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Projet Loon : Google s’associe au CNES pour ses ballons stratosphériques connectés

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Projet Loon : Google s'associe au CNES pour ses ballons stratosphériques connectés

Le 11 décembre 2014 à 08h50

Au mois de juin de l'année dernière, Google dévoilait officiellement son ambitieux projet Loon : des ballons stratosphériques pour connecter les populations qui ne peuvent pas encore profiter d'Internet. Il vient de franchir une nouvelle étape puisque le géant du web s'est associé au CNES pour poursuivre son aventure.

Des ballons connectés dans la stratosphère, un « projet fou » de Google[x]...

Google[x] est un laboratoire « secret » de Google qui s'occupe de développer certaines nouvelles technologies. Il y a maintenant près de deux ans, celui-ci était arrivé sur le devant de la scène avec les Google Glass, tandis que l'année dernière il présentait officiellement son projet Loon : des ballons gonflés à l'hélium et envoyés dans la stratosphère. Leur but ? Connecter des populations qui n'ont pas accès à Internet et pour qui un déploiement terrestre serait trop compliqué et/ou coûteux. Selon Mike Cassidy, vice-président de Google et chef du projet Loon, « la connexion à Internet peut améliorer la vie de chacun, mais plus de 4 milliards de personnes n’y ont toujours pas accès aujourd’hui ». 

 

La flotte de ballons dérivera entre 18 et 20 km d'altitude, bien plus haut que les avions commerciaux donc. Ils seront alimentés grâce à des panneaux solaires et disposeront d'une liaison bidirectionnelle avec la terre, mais ils pourront également communiquer entre eux afin d'établir un maillage.

 

Le CNES avait alors rapidement montré son intérêt pour Loon. Il avait notamment indiqué que ses ingénieurs avaient prévu de rencontrer Mike Cassidy, chef de ce projet, dans le laboratoire Google[x] en Californie. Le Centre national d'études spatiales souhaitait alors faire « un échange de bons procédés avec le géant américain. L'idée étant pour le CNES, notamment de pouvoir embarquer des expériences de sciences à bord de leurs ballons ».

... et le CNES ne pouvait pas « rester à côté de ça »

Pour Vincent Dubourd, sous-directeur de la division ballon du CNES, le centre d'études pourrait proposer sa « maitrise de la technologie de ballon ». Son directeur, Philippe Cocquerez, surenchérit en annonçant qu'« on aurait certainement un intérêt commun ». On rappellera en effet que, dès 2005, le CNES avait lâché 25 ballons pressurisés dans l'atmosphère afin d'étudier le trou dans la couche d'ozone. Une opération qui avait été un succès.

 

Tests de vol à Kiruna (Suède)
L'expérience Strateole-Vorcore en 2005 - Crédits : CNES/Ph.Cocquerez

Quoi qu'il en soit, depuis aujourd'hui, le Figaro rapporte que ce rapprochement est désormais officiel avec un « accord de coopération [qui] vise à partager des ressources, des expériences et des recherches en matière de ballons stratosphériques », un point qui nous a été confirmé par Google et le CNES.  « Avec comme perspective, peut-être, la couverture Internet de demain pour les zones difficiles d'accès » précise le centre d'études.

Le but ? Partager les ressources et les connaissances

Le CNES explique que cette coopération permettra aux deux partenaires de « mettre en commun leurs ressources et leurs recherches. Le CNES contribuera aux analyses de vols qui ont lieu actuellement ainsi qu’au développement d’une nouvelle génération de ballons. Le CNES recevra l’assistance de Google pour mener des projets de campagnes de ballons de longue durée du type « Stratéole », similaires au projet Concordiasi mené en 2011 mais avec une couverture plus large de la stratosphère ». 

 

De son côté, Jean-Yves Le Gall, directeur du CNES indique que « ce projet est des plus actuels à l’heure où sont étudiés tous les moyens de supprimer les « zones blanches » et c’est pour le CNES une expérience unique de travailler avec Google, véritable emblème de la Silicon Valley. C’est grâce à de telles collaborations que les barrières tombent, que naissent de nouveaux projets transverses et nous sommes fiers d’apporter notre expertise et de bénéficier en retour de l’aide de cette entreprise globale unique qu’est Google ».

 

Une démonstration devrait être faite dès 2015, mais la mise en service ne serait pas attendue avant la « fin de cette décennie ». L'avenir s'annonce donc chargé pour le CNES avec de nombreux projets sur les rails : la mission Rosetta/Phiale, Ariane 6, le projet Loon et certainement d'autres qui sont encore dans les cartons.

 

Commentaires (20)

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Heureusement que c’est pas militaire leur truc sinon nous aurions droit à

 [parano]

Des ballons sondes militarisé avec des armes digne des meilleurs snipers afin neutraliser d’éventuelles menaces !

[/parano]



 

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Je vois bien ce que le CNES apporte dans l’histoire (techno des ballons, analyse des données, quadrillage de la statosphère ), mais je vois pas du tout ce que Google apporte et malgré ça on peut lire “c’est pour le CNES une expérience unique de travailler avec Google, véritable emblème de la Silicon Valley” .

