Véhicule autonome : les futures règles de responsabilité pénale en France
Ce n'est pas moi, c'est l'IA
Le 31 décembre 2020 à 11h26
10 min
Droit
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Le gouvernement a notifié à la Commission européenne une série de textes pour répondre à une difficulté majeure et détailler la responsabilité pénale en matière de véhicule autonome. Dans le même temps, il entend ouvrir l’accès des données enregistrées par les véhicules modernes à de nombreux acteurs. Explications.
Lors d’une situation à risque, un véhicule autonome doit-il sacrifier le conducteur pour sauver la vie de plusieurs piétons ? L’épineuse question a redoublé d’intensité lorsqu’un tel véhicule Uber a provoqué un accident mortel en mars 2018 aux États-Unis.
L’enquête avait relevé que la conductrice avait manqué de vigilance, mais elle épinglait aussi Uber pour une surveillance inefficace des conducteurs, le piéton pour avoir traversé en dehors des passages cloutés, et les autorités publiques pour ne pas avoir assez jaugé ces véhicules autopilotés.
Une véritable distribution de mauvais points. Et autant de démonstrations que lorsqu’un tel accident se produit, la question des responsabilités n’est jamais une mince affaire. Dans un autre accident mortel impliquant cette fois une Tesla, deux conclusions différentes furent rendues par deux régulateurs compétents, la NHTSA et le NTSB.
En Allemagne, le sujet a été abordé sous un angle éthique par une commission désignée pour plancher sur la conduite autonome. Elle relevait en 2016 que « le sacrifice de personnes innocentes en faveur d'autres victimes potentielles est inadmissible, car les parties innocentes seraient alors réduites à de simples instruments ».
En 2018, une résolution du Parlement européen estimait inadaptées les règles actuelles en Europe. Dans ce texte, de simple portée politique, les eurodéputés plaidaient pour une clarification des responsabilités en cas d’accident provoqué par un véhicule complètement autonome, non sans exclure celle du fabricant au regard du « risque découlant de la mise en circulation d’un véhicule autonome en tant qu’élément de mise en danger objectif ».
En France, la réglementation sur les « véhicules DPTC » ou des véhicules à délégation partielle ou totale de conduite, a été définie par volets. Un arrêté de 2018 puis l’année suivante, un décret ont ouvert la route aux expérimentations en la matière. Emmanuel Macron a pour sa part promis un cadre de régulation à l’horizon 2022.
Le temps s’accélère. Le gouvernement vient tout juste de notifier à la Commission européenne une future ordonnance et un projet de décret d’application pour encadrer le point sensible de la responsabilité pénale.
Pour rappel, une telle notification est rendue obligatoire par le droit européen dès lors qu’un État membre souhaite réguler la « société de l’information ». Ces deux textes interviennent en particulier dans le sillage de la loi d’orientation des mobilités, publiée voilà un an, presque jour pour jour.
Son article 31 habilite en effet l’exécutif à prendre par ordonnance et dans les 24 mois, les mesures qui s’imposent, et plus particulièrement la définition du régime de responsabilité applicable. Que prévoient ces futurs textes non encore publiés au Journal officiel ?
Ventilation des responsabilités pénales
L’article 1er de l’ordonnance écarte par principe une disposition du Code de la route, celle qui prévoit aujourd’hui que « le conducteur d'un véhicule est responsable pénalement des infractions commises par lui dans la conduite dudit véhicule ».
Ce premier alinéa de l’article L. 121 - 1, dit l’ordonnance, ne sera pas applicable au conducteur « pour les infractions résultant d’une manœuvre d’un véhicule dont les fonctions de conduite sont déléguées à un système de conduite automatisé, lorsque ce système exerce, au moment des faits, le contrôle dynamique du véhicule ».
Chaque mot pèse. En clair, si le véhicule est autonome, en ce sens qu’il a le contrôle dynamique à la place du conducteur, ce dernier n’est pas responsable pénalement.
Ce principe souffre néanmoins de trois exceptions, autant de cas où le conducteur retrouve ses responsabilités. Cela sera très logiquement le cas « dès l’instant où il exerce le contrôle dynamique du véhicule, le cas échéant suite à une reprise en main de celui-ci », mais aussi « en l’absence de reprise en main à l’issue de la période de transition » qui sera définie par voie réglementaire. Le projet de décret définit cette « période de transition » comme la « durée maximale de la demande de reprise en main, dont le conducteur est informé ».
