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Les pistes législatives pour verdir le numérique

Sur le green, la guerre du Golfe

Les pistes législatives pour verdir le numérique

Les articles 1 et 2 du texte sont avant tout axés sur la sensibilisation des écoles aux formations d’ingénieurs. Les élèves seront sensibilisés « à l’impact environnemental des usages du numérique et à la sobriété numérique » quand les futurs ingénieurs bénéficieront à la rentrée 2022 d’un « module relatif à l’écoconception des services numériques ». Au Sénat, sont vantées la culture de la sobriété numérique et l’écologie du code.

Le 12 mai 2021 à 08h19

C’est fin mai que la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire examinera la proposition de loi adoptée le 12 janvier au Sénat. Ses rapporteurs sont, au fond, Vincent Thiébaut, et pour avis, Éric Bothorel. Panorama des dispositions destinées à verdir le numérique en France, déjà adoptée par le Sénat.

La proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France avait été déposée le 12 octobre 2020 par les sénateurs Patrick Chaize, Guillaume Chevrollier, Jean-Michel Houllegatte, Hervé Maurey et plusieurs de leurs collègues.

En Commission sénatoriale, fut salué « le caractère inédit de cette proposition de loi, abordant pour la première fois les impacts environnementaux de l’ensemble de la chaîne de valeur numérique, des terminaux aux centres de données, en passant par les réseaux ». Le texte s’inscrit dans le sillage de l’Accord de Paris, accord mondial contraignant qui a pour ambition de limiter le réchauffement climatique.

« Alors que le numérique a émis 15 millions de tonnes équivalent carbone en 2019 – soit 2 % du total des émissions de la France, induisant un coût collectif d’un milliard d’euros – il serait à l’origine de l’émission de 24 millions de tonnes équivalent carbone à l’horizon 2040 à politique publique constante, soit environ 7 % des émissions de la France, pour un coût collectif de 12 milliards d’euros » affirme le rapport de la commission au Sénat, en quête de plusieurs leviers d’action pour limiter la profondeur de cette empreinte.

Des actions de sensibilisation et un observatoire

L’article 3 installe l’observatoire de recherche des impacts environnementaux du numérique (ORIEN). Sur ses rails, l’ORIEN sera expressément chargé de jauger « les impacts directs et indirects du numérique sur l’environnement, ainsi que les gains potentiels apportés par le numérique à la transition écologique et solidaire ».

Il aura notamment à réaliser « une étude des impacts environnementaux directs et indirects associés au déploiement et au fonctionnement des réseaux de communications électroniques de nouvelle génération ».

Document qui sera adressé à l’ARCEP, avant attribution des autorisations d’utilisation des fréquences radioélectriques prévues par l’article 42 du Code des Postes et des communications électroniques (CPCE). Ses missions et sa composition devront être détaillées par décret.

L’impact environnemental dans le bilan sociétal des entreprises

La proposition de loi prévoit que l’impact environnemental du numérique soit inscrit dans le bilan de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), ajoute l’article 4. En l’état, ce bilan, qui concerne des entreprises dépassant un seuil de chiffre d’affaires et de nombre de salariés, est simplement censé présenter « des informations sur la manière dont la société prend en compte les conséquences sociales et environnementales de son activité ». 

Ce document déclaratif comprend « notamment des informations relatives aux conséquences sur le changement climatique de l'activité de la société et de l'usage des biens et services qu'elle produit, à ses engagements sociétaux en faveur du développement durable, de l'économie circulaire, de la lutte contre le gaspillage alimentaire, de la lutte contre la précarité alimentaire ».

Le texte ajoute donc à cette liste, à acompte de 2023, l’examen des « impacts environnementaux des biens et des services numériques » que l’entreprise utilise, et les actions visant à les réduire.

Crédit d’impôt « Numérisation »

L’article 5 introduit un crédit d’impôt pour la numérisation des PME. Dans ce volet fiscal incitatif, les entreprises concernées, celles soumises à l’impôt sur les sociétés ou sur le revenu au réel, bénéficieront d’un crédit de 50 % des dépenses engagées pour deux postes verdoyants.

Le premier concerne « la réalisation d’études d’impact environnemental des services numériques et l’accompagnement à la mise en place d’une stratégie de transformation numérique de l’entreprise incluant la sobriété numérique », le second « l’acquisition d’équipements numériques reconditionnés, issus d’activités de préparation à la réutilisation et au réemploi ». Un décret précisera les équipements et prestations éligibles à ce coup de pouce.

On doit souligner dès à présent que lorsque les ayants droit réclament une redevance copie privée sur les smartphones et tablettes reconditionnées, c’est finalement le contribuable qui payera ces ponctions culturelles sur le dos des entreprises bénéficiant de ce crédit d’impôt. Nous y reviendrons plus bas.

Haro sur l’obsolescence programmée

L’article 6 est le premier des articles destinés à limiter le renouvellement des terminaux. Ils sont qualifiés au Sénat de « principaux responsables de l’empreinte carbone du numérique ».

