Bits, uTip, Tipeee… l’industrie du pourboire dans le streaming
« Merci Kappa42 pour ton soutien ! »
Le 19 novembre 2018 à 11h00
13 min
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Dans le monde du streaming vidéoludique, la tendance est depuis quelques années à la distribution de pourboires aux créateurs de contenus. Ce modèle tend à supplanter celui de la publicité pour rémunérer les streameurs, ce qui n'est pas sans conséquence pour eux, et les autres acteurs du milieu qui doivent s'adapter.
« xX_RøXxX0R_Xx just donated 100 bits », « Kappa42 vient de s'abonner », « QSI vient de donner 1.000 euros ! »... Si vous êtes un adepte de Twitch, et des diffusions en direct de jeux vidéo, ces phrases ne vous sont certainement pas inconnues. S'il y a quelques années, la publicité parvenait encore à faire vivre les pionniers du streaming sur Twitch ou Dailymotion, un nouveau modèle est venu supplanter celui alors en vigueur jusqu'ici : celui des pourboires.
Il est désormais très simple de donner un petit quelque chose à son créateur de contenu préféré, que ce soit de manière ponctuelle, ou bien récurrente, y compris pour ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent pas directement envoyer d'argent, notamment grâce au minage de crypto-monnaies.
Ce nouveau mode de fonctionnement change profondément les habitudes des streameurs, qui ne peuvent plus forcément compter sur des revenus réguliers. Nous en discutons avec ExServ et Adrien Mennillo, le fondateur de la plateforme uTip.
Twitch : « bits » et abonnements
En tant que premier de cordée du secteur, Twitch se devait d'apporter des outils variés aux diffuseurs présents sur sa plateforme. Deux options (cumulables) leur sont donc proposées.
Les spectateurs peuvent s'abonner à une chaine, à partir de 5 dollars par mois partagés à 50/50 entre la plateforme et le diffuseur. Le ratio passe à 60/40 pour les partenaires officiels.
Autre option : les microdons via Cheers. Le principe est simple : les spectateurs achètent des packs de points appelés bits, à partir de 1,40 dollar pour 100 bits (0,014 dollar par bit), jusqu'à 308 dollars pour 25 000 bits (0,01232 dollar par bit). Ces points peuvent être dépensés sur certaines chaînes afin de mettre en avant des messages publiés sur le chat, tout en apportant un petit pourboire au streameur, à hauteur de 0,01 dollar par bit. La mise en avant payante existe d'ailleurs aussi chez YouTube, avec son Super Chat.
Seulement, pour les diffuseurs, l'accès à ces fonctionnalités de monétisation n'est pas aisé sur Twitch. Il faut en effet atteindre certains paliers d'audience avant d'y prétendre. Twitch distingue ainsi trois types de streameurs :
- Les débutants, qui n'ont atteint aucun palier et n'ont aucune possibilité de monétisation intégrée à la plateforme
- Les affiliés qui ont atteint un minimum de 50 followers, avec une moyenne de 3 spectateurs et un minimum de 8 heures de stream répartis sur 7 jours lors des 30 derniers jours
- Les partenaires qui atteignent 75 spectateurs en moyenne avec un minimum de 25 heures de diffusion réparti sur 12 jours lors des 30 derniers jours
Exemple de panneau de gestion d'un streameur débutant sur Twitch. Les jalons à atteindre sont clairement indiqués.
Il faut au minimum atteindre le rang d'affilié pour accéder aux microdons via Cheers, aux abonnements ou encore à la vente de jeux sur la plateforme. Les partenaires sont quant à eux les seuls à pouvoir diffuser de la publicité sur leurs streams. Si la route à suivre est clairement balisée par la plateforme, le système reste loin d'être idéal selon ceux qui y sont confrontés.
