AppGratis : iMediapp réfute les accusations de ventes de téléchargements
Il reste des traces
Le 15 avril 2013 à 17h00
4 min
Société numérique
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L’affaire AppGratis n’est pas terminée. Alors même qu’elle s’est politisée en France suite au passage de la ministre Fleur Pellerin dans les locaux de l’entreprise française, elle continue de provoquer des remous à cause de questions restées jusqu’ici sans réponse. Une histoire à rebondissements entre dénégations claires, soupçons de « farm bots » et pétition.
Une affaire qui n'est pas terminée
AppGratis est une application de recommandation supprimée par Apple récemment. Le « scandale » provient d’une décision radicale de la firme et de son manque d’explications. L’entreprise française iMediapp, embauchant 45 personnes, devient rapidement l’incarnation de la lutte entre une petite structure et le mastodonte Apple. L’affaire prend un tournant politique quand Fleur Pellerin s’empare du dossier et se rend au chevet de l’entreprise malade. Cette dernière a de plus reçu un important investissement de dix millions d’euros du fonds Iris Capital (Orange et Publicis).
Et pourtant, les accusations contre AppGratis ne manquent pas. iMediapp se livrerait ainsi aux ventes par anticipation d’un certain nombre de téléchargements, offrant ainsi une prestation aux éditeurs dont la finalité est simple : occuper les premières places du classement dans l’App Store. Ce dernier se verrait alors influencé fortement par un éditeur tiers, le classement ne représentant plus alors la « méritocratie » mais étant le simple résultat d’un investissement financier.
Le PDG d'iMediapp réfute les accusations
Des allégations que Simon Dawlat, PDG d’iMediapp, réfute totalement. Dans un courrier envoyé à TechCrunch, il aborde plusieurs points importants. Il explique ainsi que plus de vingt employés de l’entreprise dédient leurs journées à la recherche des promotions sur l’App Store. Ils s’occupent également de négocier avec les éditeurs des rabais de trois façons : des applications temporairement gratuites, des éléments in-app intégrés ou une baisse sur le tarif. Et de revendiquer l’efficacité d’un système qui peut s’appuyer sur les 12 millions d’utilisateurs de l’application sur iPhone.
Simon Dawlat indique très clairement dans sa réponse qu’iMediapp travaille avec « des milliers de développeurs d’applications dans le monde et nous mettons en avant leurs apps gratuitement ». Il indique que certaines campagnes sont sponsorisées mais sont justement labellisées comme telles. Le fonctionnement de ces campagnes permet à iMediapp de générer un revenu pour chaque installation (CPI, Cost-per-Install). Le PDG ajoute en outre que des « quotas stricts » sont scrupuleusement suivis pour ces campagnes.
Le patron termine son courrier en insistant lourdement sur un point : iMediapp ne fait pas commerce d’un nombre de téléchargements. Il explique : « Atteindre le sommet de n’importe quel App Store est une équation simple et logique. Mais nous ne sommes pas dans cette activité ».
Des éléments troubles toujours présents
Problème : le site 148apps.com a publié il y a quelques jours des éléments de marketing envoyés par iMediapp à des clients potentiels. Comme rapporté par nos confrères de Mac4Ever, ces éléments mettent particulièrement en avant le « bursting », soit la capacité de l’entreprise à positionner rapidement un produit en tête de classement. En outre, des exemples sont fournis pour préciser combien de téléchargements sont nécessaires pour être propulsé dans le peloton de tête, à savoir le « Top 1 - 5 ». Ainsi, en France, il n’est besoin que de 20 000 téléchargements.
Soulevé par nos confrères également, un fil de discussion sur Quora s’oriente vers une hypothèse complémentaire : AppGratis pourrait avoir utilisé des « bot farms ». Ces dernières sont utilisées pour générer de faux comptes, ce qui permet par la suite de provoquer des téléchargements. Un message anonyme cite notamment des comportements « typiques » d’une ferme de bots, notamment une activité qui baisse rapidement après l’arrivée de l’application en tête de classement ou encore l’absence de moyens pour traquer les téléchargements côté éditeur. Aujourd’hui, une ferme de bots réclame un ou plusieurs botnets car Apple surveille les créations multiples de comptes depuis une adresse IP unique.
De notre côté, nous avons questionné Apple et iMediapp pour des réactions sur ces sujets. La firme de Cupertino a tenu compte des demandes mais n’a toujours pas répondu. iMediapp, malgré des demandes répétées, ne souhaite toujours pas répondre.
AppGratis : iMediapp réfute les accusations de ventes de téléchargements
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Une affaire qui n'est pas terminée
Commentaires (65)
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Abonnez-vousLe 16/04/2013 à 06h25
Le 16/04/2013 à 06h27
Si appgratis est coupé d’appstore … pourquoi ne pas tenter les autres stores (google, ms, etc …)
Le 16/04/2013 à 06h31
Le 16/04/2013 à 06h35
Le 16/04/2013 à 06h36
Le 16/04/2013 à 06h41
Le 16/04/2013 à 06h58
Le 16/04/2013 à 07h01
Le 16/04/2013 à 07h06
Le 16/04/2013 à 07h07
Le 16/04/2013 à 07h10
Le 16/04/2013 à 07h11
Le 16/04/2013 à 07h18
Le 16/04/2013 à 07h24
Le 16/04/2013 à 07h34
Le 16/04/2013 à 07h38
Comment peut-il “réfuter” alors qu’ils vont clairement à l’encontre des règles des CGU d’Apple ? Quelle mauvaise foi !