À ce jour, le Code la consommation interdit la pratique de l’obsolescence programmée, expression définie « par le recours à des techniques par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d'un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie pour en augmenter le taux de remplacement ».

Ce délit est puni de 2 ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende, amende pouvant être calculée sur les avantages tirés du manquement avec un plafond de 5 % du chiffre d’affaires moyen.

Derrière la sympathique définition se cache en réalité une usine à gaz. Le rapport au Sénat note que le délit est composé d’un élément matériel (le recours à des techniques) couplé à un des deux éléments intentionnels cumulatifs : « il faut prouver qu’il existe une intention délibérée de réduire la durée de vie du produit et, en outre, que cette réduction ait été décidée intentionnellement pour accélérer son renouvellement ».

Ces lourdes couches rendent bien vaines les procédures initiées pour sanctionner la violation de cette interdiction. Voilà pourquoi Apple par exemple fut uniquement mise à l’index pour des pratiques commerciales trompeuses par la DGCCRF, l’entreprise acceptant de payer finalement 25 millions d’euros s’agissant du ralentissement de plusieurs de ses modèles d’iPhone après la mise à jour d'iOS 11.2.

La commission au Sénat rappelle que depuis 2015, date d’adoption de ce délit, aucune condamnation n’a été prononcée sur ce fondement. Le texte en l’état compte du coup alléger le formalisme de la preuve en faisant disparaitre le deuxième critère de l’intentionnalité, celui relatif à la démonstration de l’intention d’accélérer le renouvellement du produit concerné.

Relevons que le texte initial allait beaucoup plus loin puisqu’il imposait une inversion de la charge de la preuve, avec laquelle le professionnel aurait dû démontrer que la réduction de la durée de vie du produit n’était pas délibérée et qu’elle découlait « d’éléments objectifs étrangers à toute stratégie d’augmentation du taux de remplacement ». Un régime jugé trop peu en phase avec les principes du droit pénal où, selon le code de procédure pénale, « toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie ».

L’article 7 de la « PPL » intègre l’obsolescence logicielle dans le champ de l’obsolescence programmée. Les sénateurs ont défini ce fait comme « l'ensemble des techniques conduisant à une dégradation de la performance des terminaux en raison de mises à jour de contenus ou de services numériques ou de l'indisponibilité de celles-ci. Elle constitue en cela une forme d'obsolescence programmée poussant le consommateur à renouveler son smartphone ou son ordinateur ». Cette mise à jour est en harmonie avec la loi contre le gaspillage, qui a introduit elle aussi ce concept en son article 27, lequel programme la remise d’un rapport sur le sujet, toujours attendu.

Mises à jour des logiciels

L’article L. 217 - 22 du code de la consommation issu de cette loi oblige en tout cas « le fabricant de biens comportant des éléments numériques [à informer] le vendeur de la durée au cours de laquelle les mises à jour des logiciels fournis lors de l'achat du bien restent compatibles avec un usage normal de l'appareil ». Cette notion d'usage normal étant vérifiée « lorsque ses fonctionnalités répondent aux attentes légitimes du consommateur ». Le vendeur doit ensuite mettre ces informations à la disposition du consommateur.

Avec l’article 8, les sénateurs ont souhaité obliger au surplus le vendeur à ventiler les mises à jour, entre celles « nécessaires à la conformité du bien » et celles qui ne le sont pas. Cette notion de conformité est à retrouver dans le droit européen. Elle oppose très schématiquement les mises à jour correctives (sécurité, correction des bugs) des mises à jour évolutives (fonctionnalités, etc.)

De cette façon, le consommateur pourrait, s’il le souhaite, n’installer que les premières et non les secondes. Le vendeur se voit au surplus obligé d’informer le consommateur, « de façon lisible et compréhensible », de l’ensemble des caractéristiques essentielles de chaque mise à jour, en particulier « notamment l’espace de stockage qu’elle requiert, son impact sur les performances du bien et l’évolution des fonctionnalités qu’elle comporte. »

Le rapport au Sénat s’en explique : « le téléchargement de mises à jour superflues et non essentielles peut constituer un facteur de dégradation des terminaux. Les obésiciels – qui décrivent les logiciels contenant un nombre important de fonctionnalités installées par défaut, dont l'utilisateur n'a pas toujours l'utilité et qui utilisent par là même une quantité importante de ressources système – constituent à cet égard un exemple d'obsolescence logicielle, qui peut pousser le consommateur à renouveler son smartphone ou son ordinateur pour bénéficier de conditions d'utilisations non dégradées ».

L’article 10 indique d’ailleurs que le consommateur devra pouvoir désinstaller une mise à jour non nécessaire et même revenir jusqu’à deux ans en arrière. Un voyage dans le temps qui ne sera pas sans poser de difficultés pour l’ensemble des éditeurs français ou étrangers. La mise en œuvre de ce droit à la réversibilité est programmée pour le début de l’année prochaine.