Dernière hypothèse : quand le conducteur « ne respecte pas les sommations, injonctions ou indications données par les forces de l’ordre ou les règles de priorités de passage des véhicules d’intérêt général », comme les véhicules de secours.
La responsabilité du constructeur
Si le conducteur n’est pas par principe responsable, qui porte alors « le chapeau » ? Tout dépend du type d’infraction. Lors d’une atteinte involontaire à la vie ou à l’intégrité d’une personne avec un véhicule en conduite automatisée, c’est le constructeur, si du moins sa faute est établie.
Dans les cas moins graves, ceux sanctionnés par une simple contravention, c’est encore et toujours le constructeur qui est responsable pécuniairement cette fois même sans faute. Et quand la carte grise est établie au nom d'une personne morale, c’est toutefois elle qui assumera en principe cette responsabilité pécuniaire, sauf dans le cadre d’une requête en exonération accompagnée des données collectées par le véhicule.
On le voit, la ventilation des responsabilités dépendra avant tout du moment où le véhicule est entre les mains du conducteur ou bien en autonomie, à savoir le système d’information a le « contrôle dynamique du véhicule ». En cas de contentieux, comment démontrer ce point ?
Des données conservées un an, accessibles aux forces de l’ordre
Le choix fait par l’ordonnance est celui d’une conservation puis d’un accès aux données enregistrées par le véhicule. Le constructeur devra garantir une telle porte d’entrée pour les forces de l’ordre, mais également dans le cadre d’une requête en exonération, pour les titulaires de la carte grise lorsque l’infraction a semble-t-il était commise par une autre personne alors au volant.
Ces données devront être conservées « pendant une durée d’un an à compter de leur enregistrement ». Et c’est le projet de décret et un futur arrêté qui définiront les modalités d’application, en particulier leur périmètre. Des données pour le moins sensibles puisque, selon leur degré de précision, elles pourront enregistrer de nombreuses informations sur les déplacements d’un véhicule, soit la somme des « évènements » routiers intervenus les 365 derniers jours.
« D'un côté il y a la CNIL qui demande qu'on ne trace personne, mais de l'autre il y a la Défense qui demande que tout soit tracé » nous avait confié les équipes d’Orange, interrogées sur ses expérimentations en matière de véhicule autonome.
Devoir d’information aux consommateurs
Puisque le régime soulève des questions de responsabilité, l’ordonnance met aussi l’accent sur le devoir d’information des constructeurs. Par exemple, la décision d’activer un système de conduite automatisé sera toujours prise par le conducteur, mais il devra préalablement être informé par le système « que ce dernier est en capacité d’exercer le contrôle dynamique du véhicule, conformément à ses conditions d’utilisation ».
Dans le projet de décret d’application, lui aussi notifié à la Commission européenne, on découvre que lorsque le véhicule sera partiellement ou hautement automatisé, le conducteur aura toujours l’obligation de « se tenir constamment en état et en position de répondre à une demande de reprise en main ».
C’est encore le conducteur qui devra par exemple reprendre son véhicule en main pour « obtempérer à une sommation de s’arrêter émanant d'un fonctionnaire ou agent chargé de constater les infractions et muni des insignes extérieurs et apparents de sa qualité », « respecter les indications données par les agents réglant la circulation », « faciliter le passage d’un véhicule d'intérêt général » ou « céder le passage » à un véhicule d'intérêt général prioritaire.
Le futur décret prévoit tout un régime d’agrément, accompagné de mesures de sécurité. Par exemple « tout système de transport routier automatisé [devra] être conçu pour éviter les accidents pouvant résulter de situations raisonnablement prévisibles dans son domaine d’emploi ».
En amont, dans le Code de la consommation, les professionnels découvriront qu’ils devront fournir au consommateur une épaisse information sur les conditions d’utilisation de ces systèmes de conduite implantés sur les véhicules.
D’autres dispositions sont prévues pour les systèmes implantés dans les transports automatisés, avec cette fois la mise en cause possible de la personne, située à l’extérieur du système, habilitée par exemple à activer, désactiver le système ou encore donner l’instruction d'effectuer une manœuvre. « Même en l'absence de tout signe d'ivresse manifeste », elle encourra une contravention de quatrième classe si elle est intervenue sous l'empire d'un état alcoolique.
Une deuxième ordonnance sur l'accès aux données de tous les véhicules
Notons enfin qu’un troisième texte, en sus de l’ordonnance et du décret, a été adressé à la Commission européenne. Il concerne la possibilité pour les officiers et agents de police judiciaire d’accéder aux données des véhicules, pas seulement autonomes, afin de déterminer les responsabilités. Cet accès se fera sur les enregistreurs d’évènements, sur une période de 6 ans.
