Barnes & Noble compte fermer un tiers de toutes ses librairies aux USA
Les boutiques physiques en voie d'extinction
Le 29 janvier 2013 à 08h31
3 min
Économie
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Alors que de grandes enseignes viennent de fermer ou fermeront d'ici peu en France et au Royaume-Uni, les États-Unis ne sont pas épargnés. Selon Mitchell Klipper, président du libraire Barnes & Noble, sa société devrait trancher 30 % de son réseau de boutiques dans les dix ans à venir.
Une hécatombe dans le secteur culturel
Virgin Megastore, Game, et Surcouf en France. HMV outre-Manche. Bang & Olufsen un peu partout en Europe. Comme nous le pointions dans notre édito du 12 janvier dernier, les boutiques spécialisées dans le secteur de la culture, des jeux vidéo et de l'informatique ne sont pas en grande forme ces derniers temps.
Aux USA, Barnes & Noble est le concurrent naturel d'Amazon. Ce dernier est le n°1 du livre sur Internet. B&N est le n°1 du livre dans le monde physique. Avec 689 librairies réparties dans tout le pays, sans compter 674 boutiques étudiantes, Barnes & Noble est une figure majeure aux États-Unis.
Régulièrement, l'enseigne ferme des librairies dans certaines villes, et en ouvre d'autres ailleurs. Mais selon le Wall Street Journal, les fermetures devraient clairement surpasser les ouvertures dans les années à venir. Le PDG de Barnes & Noble, interrogé par le quotidien économique américain, explique ainsi que l'enseigne comptera entre 450 et 500 boutiques dans 10 ans. En somme, B&N devrait mettre fin entre 28 et 35 % de son réseau de librairies d'ici 2023.
Cette nouvelle est à moitié étonnante, dès lors que B&N est lui aussi très présent sur Internet. Surtout, lors de son dernier bilan pour la période de Noël, l'enseigne a annoncé une baisse importante de 10,9 % de ses ventes de détails. « Cette diminution est attribuable à une baisse de 8,2 % des ventes des magasins, aux fermetures de magasins et la baisse des ventes en ligne » a résumé B&N.
Les librairies sont quasi toutes bénéficiaires
Le président de Barnes & Noble, lors de son entrevue au WSJ, a d'ailleurs expliqué qu'il lui fallait désormais ajuster ses frais et que chaque marché évoluait. Créer et fermer des boutiques un peu partout ne semble ainsi plus être une politique que mettra en place l'enseigne.
À l'instar de l'Europe, les enseignes physiques de certains secteurs sont de façon évidente en danger aux USA. Les principaux concurrents de Barnes & Noble appartiennent d'ailleurs tous ou presque au passé depuis longtemps. Mais Barnes & Noble n'abandonnera pas pour autant le monde physique a tenu à préciser Klipper.
En effet, s'il a confessé qu'environ 3 % des magasins perdaient de l'argent, le reste avait un bilan équilibré voire bénéficiaire. D'ailleurs, ses boutiques ont généré 317 millions de bénéfices opérationnels lors de son dernier bilan. Si dans le futur à moyen terme, le nombre de librairies déficitaires pourrait grimper, elles ne disparaitront donc pas toutes pour autant.
Barnes & Noble compte fermer un tiers de toutes ses librairies aux USA
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Une hécatombe dans le secteur culturel
Commentaires (12)
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Abonnez-vousLe 29/01/2013 à 08h42
« Cette diminution est attribuable à une baisse de 8,2 % des ventes des magasins, aux fermetures de magasins et la baisse des ventes en ligne »
B&N constate déjà des baisses de ses ventes en ligne?
Comment c’est possible?
(désolé mais j’ai un peu de mal à comprend le lien vers le bilan en anglais)
Le 29/01/2013 à 08h53
Ils font aussi d’excellentes liseuses
Le 29/01/2013 à 08h59
Le 29/01/2013 à 09h05
Une hécatombe dans le secteur culturel
Les machines outils auront tué l’emploi dans l’agriculture et l’industrie.
L’informatique et Internet se chargent du tertiaire !
Le 29/01/2013 à 09h06
Le 29/01/2013 à 11h23
Le 29/01/2013 à 12h19
Le 29/01/2013 à 12h20
Oui enfin faut voir aussi. Si c’est des librairie à la FNAC avec le préposé qui est la uniquement pour te dire s’ils ont encore ou non un bouquin en réserve faut pas s’étonner que ça ferme. Peut-être que le jour ou ils comprendront ça, les gens reviendront en magasin physique.
Le 29/01/2013 à 12h49
ça me vient même pas à l’esprit d’acheter un livre numérique
je préfére le contact du papier sur mes doigts plutôt (le chien de Mickey) que le plastique d’une liseuse
Le 29/01/2013 à 13h29
Le 29/01/2013 à 14h06
Le 29/01/2013 à 18h22