« Le système de Twitch est toxique par nature », nous explique ExServ, streameur avec plus de 26 000 abonnés sur la plateforme. « Il faut streamer pour gagner, et plus tu passes de temps sur la plateforme, plus tu gagnes. J'ai des connaissances qui travaillent plus de 100 heures par semaine en comptant l'administratif et la préparation de leurs émissions pour arriver à dégager un revenu qui n'est pas incroyable. »
« Certains cumulent aussi des prestations sociales comme le RSA en plus de leur stream. Le problème, c'est que plus tu passes de temps sur Twitch, moins tu en passes à chercher une situation plus stable et tu finis par t'enfermer dans ce système. La plateforme t'encourage d'ailleurs à y passer plus de temps, pour débloquer des succès qui te permettront d'avoir d'autres options de monétisation. Pour passer partenaire, il faut obtenir une moyenne de 75 spectateurs sur un mois, ça a l'air peu dit comme ça, mais c'est très difficile à atteindre si l'on n'a pas dès le départ une communauté derrière soi. »
Mixer : Skills, Sparks et Embers...
À l'instar de Twitch, Microsoft compte aussi s'appuyer sur les microdons pour rémunérer les utilisateurs de sa plateforme maison : Mixer. En août 2016, le groupe de Redmond rachetait Beam, renommée Mixer et mis en avant sur Xbox One, dans l'espoir de peser sur ce marché. Elle entre dans sa « saison 2 » et doit justement apporter de nouvelles fonctionnalités dans ce domaine.
Pour rappel, sur Mixer, les spectateurs amassent une monnaie virtuelle, les sparks, en regardant des diffusions, à raison de 2 sparks par minute. Ils peuvent ensuite les dépenser soit pour interagir avec la diffusion, en faisant jouer un son ou en incrustant une image. Autre option, l'utilisation d'effets ou d'autocollants dans la fenêtre de chat.
En fonction du nombre de sparks reçus sur une certaine période, le diffuseur peut atteindre des paliers qui lui débloquent une petite rémunération. Pour 100 000 sparks collectés, soit l'équivalent de 830 heures de visionnage, un streameur peut gagner... 15 maigres dollars.
Autre option, l'abonnement récurrent, à la façon de Twitch. Il faut pour cela devenir « partenaire » du service, une étape qui requiert un compte âgé d'au moins deux mois, avec 2 000 suiveurs, 12 streams par mois pour une durée d'au moins 25 heures au total. Cependant, atteindre ses paliers n'est pas suffisant, puisque Mixer attend que ses partenaires fassent preuve de « professionnalisme », proposent des contenus variés et s'attachent à la promotion ainsi qu'à la modération de leur propre communauté.
Tipeee et Patreon : les rois du don récurrent
Les streameurs de tous bords, ainsi que les youtubeurs s'appuient aussi fortement sur Tipeee ou Patreon, des plateformes leur permettant de collecter des dons récurrents auprès de leurs fans, chaque mois ou selon leur production.
Le principe est simple. À chaque palier de don franchi, le spectateur obtient (ou non) l'accès à diverses contreparties plus ou moins tangibles, telles que l'accès à des serveurs de discussion (Discord, TeamSpeak...), des sessions privées, des avant-premières, des artworks exclusifs...
Les deux plateformes prélèvent une commission sur l'ensemble des revenus qu'elles collectent. Chez Tipeee, il faut compter 8 % au minimum, ce taux pouvant varier en fonction du mode de paiement choisi par les donateurs. Dans le cas d'un don via Paysafecard, des frais supplémentaires correspondant à 15 % du montant total sont imputés.
Sur Patreon, la commission de la plateforme est fixée à 5 %. Il faut y ajouter les frais de paiement, qui varient en fonction du prestataire, et encore d'autres frais au moment de sortir les sommes collectées de la plateforme pour les verser sur votre compte en banque ou votre cagnotte PayPal.
uTip : publicité volontaire, minage et abonnements
Un autre service creuse son trou chez les créateurs ces derniers mois, uTip. Lancé en septembre 2017, il a été refondu il y a deux mois, misant sur un flux d'actualité inspiré d'Instagram.
Il propose un éventail de méthodes pour collecter des fonds. « On n'aime pas trop le terme de soutien, on préfère parler de rémunération des contenus », nous précise Adrien Mennillo, le fondateur de l'entreprise. Et celui qui a rendu la plateforme célèbre chez les youtubeurs a un petit air de déjà vu : la publicité.
