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Cloud de confiance : le jour d’après

Ça PaaS mal

Cloud de confiance : le jour d'après

Le 28 mai 2021 à 16h18

Le 17 mai, le secteur du cloud français était mis à l'honneur par le gouvernement. Tout le monde (ou presque) affichait un grand sourire. 10 jours plus tard, Microsoft annonce son partenariat avec Capgemini et Orange qui créent la société Bleu. Nombreux sont les concurrents à voir rouge ou à être verts.

Il y a une dizaine de jours, le gouvernement annonçait sa nouvelle doctrine en matière de cloud, demandant aux administrations de recourir plus systématiquement à ce type de services pour ses projets numériques, finançant diverses initiatives. Un nouveau label était créé pour l'occasion : le « cloud de confiance », permettant de se reposer sur des acteurs français ou européens qualifiés SecNumCloud par l'ANSSI lorsqu'il s'agit de données sensibles. 

Cloud de confiance et licences : c'est parti !

Mais cette approche se voulait également « pragmatique », cherchant à concilier deux besoins. Le premier est l'accès aux « meilleurs services », ceux de Google et Microsoft selon les propos de Bruno Le Maire. Il ne fallait ainsi pas bouleverser les DSI françaises (représentées par le MEDEF) et leurs habitudes. Le second était de mettre les données hors de portées des lois extraterritoriales comme le Cloud Act américain. Une conciliation difficile, mais devenue vitale pour les grandes plateformes, notamment depuis Schrems 2

La solution trouvée est celle des licences, permettant à des acteurs tels que Google ou Microsoft de proposer leurs services à travers les infrastructures de fournisseurs de services cloud (CSP) français. C'était déjà le cas en pratique, ces sociétés louant principalement leurs infrastructures à des hébergeurs locaux en Europe. Mais l'organisation juridique est différente. Et surtout, l'ensemble peut se targuer d'un label « de confiance ».

Une situation qui n'a pas manqué de faire réagir, comme nous l'évoquions dans un article publié mardi. Mercredi, Scaleway publiait une lettre ouverte, dans laquelle son patron Yann Léchelle reprochait au gouvernement d'avoir « abdiqué toute ambition » et son manque de soutien à une filière qui comporte pourtant des acteurs performants à l'international. Tout en se montrant sceptique sur la protection juridique réellement apportée par les licences. 

Mais surtout, l'annonce de la semaine dernière n'était là que pour anticiper ce qui nous attendait cette semaine : l'arrivée de Microsoft Azure chez un CSP français. Le secteur bruissait de rumeurs ces dernières semaines, OVHcloud espérait même conclure un tel deal selon certains. Mais finalement, ça n'a pas été le cas.

C'est Orange qui a remporté la mise, s'associant à rien de moins que Capgemini pour la création prochaine d'une entreprise conjointe nommée Bleu (Azure, Bleu, vous l'avez ?). Elle proposera un cloud de confiance qui espère bien être rapidement qualifié SecNumCloud par l'ANSSI, avec Microsoft comme seul partenaire technique.

Une initiative qui a immédiatement reçue les félicitations de Bercy. Mais aussi du Cigref qui, hasard du calendrier, publiait le même jour son propre référentiel sur le cloud de confiance. L'association, qui représente de grandes entreprises et administrations publiques françaises, dit accueillir « favorablement, et avec grand intérêt » l'arrivée de Bleu, « une bonne nouvelle, tant pour les utilisateurs que pour la stimulation de la filière européenne du cloud ».

Mais cette annonce soulève de nombreuses questions. Et pour le moment, des zones de flou demeurent. On espère néanmoins que le cloud de confiance à la française misera rapidement sur la transparence pour convaincre.

Capgemini et Orange, un attelage inattendu

Lorsque nous avons interrogé des acteurs du secteur la semaine passée, nombreux étaient ceux qui regardaient les annonces de la doctrine cloud avec calme et recul, voyant parfois un danger, mais sans forcément en mesurer le potentiel. Avec l'annonce de Bleu, surtout si peu de temps après, le ton a radicalement changé.

L'un des points de tension est la présence de Capgemini. La société est un acteur central dans l'écosystème numérique français. Il a même remporté en mai 2020 le marché public de l'Union des Groupements d'Achats Publics (UGAP) pour les services d’informatique en nuage (cloud externe, C3).

Sur son site, cette dernière explique d'ailleurs comment se passent les processus de commande avec Capgemini comme prestataire unique pour l'ensemble des fournisseurs disponibles. Des fournisseurs qui seront bientôt... les concurrents de Bleu. Est-ce que cela ne pose pas un problème ? Est-ce que l'Ugap compte réattribuer ce marché public ? Interrogée, l'Union n'a pas encore répondu à nos questions, mais promet de le faire sous peu.

