BlackBerry met fin à ses licenciements et compte même recruter
Enfin, si elle a le vent dans le dos
Le 05 août 2014 à 15h54
4 min
Économie
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Selon une note interne envoyée par le PDG de BlackBerry et obtenue par l'agence Reuters, la compagnie canadienne a enfin terminé son processus d'amincissement. L'ex-numéro un en Amérique du Nord du marché des smartphones a ainsi réduit ses effectifs de près de 60 % depuis 2011 afin de mieux s'adapter au marché. Désormais, l'objectif est d'attirer les entreprises en misant sur la sécurité notamment.
Six employés sur dix ont plié bagage en quelques années
Ces trois dernières années ont été particulièrement agitées pour BlackBerry. L'entreprise canadienne a tout d'abord licencié massivement. Tout a commencé en 2011 avec l'annonce de 2000 départs, soit 11 % de son effectif de l'époque. Rajoutez 5000 licenciements l'année suivante, 250 en juillet 2013 et encore plusieurs centaines ces derniers mois, dont un grand nombre d'agents commerciaux aux États-Unis. Aujourd'hui, l'effectif de BlackBerry est d'environ 8000 employés. Il y a encore quelques années, il était de 20 000...
Outre ces nombreux départs, la société s'est aussi complètement transformée. Elle a ainsi changé de nom début 2013 pour porter celui de ses smartphones phares. Elle a aussi maintes fois modifié ses cadres et sa direction. Plusieurs PDG différents ont ainsi pris les rênes de l'entreprise. John Chen, son actuel patron, n'est d'ailleurs à ce poste que depuis fin 2013.
Du fait de l'effondrement de ses ventes de smartphones, de son échec dans le marché des tablettes et par conséquent de la régression de son chiffre d'affaires, la firme basée à Waterloo (Ontario-Canada) a vu son action en bourse s'écrouler. Elle est ainsi aujourd'hui sous les 10 dollars, contre près de 230 dollars lors de ses plus belles heures en 2007, avant que l'iPhone et les appareils sous Android écrasent la concurrence.
Terminé les départs, bonjour les embauches
Sa restructuration terminée, BlackBerry compte donc désormais rebondir. Son action affiche d'ailleurs actuellement une hausse de 3,5 %. Il faut dire que la note interne de John Chen, envoyée aux employés vendredi dernier, se veut on ne peut plus optimiste. Annonçant déjà que la période de licenciement est « maintenant derrière nous », le patron déclare même que des recrutements devraient arriver dans certains secteurs de l'entreprise, notamment du côté du développement des produits, le service à la clientèle ou encore la division vente. Des embauches qui seront modestes a-t-il toutefois précisé.
John Chen
Le nouveau PDG a cependant tenu à rajouter que désormais il y avait plus « aucune marge d'erreur » pour mener BlackBerry vers le succès. La stratégie actuelle et future est de toute façon simple et claire aujourd'hui : viser les entreprises et les administrations. Cela implique donc d'assurer un niveau de sécurité maximale, de procurer un service client de haut niveau et de proposer des applications spécifiques.
Preuve que BlackBerry ne manque pas d'ambition, elle a d'ailleurs racheté la semaine passée Secusmart GmbH, une compagnie allemande spécialisée dans la sécurité des données mobiles. La valeur de l'acquisition est inconnue. Nous savons par contre que le gouvernement allemand s'intéresse de près à ce rachat, dès lors que Secusmart est une société liée aux dirigeants politiques locaux. Le téléphone d'Angela Merkel est ainsi « sécurisé » par cette entreprise. En pleine polémique sur la NSA et les écoutes téléphoniques, le ministère de l'Economie a ainsi indiqué qu'il comptait vérifier que ce rachat ne menace pas les intérêts de l'Allemagne.
Notez néanmoins que si l'action de BlackBerry retrouve des couleurs aujourd'hui, elle a particulièrement souffert il y a quelques semaines du fait de l'accord signé entre Apple et IBM. Ce partenariat majeur vise ainsi à renforcer les parts de marché de la pomme dans le monde des entreprises, en particulier pour ses iPhone et ses iPad, via le développement d'applications dédiées au monde professionnel. Or quand on sait que BlackBerry a délaissé le secteur des particuliers pour se concentrer sur les entreprises, on comprend rapidement qui est le principal perdant d'un tel accord...
BlackBerry met fin à ses licenciements et compte même recruter
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Six employés sur dix ont plié bagage en quelques années
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Terminé les départs, bonjour les embauches
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 05/08/2014 à 16h24
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une actu avec de bonne nouvelle
pour info car bon pour septembre le Passport, octobre BB Classic (Q20), rumeur d’un Z3 LTE
Le 05/08/2014 à 16h34
y’a un truc que je capte pas
blackberry a licencié en pagaille il y a juste quelques mois et veut maintenant réembaucher ???
les salariés virés doivent l’avoir mauvaise
Le 05/08/2014 à 16h45
J’adore le capitalisme
Le 05/08/2014 à 16h53
merci PCI " />
Le 05/08/2014 à 17h01
Le 05/08/2014 à 17h03
blackberry a licencié en pagaille il y a juste quelques mois et veut maintenant réembaucher ???
