Axelle Lemaire appelle le gouvernement à « ne pas reculer » sur l’Open Data
Rétro, c'est trop
Le 02 novembre 2017 à 11h01
4 min
Droit
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Axelle Lemaire, l’ancienne secrétaire d’État au Numérique, a invité le gouvernement d’Édouard Philippe à avoir « une volonté et un portage politique très fort » pour « ne pas reculer » sur l’ouverture des données publiques. Des propos tenus à quelques centimètres de son successeur, Mounir Mahjoubi.
Tous deux étaient réunis à Angers, samedi 27 octobre, lors d’une table-ronde organisée dans le cadre du Word Electronics Forum.
Trois jours seulement après la « sortie » de Mounir Mahjoubi, qui a vertement critiqué le bilan du précédent gouvernement sur la loi Numérique, il nous était difficile de ne pas venir titiller l’ancienne secrétaire d’État au Numérique. Axelle Lemaire, défaite lors des dernières législatives, avait d’ailleurs jusqu’ici décliné toutes nos demandes d’interviews.
La question était donc simple : quel regard portez-vous sur le suivi de la mise en œuvre de la loi Numérique par votre successeur, à l’aune notamment des ratés sur les premières obligations d’Open Data « par défaut » s’appliquant aux administrations ?
« Madame Lemaire, vous auriez fait passer [ces décrets] s'ils étaient simples »
Passé quelques secondes d’embarras, c’est Mounir Mahjoubi qui prend la parole. « Il n'y a pas de tensions », a tout d’abord assuré le secrétaire d’État au Numérique. « Il ne faut pas construire des fausses oppositions. Sur la politique numérique du précédent gouvernement, dont j'ai été l'un des acteurs [en tant que président du Conseil national du numérique, ndlr], je ne peux que célébrer tout ce qui a été porté. »
Invité à présenter un calendrier pour la sortie des décrets manquants, Mounir Mahjoubi s’en est finalement tiré en renvoyant la balle à Axelle Lemaire. « Il en reste plus d'une vingtaine. Chacun a sa complexité. Sinon, Madame Lemaire, vous les auriez fait passer s'ils étaient simples. »
L’intéressée ne répondra pas directement aux propos de son voisin. « Il faut naturellement poursuivre ce mouvement de l'Open Data », déclare Axelle Lemaire après quelques rappels sur l’ouverture des données publiques.
« Il faut encore mettre en œuvre des décrets d'application », poursuit-elle. « C'est très complexe. Et il ne faut pas sous-estimer la résistance des acteurs institutionnels. J'ai testé en direct ! » Une réaction assez curieuse quand on sait que tous les décrets sur la mise en œuvre des nouvelles obligations d’Open Data « par défaut » de la loi Numérique ont été publiés...
« Le recul est facile » prévient Axelle Lemaire
L’ancienne secrétaire d’État au Numérique a toutefois mis en garde : « On est à un moment de l'histoire qui suppose une volonté et un portage politique très fort, pour ne pas reculer. Parce que sur ces sujets, qui sont des sujets très sensibles, le recul est facile. Je l'ai vu par exemple au Royaume-Uni lorsque le gouvernement conservateur est arrivé au pouvoir, « poum », il y a eu un coup d'arrêt à l'Open Data. »
Message transmis à Mounir Mahjoubi, qui a souhaité reprendre la parole pour conclure ces échanges. « Il faut qu'on y arrive, et il faut qu'on le fasse dans le réalisme des capacités », a temporisé le secrétaire d’État au Numérique.
Une façon de faire comprendre que l’exécutif entend se montrer plus compréhensif vis-à-vis des petites administrations. Ce serait pourtant oublier que les obligations d’Open Data « par défaut » visent uniquement les acteurs publics d’au moins 50 agents ou fonctionnaires. Une « dispense » prévaut également pour toutes les villes de moins de 3 500 habitants.
La vidéo de ces échanges est dorénavant disponible (notre question à 1:07:30) :
Axelle Lemaire appelle le gouvernement à « ne pas reculer » sur l’Open Data
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« Madame Lemaire, vous auriez fait passer [ces décrets] s'ils étaient simples »
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« Le recul est facile » prévient Axelle Lemaire
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 02/11/2017 à 11h31
Mahjoubi “ne répond pas vraiment à la question” comme le dit la dame au pupitre… Il a l’art d’endormir tout le monde avec ses phrases sans fin, et au final on ne se rappelle plus de la question…
Au final “il reste 20 décrêts” , oui ! Ils seront publiés quand ? “when it’s done”,fermez le ban, et “demandez au ministre en charge de la question” ! #OhWait " />
Lemaire a porté toute la loi, elle me semble quand même bien plus volontaire, et au courant des sujets, que Mahjoubi qui n’est au courant de rien après 5 mois à son poste.
Le 02/11/2017 à 12h23
Trois jours seulement après la « sortie » de Mounir Mahjoubi, qui a vertement critiqué le bilan du précédent gouvernement sur la loi Numérique, il nous était difficile de ne pas venir titiller l’ancienne secrétaire d’État au Numérique. Axelle Lemaire, défaite lors des dernières législatives, avait d’ailleurs jusqu’ici décliné toutes nos demandes d’interviews.
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Le 02/11/2017 à 14h13
C’est quand même comique de voir que ceux qui prétendaient que tout allait bien il y a un an, s’écharpaient encore il y a quelques jours pour donner une union de façade aujourd’hui (et sans doute se battre à nouveau demain)
Ce qui est le plus triste dans tout ça, c’est que plutôt que de faire avancer les choses, ils se contentent de se tirer dans les pattes en bloquant toute avancée,le tout dans un seul intérêt politique de dire “c’est moi qui l’ai fait”.
Et bien évidemment, les premiers à en pâtir, c’est nous.
Bref, de la bonne politique politicienne d’antan, bien loin du fameux renouveau lrem.
Le 02/11/2017 à 14h15
Le 02/11/2017 à 14h29
Le 02/11/2017 à 14h36
Le 02/11/2017 à 15h45
2016 FOR EM = 1 TO 5
2017 REM pas de commentaire
2018 NEXT
Le 02/11/2017 à 17h18
Le 02/11/2017 à 18h00
2022 GOTO 2016
Sauf “syntax error” entre 2019 et 2021…
Le 03/11/2017 à 10h15
Alors, si je résume : le mec qui n’a rien foutu depuis un semestre dit que c’est de la faute de la fille (d’avant) qui n’a fait que les trucs faciles et lui a laissé le plus dur. Comme il est manifestement conscient qu’il va ramasser, il laisse entendre que celle-ci l’a fait exprès (rien que pour l’embêter j’imagine) pour justifier son inaction. Ce à quoi elle semble rétorquer que de toute façon c’est un fainéant congénital et qu’il va se contenter de laisser tomber l’affaire…
Je ne sais pas, peut-être quelques profs de collège (ou maîtres/maîtresses d’école primaire) peuvent confirmer : c’est une niveau « cour de récréation », là, non ?
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