MSI dévoile à son tour une gamme de SSD. Le constructeur promet des modèles haut de gamme, performants, avec un large dissipateur et dit vouloir révolutionner le genre. Mais en reprenant les mauvaises habitudes de ses concurrents, la société peine à se démarquer.
Comme chaque année, le stockage est à l'honneur à l'occasion du CES de Las Vegas. Mais il y a une autre tendance forte, qui se renforce à chaque édition : la capacité des constructeurs à se diversifier. Avec un objectif : être capables de proposer des machines avec des composants entièrement à leur effigie.
Au tour de MSI de proposer ses propres SSD
ASUS et Gigabyte ont beaucoup fait sur ce terrain, tout comme MSI. Ce dernier a profité de sa conférence de presse d'hier (nous y reviendrons) pour dévoiler une nouvelle gamme de produits en complément de sa multitude de cartes mères, cartes graphiques, écrans et autres ordinateurs. La société veut « redéfinir le SSD pour joueurs », rien que ça.
Bien entendu, il s'agit surtout là d'une accroche marketing, MSI n'ayant pas annoncé qu'elle se mettait à fabriquer ses propres puces de Flash NAND et autres contrôleurs. Comme ses concurrents, elle intégrera des composants tiers avec un firmware et un packaging maison, rien de plus. Mais il reste des possibilités de faire la différence.
Redéfinir, ce n'est pas faire les mêmes erreurs
Pour le moment, la société semble surtout miser sur les gros chiffres et la performance. Ainsi, son premier modèle haut de gamme exploitera un PCB HDI (High Density Interconnect) à 10 couches, une interface PCIe 4.0 x4, des puces de Flash NAND de type TLC (trois bits par cellule), avec un gros dissipateur et des débits pouvant atteindre 7 Go/s en lecture et 6,9 Go/s en écriture. Leur capacité ira jusqu'à 4 To. Leur MTBF est annoncé à 1,6 million d'heures.
Mais à quel prix, avec quelle garantie/endurance, quelle stratégie de cache SLC, quelles performances une fois que celui-ci sera arrivé à son terme, etc. ? Aucun de ces détails n'a pour le moment été donné. MSI semble donc faire du SSD comme ailleurs : de l'esbroufe pour donner l'apparence d'un produit haut de gamme.
Tant qu'à se lancer sur le marché et faire la différence, la société pourrait ainsi casser les codes et se démarquer en étant transparente sur les caractéristiques réelles de ses produits. Il reste encore quelques semaines avant qu'ils ne débarquent sur le marché, il n'est donc pas encore trop tard pour bien faire.
Commentaires (5)
“Comme ses concurrents, elle intégrera des composants tiers avec un firmware et un packaging maison”.
En réalité, qui dit contrôleur tiers dit firmware du fabricant de ce dernier. La seule possibilité de se démarquer fonctionnellement, pour un même contrôleur, c’est y changer quelques paramètres pour optimiser un cas d’usage… sans être trop exotique pour ne pas tomber sur les bugs restant à découvrir!
AMHA aucune chance que MSI ait ré-écrit le sien, ni même ne maîtrise finement la configuration de celui qu’il utilise.
Le rapport TBW/capacité peut donner une idée du compromis pris. Mais comme souligné, la donnée la plus utile d’endurance (nombre de TBW=Tera Bytes Written) n’est presque jamais donné sur les SSD (hors gammes pro).
Plutôt que le marketing d’un MSI, mieux vaut confier ses données à un fabricant de mémoire reconnu (Micron…), car ce qui était une obligation avec la fine mécanique des HDD ne l’est plus vraiment en matière de SSD.
Tu oublies l’essentiel de la personnalisation : des LEDs !!! De partout !!!
Et optionnellement un dissipateur overkill de 25kg.
Oui, je pense aussi que ça va être limité en “nouveautés”….
Le “firmware maison”, ça peut être simplement quelques réglages genre combien ils laissent en overprovisionning ou quelques fréquences ou timings (si ils mettent un gros radiateur peut être qu’ils peuvent “overclocker” la puce)
En fait c’un peu comme les cartes 3D overclockées d’usine. Ils ont pas réellement réécrit le firmware , mais au sens strict ils ont bien un firmware modifié.
Ou alors ils intègrent juste la gestion des LEDs RGB