[Dossier PCi] Crowdfunding et jeux vidéo : entre risques et belles histoires
Donnez, donnez, donnez, donnez-moi...
Le 25 juillet 2013 à 14h45
3 min
Société numérique
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Le financement participatif, ou crowdfunding, prend une place de plus en plus importante dans le milieu du jeu vidéo. Nous nous sommes donc penchés l'espace de quelques semaines sur ce mode de financement, sur l'intérêt qu'il revêt pour les studios et les consommateurs, sur ses mécaniques ainsi que sur le rôle des plateformes.
Crowdfunding, financement participatif, campagne Kickstarter, ces mots sont sur les lèvres de quasiment tous les acteurs de l'industrie vidéoludique. Les collectes de fonds pour financer des titres sur PC, tablette ou console se multiplient, si bien que certains studios comme Double Fine parviennent à vivre uniquement grâce à ce mode de financement. Est-ce un simple effet de mode ou une tendance durable ? Quels sont les risques liés au crowdfunding pour ses acteurs et contributeurs ?
Comment se passe une campagne de financement participatif vu depuis l'intérieur d'un studio ? Quel est le véritable rôle des plateformes comme Ulule ou Kiss Kiss Bank Bank ? Voici les questions auxquelles nous tenterons de répondre dans ce dossier. Tout au long des cinq pages de ce dossier vous retrouverez des extraits des entrevues que nous avons pu obtenir auprès de nombreux intervenants, dont Alexandre Boucherot, cofondateur d'Ulule, ainsi que Vincent Ricordeau, son homologue chez Kiss Kiss Bank Bank. Nous avons également pris contact avec des créateurs de projet, comme Chris Roberts, le créateur de la franchise Wing Commander et de Star Citizen.
Nous diffuserons l'intégralité de ces entretiens dans les jours à venir, le temps de finaliser l'ensemble des retranscriptions et de la mise en page.
« Le crowdfunding, ou financement participatif est un principe dont l’existence remonte au XVIIIe siècle, sous la forme d’œuvres de charité. Son fonctionnement est plutôt simple à appréhender : plutôt que de faire appel à quelques investisseurs mettant en jeu de fortes sommes d’argent, pour financer un projet, on compte sur un nombre bien plus large d’intervenants fournissant chacun de moindres sommes, pour arriver au même total.
Les participants reçoivent généralement une petite contrepartie en remerciement de leur investissement. Cela peut être un exemplaire de l’objet du projet, des goodies ou parfois la possibilité de rencontrer les créateurs et d’influer sur le déroulement du projet. Il est à noter que toutes les campagnes sont limitées dans le temps, et qu'en règle générale les créateurs de projets ne touchent l'argent qu'à la fin de la collecte si leur objectif est atteint. »
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 25/07/2013 à 15h44
Le 25/07/2013 à 16h05
Le 25/07/2013 à 16h32
Il y a très clairement des abus de ce style de financement. Dans le domaine du streaming de jeux vidéos, on a pu voir fleurir des projets à la suite de celui de Zerator ( Anoss et Makoz) qui ne reposait pas sur grand chose et n’offrait rien de nouveau ou de différent par rapport à ce qui existe déjà. Cela devient donc à une demande de rémunération déguisée en crowfunding. Légalement, est-ce que ca ne revient pas à un travail au black?
Le 25/07/2013 à 17h20
Le 25/07/2013 à 17h23
Le 25/07/2013 à 17h55
Le 25/07/2013 à 18h23
J’ai bien aimé le dossier, que j’ai trouvé relativement complet. Effectivement, l’aspect préparation en amont de la présentation du projet et de la demande de financement est extrêmement importante.
Le projet The Big Blue par exemple : quelques idées intéressantes, par l’équipe qui avait travaillé sur les deux Ecco the Dolphin sortis sur Megadrive… et un projet absolument pas dégrossi, présenté de manière brouillonne, avec une “démo” pas représentative de ce qu’ils semblent souhaiter faire, et très peu de mises à jour. Et celles qu’il y avait ressemblaient plus à un pitch pour investisseur cravaté que pour fan prêt à investir un peu de ses sous. Résultat : 665k\( demandés, moins de 56k\) de promesses d’investissement. FAIL.
Bon après, le porteur du projet semble s’être rendu compte qu’ils avaient fait n’importe quoi ; mieux vaut tard que jamais.
Le 25/07/2013 à 18h27
Le 25/07/2013 à 19h25
Je crois bien plus en ce nouveau modèle, qu’en une licence globale qui enrichirait toujours les mêmes. L’avantage du crowfunding c’est que l’intermédiaire n’est que financier, il n’y a pas de rapaces comme les majors qui se goinfrent, vivent sur le travail des autres, et leur laissent des miettes.
En plus ce sont les intéressés, et uniquement eux, qui participent financièrement, et donc peuvent laisser des sommes bien plus importantes que pour une taxe forcée. Et cela évite de financer une vaste contribution opaque qui laisse les mêmes au manettes.