Seulement, il y a une variante notable. Sur uTip, les internautes regardent les publicités volontairement, et choisissent quels créateurs soutenir ainsi. Chaque créateur dispose d'une page où ses fans peuvent lancer une publicité vidéo, à regarder en entier. Pour un clip de 30 secondes, 5 centimes sont versés au youtubeur. « Nous ne prenons pas de commission sur ces 5 centimes. Nous nous rémunérons avec la différence entre le prix auquel on vend la publicité aux annonceurs, entre 6 et 7 centimes par affichage, et celui versé aux créateurs », indique le fondateur.
De prime abord, ce montant peut sembler très élevé, par rapport au fameux ratio de 1 euro pour 1 000 vues de YouTube (en fait très variable, sous ce montant). « Il s'agit en fait d'un calcul très différent », nous explique Adrien Mennillo.
En réalité, ce taux ne donne pas le prix de chaque publicité vue, mais une moyenne de revenus pour 1 000 visionnages d'une vidéo. Seulement, ces 1 000 vidéos ne donnent pas forcément lieu à 1 000 visionnages de publicités. « En réalité, la rémunération versée pour une publicité de 30 secondes vue intégralement sur YouTube est plutôt de l'ordre de 1 à 1,5 centime pour 3 centimes facturés à l'annonceur. On reste significativement au-dessus. »
Pour justifier ce tarif élevé aux annonceurs, uTip leur offre plusieurs garanties. « Chez nous, l'internaute regarde la publicité volontairement, il y est attentif et prend du recul sur le message qu'on leur transmet. Les annonceurs peuvent ainsi parler aux gens sans les forcer, et c'est quelque chose qu'ils apprécient particulièrement », affirme la plateforme. Des limites de visionnage des publicités existent, en fonction des campagnes, pour éviter l'overdose volontaire.
Autre option : réaliser un don en argent sur la plateforme. Soit directement au créateur (par carte bancaire ou PayPal), soit en passant par FireTipR pour un paiement récurrent. Dans ce cas, par défaut, 45 % de la somme va au créateur de votre choix, 45 % dans une cagnotte que vous répartissez entre les autres personnes que vous suivez sur la plateforme, et 10 % partent en frais et commissions. Il est toutefois possible de répartir les 90 % disponibles pour les créateurs à volonté. Il est ainsi possible de verser 10 % de son abonnement à 9 personnes différentes, 30 % à une en particulier, et 5 % à d'autres, etc.
Ces dons n'ouvrent pas nécessairement le droit à des contreparties, comme on peut le voir sur Patreon ou Tipeee. Un modèle critiqué par Adrien Mennillo : « Leur modèle revient à dire aux gens qui créent des contenus que leur travail de base ne mérite pas rémunération, et qu'ils doivent en faire encore davantage pour en justifier une. Je ne suis pas très fan de cette façon de voir les choses ». Il reconnait toutefois qu'il existe une demande sur uTip pour cette méthode, qui pourrait donc arriver dans les prochaines semaines.
Dernière solution pour soutenir les créateurs : le minage de crypto-monnaies. Il passe bien entendu par le service Coinhive, qui permet d'exploiter la puissance d'un processeur afin de miner du Monero, via un simple script JavaScript. Le taux de conversion retenu est d'un million de calculs (hashs) pour 0,01 euro. Si vous disposez d'un processeur commun, comme un Core i5 6600K capable d'un hashrate de 220 H/s, il vous faudra consacrer 75 minutes de puissance de calcul pour un don d'un centime ou un petit quart d'heure avec un Threadripper 1950X.
« La crypto-monnaie rapporte peu, c'est surtout un positionnement idéologique pour nous. On veut lever un maximum d'obstacles à la rémunération des créateurs, et Coinhive est apparu comme une solution pour ceux qui ne souhaitent ni regarder de publicité, ni dépenser d'argent directement » soutient Adrien Mennillo.
Les montants collectés mensuellement par les différents créateurs sont publics, ce qui permet aux communautés de savoir s'il y a un besoin particulier, ou non. Les montants mis en jeu semblent toutefois rester assez faibles. La chaîne YouTube La statistique expliquée à mon chat, qui compte plus de 200 000 abonnés, a ainsi collecté un peu moins de 20 euros par ce biais ces 30 derniers jours. D'autres plus actifs comme LeChefOtaku dépassent les 300 euros. Depuis le début de l'année, uTip affirme avoir reversé un peu plus de 100 000 euros aux créateurs, dont un peu plus de 90 % depuis la publicité.