Le 15/04/2013 à 17h06
En gros ils sont accusés de faire ce que font la plupart des webmasters, cliquer eux-mêmes sur leur pubs.
Le 15/04/2013 à 17h11
La main dans le sac … " />
Le 15/04/2013 à 17h29
si ça s’avère vrai, c’est la honte de leur vie… en même temps je l’ai toujours dit, faire autant de pognon en si peu de temps ça pue la magouille…….
Le 15/04/2013 à 18h27
Je ne sais pas pourquoi mais en lisant cet article c’a ma donné envie de revisionner Haruhi Suzumiya…. Je ne suis pas le seul? hein? allo? y’a quelqu’un?
Le 15/04/2013 à 18h36
Le 15/04/2013 à 18h39
La dimension politique que prend cette affaire avec la ministre qui se porte au chevet de cette “entreprise” est vraiment ridicule.
Ils ont joué avec les conditions générales et ont perdus. Basta. Je ne pleurerai sur le sort des dirigeants qui doivent etre du genre a recruter des stagiaires dev pour les exploiter (comme toute bonne ssii qui se respecte).
La messe est dite.
Le 15/04/2013 à 18h42
Pour baser son “business model” sur la bonne volonté d’apple, franchement, faut pas être très futé.
Ils ont bien cherché ce qui leur arrive.
Le 15/04/2013 à 18h47
Le 15/04/2013 à 18h48
un lien sur techcrunch interessant :http://techcrunch.com/2013/04/15/appgratis-ban-petition/
Le 15/04/2013 à 19h09
Le 15/04/2013 à 19h42
Le 15/04/2013 à 19h43
De ce que je lis, ils ont joué mais pas seul. Apple était ok y’a encore pas longtemps même avec les nouvelles règles.. La preuve, ils avaient même validé l’app pour iPad. Les torts ne semblent pas tous venir de chez iMediapp.
Le 15/04/2013 à 19h45
Le 15/04/2013 à 19h50
Le 15/04/2013 à 20h00
Le 15/04/2013 à 20h05
Le 15/04/2013 à 20h18
Le 15/04/2013 à 20h49
Le 15/04/2013 à 20h53
Le 15/04/2013 à 21h11
Le 15/04/2013 à 21h19
Le 15/04/2013 à 21h21
Le 15/04/2013 à 21h29
Le 15/04/2013 à 22h05
http://www.mac4ever.com/actu/79139_apres-appgratis-qui-seront-les-suivants-on-a-…
Le 15/04/2013 à 22h06
Vous comparez cette société à un magasine mais vous semblez oublier qu’ici on parle d’une Application disponible sur l’Apple Store, et non un site web.
Le web est libre, pas l’Apple store. En fait le vrai marchand c’est Apple, et non Appgratis.
C’est comme si on faisait une pétition pcq le super pull que t’achètes chez H&M est plus disponible pcq le marque a décidé de virer un de ses designer… bref c’est débile et la politique n’a rien à y faire dedans.
On ne peut non plus pas décemment parler de monopole sur un magasin propriétaire…
Le 16/04/2013 à 03h45
Quel autre business Apple décidera de faire fermer sans prévenir, après avoir review et accepté l’App et son principe auparavant ?
Avec la bénédiction totale de tous les fans qui préféreront dépenser une énergie incroyable pour créer des éléments de preuves plutôt que de concevoir l’idée qu’Apple puisse simplement avoir.. évincé un concurrent potentiel sur le marché de la distribution d’Apps.
Le 16/04/2013 à 04h46
Le 16/04/2013 à 05h28
“Il explique ainsi que plus de vingt employés de l’entreprise dédient leurs journées à la recherche des promotions sur l’App Store.”
Dans le genre boulot de merde… 20 personnes pour ça? Il y avait pas moyen d’automatiser le truc?
Le 16/04/2013 à 10h13
Le 16/04/2013 à 12h09
Le 16/04/2013 à 12h31
Le 16/04/2013 à 12h43
Le 17/04/2013 à 10h48
oupsy " />
http://www.businessinsider.com/app-gratis-used-lure-of-app-store-rankings-to-att…
Le 16/04/2013 à 07h39
Alors pourquoi tu réponds à ma question qui était “où est la concurrence ?”
Le 16/04/2013 à 07h44
Le 16/04/2013 à 07h49
Le 16/04/2013 à 07h51
Le 16/04/2013 à 07h57
Le 16/04/2013 à 07h57
Comme n’importe quel produit dans n’importe quel réseau de distribution.
Le 16/04/2013 à 08h17
Le 16/04/2013 à 08h21
Le 16/04/2013 à 08h28
Le 16/04/2013 à 08h33
Le 16/04/2013 à 08h40
Le 16/04/2013 à 08h42
Le 16/04/2013 à 08h47
Le 16/04/2013 à 08h51
C’est le principal soucis de l’AppStore… le top est constamment occupé par des applis sans intérêt, plus proche de l’arnaque que d’autre chose.
Avant c’était même pire avec les sites qui payaient les commentaires positifs en échange de l’appli…
On avait des vraies arnaques dans le top payant (arnaque = appli payante qui ne sert à rien et qui fait de la fausse publicité). Mais Apple a pris quelques mesures pour éviter ça, mais ça doit toujours exister.
Le 16/04/2013 à 09h41
Le 16/04/2013 à 10h05
Apple est hyper restrictif et veut que son market soit le plus qualitatif. Sans pouvoir interdire la publication de certaines applications médiocres (qui respectent les guidelines) c’est concevable qu’ils ne veulent pas de ces applis dans le top ce que propose quand même (indirectement selon eux) les applis comme AppGratis.