L’article 9 réécrit une autre disposition du Code de la Consommation qui contraint le vendeur à assurer que l’acheteur reçoive « les mises à jour nécessaires au maintien de la conformité des biens au cours d'une période à laquelle le consommateur peut raisonnablement s'attendre ». Cette période est pour l’instant de deux ans, minimum. La PPL l’étend à cinq ans, considérant que le droit européen n’interdit pas une telle élévation de ce plafond. 

Garantie légale

La durée de garantie légale en principe fixée à deux ans dans le droit de la consommation. La PPL porte à cinq ans la durée de prescription de l’action résultant d’un défaut de conformité du bien comportant des éléments numériques.

Ces cinq ans correspondent aussi à la durée pendant laquelle le consommateur doit pouvoir recevoir des mises à jour nécessaires au maintien de la conformité de ses biens. Un dispositif très intéressant pour le consommateur, mais évidemment lourd pour le professionnel.

Les biens reconditionnés

L’article 11 bis ajoute que pour les biens reconditionnés, un décret devra prévoir « des règles en matière de qualité et de traçabilité du produit, incluant un affichage des pays de provenance et de reconditionnement ». Selon l’amendement source, cela permettra « de favoriser des circuits courts de reconditionnement en assurant la traçabilité du produit par le consommateur ».

L’article 12 bis annonce que « dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les mesures qui pourraient être envisagées afin d’améliorer le recyclage, le réemploi et la réutilisation des équipements numériques et sur leur faisabilité ».

L’auteur de cet article imagine « la mise en œuvre d’un dispositif de consigne obligatoire pour les produits numériques visant à accroître le taux de collecte des équipements réemployables avant qu’ils ne perdent leur valeur d’usage et deviennent des déchets ». Une solution qui « permettrait de répondre à ce besoin et de massifier le taux de collecte des équipements réemployables. » 

Commandes publiques

L’article 13 bis concerne la section du Code de la commande publique relative à la promotion des achats responsables. Selon l’article L2111-3, « les collectivités territoriales et les acheteurs (…) adoptent un schéma de promotion des achats publics socialement et écologiquement responsables lorsque le montant total annuel de leurs achats est supérieur à un montant fixé par voie réglementaire » Cela concerne les acteurs publics dont le montant annuel des achats dépasse 100 millions d’euros.

Parmi les critères pris en compte, on trouve l’économie circulaire. Les sénateurs y ont ajouté la durabilité des produits et une démarche de sobriété numérique.

L’article 13 évoque lui aussi ces achats. À compter de l’an prochain, lors des achats publics de produits numériques « disposant d’un indice de réparabilité », les services de l’État et les collectivités territoriales devront « favoriser » les biens dont l’indice de réparabilité est supérieur à un certain seuil défini par décret. Ce régime sera étendu à l’indice de durabilité à compter de janvier 2025.

Pour mémoire, l’indice de durabilité ajoute à celui de la réparabilité de nouveaux critères tels que la fiabilité et la robustesse du produit (notre actualité).

Taux de TVA réduit, un risque européen

L’article 14 est relatif au taux de TVA. Il prévoit un taux réduit pour les produits électriques et électroniques reconditionnés et les services de réparation des biens comportant des éléments numériques, ce afin de favoriser ce secteur. Restera à régler quelques menues questions, en particulier la conformité de ce régime avec le droit européen, qui dresse une liste exhaustive des biens pouvant faire l’objet d’une telle réduction, et où le reconditionné n’apparaît pas.

Les sénateurs ont toutefois jugé « essentiel que la France puisse défendre au niveau européen une position visant à élargir la liste des biens et services pouvant faire l'objet d'un taux de TVA réduit, notamment dans le cadre de l'examen de la proposition de directive du Conseil modifiant la directive 2006/112/CE en ce qui concerne les taux de taxe sur la valeur ajoutée, qui pourrait donner de nouvelles marges de manœuvre aux États membres ».

Les reconditionnés épargnés de redevance copie privée

L’article 14 bis A étend l’indice de durabilité prévue par la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire également aux produits reconditionnés. 

L’article 14 bis B préserve le secteur du reconditionné de l’appétit des ayants droit, s’agissant de la redevance pour copie privée. L’amendement du sénateur Chaize considère que cet assujettissement, souhaité par les industries culturelles, « provoquerait un double coup en ces temps de crise : une perte de pouvoir d’achat pour les Français et un frein au développement de solutions environnementalement vertueuses ».

Sachant que Copie France, leur société de collecte, a intenté plusieurs actions contre des reconditionneurs pour leur réclamer des millions d’euros, outre qu’avec le président de la Commission Copie Privée, ils bataillent pour faire adopter au plus vite un barème spécifique sur les biens de seconde vie.

Mobiles subventionnés et couscous-boulettes

Le 14 bis régule les offres cette fois subventionnées. Une réponse à la petite phrase de Xavier Niel qui, au lancement de son offre raillait les concurrents du marché du mobile : « Aujourd'hui, l'offre terminal + forfait, c'est couscous-boulettes. C'est-à-dire, je prends le couscous, je mets les boulettes, je mélange tout ça et on sait plus ce que je paye. ». 