Le 25/07/2013 à 19h34
J’ai bien aimé le dossier, que j’ai trouvé relativement complet. Effectivement, l’aspect préparation en amont de la présentation du projet et de la demande de financement est extrêmement importante.
Si la gestion de projet fait pratiquement parti de tous les cursus à consonance informatique, aussi bien en développement, système que réseaux, c’est que cela reste bien évidement un sujet délicat.
On en entend rarement parlé, parce qu’en tant qu’amateur on parle surtout des jeux AAA (qui par définition n’ont pas un développement qui peut s’arrêter comme ca) mais les projets avortés par manque de temps, de financement, de management ou de motivation sont vraiment énormes. Pour un jeu qui sort, t’en a peut etre 100 qui ne verront jamais le jour.
Pour l’instant Kickstart and co fonctionne car les mécènes sont principalement des passionnés ou des curieux, qui connaissent les risques et ne misent pas des folies, et tant que cela restera le cas cela marchera.
Par contre, lorsque va arriver les requins des finances, qui en plus des goodies et autres, exigeront un retour sur investissement, cela sera nettement moins intéressant, et cela arrivera fatalement.
Maintenant la question c’est de savoir si ce système peut perdurer en restant en dehors du modèle classique de l’industrie du jeu vidéo, où sil va se faire bouffer par le lobbying des grands éditeurs.
Le 25/07/2013 à 19h49
Le 26/07/2013 à 00h31
donnez donnez donnez moi l’argent de sos… :)
Le 26/07/2013 à 07h22
Le 26/07/2013 à 07h53
En cas de sur-financement d’un projet (facteur 2 à 10 voire plus par rapport à la somme initialement demandée), ne serait-il pas plus sain de stopper la collecte ou diminuer la participation initiale des contributeurs au pro-rata ?
Ce pourrait être un gage de bonne gestion et cadrage du projet initial par l’équipe. En effet avec un trop plein de financement il peut être facile de prévoir une inflation des fonctions, des investissement, avec au final un retard conséquent ou l’échec du projet
Le 26/07/2013 à 12h47
De toute façon tout repose sur la confiance.
J’ai participé à plusieurs campagnes sur une des plateformes. J’ai la chance d’avoir un peu d’argent et je souhaite en faire profiter des projets que je trouve intéressants. Après la dernière, je suis toujours en attente de l’envoi de la compensation. Ca fait 2 mois 1⁄2, et j’ai toutes les peines du monde à établir le contact avec le porteur du projet, qui me certifie bien que l’envoi aura lieu.
Et bien pendant ce temps, j’ai mis en pause ma participation au crowdfunding, même si j’y vois des projets auxquels j’aimerais participer. Ma confiance dans le système est erodée et un seul projet avec un porteur +/- sérieux peut pénaliser tous les autres.
Encore 3-4 Tim Schafer et Kickstarter part au fond du puits.
Le 26/07/2013 à 14h08
Le 25/07/2013 à 14h48
non rien…
Le 25/07/2013 à 14h51
Le 25/07/2013 à 14h54
j’ai fait de la pub pour ulule " />
Le 25/07/2013 à 14h57
Le 25/07/2013 à 15h02
Il me semble avoir bien lu les pages 4 et 5, mais je n’ai rien trouvé concernant les recours possibles entre les contributeurs et le créateur. Je veux dire, en dehors des cas où il y a remboursement simple et rapide. C’est à cause du flou juridique autour de ces pratiques ? ou ça sera abordé dans les futurs entretiens ?
On en parlait sur la news Ubuntu Edge, que se passe-t-il si le produit final n’a pas les caractéristiques annoncées lors de la campagne ? (Au niveau légal)
Si j’ai raté ça dans le dossiers, mes excuses, dans le cas contraire, ça serait top si vous pouviez obtenir ce genre de clarifications " />
Le 25/07/2013 à 15h06
J’ai parcouru vite fait le dossier.
C’est intéressant :)
Sinon l’utilisation du crowdfunding par les grands ca pourrait être intéressant : EA/Ubi/SQ qui organise un crowdfunding pour un jeu AAA, la somme demandé servant à financer entièrement le jeu vidéo qui serait disponible gratuitement par là suite (ou peu cher), et les bénéfice se faisant avec des DLC. Avec des lots rapportant plus ou moins d’avantages (JV moins cher, JV moins cher + 5 DLC, JV moins cher + tous les DLC, JV + DLC + Figurine collector, JV + DLC + Visite du studio de développement)
Le 25/07/2013 à 15h09
Le 25/07/2013 à 15h12
Le 25/07/2013 à 15h21
Le 25/07/2013 à 15h36
Le 25/07/2013 à 15h36
Le 25/07/2013 à 15h38
Le 26/07/2013 à 14h49
Le 26/07/2013 à 15h13
Le 27/07/2013 à 09h40
Un des dossiers les plus INtéressants que j’aie pu lire ! Merci beaucoup !