La mesure est l’objet de nombreux travaux au Pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale de Cergy-Pontoise. Comme déjà expliqués, vitesse, direction, freinage, etc. sont des informations précieuses pour confondre ou conforter des affirmations du type « je roulais à 50 km/h, j’ai immédiatement freiné lorsque j’ai vu la future victime traverser la route ».
Cet accès sera également ouvert aux assurances pour déterminer cette fois la surface d’indemnisation en cas de délégation de conduite. Dans une telle hypothèse, le gouvernement veut imposer aux constructeurs l’obligation d’assurer l’intégrité des données pendant dix ans à compter de la date de l’accident considéré.
Les gestionnaires d’infrastructures disposeront d’un accès similaire pour connaitre l’état du trafic, sachant que les données seront cette fois anonymisées.
Le texte prévoit aussi un système de notification des cyberattaques, en particulier une remontée d’information des constructeurs vers les autorités publiques afin de suivre l’état de la menace cyber.
- Télécharger le projet d’ordonnance sur la responsabilité des véhicules autonomes
- Télécharger le futur décret d’application
- Télécharger le projet d’ordonnance sur l’accès aux données
Véhicule autonome : les futures règles de responsabilité pénale en France
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Ventilation des responsabilités pénales
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La responsabilité du constructeur
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Des données conservées un an, accessibles aux forces de l’ordre
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Devoir d’information aux consommateurs
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Une deuxième ordonnance sur l'accès aux données de tous les véhicules
Commentaires (27)
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Abonnez-vousLe 31/12/2020 à 11h45
La conservation des données de 1 à 10ans.. ça va faire chère la taxe copie privée
Quel est l’intérêt de conservation sur une si longue durée alors que dans le cas d’une enquête on a accès tout de suite aux données ?
Le 31/12/2020 à 12h06
Tout simplement le fait que des procédures ouvertes finalement longtemps après les faits ou du fait de procédures trop longues (enquêtes/tribunal/etc) à se conclure ?
J’imagine qu’il y a peut-être d’autres cas.
Le 31/12/2020 à 13h16
Je ne vois pas trop en cas d’accident les véhicules impliqués sont là. La récupération des données va avec les constats. On ne fait pas ça dans les boîtes noires des avions il me semble. Le stockage de données sur 30 min glissantes est largement suffisant pour ce besoin
Le 31/12/2020 à 13h29
Tu as le cas du délit de fuite où un des véhicules impliqué n’est pas immédiatement connu.
T’as le cas où un accident semblait pas si grave mais finalement quelqu’un a des séquelles par la suite.
T’as le cas où l’accident semble juste être de la tôle froissée et finalement la voiture est HS un mois plus tard.
Il y a plein de cas où les données ne seront pas dispo immédiatement.
Le stockage sur du long terme me semble pas déconnant tant qu’il reste physiquement dans le véhicule et que le conducteur en reste propriétaire. C’est au conducteur de fournir les données (ou l’accord d’accès), et ne pas le faire est une obstruction à la justice qui ne jouera pas vraiment dans ton sens au tribunal.
Le 31/12/2020 à 12h14
Je me demande où ils vont conserver ces données auxquelles ils souhaitent pouvoir accéder pendant des années.
Si c’est dans le véhicule, ça risque d’être bizarre si le véhicule a changé de main, d’imposer au nouveau propriétaire de transmettre ces informations, sans compter qu’il n’est pas évident que la récupération des données sera gratuite.
Si c’est hors du véhicule, ça veut dire qu’il doit les transmettre régulièrement. De quelle façon, et qui va payer cette transmission ? Et il va falloir faire vraiment gaffe aux risques de piratage.
Le 31/12/2020 à 13h21
Que ça reste dans la voiture me semble raisonnable, c’est le principe d’une boîte noire et ça résoud aussi le problème de vie privée mentionné dans l’article.
Ainsi les données ne sont transmissibles que par le propriétaire du véhicule. Pour les cas d’accidents il y a des chances que les données soient rapidement transmises/copiées.
La vraie question, c’est comment savoir si les données enregistrées par le véhicule sont représentatives de la réalité alors qu’on veut leur donner une valeur légale ?
J’ai aussi surtout l’impression que le constructeur a un double jeu très malsain dans ce qui est proposé :
C’est un peu comme si je filais les logs de mon proxy à la Hadopi pour leur prouver que j’ai jamais téléchargé le dernier Lorie (exemple fictif hein)
Le 31/12/2020 à 14h34
c’est déjà le bordel avec les humains de mauvaise fois, ca ne va pas faciliter les choses.