Que prévoit le texte ? Tout simplement une saine segmentation entre le couscous et les boulettes. Ou, juridiquement, qu’« un contrat d’abonnement de téléphonie mobile incluant l’achat d’un téléphone portable et prévoyant une période minimale d’engagement du consommateur dissocie le montant payé au titre des services de communications électroniques du montant consacré au paiement du téléphone portable ».

Ces informations devront « être visibles ou accessibles par le consommateur au moment de l’acte d’achat et sur la facture qui lui est adressée ». Et il est fait obligation « lors des démarches commerciales engagées au terme de la période d’engagement » à l’opérateur d’informer « le consommateur du montant d’un abonnement qui n’inclurait pas le renouvellement du téléphone portable. »

Au Sénat, il a été expliqué que « le dispositif, équilibré, pourrait permettre d'améliorer l'information du consommateur pour ne pas induire de biais en faveur du renouvellement du terminal, sans remettre pour autant en cause la liberté des opérateurs de commercialiser et celle des consommateurs de souscrire à des offres subventionnées ».

Verdir les communications électroniques

La suite des articles concerne la régulation des communications électroniques. L’article 15 prévoit laconiquement que « Dans le cadre des engagements souscrits (...), les opérateurs peuvent privilégier des modalités de tarification des forfaits mobiles incitant les consommateurs à favoriser une connexion filaire ou par accès wifi à une connexion impliquant une consommation de données mobiles. »

En clair ? Pour inciter les consommateurs à utiliser les connexions Wi-Fi plutôt que les données mobiles, le texte suggère que les opérateurs s’engagent « à prévoir une tarification au moins pour partie proportionnelle au volume de données fixé par le forfait » résume le rapport au Sénat.

Le même document détaille : « si la 5G se caractérise par une plus grande efficacité énergétique que la 4G, elle permettra par ailleurs de multiplier le débit par 10. Il semble dès lors probable que l'accroissement des usages annule, voire surpasse, les gains d'efficacité énergétique. L'existence d'un tel effet rebond est reconnue par Bouygues Telecom, dont le PDG a même admis devant la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, qu'"après la première année de déploiement [de la 5G], la consommation énergétique de tous les opérateurs affichera une augmentation importante" ».

L’article 16 s’intéresse également au Code des postes et des communications électroniques. Les éditeurs dont la part de trafic généré par leur site excède « un certain seuil », fixé par décret, devront, à compter de 2023, respecter une obligation d’écoconception. Le même décret décrira le référentiel que ces acteurs devront suivre pour réduire l’empreinte environnementale. « Un site écoconçu est plus facile à charger sur un terminal ancien et peu performant » mentionne-t-on au Sénat.

Les critères qui devront ressortir du décret d’application, indique la PPL, « concernent notamment les règles relatives à l’ergonomie des services numériques, ainsi qu’à l’affichage et la lecture des contenus multimédias. Ces critères doivent également permettre de limiter le recours aux stratégies de captation de l’attention des utilisateurs des services numériques ». Ces mesures seront mises en œuvre sous l’œil, et éventuellement le bâton, de l’Arcep.

L’article 16 bis ajoute que les services de médias audiovisuels à la demande devront indiquer pour chaque lecture, « selon le type de connexion utilisé et selon le niveau d’affichage et de résolution proposé, la quantité de données correspondant à l’utilisation de leurs services et l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre correspondant ».

Cette obligation a été injectée par amendement en séance, où est affirmé qu’en 2019, « le streaming vidéo représentait 60,6 % du trafic Internet mondial, loin devant le chargement des pages Web (13,1 %) et les jeux vidéo (8,1 %) ».

Ainsi, « la consommation de ces contenus représente une part importante de l’empreinte environnementale des usages numériques, d’autant que les centres d’hébergement des grandes plateformes sont situés à l’étranger et consomment une électricité bien plus carbonée que l’électricité française. »

Disposition qui laisse entendre que ces obligations pèseront sur tous les acteurs, même étrangers, ce qui risque de questionner la Commission européenne.

Plusieurs articles ont été supprimés avant l’adoption du texte, notamment ceux qui souhaitaient interdire le défilement infini des pages web, ou la lecture automatique des vidéos.

Faire rimer « Datacenter » avec « Vert »

Les articles 21 et suivants souhaitent « promouvoir des centres de données et des réseaux moins énergivores ».

Le 21 ajoute parmi les conditions encadrant le tarif réduit de la valorisation de la chaleur fatale et la limitation d’utilisation de l’eau à des fins de refroidissement. Ces dispositions s’inscrivent dans les engagements pluriannuels que les centres de données doivent atteindre.

Pour inciter les centres de données de taille intermédiaire à migrer vers des infrastructures plus vertes, le seuil d’éligibilité de l’avantage fiscal est abaissé d’un gigawattheure de consommations annuelles à cinq cents mégawattheures.  Un abaissement prévu par l’article 21 bis.

L’article 23 prévoit la souscription d'engagements contraignants des opérateurs réseaux auprès de l'Arcep. Ils concernent les engagements pluriannuels de réduction des impacts environnementaux des réseaux de communications électroniques, souscrits par ces opérateurs auprès de l’autorité.