UGAP CapgeminiUGAP Capgemini

Dans tous les cas, Capgemini et Orange se connaissent bien. En janvier dernier, elles annonçaient même la création d'une autre société commune, avec Sanofi et Generali cette fois, « dont l’ambition est d’accélérer le développement de solutions concrètes en matière de santé et leurs mises à disposition sur le marché au bénéfice des patients ». Capgemini est aussi intervenu comme conseil dans le cadre du projet Orange Bank.

L'entreprise apparaît aussi dans des documents relatifs au Health Data Hub, publics ou auxquels nous avons pu avoir accès. Il sera d'ailleurs intéressant de voir si Bleu se positionne pour son futur hébergement qui doit justement migrer des serveurs de Microsoft Azure vers un cloud de confiance opéré par un acteur français. 

Alors que Bruno Le Maire et Cédric O assuraient de ne pas vouloir reproduire les erreurs du cloud souverain de 2012, « c'est exactement cela que l'on reproduit aujourd'hui. Mais à la place d'OpenStack, on met Azure » commente un observateur du secteur. Une couche logicielle maitrisée par Microsoft et elle seule.

Serveurs, fiscalité, quelles garanties ?

Du côté de l'offre telle quelle sera implémentée, nous avons pour le moment peu d'informations. Chez Orange on nous répond en effet que la société n'est pas encore créée et qu'il est un peu tôt pour évoquer certains éléments.

Nous avons ainsi demandé à l'entreprise dans quels datacenters du groupe elle comptait héberger les serveurs, et si ceux-ci seront ou non fournis par Microsoft, clé en main. Une pratique qui est plutôt dans les habitudes de l'entreprise pour de tels partenariats, un point sur lequel il faudra être attentif. Car si Microsoft fourni les serveurs et la couche logicielle, et que Bleu n'assure que la location des murs, la facturation et un « proxy » juridique, cela pourrait apparaître comme léger pour assurer à certains de la confiance qu'ils peuvent avoir dans l'offre proposée.

À tout le moins, il faudrait alors que Bleu fournisse des garanties strictes sur la manière dont elle s'assure de la sécurité des données, de l'absence de failles et fuites et si des audits techniques (du code source) seront menés.

S'agissant de fournir des services « aux Opérateurs d’Importance Vitale (OIV), aux Opérateurs de Services Essentiels (OSE), à l’Etat français, à la fonction publique, aux hôpitaux et aux collectivités territoriales requérant la mise en place d’un Cloud de Confiance adapté au degré de sensibilité de leurs données et à leur charge de travail », on s'attend aussi à ce que les revenus remontés à Microsoft le soient en France.

Sur ce point, nous avons interrogé Bercy, concernant les garanties qu'il avait demandé aux acteurs plébiscités lors de sa conférence de presse, sans réponse pour le moment. Nous tenterons d'en savoir plus.

Flock Cloud

Chez les CSP, (presque) pas de commentaires

Suite à cette annonce, nous avons interrogé certains des fournisseurs proposés par l'Ugap via Capgemini. De son côté, 3DS Outscale n'a pas souhaité répondre à nos questions et nous a seulement partagé une déclaration.

La filiale de Dassault souhaite « bienvenue à ce nouveau consortium avec Microsoft qui a pour ambition d'obtenir l'ensemble des certifications ISO, HDS ou SecNumCloud tout en répondant aux réglementations européennes comme le RGPD ou les codes de conformité à Gaia-X sur la portabilité, l'interopérabilité et la transparence ».

Elle ajoute ce qu'elle nous avait dit pour notre précédent article : « depuis 10 ans, le Cloud de confiance est la vision de 3DS OUTSCALE. Nous servons les entreprises et institutions avec des services Cloud conformes aux exigences de sécurité les plus élevées comme SecNumCloud et HDS. De nombreux éditeurs de solutions logicielles nous rejoignent car nous représentons tous ensemble une alternative crédible et souveraine. L'autonomie technologique n'est pas une opportunité commerciale. C'est pour nous une véritable mission en France comme en Europe ».

De son côté, Octave Klaba semblait critiquer l'annonce de Bleu hier soir sur Twitter. Nous avons donc contacté OVHcloud pour tenter de comprendre la position de l'entreprise, qui avait défendu la mécanique des licences et le cloud de confiance la semaine dernière. Nous avons eu droit à un simple « pas de commentaires ».

