quand même payer le réseau, du coup ce n’est pas gratuit, je ne suis pas un illuminé) en devient quasi obligatoire.



Les adaptations (un terme qui représente plus la réalité que « restrictions ») de débit existent de facto sous de nombreuses formes, et légiférer là-dessus est inutile et contre-productif à moins de vouloir justement saper le marché.



Ce sont surtout leurs clients qui décident par rapport à ce que les FAI proposent : si le business (adaptation du débit entre autres) ne leur conviennent pas, nul doute qu’ils en changeront. Le client est roi et les FAI sont à son service, pas le contraire.



Si la fibre n’est pas rentable à certains endroits, c’est parce que on veut (faire pression pour) imposer un prix relativement uniforme sur un territoire qui ne l’est pas. Voilà ce qui arrive quand le/la politique se mêle de l’économie.



Il n’y a pas plus de restriction d’accès et de service au réseau virtuel que maintenant il y en a aux réseaux physiques d’eau, d’électricité, de gaz, etc., merci à la libéralisation du secteur.



Et non, Internet est beaucoup moins indispensable que de boire, se nourrir et se chauffer.


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petite réunion entre millardaires

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Toujours aucune nouvelle sur l’abandon des charges contre Snowden ?

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