Ces engagements incluent notamment « des initiatives tendant à réduire les impacts environnementaux associés à la fabrication et à l’utilisation des boîtiers de connexion internet et des décodeurs mis à disposition de leurs abonnés ». Un décret détaillera ses différents critères, sachant qu’un amendement suggère une piste : la généralisation d’un mode « veille » sur les box, avançant que « selon l’Ademe, une box consomme en effet autant d’énergie qu’un réfrigérateur ».

L’article 23 bis arme l’Arcep du pouvoir de se voir mis à disposition « d’informations fiables et comparables relatives à l’empreinte environnementale des services » en ligne et des réseaux. L’autorité pourra détailler les indicateurs et méthodes pour les mesurer. C’est donc un pouvoir de recueil des données auprès des opérateurs qui est prévu par le texte pour enclencher « une approche de régulation par la donnée en matière environnementale », dixit le rapport sénatorial.

La préservation de l'environnement devient un critère d'attribution des fréquences radioélectriques par l'Arcep, à compter de 2023, ajoute l‘article 24.

L’article 25 bis veut faire des datacenters « des leviers de flexibilité énergétique permettant de stocker l’électricité des installations d’énergies renouvelables intermittentes ». Seront intégrés, à compter de 2022, dans les plans climat-air-énergie territoriaux, les potentiels de récupération de chaleur de ces infrastructures. 

L’article 26, enfin, oblige les maires de communes de plus de 50 000 habitants, les présidents de conseils départementaux, de conseils régionaux et le président du conseil exécutif de Corse à présenter une « stratégie numérique responsable » dans les débats relatifs aux projets de budget de la collectivité concernée.

Commentaires (30)

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:incline: Ce sous-titre

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Pourquoi toujours une limitation de données et pas de débit ?
Je préfère avoir de l’illimité à 50 Mbps en 5G que du 500 Mbps (dans certains cas) limité à 100 Go.
Payer pour un débit et pas pour une enveloppe de données est bien mieux et plus équitable.

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Techniquement c’est ce qu’il se passe. Un FAI, comme un hébergeur, te vend toujours de la bande passante. C’est juste que 50 Go/mois, ça fait 1,67 Go/jour, 71 Mo/h, 20 ko/s soit 160 kb/s. C’est la bande passante moyenne que représentent ces offres, sans limite de débit à l’instant “t”.



Ce que tu demandes, c’est 50 Mb/s constant, soit 320x plus de BP. Tu risques de ne pas aimer le résultat lorsqu’il s’agira de payer la facture :D

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160kB/s c’est de l’ADSL v1 mais le calcul est plutôt correct. :D
Si on survit au CO2 rdv en 2050 pour le haut débit mobile en 22G. :mdr:

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Moi je vais repeindre mon PC en vert, comme ça il sera plus écolo :mad2:

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David_L a dit:


Ce que tu demandes, c’est 50 Mb/s constant, soit 320x plus de BP. Tu risques de ne pas aimer le résultat lorsqu’il s’agira de payer la facture :D


Ah il a dit qu’il voulait de l’illimité :fumer:



Tant qu’à faire …

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David_L a dit:


Techniquement c’est ce qu’il se passe. Un FAI, comme un hébergeur, te vend toujours de la bande passante. C’est juste que 50 Go/mois, ça fait 1,67 Go/jour, 71 Mo/h, 20 ko/s soit 160 kb/s. C’est la bande passante moyenne que représentent ces offres, sans limite de débit à l’instant “t”.



Ce que tu demandes, c’est 50 Mb/s constant, soit 320x plus de BP. Tu risques de ne pas aimer le résultat lorsqu’il s’agira de payer la facture :D


Effectivement. Après, j’ai pris arbitrairement 50 Mbps, mais ça peut être 25.
5 Mbps suffisent pour de la vidéo HD (et FHD avec AV1).
De plus comparer 100% d’utilisation du débit sur une connexion illimité en data, alors qu’il faudrait parler de moyenne. Personne n’utilise sa connexion fixe à 100% du débit max 247.

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2% des emitions ? Pour tout le numerique ? Toutes l’informatique dans les entreprises et admins ? + Le temps de loisirs (jeux, streaming, mobile)?



Cela me semble super écolo

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Très bon article, très clairement rédigé. Merci.
Un des leviers majeurs pour verdir nos lendemains, surtout en France, ca reste la commande publique. Les propositions concernant les indices de réparabilité (puis de durabilité) pour les achats de materiel numérique, c’est très bien. C’est un peu hors sujet, mais il faudrait étendre ce principe à l’ensemble de la commande publique. La difficulté étant de définir de tels indices, ont pourrait par exemple rendre obligatoire, pour chaque offre, l’établissement d’un bilan carbone complet (sur la base d’une méthodologie réglementaire incluant l’ensemble du cycle de vie du produit, bien ou service) et imposer l’évaluation des offres avec une pondération minimale pour le jugement des offres, au même titre que la note technique et le prix. D’autres critères de jugement environnementaux sont nécessaires et existent bien sûr déjà, mais il sont le plus souvent très qualitatifs voire arbitraires.