Le 31/12/2020 à 14h34
Si on est dans le cas où on a besoin des données beaucoup plus tard, et que le propriétaire a changé, c’est bizarre d’aller demander ça au nouveau. Il peut juger qu’il n’a rien à voir avec ça et refuser que quelqu’un puisse aller farfouiller puisqu’il y a aussi des données à lui dedans.
D’ailleurs le cas inverse se pose aussi, l’ancien propriétaire peut vouloir effacer ses données quand il vend son véhicule, pour que le nouveau ne puisse pas aller y farfouiller.
Pour 1 et 2, difficile à dire, il y a des chances que la confiance soit donnée un peu rapidement au constructeur, avec des couacs au début et moins après.
Pour 3, la blockchain ne sert à rien ici vu que ce n’est pas distribué, une signature par la clé privée du constructeur vérifiable par sa clé publique suffira. Ca marchera globalement mais il y aura avec le temps des clés qui finiront dans la nature pour d’anciens modèles et donc des cas de piratage et de gens qui échapperont aux sanctions de cette manière.
Pour les accidents il y aura toujours l’analyse des dégâts et les témoignages, comme actuellement, pour contredire des données trop faussées. Ca doit rester un élément parmi d’autres, comme souvent en matière de justice, il y a très peu d’éléments vraiment absolus qui se suffisent à eux-mêmes.
Le 31/12/2020 à 17h04
Les robots dans les usines doivent être en totale isolation des humains, c’est pour cela qu’en cas d’intrusion dans la zone de mobilité du robot, tout doit s’arrêter automatiquement.
Un véhicule autonome est en fait comme un robot. Mettre sur la route un tel robot dans une zone où des piétons circulent me parait complètement déraisonnable. Et le problème éthique insoluble.
Par contre, des véhicules autonome sur une autoroute (ou route pour automobile) semble tout à fait réaliste, car la norme impose qu’il n’y est pas de piéton et de plus tout est fait pour en empêcher l’intrusion. Je pense qu’on est pas prêt de voir un véhicule autonome en centre ville…
Le 04/01/2021 à 10h26
L’isolation est la pour éviter de devoir gérer l’humain, ce qui coute cher en conception de robots. Un robot d’usine le but est de minimiser le cout pas de gérer l’humain.
La conception des véhicules autonomes prend en compte la présence d’humain.
Le 31/12/2020 à 18h09
C’est quoi trop faussé ? La frontière peut être fine entre être victime et faire 10ans de taule
J’ai bien peur que ça finisse dans un tableur où on mettra les paramètres mesurés et qui pondra la responsabilité de chacun
Un agent est bien mieux utilisé pour autre chose que dans une situation où des paramètres objectifs suffisent à déterminer les coupables
Les 2% de pas contents feront une réclamation étudiée quand on aura le temps
Le 31/12/2020 à 18h22
Au contraire c’est même là où ils risquent d’être le plus fréquent.
Il y a déjà des expérimentations en cours de navettes autonomes, je peux témoigner concernant celle du campus universitaire de Villeneuve d’Ascq. Si actuellement elle va à la vitesse d’un piéton pour l’expérimentation, dans une telle zone elle pourrait aller aisément à 10 ou 15km/h sans trop de risques.
De nos jours les centres villes c’est rarement à plus de 30km/h, et les atteindre est un vrai défi avec toutes les zones de rencontres piétonnes.
Dans tous les cas, l’arrivée du véhicule autonome ne pourra pas se faire sans un minimum de revue d’infrastructure et d’aménagement urbain.
Le 31/12/2020 à 19h30
Bonjour,
Cet état de la robotique n’est plus d’actualité depuis environ 10 ans et l’avénement des cobots, qui travaillent dans le même espace et au même moment que les humains. Ces cobots sont de plus en plus courants dans l’industrie.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cobotique
Le 01/01/2021 à 16h54
Euh, vous avez une lecture singulière de l’article de Wiki.
Le 31/12/2020 à 22h08
Personne ne fait 10 ans de taule sur le fondement d’un seul élément, plus l’affaire est lourde de conséquences et plus les éléments doivent être solides et nombreux.
Je ne peux pas te répondre plus précisément que ça vu que est tout nouveau et que je ne suis pas avocat. C’est le genre de procédure qui peut être utilisée en masse dans le cas d’affaires courantes couvertes par des assurances, donc avec des conséquences limitées pour les assurés. Il y a toujours moyen de contester et renvoyer ça devant une juridiction en fournissant des éléments contradictoires.