« Si tu veux donner un euro à ton youtubeur préféré, il faut regarder 20 pubs... alors c'est énorme, parce que tu vas regarder de la pub volontairement et c'est très bien valorisé. Si j'avais 5 centimes à chaque fois que quelqu'un regardait une de mes vidéos, je n'aurais besoin d'aucun autre revenu annexe. Mais franchement, je pense que je préfère que quelqu'un qui veut me donner un euro, me donne directement cet euro, plutôt qu'il se sbirifie à regarder de la publicité », réagissait le streameur Benjamin Daniel (dit Benzaie) en fin d'un marathon de 24 heures, suite aux demandes de spectateurs de passer à uTip.
Une fiscalité encore floue pour ces dons
Comment ces pourboires sont-ils vus du point de vue fiscal ? Pour l'heure, les autorités n'ont pas tranché de manière officielle. Cependant, avec un peu de bon sens, il n'est pas si compliqué de savoir quel régime appliquer à ces revenus.
« Il y a un flou complet sur la fiscalité », nous confie ExServ. « On a créé de nouveaux métiers, avec de nouveaux modes de rémunération, mais on ne sait pas encore comment les taxer. Le gouvernement a du retard à ce niveau-là. Pour ma part, je déclare tout via mon autoentreprise et je paye mes cotisations. Pour ce qui est de la TVA, en tant qu'autoentrepreneur je n'y suis pas assujetti. Ce n'est probablement pas la meilleure méthode pour maximiser mes revenus, mais elle a le mérite d'être simple », poursuit-il.
Il est déjà possible de ranger les versements des spectateurs dans deux catégories différentes. Si le don donne lieu à contrepartie, qu'il s'agisse par exemple d'une dédicace ou de la diffusion de son nom, il s'agit ni plus ni moins d'une prestation de service, au sens large du terme. Dans pareil cas, le diffuseur se doit de reverser 20 % de TVA à l'État.
Dans le cas contraire, si aucune contrepartie n'est prévue, le régime du présent d'usage peut s'appliquer, à condition que la somme en question reste « modique » par rapport au patrimoine de celui qui fait le cadeau, et à l'occasion d'un « évènement ». La définition est donc très floue, et c'est à un juge de trancher en cas de différend avec les autorités fiscales. Attention toutefois, ce cas ne fonctionne que lorsque le don est fait à un particulier.
En ce qui concerne la TVA, tout dépend du statut de l'entité qui collecte le don. S'il s'agit d'une entreprise, la collecte de la TVA sur les dons s'effectue normalement. S'il s'agit d'un autoentrepreneur, il en est exempté, mais il doit tout de même payer les cotisations correspondant à ces sommes.
Bits, uTip, Tipeee… l’industrie du pourboire dans le streaming
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uTip : publicité volontaire, minage et abonnements
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Une fiscalité encore floue pour ces dons
Commentaires (21)
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Abonnez-vousLe 19/11/2018 à 11h13
Attention, être auto-entrepreneur (= statut micro entreprise), n’est plus une garantie de non-assujettissement à la TVA.
Si un ou une AE gagne moins de 33 200 euros sur une année (janvier à décembre), il ou elle n’est pas assujetti.e.
Dès qu’il ou elle dépasse ce seuil, il ou elle doit commencer à collecter de la TVA à 20% sur ses prestations. Mais il devient également possible de se faire rembourser la TVA sur ses achats professionnels.
Edit : plus d’infos ici : Service Public
Le 19/11/2018 à 11h24
Le 19/11/2018 à 11h47
C’est un mauvais exemple “la statistique expliquée à mon chat” car la chaîne est abandonnée depuis plusieurs mois. Son créateur principale vient heureusement de la remplacer par la chaîne “chat sceptique”.
Le 19/11/2018 à 11h47
Très mauvais exemple “La statistique expliquée à mon chat” pour voir le revenu engrangé par les youtubeurs, puisque la chaîne s’arrête suite au désaccord entre les auteurs et n’a rien publié depuis plusieurs mois.