Blackberry se réorganise autour de 2 ou 3 objectifs désormais prioritaires.
Tout ce qui était avant et qui ne correspond plus à ces objectifs à été soit vendu, fermé ou licencié.
Vu les multiples directions et essais ratés ou tentés dans un passé proche (grand public, tablette, etc) cela fait un paquet de licenciement…
Aujourd’hui, ne reste que l’ essentiel en personnel, ressources et services pour un nouveau départ.
Et pour ce nouveau départ centré sur la sécurité et les entreprises ils vont donc réengager pour étoffer et développer leurs nouvelles offres.
Rien d’ anormal dans cette décision et stratégie.
Le 05/08/2014 à 17h08
On purge pour repartir de bon pied, il ne reste plus qu’à BB à avoir la bonne stratégie et ça va repartir.
Le 05/08/2014 à 20h09
On vire ceux qui ont de bons salaires et on réembauche des jeunes avec un salaire de misère.
C’est un grand classique.
Le 05/08/2014 à 20h11
Le 05/08/2014 à 20h12
Le 05/08/2014 à 21h46
Le 05/08/2014 à 22h28
Mais BlackBerry a quand même un passé douteux avec la sécurité. Personnellement je ne fais pas du tout confiance.
A qui faire confiance alors ? Quel autre alternative plus fiable tu proposes aujourd’hui ?
Microsoft ? Apple ? Google ?
Le niveau absolu et ultime en matière de sécurité n’ existe pas et n’ existera jamais.
La seule possibilité est de “ralentir” constamment l’ accès et la corruption des données en multipliant les obstacles et en rendant le plus complexe possible l’ accès de celle ci à des tiers non autorisé.
Dans le genre, les solutions de Securesmart racheté par BlackBerry sont une pierre de plus dans la complexité d’ interception des communications sur du matériel grand public.
Ce rachat est aussi intéressant dans le sens où, je suis curieux de voir les possibilités de chiffrement de communication se démocratiser peut être sur n’ importe quel terminal via ce principe.
Au delà de cela, le coeur de l’ OS, QNX a déjà prouvé depuis bien longtemps qu’ il est robuste.
Son code est en outre accessible (l’ accès au source est possible via le site foundry27), auditable et ouvert à sa communauté (via le même site cité plus haut).
BES est certainement plus complexe à déployer, plus restrictif dans un usage quotidien mais sur le plan secure, beaucoup plus rassurant que les solutions concurrentes.
Au final, entre le côté open bar de certains concurrents ou le mépris total de la vie privée par d’ autres au nom d’ intérêt commerciaux et financier, je trouve quand même les solutions BlackBerry beaucoup mieux placées si on aborde le côté sécurité.
Après, tout est une question de mesure mais entre choisir un Teorem de Thales, ou une passoire à la mode, il existe des solutions intermédiaires (en gardant bien en tête que rien n’ est inviolable) et, BlackBerry aujourd’hui en est une.
Par contre, pour le futur, le moindre dérapage ou incident quand on axe tout sur la sécurité peut être fatal à l’ image que se donne aujourd’hui BlackBerry… je serais eux, dans les futures embauches, je prendrai aussi une équipe de com en béton armé et des experts en communication de crise, il vaut mieux prévenir que guérir ^^
Le 06/08/2014 à 05h57
Le 06/08/2014 à 07h31
Le 06/08/2014 à 07h42
Le 06/08/2014 à 08h41
@ Lafisk
En terme d’ ergonomie, il y a pas de miracle, on peut même faire le meilleur et ne pas plaire (et inversement).
C’ est même souvent plus subjectif que réellement objectif.
J’ ai adoré l’ interface Métro de mon Zune HD, j’ aime beaucoup moins celle plus graphique de WP pourtant basé sur le même principe d’ ergonomie.
J’ ai revendu un iPod Classic 7G neuf pour un 5.5G d’ occasion (et tout les bidouillages nécessaires d’ insta d’ un lecteur CF pour avoir ± le même volume de stockage) juste pour virer l’ interface d’ origine et mettre un rockbox et un skin qui me paraissait plus plaisant et utile à mon usage.
Des millions d’ utilisateur trouvaient pourtant cette interface pratique mais pas moi ^^
Il y aussi je pense une bonne part d’ habitude de ma part sur les terminaux BB pour faire balancer mon intérêt vers leurs solutions.
Ne connaissant pas tes usages et habitudes il est honnêtement difficile de certifier à 100% que cet OS te paraîtra supérieur mais vu ses multiples qualités et avantages (comme le clavier) introuvables ailleurs se serait dommage de ne pas essayer.
Le futur classic (Q20) risque de sortir à un prix inconnu pour l’ instant mais certainement à un tarif premium de flagship…
Le 06/08/2014 à 08h57
Le 06/08/2014 à 11h40
Contrairement à Apple, bbry conçoit ses produit dans un objectif d efficacité et de productivite
Apple se base uniquement sur la psychologie utilisateur.
Ce n est pas le côté efficace et pratique qui fait vendre mais bien le côté psychologique.
Quand je lis que si parce-que tout le monde se rue sur un produit c’est que forcément il y a un truc, je répond à ça : il y a infiniment moins de gens altruistes que de gens altruistes par interet. Lesquels ont le plus de mérite ?