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Bercy entend lever les barrières à la vente d’ebooks français à l’étranger

La délivrance des livres

Bercy entend lever les barrières à la vente d’ebooks français à l'étranger

Le 09 août 2013 à 14h15

Devant le Sénat, le ministre de la Consommation a affirmé que le gouvernement s’efforçait d’assurer la commercialisation des livres numériques français en dehors de nos frontières. Mais alors que différents élus s’inquiètent justement des barrières empêchant le développement de ces ventes, Benoît Hamon a promis que l’exécutif lèverait les obstacles et discriminations injustifiées.

hamon

 

La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam (UMP) ne lâche pas facilement le morceau. Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer dans ces colonnes, l’élue avait effectivement transmis en novembre 2012 une première question écrite à Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Économie numérique, au sujet des difficultés rencontrées par certains Français établis à l’étranger pour acheter des livres numériques depuis des plateformes françaises telles que celle de la FNAC. Après avoir relancé- sans succès - la locataire de Bercy en janvier dernier, la parlementaire a fini par questionner oralement Benoît Hamon, le ministre de la Consommation lors d’une récente séance au Sénat.

 

Ce 24 juillet, Joëlle Garriaud-Maylam a en effet remis le couvert. « La littérature française récente ne peut pas, pour l'essentiel, être achetée en ligne par des consommateurs situés à l'étranger. De nombreux distributeurs exigent en effet une carte bleue française ou limitent les possibilités d'achat aux clients utilisant un terminal dont l'adresse IP est située en France » a ainsi rappelé la sénatrice. Car le temps passe, mais le problème demeure. L’élue regrette effectivement depuis de longs mois que cette situation ait pour conséquence de priver les Français résidant à l’étranger d’un accès à ces biens, tout en nuisant à la diffusion internationale des livres numériques français.

Le gouvernement envisage des investigations

Dans sa réponse, Benoît Hamon s’est avant tout voulu compréhensif. Le ministre a effectivement affirmé que le gouvernement partageait les préoccupations de la sénatrice, et que celui-ci était attaché « à la bonne diffusion à l'étranger des livres français, y compris numériques ». Mais surtout, il a promis que l’exécutif « [veillerait] à ce que le développement de cette diffusion ne soit pas entravé par la mise en œuvre de restrictions qui seraient injustifiées ». En filigrane, l’intéressé faisait ici référence aux obligations contractuelles imposées par les éditeurs aux distributeurs, et qui peuvent parfois obliger ces derniers à respecter certaines règles de territorialité.

 

Le ministre a d'autre part annoncé que des travaux d’investigation relatifs aux modalités de cette diffusion des ebooks à l’étranger étaient désormais « envisagés » par le gouvernement. L’objectif ? « Permettre le développement de ces ventes de livres numériques au-delà des frontières du pays sans qu'il y ait d'obstacles ou de discriminations à l'achat de ces livres numériques ». Benoît Hamon l’a assuré : « C'est là en tout cas l'engagement du Gouvernement ».

Commentaires (13)

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Les Français à l’étranger n’auront pas d’autres solutions que E-Mule, Mega ou les dizaines d’autres sites dont certains spécialisés diffusent des e-book en Français par Packets de 1 000 en se foutant pas mal de la rémunération de l’auteur !

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et réduire par la même occasion le prix des ebooks c’est pas dans leurs idées

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trash54 a écrit :



et réduire par la même occasion le prix des ebooks c’est pas dans leurs idées





Ben non, au contraire, va falloir augmenter les prix pour amortir la hausse des couts de distribution <img data-src=" />


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FunnyD a écrit :



Ben non, au contraire, va falloir augmenter les prix pour amortir la hausse des couts de distribution <img data-src=" />





Si c’est plus que la version papier <img data-src=" /><img data-src=" /> <img data-src=" />


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… à moins que le papier ait une obsolescence programmée <img data-src=" /><img data-src=" />

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Ca existe encore le français ?



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Quand on voyage, et avec se genre de mesures, ça ne m’étonne pas que le français va (ait?) disparu.

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Ministre de la consommation…<img data-src=" />

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Si des boites privées ne veulent pas vendre à l’étranger à des personnes privées , je suppose que c’est leur droit

Si Avis ,Hertz ou Amazone refusait les paiements de l’étranger on serait dans le même genre de problématique



Qu’est ce que le gouvernement a à faire dans ce genre d’histoire ?








