Une élue veut un système de surveillance sur les ordonnances électroniques
Lutter contre la surconsommation
Le 19 mars 2013 à 16h45
3 min
Droit
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Afin de lutter contre la surconsommation de médicaments, une députée de la majorité vient de proposer à la ministre de la Santé d'exploiter les informations contenues dans les feuilles de soin électroniques. L'élue demande au gouvernement d'imposer à plusieurs structures de lever certaines barrières afin que ce système puisse être pleinement mis en place.
Geneviève Gosselin, députée socialiste de la Manche, vient d’interpeller la ministre de la Santé au sujet de la consommation de médicaments des Français. L’élue s’inquiète au travers d'une question parlementaire d’un phénomène qui n’est pas nouveau : la surconsommation de médicaments, qu’elle relie également aux prescriptions parfois « inappropriées » faites par certains médecins.
Pour faire face à ce problème, régulièrement critiqué du fait de son impact sur les finances publiques, la parlementaire propose une solution : mettre en place « un système de surveillance renforcée » basé sur la télétransmission des ordonnances. Geneviève Gosselin fait en effet valoir que « des outils, non intrusifs dans la liberté de prescription, ont été développés. Ils exploitent les flux de données provenant des officines pharmaceutiques de façon anonyme à partir des feuilles de soin électroniques ». Selon la députée, opter pour cette solution aurait pour avantage de mieux identifier d'éventuels détournements de prescriptions.
Seulement, l’élue explique ensuite que le développement de tels outils se heurte actuellement à l’opposition de deux organismes placés sous l’autorité de la ministre de la Santé, la CNAM-TS et le GIE Sesam-Vitale. « Le GIE refuse de mettre à disposition des concepteurs de ces outils statistiques, le logiciel frontal stockant de manière sécurisée les clés de déchiffrement des codes de médicament des feuilles de soin électroniques » regrette ainsi Geneviève Gosselin. Cette opposition lui paraît surtout « incompréhensible » au regard d’une décision rendue par la CNIL en septembre 2011. D’après elle, cette délibération « autorise ce type de traitement informatique et reconnait la pertinence et l'efficacité des mesures de précaution prises pour assurer l'anonymisation des données de santé et la sécurisation des clés de déchiffrement ».
Elle demande par conséquent à la ministre Marisol Touraine ce qu’elle entend faire pour que le GIE Sesam-Vitale et la CNAM-TS « autorisent la transmission aux concepteurs des outils statistiques du dispositif contenant les clés de déchiffrement nécessaires à l'analyse des flux de données, et ainsi permettre l'amélioration de la pharmacovigilance et le suivi épidémiologique ».
Commentaires (37)
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Abonnez-vousLe 19/03/2013 à 22h57
Surveillez les ordonnances électroniques = BIG BROTHER !
Le 19/03/2013 à 23h35
Le 19/03/2013 à 23h51
Le principal problème, de mon point de vue, ce sont les médecins qui prescrivent bien trop de médicaments.
Le 1⁄4 des “maladies” sont soignable avec des placebos.
Voila de quoi faire de belles économies de médicaments / antidépresseurs / somnifères etc..
Le 20/03/2013 à 06h18
Le 20/03/2013 à 07h09
Le 20/03/2013 à 08h10
Le 20/03/2013 à 08h12
Le 20/03/2013 à 08h56
@Drepanocytose @Harmattan Blow
Concernant l’efficacité des placebo, c’est pour un public en bonne santé générale.
On est d’accord qu’on ne soignera pas un bras cassé avec un placebo.
Le 20/03/2013 à 09h02
Le 20/03/2013 à 09h04
Le 20/03/2013 à 09h07
Le 20/03/2013 à 09h16
Le 20/03/2013 à 09h24
Le 20/03/2013 à 09h42
Le 20/03/2013 à 09h54
Le 20/03/2013 à 09h57
Le 19/03/2013 à 17h09
difficile d’être contre difficile d’être pour…aussi si on était pas dans une société où consommer des médicaments est considéré comme normal….flicage flicage
Le 19/03/2013 à 17h21
Le 19/03/2013 à 17h28
Je ne comprends surtout pas que ce ne soit pas encore possible directement au niveau de la sécurité sociale…
Après si le GIE ne veut pas transmettre les données, le gouvernement peut l’obliger.
Le 19/03/2013 à 17h36
La secu communique déjà les prescription en volume pour les medecins depuis longtemps. Par contre, les données sont annonymisée au niveau des patients.
Si on souhaite, par rapport aux pathologies et aux patients, voir si il y a surprescrption. Il faut alors déannonymiser les données au niveau des patients. Or en fonction des prescrptions, il est possible de determiner les pathologies des patients.
Parler d’annonymat, c’est mentir.
Le 19/03/2013 à 17h47
Après si on veut savoir si il y a surconsommation, pourquoi ne pas comparer la posologie maximale avec le nombre de boite prescrite ?
On s’en fout de connaitre la pathologie lorsque c’est pour savoir si il y a surconsommation, non ?
On va me répondre que la posologie peut dépendre de la pathologie mais par exemple pour les somnifères c’est pas compliqué c’est généralement 1cp/j donc si plus d’une ou deux boites/mois il y a surconsommation.