La suite, c’est la chaîne “Chat sceptique”, qui démarre tout juste.
edit : grilled à 9 secondes près !
Le 19/11/2018 à 11h54
Le 19/11/2018 à 12h38
Le début du titre ressemble au son de connexion d’un modem 56K " />
Le 19/11/2018 à 12h51
" />
Et vive uTip, c’est des coupaings " />
Le 19/11/2018 à 13h03
J’ai relu le titre avec le son dans la tête, c’est malin " />
Le 19/11/2018 à 13h15
Si j’avais 5 centimes à chaque fois que quelqu’un regardait une de mes vidéos, je n’aurais besoin d’aucun autre revenu annexe.
Je pense que le choix idéal est de payer 1euro/mois un Youtubeur, le plus directement possible (via Tipee par exemple): peu de commission, chaine qui reste en accès libre pour tous, pour 3 ou 4 euros/mois tu fais vivres tes 3 ou 4 Youtubeurs préférés, ils ne sont plus dépendants des publicitaires manipulateurs… " />
Le 19/11/2018 à 13h20
HS
Le 19/11/2018 à 13h25
Celà dit, le problème de AE c’est qu’il n’y a aucune crédibilité face à une banque pour un crédit, voir même pour chopper un logement à louer…
C’est pour ça que j’ai fait une SARL (mais je ne suis pas streamer " /> )
Le 19/11/2018 à 13h38
Le 19/11/2018 à 13h57
/mode chieur ON
Premier screenshot :
C’est quoi le titre ?
C’est pas du français correct, déjà ! " />" />
Le 19/11/2018 à 14h04
Ce qui me fait halluciner c’est ceux qui gagne déjà 50.000€ par mois juste via les pubs et toute les 3 minutes des gens leur font des dons de 10 / 20 €…
Le 19/11/2018 à 14h46
Il y en a une poignée seulement. Les autres se partagent des miettes et sont bien contents de pouvoir se payer un café à la fin de la journée.
Par contre je ne comprends pas la politique de débloquer les moyens de gagner de l’argent à partir d’un certain nombre de followers. Si un type qui a 10 followers veut espérer continuer à streamer, il doit atteindre un pallier avant d’avoir le droit d’en vivre ?
C’est peut-être pour décourager les gens qui abandonneraient tout pour se lancer avant d’avoir une communauté (existent-ils ?), mais je trouve ça dégueulasse quand même.
Le 19/11/2018 à 15h08
Le 19/11/2018 à 15h54
Y faut déjà y arriver: entre les coûts, le temps et l’énergie dépensée pour faire des vidéos et faire vivre sa communauté, puis le partage des revenus entre youtube et la régie, ainsi que ce qui est pris par l’Etat quand on dépasse un certain seuil de revenu, à part pour une minorité c’est pas très simple de vivre, ni de vivre bien par la pub.
Pour les dons, mon avis c’est que je paye pour une vidéo ou un podcast que j’ai eu du plaisir à écouter ou regarder. Je me fous bien de savoir quel est le statut économique de celui qui le fait et je paie si le résultat le mérite.
cela dit, j’ai tendance à donner un peu plus et plus facilement à ceux qui débutent (j’ai un sentiment de mécénat) parce qu’ils en ont plus besoin, mais c’est deux choses différentes et il n’y a pas de mal à avoir du succès économiquement parlant.
Le 19/11/2018 à 16h21
Je ne comprends pas pourquoi refuser ceux qui veulent en faire une activité secondaire (mais toute de même rémunérée) et pas leur métier principal. Après si toutes les plateformes le font c’est que c’est une façon de répondre à une problématique, mais je ne la comprends pas.
Le 19/11/2018 à 17h27
Le 19/11/2018 à 19h57
Tu pourrais développer en quoi c’est la merde ?
Je suis AE, et j’apprécie beaucoup la comptabilité simplifiée et la relativement faible ponction de cotisations sur mon chiffre d’affaire (22 ou 23%).
Le 19/11/2018 à 23h08
soit ça a évolué , soit ça dépend le type “d’AE” pour de l’achat vente qui dépassait même pas 10 000/an la personne avait 45% avec Ursaff et autre cotisation, bon après chose intrinsèque au RSI 3 ans pour s’en sortir