A partir du moment où des responsabilités seront personnellement engagées, avec des conséquences lourdes, il y aura recherche et confrontation de tous les éléments et non jugement automatique.
Le 01/01/2021 à 00h00
Ou plutôt, comme si l’on confiait l’exclusivité du recueil et de la transmission d’ d’une plaintes à un policiers, dés lors qu’il serait incriminé…
Le 01/01/2021 à 16h25
Salut les geeks!
les liens ne fonctionnent pas. En tout cas sur mon ordi.
Le 02/01/2021 à 16h17
essayes ça : https://kinsta.com/fr/blog/liens-casses/
Le 05/01/2021 à 14h18
sinon….tu peux, tjrs., poser ‘ta question’, là :
https://forum.hardware.fr/
(Forum d’entreaide)
Le 01/01/2021 à 16h51
Documents téléchargés sur un autre matos.
Une première remarque: le gouvernement profite de la crise sanitaire pour passer en loucedé sous forme d’ordonnances des textes importants sans intervention du Parlement.
Après les lois liberticides, les fichiers qui vont permettre de fliquer tout un chacun contrairement aux dénégations hypocrites d’un tout petit ministre, … ça continue.
Lamentable.
2ième remarque: l’utilisation du mot “délégation” est aberrante et juridiquement inepte.
Ben, avec des sous-ministres, que peut-on attendre?
Le 02/01/2021 à 16h10
le gouvernement profite de la crise sanitaire pour passer sous forme d’ordonnances
des textes importants sans intervention du Parlement….
“ce qui m’inquiète, c’est……………que personne, s’en, inquiète” !
Le 02/01/2021 à 07h34
Ce sera un cas à part, je ne sais pas comment cela peut se régler mais d’une part ça ne devrait pas être si fréquent, et d’autre part cela doit déjà arriver en fait. S’il s’avère que la voiture (ou son ancien proprio) que tu as acheté récemment a tué une personne, je suppose qu’elle sera fouillée grâce à un mandat, mérité si elle contient des données personnelles.
On peut peut être aussi imaginer un dispositif où un changement de propriétaire peut entraîner une « compartimentation ». Les solutions techniques existent. Après ce serra difficile à décrire en loi.
Le 03/01/2021 à 07h47
Ce que je trouve curieux c’est que plein de gens qui se plaignent de trop de surveillance et qui gueulent souvent à la dictature se réjouissent de l’arrivée de ces véhicules autonomes où ils seront plus que surveillés…
Avec en plus l’idée que l’on pourrait sacrifier des passagers de ces véhicules pour sauver des abrutis qui traversent la rue sans regarder car les yeux rivés sur leur “précieux”…
Et pourquoi ne pas contrôler le contenu des comptes bancaires des gens concernés pour décider de qui devra vivre ou mourir ? Un bon moyen de se débarrasser des “trop pauvres” non ?…
J’ai vraiment du mal à comprendre tout ça, d’un côté on refuse de se faire enxxxer et malgré tout on offre quand même son cxx à on ne sait pas trop qui…
Le 03/01/2021 à 10h57
Je te propose la méthode far-west :
On regarde aussi le casier judiciaire …
Le 03/01/2021 à 13h38
C’est-à-dire ?
J’ai juste fait référence à Wikipedia pour illustrer mon propos, qui est issu de mon expérience professionnelle. Mon commentaire n’est pas une interprétation de l’article Wikipedia. Mais j’aimerais néanmoins comprendre en quoi les deux seraient contradictoires.
Le 03/01/2021 à 19h34
Et aussi les “vieux” histoire de faire des économies sur les retraites !!
Cela dit, quand je vois avec quel enthousiasme des milliards de gens se jettent dans les bras de FB et autres aspirateurs de données personnelles, je crois que finalement on reste bien dans la logique de ce monde connecté.
Le 04/01/2021 à 16h01
Il est question d’automatiser la conduite, pas la justice!
Les données serviront certainement de base de travail à un expert qui présentera au tribunal la façon dont les évènements se sont passés, avec si nécessaire des réserves sur la qualité des preuves. Ca ne me semble pas très différent dans le principe des autres expertises scientifiques qui peuvent intervenir dans un procès (balistique, médecine légale…)
Le risque que tu cites est probablement plus crédible pour les problèmes de tôle froissée, où il n’est que question de savoir qui paie, et pas de prison.