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J’ai du mal à comprendre le calcul dans cette partie du rapport :
« Alors que le numérique a émis 15 millions de tonnes équivalent carbone en 2019 – soit 2 % du total des émissions de la France, induisant un coût collectif d’un milliard d’euros – il serait à l’origine de l’émission de 24 millions de tonnes équivalent carbone à l’horizon 2040 à politique publique constante, soit environ 7 % des émissions de la France, pour un coût collectif de 12 milliards d’euros »
Quelqu’un sait-il comment est évalué le coût collectif ?
J’aimerais savoir comment on passe de 1Md€ pour 15Mégatonnes de CO2 à 12Md€ pour 24Mégatonnes de CO2 (quantité 1,6 -> coût 12).

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Le gros souci que je vois dans les critères retenus pour prouver l’obsolescence programmée est le recours à des mesures techniques particulières. Cela est très rarement le cas donc ce n’est pas difficile à prouver mais simplement quasi inexistant.



De fait, les principales source d’obsolescence suivantes (selon mon expérience), ne sont pas prises en compte car elles sont indirectement programmées (Elles sont parfaitement prévisibles par compte donc imputables) :




  • La mise sur le marché d’ordinateurs/téléphones/tablettes/… trop faiblement lotis en RAM/ROM provoquent rapidement des lenteurs et les rendant assez rapidement inutilisables ;

  • La gestion calamiteuse de la charge/décharge batterie qui rend la durée de vie de cette dernière particulièrement courte: cela rend rapidement inutilisable les produits nomades à pas cher ;

  • L’abandon des produits par leur fabricants (souvent de la revente en marque blanche), à peine trois mois après leur sortie (une seule mise à jour dans la vie de produit) ;

  • Le grossissement permanent des applications en RAM/ROM qui fait que les mises à jours des applications de l’OS finissent par coloniser 100% des ressources RAM/ROM : mise KO par l’OS que j’ai pu observer avec android ;

  • L’obligation pour les développeurs de changer régulièrement l’environnement de DEV android et créant des applications progressivement incompatibles avec les anciens systèmes (ex: FIP ne peut plus se mettre à jour sur ma tablette qui fonctionne sous android 5) ;

  • Le niveau dégelasse de la programmation réalisée sur les application par manque de compétences de certains programmeurs et surtout par manque de temps pour faire les choses bien (on se fout que ça tourne ou pas sur les vieux trucs).



La responsabilité est donc collective: fabricants de matériels, fournisseurs d’OS, fournisseurs de logiciels. Tous devraient être mis devants leurs responsabilités respectives.

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Le problème c’est qu’on ne peut pas vouloir un téléphone à 100 € et espérer qu’il tienne 5 ans, alors que dès l’achat il est pratiquement obsolète…

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Dans le fond, je suis d’accord que la plus part des choses “pas chères” sont déjà des déchets avant même leur entrée sur notre sol. Peut-être que la solution serait d’interdire ou taxer ces déchets.



Par contre, ton exemple est bancal car si tu parles d’un simple téléphone, il en existe à moins de 100 € qui tiennent longtemps. Et, côté smartphone, j’ai une bonne expérience de Blackview: pas chers et plutôt bons et durables (le BV550 de mon fils est antichoc et ip68 pour moins de 100€). Mon BV6000 se situe à 160€ et fonctionne comme une horloge après déjà 4 ans. Avec une batterie qui dure encore deux jours après toutes ces années, je ridiculise la plus part des possesseurs de itrucs

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On ne peut pas vraiment comparer un itruc avec un smartphone chinois. Il n’y a pas vraiment la même puissance et les mêmes possibilités…

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Pourtant, c’est bien ce que je fais car certains téléphones Chinois sont de bonne facture et qu’Apple ne fait pas que de la qualité.



Je ne prétend par pour autant que tous les téléphones chinois sont meilleur mais je n’aime pas les visions binaires.



Beaucoup de gens (pas tous, on est d’accord), s’achètent avant tout un statut quand ils achètent un iphone. C’est le même combat avec Samsung : dans les deux cas, la qualité obtenue ne justifie en rien les prix délirants qu’ils pratiquent.
Du coup, le rapport qualité/prix est très bas avec la plus-part des itruc et galaxy machins.

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Il y a de très bon produits chinois on est d’accord, y’a pas de débat.



Après chacun voit midi à sa porte, et perso tous ceux que je connais avec un iphone c’est avant tout parce-qu’ils aiment son ergonomie. je ne connais personne qui en achète par statut.

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Cette remarque ne s’adresse qu’au smartphones et à la rigueur aux tablettes Android.
Il existe d’autres cas d’obsolescence programmée dans la mode, l’électroménager, l’automobile, …

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En effet, j’ai entièrrement axé mon raisonnement sur les produits technologiques mais le biais que j’ai relevé s’applique aussi aux exemples que tu as cités:




  • mode: c’est l’effet de mode et le principe même des collections qui rend obsolètes des vêtement pas encore sortis des boutiques ;

  • électroménager: réduction de la qualité des constituants pour que les pièces d’usure lâchent pile a la fin de la garantie et tentatives de créer des effet de mode sur les couleurs, formes et fonctions ;

  • automobile: là encore, il s’agit avant tout de créer des pièces d’usure comme par exemple les courroies de distribution: les distributions par chaine durent la vie du véhicule.