Arnaud de Bermingham, fondateur et Président de Scaleway n'y est pour sa part pas allé avec le dos de la cuillère. Là aussi sur Twitter, il a déclaré dans la foulée de l'annonce de Bleu : « Je n’ai pas de mots … avec un fabuleux mélange Office365/Azure comme sait si bien faire Microsoft dans des positions monopolistiques et avec la bénédiction de notre gvt. C’est la douche froide pour la tech française. Cette fausse souveraineté est un danger absolu » se disant choqué de la position de Capgemini. En réponse à un tweet de Cédric O, il a ajouté : « l’Etat privatise Azure, euh… Microsoft privatise l’Etat ». Ambiance.

Interrogé, le directeur général de l'entreprise, Yann Léchelle, ajoute que « cette annonce nous rend perplexe au point de remettre en question la confiance établie dans le cadre de C3. Nous avons de nombreuses questions et trop peu de réponses. La confiance se gagne difficilement, ne se décrète pas, mais se perd instantanément ».

Des acteurs du PaaS français plutôt remontés

Mais le domaine de l'hébergement (ou IaaS) n'est pas le seul à être concerné. C'est aussi le cas de ceux qui sont les concurrents directs d'Azure et Microsoft, ceux qui développent des solutions logicielles permettant d'exploiter les serveurs physiques à travers différents services. Ceux du PaaS (Platform-as-a-Service). 

Cloud PaaS SaaS
Crédits : Red Hat

Un secteur qui compte de nombreux acteurs français, là aussi reconnus mondialement. Rares sont ceux à s'exprimer publiquement, mais n'apprécient guère la séquence. « Nous n'avons même pas été informés par Bercy » nous confie pour sa part Quentin Adam, patron de Clever Cloud et co-Président de l'Open Internet Project (OIP). 

« J'ai l'impression que ces décisions sont prises sans tenir compte de ce qu'est réellement le Cloud, comment il fonctionne [...] pour établir cette doctrine, on ne s'est pas demandé où était la valeur, comment elle se répartissait. Elle est principalement dans la couche logicielle. Celle que l'on semble décidé à céder via les licences ».

Ce, alors que les solutions développées par Clever Cloud et d'autres acteurs français du secteur, comme Platform.sh ou Scalingo connaissent un succès grandissant, notamment face aux acteurs américains. « J'entends parfois que la guerre est perdue d'avance. Mais en réalité, la guerre du PaaS est à peine commencée [...] abandonner maintenant alors que tout reste à faire serait une erreur stratégique majeure ».

Un discours dont on se demande pourquoi il n'a pas été entendu dans le cadre du plan annoncé. Si en 2012 avec le cloud souverain, l'état était passé à côté des pépites de l'IaaS que sont OVHcloud et Scaleway au profit d'Orange et SFR, en 2021, l'histoire paraît se répéter. Mais cette fois, le gouvernement, qui se dit pourtant régulièrement « startup compatible », semble avoir mis les acteurs du PaaS de côté au profit de géants, étrangers.

Commentaires (19)

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En même temps tant que le gouvernement n’aura pas dans ses rangs des personnes réellement compétente (entendre par “incompétent” avoir un mec qui n’a jamais vu un serveur de sa vie réguler les offres clouds) je pense que ca irais déjà mieux.

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Alors que Bruno Le Maire et Cédric O assuraient de ne pas vouloir reproduire les erreurs du cloud souverain de 2012, « c’est exactement cela que l’on reproduit aujourd’hui. Mais à la place d’OpenStack, on met Azure » commente un observateur du secteur.


Il me semble que la référence concerne Cloudwatt abandonné par Orange en 2020, c’est bien ça ?



nextinpact.com Next INpact

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Numergy était aussi en openstack de mémoire

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Cloudwatts l’était ça c’est sûr.

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Oui, les deux ( Numergy et Cloudwatt ) étaient basés sur OpenStack.
Le problème était plus structurel que technologique.

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Le gouvernement voit l’avenir en Bleu maintenant :D



Pour moi, simplement des histoires de gros sous et d’attributions de marchés entre gros, sans aucune compréhension de la part technique et de ce qu’elle apporte.



C’est pas du tout étonnant.

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Je trouve personnellement que c’est une super nouvelle pour les entreprises françaises qui travaillent avec des données “très” personnelles, comme les données de santé. J’ai en tête une startup qui n’avait pas pu profiter d’Azure à cause du Cloud Act, et même si des services français existent, on est encore loin de tous ce qui est proposé par Microsoft en termes de SaaS (ceci dit, c’est tout à fait normal, le nombre d’employés n’est pas le même, ce n’est même pas une question d’expertise technique de mon point de vue). Ca va réduire drastiquement les temps de mise en place d’une infrastructure et donc réduire les coûts pour toutes ces entreprises naissantes.