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je vie en asie du sud est et je n’ai pas de problème à acheter des ebooks sur des sites français. Il n’y a pas que la fnac.

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JoePike a écrit :



Si des boites privées ne veulent pas vendre à l’étranger à des personnes privées , je suppose que c’est leur droit

Si Avis ,Hertz ou Amazone refusait les paiements de l’étranger on serait dans le même genre de problématique



Qu’est ce que le gouvernement a à faire dans ce genre d’histoire ?





Ce n’est pas tant que ces sociétés ne veulent pas, c’est un problème contractuel entre éditeurs et distributeurs, comme il y est fait allusion dans la news. C’est le même bordel partout dans le monde culturel et ce qui explique qu’après quinze ans il n’y a toujours pas d’offre légale satisfaisante ou que celle-ci commence seulement à émerger : X a un contrat d’exclusivité pour ceci et cela dans tel et tel pays, Y sur tel et tel pays pour tel et tel média, etc.



Et comme le web n’était pas prévu, c’est le bazar, on se trouve à devoir renégocier tous les contrats avec tout le monde, il y a des risques de cascades juridiques, etc. Le tout dans un contexte où les acteurs traditionnels font blocus et veulent empêcher un passage au web quitte à user de menaces, et où chacun cherche à imposer sa petite hégémonie, son propre petit réseau, etc.



Bref, le droit d’auteur continue à sérieusement freiner les évolutions des modèles commerciaux. Et seul le législateur peut l’assouplir. Mieux vaudrait tard que jamais mais je ne m’attends pas à ce que le gouvernement aille jusqu’au bout de cette démarche malgré cette prise de conscience.


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Ben ouais c’est tout le paradoxe : je suis éditeur je veux gagner un max de pognon mais d’un autre côté je fous des restrictions… parce qu’on ne sait jamais je pourrais prendre un autre distributeur avec un contrat plus avantageux dans un autre pays ou que sais-je… enfin bref,comme restreindre soi-même le nombre de ses potentiels clients…

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NonMais a écrit :



Ben ouais c’est tout le paradoxe : je suis éditeur je veux gagner un max de pognon mais d’un autre côté je fous des restrictions… parce qu’on ne sait jamais je pourrais prendre un autre distributeur avec un contrat plus avantageux dans un autre pays ou que sais-je… enfin bref,comme restreindre soi-même le nombre de ses potentiels clients…







Le problème c’est le risque de perdre le pourcentage de droit d’auteur à partager <img data-src=" />


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HarmattanBlow a écrit :



Ce n’est pas tant que ces sociétés ne veulent pas, c’est un problème contractuel entre éditeurs et distributeurs, comme il y est fait allusion dans la news. C’est le même bordel partout dans le monde culturel et ce qui explique qu’après quinze ans il n’y a toujours pas d’offre légale satisfaisante ou que celle-ci commence seulement à émerger : X a un contrat d’exclusivité pour ceci et cela dans tel et tel pays, Y sur tel et tel pays pour tel et tel média, etc.



Et comme le web n’était pas prévu, c’est le bazar, on se trouve à devoir renégocier tous les contrats avec tout le monde, il y a des risques de cascades juridiques, etc. Le tout dans un contexte où les acteurs traditionnels font blocus et veulent empêcher un passage au web quitte à user de menaces, et où chacun cherche à imposer sa petite hégémonie, son propre petit réseau, etc.



Bref, le droit d’auteur continue à sérieusement freiner les évolutions des modèles commerciaux. Et seul le législateur peut l’assouplir. Mieux vaudrait tard que jamais mais je ne m’attends pas à ce que le gouvernement aille jusqu’au bout de cette démarche malgré cette prise de conscience.







Très bonne analyse. Je dirais quand même que le droit d’auteur est utilisé comme modèle commercial pour assoir tel ou tel monopole. Comme tu dit, le droit d’auteur est l’affaire du légal et il serait qu’on légifère sur ces abus.



J’ai peur que cela fasse comme pour les DVD zonés, un veux pieux. J’espère que les français à l’étranger seront vigilants. J’en serais.


Bercy entend lever les barrières à la vente d’ebooks français à l’étranger

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