La croissance de la 4G (LTE) reste toujours très forte dans le monde, que ce soit en Amérique du Nord, en Europe et dans certains pays asiatiques. La barre des 250 millions de clients a ainsi été dépassée lors du premier trimestre selon Ovum, qui indique que les États-Unis dominent largement les débats. En Europe, le leader est le Royaume-Uni, mais la France est en embuscade.

Verizon, l'opérateur n°1 au monde pour la 4G

Le très haut débit mobile s'impose un peu plus chaque jour, en particulier dans les pays développés. Lancés très rapidement dans le bain de la 4G, les États-Unis dominent les débats avec plus de 100 millions de clients à eux seuls. Il faut dire que l'opérateur Verizon couvrait déjà 93 % de la population au début de l'année, contre 87 % pour AT&T et environ 70 % pour T-Mobile et Sprint (cet été). Résultat, le premier comptait près de 48 millions de clients LTE à lui seul, tandis que son concurrent AT&T en dénombrait 38,4 millions.

L'Asie-Pacifique n'est cependant pas en reste et a aussi passé la barre des 100 millions de clients. Le Japon et la Corée du Sud sont ainsi largement en tête, forts d'une couverture de la population très élevée. Ils comptent d'ailleurs le plus grand nombre de clients 4G au monde derrière les États-Unis. Mieux encore, la Corée peut se vanter d'être le pays ayant le taux de pénétration le plus important de la planète en matière de LTE avec 47 % de la population déjà abonnée. Un taux élevé mais qui pourrait bien être sous-estimé. En effet, en avril dernier, l'IDATE indiquait que la Corée dominait bien les débats, mais avec un taux de pénétration de 52 %, ceci en décembre 2013. Quoi qu'il en soit, le pays du matin calme est de loin le roi de la 4G, sans aucune contestation possible.

L'impressionnante croissance du Royaume-Uni

Derrière ces trois pays, qui retrouve-t-on au premier trimestre ? Surprise, l'Australie, malgré sa faible population de 24 millions d'habitants, est en quatrième position. Si Ovum ne donne aucun chiffre pour le pays-continent, l'IDATE, lui, avait comptabilisé 6,9 millions d'abonnés en décembre dernier. Aujourd'hui, il n'est toutefois pas certain que l'Australie soit toujours dans cette position. En effet, les pays européens, en particulier le Royaume-Uni, la France, et l'Allemagne, sont montés en puissance ces derniers trimestres.

Nos confrères du Figaro indiquait par exemple que la France comptait aujourd'hui 6,5 millions de clients 4G, contre 3,7 millions au 31 mars et environ 1 million il y a un an. Une très forte croissance que les Britanniques ont aussi enregistré, portés par la couverture et l'agressivité marketing de EE, l'opérateur appartenant à 50/50 à Orange UK et T-Mobile UK. Résultat, selon le site 4 g.co.uk, nos voisins d'outre-Manche compte aujourd'hui plus de 9,2 millions de clients, dont 4,2 millions uniquement chez EE (qui couvre plus de 70 % des Britanniques). Une très grosse performance quand on sait que le pays comptait moins de 3 millions d'abonnés 4G il y a neuf mois.

Données de l'IDATE pour le mois de décembre 2013

L'Afrique et le Moyen-Orient bien présents

Ovum indique tout de même que l'Europe domine bien un secteur : le nombre de réseaux 4G déployés. Le vieux continent en comptait ainsi 96, et bien d'autres doivent encore se lancer d'ici peu. À titre de comparaison, l'Asie-Pacifique est loin derrière avec seulement 34 réseaux LTE déployés. Néanmoins, de nombreux pays n'ont toujours pas lancé d'offres et sont toujours en 3G voire en 2G. Le potentiel reste donc important. L'institut rajoute que la Russie a passé la barre des 2 millions de clients 4G, contre 3 millions pour les pays du Moyen-Orient. Dans cette partie du monde, le Koweït sort d'ailleurs du lot avec un taux de pénétration de 20 %.

Enfin, malgré le retard de certains pays, l'Afrique n'est pas en reste avec déjà douze territoires lancés dans la 4G. L'Afrique du Sud domine les débats avec 12 réseaux 4G à lui seul. L'IDATE notait d'ailleurs en avril dernier que le pays de Nelson Mandela comptait déjà 2,4 millions de clients LTE en décembre 2013, soit plus que le Canada et la Russie à la même date.

Selon les prévisions de l'institut Ovum, plus de 2 milliards d'abonnements accèderont à un réseau très haut débit mobile d'ici cinq ans.