Ce n’est également pas nouveau pour Microsoft qui propose déjà ça pour l’Allemagne et la Chine entre autres, j’espère juste que ça ne mettra pas 10 ans à arriver…

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Et pour ça, on devrait accepter de s’assoir sur la confidentialité de nos données et notre indépendance technologique vis à vis d’acteurs, certes de poids, mais qui ne nous veulent pas du bien économiquement et socialement ?



Il s’agit surtout ici de l’incompétence crasse de la classe politique à sélectionner le personnel en mesure de faire des choix technologiques intelligents permettant de se dégager du biberonnage étasunien qui ne sert qu’eux-mêmes.



A la vue de l’annonce, qui ressemble fortement à un discours marketing d’agences de com, on est dans l’enfumage complet et je comprend que nos acteurs soient furieux.



-

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Houla, charger la barque oui, mais pas avec n’importe quoi non plus…



La confidentialité des données ? Si ce sont des DC hors d’atteinte du CloudAct, je vois pas bien où est la perte de confidentialité.



Indépendance technologique ? À part Clever Cloud qui est très, très compétent, les autres solutions sont plutôt basées sur OpenStack. Utiliser l’opensrouce c’est très bien hein, mais indépendance technologique ?



Quant aux entreprise américaines qui ne nous veulent pas de bien économiquement et socialement, comment dire… Si c’était le cas, elles perdraient leurs clients. Une entreprise a pour objectif de faire de l’argent, pas détruire ses clients.

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Tu m’expliques le “hors d’atteinte” avec MS en partenaire de la solution ?

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C’est dans les règles du label cloud de confiance. Donc soit Bleu s’inscrit dans ce cadre, et je vois pas en quoi le partenariat avec MS change quoi que ce soit, soit en effet ils partagent des données, mais auquel cas ils ne pourront pas avoir le label Cloud de confiance…

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Alors pour avoir travaillé avec des prestas français et us, les français il faut qu’ils apprennent à communiquer avec le client.
Quand t’as une merde les boites avec lesquelles j’ai bossé il faut un recommandé pour les faire bouger.

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Verre à moitié vide ou à moitié plein ? Plutôt que de pleurnicher, les éditeurs et hébergeurs français ont l’occasion de montrer ce qu’ils savent faire. S’ils ont des bons produits, un bon service client et une stratégie marketing qui tient la route, ils trouveront des clients. Et c’est quand même bien mieux que les biberonner avec des subventions, payées avec nos impôts.



Le cloud de confiance va rendre plus difficile que précédemment pour les hyperscalers américains de conquérir les administrations. Ca fait quand même une belle occasion pour les Européens.

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Chat échaudé craint l’eau froide, après l’échec du cloud souverain, une entreprise qui voudrait aller vers le cloud se décidera pour des offres stables, portées par des acteurs établis de longues dates, qui ont fait du cloud leur coeur de métier, avec l’infrastructure et le support qui va avec.

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Il y a une vanne à faire avec Tintin et les Oranges Bleues non ?

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Sur la forme de l’article, merci pour la définition des acronymes!
Parce que autant j’ai aucun problème avec SaaS ou (CH)IaaS, mais pour le PaaS je réussi jamais a retrouver le “plateform” :transpi:



Sur le fond par contre… Je trouve tout ça désespérant que notre gvt vende encore son (notre) cul aux ricains comme ça..
J’espère que que nos “petits” frenchies du cloud vont réussir à poser leur coui, quitte à perdre un peu de pognon, pour gentillement apprendre a nos dirigeant qu’on est pas des branques .

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Personnellement, je n’ai aucun problème avec cette offre non plus. Ce n’est jamais qu’une nouvelle concurrence. Et la concurrence, ça a du bon.



Par contre, la position de Cap est déjà beaucoup, beaucoup plus problématique…

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Cette décision est tout le contraire du développement d’une filière industrielle française du Cloud et de l’applicatif collaboratif.



Ces gouvernants sont des pitres.

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Orange qui s’associe avec Capgemini pour une plateforme de cloud, c’est quand même une sacré combinaison d”incompétence, de surfacturation et une bonne réserve de capacité à ne pas délivrer les services attendus.



Ça va sous-traiter un maximum pour diluer la responsabilité quand ça marche pas et ne jamais respecter les SLA. Ma dernière expérience avec Orange Business Services c’est 45 jours pour répondre à un P0/P1 en production sur de l’infrastructure réseau, en toute détente.

Cloud de confiance : le jour d’après

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  • Capgemini et Orange, un attelage inattendu

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