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Tant mieux que le CNES soit dans la course, ça permettra d’avoir une panoplie d’applications civiles dans d’autres domaines que l’internet, au final.



C’est intéressant que l’on relance cette technologie des ballons stratosphériques pour des réseaux de communication aujourd’hui. C’était envisagé dès les années 1950, entre autres pour la TV, avant que les satellites ne raflent la mise.



Je pense que les progrès faits dans la connaissance de l’atmosphère depuis cette époque contribuent à rendre cette technologie de nouveau intéressante. A suivre…

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Ouh là là, il va y avoir pas mal de gens qui ne vont pas voir ça d’un bon œil. Des états qui veulent couper internet aux individus allergiques aux ondes électromagnétiques…



D’un autre côté si il y en a assez ça va empêcher une partie du rayonnement solaire d’arriver à la surface et du coup ralentir le réchauffement climatique. C’est écolo comme projet du coup <img data-src=" />

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Des sous :)

Et éventuellement une architecture reseau a toute épreuves.

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Google peut apporter son expertise en matière de gestion de réseaux à fort trafic. Car c’est pas tout d’envoyer des capteurs dans les airs si on ne peut pas récupérer les données au sol.



De plus, tout ce qui est maillage et gestion nodale de réseau, Google a une certaine expertise en la matière, et ça pourra donner des résultats intéressants à terme dans le cadre du partenariat avec le CNES.

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A l’origine, c’était un projet google, et le CNES s’est approché de google pour faire un partenariat.&nbsp;

&nbsp;Les parties que google apportera sera surement :

&nbsp;- une grosse partie du financement&nbsp;




  • &nbsp;potentiellement de la logistique ( google est pas réputé pour sa logistique, mais le CNES nonplus…)&nbsp;

  • la réalisation de la partie “vendable” du projet : fournir de la data



    mais c’est sur que pour l’analyse des vents (utilisés &nbsp;pour diriger les ballons), avoir le CNES comme partenaire est vraiment une bonne nouvelle pour Google…

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Sans savoir en détail, mais on peut supposer que le CNES fourni à un tarif très avantageux (prix coûtant) les ballons et leur connaissances dessus. Google se charge de toute la techno réseaux/internet. Le CNES profite des ballons financés par Google pour y installer des équipements scientifiques (mesures sur l’atmosphère….). Sans oublier qu’il faut aussi surveiller, entretenir les ballons, qui peux être fait par Google.



Bon ce n’est qu’une supposition, pas j’ai pas cherché si les détails de l’accord étaient disponibles.



BBQ by canti ^^

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arkaow a écrit :



[…]

D’un autre côté si il y en a assez ça va empêcher une partie du rayonnement solaire d’arriver à la surface et du coup ralentir le réchauffement climatique. C’est écolo comme projet du coup <img data-src=" />







C’est une blague j’espère <img data-src=" />


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VilraleuR a écrit :



Heureusement que c’est pas militaire leur truc sinon nous aurions droit à

 [parano]

Des ballons sondes militarisé avec des armes digne des meilleurs snipers afin neutraliser d’éventuelles menaces !

[/parano]





Arf, militariser des ballons stratosphériques ou tropopausiques, les militaires japonais s’y sont essayés en 1944-45, avec l’idée d’aller bombarder les USA. Pas vraiment concluant.



Même avec les technologies actuelles, c’est une fausse bonne idée : capacité d’emport ultralimitée, contraintes thermiques (ça caille sec là-haut, dans les -55° C), contrôle de la navigation à peu près impossible (rendez-vous sur zone à “traiter” laissé au petit bonheur la chance), risque de pertes à la fois non négligeable et imprévisible, etc.


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ben oui.



&nbsp;Mais il y en a qui ont sérieusement&nbsp; proposé d’envoyer de la poussière (de souffre en plus) en haute atmosphère pour le même effet (ou des mirroirs dans l’espace, ce qui a plus de gueule).

A choisir, finalement je préfère mes ballons. En plus si on les choisit de couleurs différentes, ça peut être joli vu de l’espace (pour les derniers survivants de l’humanité réfugiés dans l’ISS)

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Sauf que la connaissance de l’atmosphère et de sa dynamique a fait un bond de géant depuis les années 1940-1950. Et que des mouvements de ballons peuvent être prédits avec une marge d’erreur suffisamment basse pour que ces engins puissent être utilisés en réseau de façon fiable.



De plus, depuis les années 1940, nous sommes passés des lampes aux transistors pour les circuits électroniques, avec la fiabilité en hausse, la masse et la consommation en baisse. Ce qui nécessitait 100 kg de matériel en 1940 et 1 kw d’électricité prend désormais 100 grammes et 1 milliwatt.

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Au-delà du partenariat, je trouve vraiment positif la médiatisation des missions du CNES que l’on observe ces derniers temps. Je ne sais pas si c’est “dans l’air du temps” ou le résultat d’une stratégie de l’image beaucoup plus appuyée et volontaire, mais on entend très régulièrement parler du CNES depuis quelques mois, ce qui n’était pas le cas auparavant (il me semble).