Dans tous les cas cités, rien ne viole la loi sur l’obsolescence programmée car il ne s’agit pas de dispositifs prévus pour rendre immopérants.



Perso, je ne vois que les cartouches d’encre de chez HP qui peuvent rentrer dans la définition. Une loi rien que pour des cartouches d’encre, c’est du luxe :D

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mrintrepide a dit:


Effectivement. Après, j’ai pris arbitrairement 50 Mbps, mais ça peut être 25. 5 Mbps suffisent pour de la vidéo HD (et FHD avec AV1). De plus comparer 100% d’utilisation du débit sur une connexion illimité en data, alors qu’il faudrait parler de moyenne. Personne n’utilise sa connexion fixe à 100% du débit max 247.


Bien sûr, sauf que si ton opérateur garantit X Mbps à chaque abonné, il faut qu’il dimensionne son réseau pour le pire cas qui serait X * nb_abonnés Mbps. Ça lui coûtera “un peu plus cher” que de sa baser sur une moyenne (qui est assez basse du coup) et de faire du best effort quand la somme des débits demandés est supérieure à ce que son infrastructure peut supporter.

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sebmil a dit:


Quelqu’un sait-il comment est évalué le coût collectif ? J’aimerais savoir comment on passe de 1Md€ pour 15Mégatonnes de CO2 à 12Md€ pour 24Mégatonnes de CO2 (quantité 1,6 -> coût 12).


Les conséquences du RC (lui même conséquence d’un trop plein de GES dans l’atmosphère) ont un impact non linéaire (+1°C c’est pas mal de menues emm…des, +2°C, c’est puissance 10 et +3°C, c’est la guerre partout)




Eagle1 a dit:


2% des emitions ? Pour tout le numerique ? Toutes l’informatique dans les entreprises et admins ? + Le temps de loisirs (jeux, streaming, mobile)?



Cela me semble super écolo


2% ne compte peut être pas ce qui est externalisé (on utilise plein de datacenters qui sont hors de France; autant c’est facile d’évaluer combien ont émis les équipements achetés en France et leur alimentation en électricité, autant savoir ce qu’il en est qd on est sur un DC allemand, américain, etc. c’est plus complexe).



Et on a de la chance que notre électricité très peu carbonée ait un impact positif sur le total. “Heureusement”, les écolos et la gauche (sauf PCF) ont des plans pour que ce ne soit plus le cas.

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Là encore ce sont les premiers à délocaliser leurs émissions qui gagnent.



Le statut du cloud risque d’ailleurs de poser un énorme problème numérique pour cette raison : il serait comptablement admissible de surcharger des clouds mal alimentés (GES) pour que le volume local semble faiblement émetteur malgré sa taille !



D’où qu’on a tout intérêt à heberger nos data en France…

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deathscythe0666 a dit:



Et on a de la chance que notre électricité très peu carbonée ait un impact positif sur le total. “Heureusement”, les écolos et la gauche (sauf PCF) ont des plans pour que ce ne soit plus le cas.


La droite ne ménage pas ses critiques sur les enr ou les raisons positives au delà du simple refus du club nucléaire. Il n’y a donc pas que l’électricité dans la vie. :ouioui:

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On a compris le green washing : les élections approchent, bon nombre de gauchistes se sont réfugiés chez les verts, il faut donc aller les draguer d’urgence en faisant semblant de…
Arrêtons la plaisanterie : on sait que les GAFAM font tout ce qu’il faut pour rendre leurs logiciels obsolètes, et pousser à la consommation de nouvelles machines.
GNU/Linux est le seul OS qui permet de récupérer ainsi des PC un peu âgés (mac compris), en leur donnant une nouvelle jeunesse. Avons-nous une seule fois vu une publicité pro-GNU/Linux dans les merdias, ou même entendu un appel gouvernemental grand public, pour pousser les gens à recycler leur machine ? On connaît tous la réponse !
Tout cela, c’est de l’esbrouffe, dans une UE qui a offert aux GAFAM nos marchés publics sur un plateau d’argent, grâce aux grandes régions, leur déroulant encore le tapis rouge de la vente forcée de l’OS en magasin. Et pendant que la France continue d’acheter du ms office sur étagère, nos amis britaniques utilisent un LibreOffice gratuit et efficace depuis plus de 5 ans maintenant pour leurs administrations !
Nos politicards sont bien les premiers complices du gaspillage monstrueux d’argent public, et de l’arrosage des GAFAM, mais pas qu’eux.
Je rajouterais enfin que ce n’est sûrement pas dans une UE qui a poussé à délocaliser nos entreprises en Asie, où les conditions de production sont effroyables, tant sur le plan humain qu’environnemental, qu’on trouvera une réponse écologique pour réduire notre empreinte carbone.
Car il est bien gentil le petit européen qui râle, mais il oublie un peu trop ces enfants et ados exploités comme des esclaves, qui lui produisent son nouveau téléphone portable ou ordinateur sous le sapin, venus en porte-conteneurs de 400m de long depuis l’autre côté de la planète, où l’on peut cacher pollution et maladies.
Une fois encore le Frexit n’est pas le but final, juste le commencement qui s’impose pour arrêter sérieusement toutes ces conneries qui durent depuis bien trop longtemps.

