Le coût de la classification des jeux en Australie rebute les indépendants
Des coûts parmi les plus élevés au monde, pour un des plus petits marchés
Le 10 avril 2013 à 07h00
3 min
Société numérique
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Parmi les coûts inhérents au développement d'un jeu vidéo, il y en a un qui est bien souvent négligé par les grands studios, celui de la classification du titre. Les divers organismes de par le monde facturent cette prestation, et Bruce Thompson, un développeur indépendant, s'insurge du coût prohibitif de celle-ci en Australie.
Bruce Thompson, le directeur marketing du studio indépendant Nnooo, est parti en croisade contre les coûts parfois prohibitifs de la classification des jeux. Selon lui, elles mettent des bâtons dans les roues des petits éditeurs, notamment en Australie. « Le système actuel en Australie augmente le coût de fabrication des jeux, et cela empêche les petits développeurs de proposer leurs titres ici », affirme-t-il.
Il explique en effet que les coûts imposés par l'autorité de régulation australienne seraient parmi les plus élevés au monde. « Leurs honoraires sont compris entre 890 et 1210 dollars australiens (NDLR : de 715 à 970 euros) selon la quantité d'information que vous leur fournissez », assure le dirigeant. Si la somme est négligeable pour un grand éditeur, elle devient importante quand c'est au tour d'un studio indépendant, n'engageant qu'une poignée de personnes, d'autant plus que le marché de l'île-continent est loin d'être le plus étendu. Toutefois « avec de la chance » il serait parfois possible de faire tomber la facture à seulement 430 dollars.
« Nous pouvons vendre un jeu sur le continent américain, un marché d'un milliard de personnes, sans payer de frais, en Europe avec une population de 700 millions d'individus, il faut compter 500 euros par plateforme. En Australie dans le meilleur des cas, il faut débourser 430 dollars pour 23 millions de clients potentiels. En sachant que seulement 2 % de nos revenus se font sur ce marché, vous pouvez comprendre à quel point cette situation est ridicule », lâche le responsable.
Concernant l'Europe, il faut distinguer plusieurs organismes de classification qui ont tous les deux leurs particularités. D'un côté le PEGI (Pan European Game Information) fait foi dans une trentaine de pays, dont la France où il est officiellement adopté, tandis que d'autres nations le complètent avec d'autres systèmes, comme l'USK en Allemagne, ou le BBFC au Royaume-Uni. La certification USK coûte 250 euros par plateforme de jeu, auxquels s'ajoutent 1000 euros pour la première version déclarée. Concernant le PEGI, les frais peuvent s'élever entre 250 et 3000 euros selon le type de jeu jugé.
Toutefois, la situation pourrait changer, puisqu'un projet amené par le ministre australien Jason Clare souhaite automatiser ce processus, ce qui pourrait certainement alléger les coûts pour les plus fragiles.
Commentaires (20)
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Abonnez-vousLe 10/04/2013 à 08h47
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Le 10/04/2013 à 21h26
Le 10/04/2013 à 07h06
Quand on sait le peu de cas que font les parents de ces classifications…
Le 10/04/2013 à 07h06
Pourrait on détailler encore plus ?
Je comprend pas comment 1210 dollars peuvent être si bloquants.
Le 10/04/2013 à 07h11
Le 10/04/2013 à 07h14
Et pour les jeux “Freeware”, libres etc. Doit-on casquer ?
Sinon, cette classification me rappelle un avis “contrôle parental exigé” pour un DVD d’un concert de Miles Davis… Sa musique est-elle si subversive ?
Le 10/04/2013 à 07h20
Les classifications c’est un peu de la bêtise par moment….Franchement j’aurais jamais connu Final Fantasy VII quand j’avais 10 ans ! vu que c’était un PEGI12 ? PEGI16 ?
Le 10/04/2013 à 07h34
Peut être que le marché est plus faible mais le prix de vente moyen du jeu y est beaucoup plus élevé (comme un peu tout là bas)
Il y a 1 ou 2 mois, il y avait eu un “scandale” sur le fait qu’il était moins onéreux de prendre un billet d’avion aller-retour pour les USA et d’y acheter Photoshop que d’acheter Photoshop en Australie ( je crois même qu’Adobe avait approuvé la manoeuvre).
Le 10/04/2013 à 07h44
Le 10/04/2013 à 07h46
En France c’est l’éditeur qui doit payer tout jeux qui doit être validé par l’Arjel et là aussi les auditeurs agrées coûtent bonbons et font payer a la ligne de code…
Bon là on ne parle pas de gens qui sont à 1200$ près mais ça pèse sur des budget et ça peut bloquer une mise à jour “oh non si je touche à cette partie du code je dois faire auditer à nouveau, bon bah tant pis pour cette mise à jour qui aurait put rendre le jeu plus cool pour les utilisateurs”
Le 10/04/2013 à 07h50
Ce genre de truc existe encore ? Il ne serait pas tant de penser à supprimer ces trucs inutiles aux possible et qui bloque du monde ?
Non parce que qui s’intéresse à la classification PEGI de nos jours (voir même est-ce que quelqu’un c’est déjà dit, au non c’est PEGI18 je vais pas le prendre, je vais pluto prendre Mickey qui est sans restriction ?). Quand même les vendeur s’en foute et que tu peu avoir un truc 18 sans problème en étant un gosses…
Le 10/04/2013 à 07h53