Et rien que ça, je trouve ça important : déjà, dans une optique de transparence et de sensibilisation (à quoi sert l’organisme, quelles sont ses missions et leur portée pour le citoyen Français qui contribue) ; mais ça permet aussi de “rajeunir” l’image de ces institutions, qu’on a tendance à dénigrer parce qu’ils ne donnent pas une image fantasmagorique d’eux-mêmes, contrairement à d’autres gros groupes privés.



Bref ! Ça ressemble à un partenariat apolitique (ce qui se fait rare, je trouve), spontané et enthousiaste, et c’est plaisant.

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Pas compris l’histoire du deuxième ballon d’air qui sert à “lester” l’ensemble. On comprime de l’air dans un ballon intérieur non extensible et du coup le poids augmente et le tout descend c’est ça ?

&nbsp;

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Commentaire_supprime a écrit :



Sauf que la connaissance de l’atmosphère et de sa dynamique a fait un bond de géant depuis les années 1940-1950. Et que des mouvements de ballons peuvent être prédits avec une marge d’erreur suffisamment basse pour que ces engins puissent être utilisés en réseau de façon fiable.



De plus, depuis les années 1940, nous sommes passés des lampes aux transistors pour les circuits électroniques, avec la fiabilité en hausse, la masse et la consommation en baisse. Ce qui nécessitait 100 kg de matériel en 1940 et 1 kw d’électricité prend désormais 100 grammes et 1 milliwatt.





Bien d’accord pour la mise en réseau, et une utilisation pour des transmissions (pour le coup, il y a des projets militaires en ce sens).



Quant à l’emport d’un système d’armes, là ça reste peu crédible (je faisais allusion aux contraintes thermiques relativement à tout ce qui est mécanique, pas électronique). Malgré toutes les avancées auxquelles tu fais allusion, il n’en demeure pas moins que les exigences basiques du militaire - qu’un système d’arme soit positionné à l’instant t à portée de tir de l’objectif situé à l’endroit E - restent une vue de l’esprit avec ce genre de ballons.



Ce n’est pas sans raisons que les militaires veulent tous des MALE armés type Predator ou Reaper), pas des ballons. Les ballons, c’est pour la surveillance (optique et radar), essentiellement en protection de zone, et les transmissions.


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Je ne parlais que d’utilisations civiles…



Eventuellement, comme tu le dis, en applications militaires, il y a de la surveillance et des transmissions. Mais en utilisation civile, des supports de réseaux nodaux aéroportés par ballons, c’est quelque chose de pertinent.

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Commentaire_supprime a écrit :



Je ne parlais que d’utilisations civiles…





Il y a eu un peu de friture sur la ligne : au départ je répondais à VilraleuR, qui fantasmait sur des applis militaires façon sniper stratosphérique (dans ce registre, les “Rods from God” ont nettement plus de potentiel <img data-src=" /> ).



Et on est bien d’accord en ce qui concerne des réseaux de ballons stratosphériques. Après tout, c’est juste une variante de l’appli transmission…



Je ne vois a priori que le coût de la maintenance réseau comme difficulté si on vise une disponibilité 365/7/24 : avec une durée de vie max des ballons de l’ordre de 4 mois à l’heure actuelle, même avec des nacelles récupérables-réutilisables cela va nécessiter une sacrée infrastructure industrielle et logistique autour des ballons (et de la récupération des nacelles).


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Je vois l’intérêt financier pour le CNES.

&nbsp;Au même titre qu’Ariane qui “vend” la place sur ses lanceurs pour envoyer satellite dans le cosmos, le CNES vend l’espace sur les nacelles élevées par les ballons pour embarquer les instruments de tiers.

Le CNES joue (au moins) le rôle de transporteur, Google le fabricant d’instrument et leur exploitation (au mieux pour eux).

“ L’idée étant pour le CNES, notamment de pouvoir embarquer des expériences de sciences&nbsp;à bord de leurs ballons ».”

&nbsp;

Mais j’imagine facilement un partenariat pour la réalisation d’un réseau à cette altitude, les deux partis ont des connaissances à apporter au profit de l’autre.

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de ce que je comprend, l’objectif est de moduler la “flottabilité”, un peu comme un sous marin peut être amené a monter ou descendre, en fonction de la quantité d’air dans ses ballastes. Afin de diriger les ballons, il pourront changer d’altitude, pour profiter de vents dominants allant dans différentes direction.

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D’après ce que j’ai entendu ce matin à la radio, c’est un défi pour le CNES car les ballons qu’ils exploitent actuellement ne restent pas en l’air aussi longtemps, pas à la même altitude, ne le font pas avec la même charge utile… Il faut donc “améliorer” les ballons existants, employer de nouveaux matériaux…&nbsp;



Après, peut-être que les ballons serviront aussi au CNES pour avoir des données sur les mouvements des masses d’air à cette altitude, sur des périodes plus longues…

Projet Loon : Google s’associe au CNES pour ses ballons stratosphériques connectés

  • Des ballons connectés dans la stratosphère, un « projet fou » de Google[x]...

  • ... et le CNES ne pouvait pas « rester à côté de ça »

  • Le but ? Partager les ressources et les connaissances

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