Je suppose que les médicaments qui vont être étudiés seront surtout les hypnotiques, tranquillisants, anxiolytiques, … et pas les médicaments pour la tension.
Le 19/03/2013 à 17h59
Le 19/03/2013 à 18h05
Sachant que la SS a déjà tout ce qu’il faut en interne… mais peut-être justement qu’elle garde tout ça pour elle…
Le 19/03/2013 à 18h13
Très très bien ! Excellent même !
Quand tu vois le nombre de gens qui vont chez le médecin A pour avoir une ordonnance le jour J ; puis chez le médecin B histoire d’avoir la même ordonnance le jour J+1 (pour “avoir du rab”, ou bien “au cas où”), c’est clairement ca qu’il faut faire.
Sur les antibios c’est de la folie, par exemple. Sur les antidouleur, aussi.
Et après on s’étonne qu’il y ait des résistances aux antibios et une vague de junkies pharmacologiques….
N’importe quel pharmacien, ou personne travaillant dans les mutuelles, vous le dira
Le 19/03/2013 à 18h17
Le 19/03/2013 à 18h23
En effet, gros gros abus un peu partout… Et même le même jour, voir 5-6 médecins pour récupérer 5-6 doses, c’est possible (c’est pas non plus ça qui creuse le trou, faut pas croire).
Mais je trouve que ça fait tâche quand même.
Après le pharmacien n’est pas sensé faire la police. Des fois c’est quand même dur de rester calme.
La sécu a tout déjà, mais je suis toujours ébahi par les quantités astronomiques qu’il faut atteindre pour que ça fasse “tilt” et qu’ils décident d’envoyer le fameux courrier de “à partir de maintenant, pour le patient Bidule, on ne remboursera plus ce traitement car il en a eu pour 15 mois ces 2 dernières semaines”…
Je ne comprends pas pourquoi ils ne peuvent pas réagir un peu plus vite, ou en tout cas à des paliers un peu plus bas…
Bref. Sans aller jusqu’à filer les dossiers (médicaux, donc confidentiels, y compris aux yeux de l’état et des autorités), faire réagir la sécu (qui a déjà ces données) plus vite permettrait :
1- d’avoir moins d’abus.
2- des économies (très faibles quand même).
3- d’éviter encore des dossiers et des fuites de données.
4- une bien meilleure pharmacovigilance (qui n’est quand même déjà pas si mal que ça à l’heure actuelle en France).
La solution (pas parfaite, ok) ?
Un dossier médical unique, rassemblant dossier pharmaceutique et médical, d’accès via Carte Vitale ET Carte de Professionnel de Santé, un peu de la même façon que le Dossier Pharmaceutique qui fonctionne très bien et est sécurisé… MAIS obligatoire. Les médecins auraient accès aux données en intégralité, nous pharmaciens, uniquement aux données de délivrance de médocs (donc pas d’accès aux diagnostics, ça me parait logique). Les urgentistes auraient un accès illimité… Etc. Mais la CNIL veille. Le souci sont les dérapages possibles avec un tel système… Dommage.
Le 19/03/2013 à 18h23
Le 19/03/2013 à 18h37
Le 19/03/2013 à 19h44
J’ai du mal à comprendre plusieurs choses…
Comment l’analyse des seules prescriptions anonymes, sans connaître le dossier du patient et ce dont il souffre, où ce qu’il a pu consommer par ailleurs, pourrait permettre de détecter des surconsommations ?
Quand bien même ce serait le cas, les prescriptions étant anonymes, sur quoi ce genre de mesure pourrait-il déboucher ? Il serait notamment impossible de sanctionner un médecin. Et rien ne règlemente la consommation de médicaments pour le patient.
En quoi cette mesure répond t-elles aux vrais problèmes nécessitant l’ouverture de certaines données de la santé, comme l’examen des habitudes de prescription ou la mesure de la mortalité et autres affections causées par les médicaments eux-mêmes ?
Le 19/03/2013 à 20h05
Nous on veut un système de surveillance sur les compte en Suisse de nos politiques pour éviter de blanchir l’argent de nos pardon de leurs retraites a vie…
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Histoire de faire passer la pilule…
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Le 19/03/2013 à 20h47
Le 19/03/2013 à 22h38
[quote:4504841:HarmattanBlow]J’ai du mal à comprendre plusieurs choses…
Comment l’analyse des seules prescriptions anonymes, sans connaître le dossier du patient et ce dont il souffre, où ce qu’il a pu consommer par ailleurs, pourrait permettre de détecter des surconsommations ?
]/quote]
Pas compliqué pour certains médicaments, plus compliqué pour d’autres.
Par exemple, pour les somnifères c’est un comprimé le soir. Si l’ordonnance comporte plus de 28cp/mois (un mois = 4 semaines pour la sécu), on peut supposer qu’il y a une surconsommation.
Le 20/03/2013 à 10h23
Le 20/03/2013 à 12h51
Le 20/03/2013 à 12h58
Le 20/03/2013 à 13h07
Le 20/03/2013 à 13h15