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Un hypothétique Frexit ne modifierait rien à ce sujet. Les BATX étant les seuls concurrents stratosphériques des GAFAM déjà bien haut perchés en bourse, le constat est limpide : un pays souverainiste n’utilise ni ne subventionne plus qu’un autre GNU/Linux. C’est un débat économique…

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wanou a dit:



  • électroménager: réduction de la qualité des constituants pour que les pièces d’usure lâchent pile a la fin de la garantie et tentatives de créer des effet de mode sur les couleurs, formes et fonctions ;



Et parmi nouvelles fonctions de l’électroménager: les rendre connectés ! et ainsi rejoindre l’obsolescence programmée numérique.

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LOL, l’ancienne tendance était déjà de mettre de l’électronique là où ce n’était pas nécessaire: horloge sur la cafetière (sans fonction d’allumage automatique), la balance de cuisine (non électronique)… histoire d’en faire des déchets électroniques.



La mode maintenant est de vouloir tout relier à Internet avant même d’avoir une idée claire des besoins à couvrir.

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wanou a dit:




  • automobile: là encore, il s’agit avant tout de créer des pièces d’usure comme par exemple les courroies de distribution: les distributions par chaine durent la vie du véhicule.


Mauvais exemple, la chaîne de distribution n’est pas tellement mieux que la courroie. Les constructeurs s’étaient massivement mis aux chaînes il y a qql années et en sont tous revenus : casse moteur cause casse chaîne (effectivement, la durée de vie de la chaîne = celle du véhicule en l’occurrence), pièces tordues dans le moteur (sur des moteurs puissants, les contraintes transmises par la chaîne sont plus élevées qu’en passant par une courroie et peuvent détériorer des pièces du moteur avec parfois la nécessité de changer tout le bloc), etc.



Sur l’électroménager, l’obsolescence n’est pas nécessairement programmée, mais à quoi on s’attend en achetant des équipements à 100 ou 200 balles ? Toutes les pièces sont au rabais pour gratter sur les prix, et le résultat est là.

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Merci pour l’info conernant la distribution par chaine.



Pour le reste, cela fait des décennies que les vendeurs mettent toujours en avant le prix et seulement le prix là où on avait avant la notion de qualité/prix dans les anciennes publicités.



Le haro sur la qualité à commencé par ce martellement des prix bas et a continué sur le manque d’informations sur la qualité de ce que l’on achète.



Tous les consomateurs ne peuvent pas lutter contre des prestgitateurs de la com qui font naitre des envies d’achats pour des choses que les gens ne peuvent pas s’acheter facilement et dont ils n’ont pas besoin et qui font oublier toute notion de qualité pour des choses essentielles comme la nourriture.



Même en voulant acheter de la bonne came, on se fait souvent refiler de la mde. Même en étant éduqué, on se fait berner.



Donc, les discours qui rendent sysrématiquement responssable les consommateurs sont, à mes yeux, le fruit d’une vision assez autaine du monde.

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Une machine à 200€ c’est surtout que ça ne vaut pas le coup de la réparer. Rappel : l’heure de technicien (salaire) est environ à 40€. En comptant le déplacement, tu arrives assez vite au prix de la machine, sans compter les pièces!

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guimoploup a dit:


Une machine à 200€ c’est surtout que ça ne vaut pas le coup de la réparer. Rappel : l’heure de technicien (salaire) est environ à 40€. En comptant le déplacement, tu arrives assez vite au prix de la machine, sans compter les pièces!


En plus, ça n’aide pas à pérenniser ce type d’équipement. D’un autre côté, c’est pareil sur les organes de bagnole. À 75 ou 100€/h de travaux, réparer une pièce un peu complexe qui en vaut qql centaines est systématiquement écarté au profit d’un remplacement. Dans d’autres pays, comme la Tunisie par exemple, faire la réparation peut largement valoir le coup. Et tout ça quand ce n’est pas la puce à 3€ qui dysfonctionne et rapporte que l’organe est endommagé…

Les pistes législatives pour verdir le numérique

  • Des actions de sensibilisation et un observatoire

  • L’impact environnemental dans le bilan sociétal des entreprises

  • Crédit d’impôt « Numérisation »

  • Haro sur l’obsolescence programmée

  • Mises à jour des logiciels

  • Garantie légale

  • Les biens reconditionnés

  • Commandes publiques

  • Taux de TVA réduit, un risque européen

  • Les reconditionnés épargnés de redevance copie privée

  • Mobiles subventionnés et couscous-boulettes

  • Verdir les communications électroniques

  • Faire rimer « Datacenter » avec « Vert »

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