C'est désormais officiel : le spécialiste de la sécurité numérique et des cartes à puces, Gemalto, va remplacer Alcatel-Lucent dans le CAC 40. Un évènement dès lors que Gemalto est la seule entreprise récente (de moins de 30 ans) à y figurer. De quoi donner des espérances aux autres jeunes pousses high-tech françaises ?
Un petit jeune dans le CAC 40
Historiquement, le CAC 40 (qui regroupe les 40 meilleures entreprises en bourse) a toujours compté en son sein des sociétés anciennes, certaines dépassant le siècle d'existence. On y retrouve ainsi de vieilles banques et sociétés d'assurance, une vieille marque automobile (Peugeot ayant été éjectée en septembre dernier), de vieilles marques de luxe, un vieil opérateur télécom, de vieilles sociétés du bâtiment, etc.
Bref, le Conseil Scientifiques des Indices, qui décide qui rentre et sort du CAC 40, avantage la stabilité et les compagnies d'expérience. Les sociétés qui flambent durant quelques mois voire une poignée d'années ne sont donc pas automatiquement intégrées dans l'indice, même si leur valeur surpasse celle d'une entreprise du CAC. Cela explique ainsi pourquoi Iliad (Free), qui surpasse près d'une dizaine d'entreprises de l'indice parisien, n'y est toujours pas présente.
Gemalto a donc bousculé la hiérarchie en intégrant le CAC 40. Il faut dire que la société, fruit de la fusion entre le Français Gemplus et du Néerlandais Axalto, affiche une croissance constante de son action en bourse, ponctuée de baisses très légères :+ 60 % en 2009,+ 13 % en 2010,+ 18 % en 2011, et + 100 % cette année. En somme, l'entreprise est stable et son avenir semble radieux. Des conditions qui ont semble-t-il convaincu le Conseil Scientifiques des Indices.
Free et Atos dans l'anti-chambre
Cette prochaine arrivée de Gemalto dans le CAC 40, aux dépens d'Alcatel-Lucent (présent dans le CAC depuis 25 ans), n'est cependant pas le seul mouvement boursier majeur en France. En effet, deux sociétés que vous connaissez bien, à savoir Atos et Iliad, vont intégrer le CAC Next 20 dans quelques jours. Ce dernier, qui comprend Gemalto (jusqu'à son départ) ou encore Dassault Systèmes et Thales, est souvent appelé l'anti-chambre du CAC 40, dès lors qu'il représente les 20 sociétés les plus intéressantes hors CAC 40. Les entreprises présentes dans le CAC Next 20 sont donc les candidats les plus susceptibles d'intégrer le top 40 français.
Après Gemalto, Iliad, Dassault Systèmes ou encore Atos pourraient donc intégrer le CAC 40 à moyen ou long terme. En attendant l'arrivée de sociétés plus récentes encore, comme Vente-Privée ou Criteo ?
Commentaires (17)
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+13 % en 2010, +18 % en 2001
18% en 2011 plutot nan? " />
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qui se fait éjecter du next20 du coup ?
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Avant que Vente-Privée ou Critéo entrent au cac40, ils faudrait déjà qu’ils entrent en bourse tout court !
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Gemalto, c’était sûr vu les performances de cette entreprise depuis quelques années.
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Pour comprendre ce qui se passe chez Alcatel-Lucent, je vous invite à lire cette analyse paru chez Agora-Vox :http://mobile.agoravox.fr/actualites/economie/article/qui-veut-la-peau-d-alcatel…
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Gemalto, la déception. Je me souviens de leur entrée en bourse il y a 15 ans, l’action a décoté grave par la suite, le marché de la puce n’ayant pas été si porteur que ça.
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Le problème c’est que tu confonds Gemplus et Gemalto.Là on parle de Gemalto.
Tu es actionnaire, c’est bien, moi aussi, et en plus j’y suis employé donc croit bien qu’on a un oeil sur la situation depuis des années.
quand tu dis “Gemalto, la déception. Je me souviens de leur entrée en bourse il y a 15 ans, l’action a décoté grave par la suite, le marché de la puce n’ayant pas été si porteur que ça. ”
C’est tout faux, du jour où Gemalto est entré en bourse l’action n’a fait que grimpé comme le montre l’histoire que je donne avant. Le marché de la smartcard n’a eu de cesse d’etre en croissance grace à l’explosion de smobile et smartphone.
Tout ça je le vis tous les jours, donc ne me dit pas le contraire.
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