GSC Gameworld est un studio ukrainien, fermé depuis 2010 et à qui l'on doit principalement les franchises S.T.A.L.K.E.R. ainsi que Cossacks. Alors que d'autres développeurs ukrainiens tentent de s'approprier les droits sur le nom S.T.A.L.K.E.R, GSC ressurgit de nulle part, avec l'aide de quelques anciens employés.

Il y a quelques mois, un studio parfaitement inconnu (West Games) faisait scandale en lançant une campagne de financement sur Kickstarter en se revendiquant comme étant d'anciens membres de l'équipe de développement de S.T.A.L.K.E.R. Le groupe demandait 50 000 dollars pour mener à bien la réalisation d'Areal, un jeu qui avait pour ambition d'être aussi complet que les derniers volets de la saga S.T.A.L.K.E.R, et disponible sous Linux, OSX, PlayStation 4, Wii U, Windows et Xbox One. Les membres du studio déclaraient également avoir le droit de réutiliser des fichiers issus des autres jeux de la série, ce qui n'avait rien de très évident.

Après que leur campagne a connu de nombreuses péripéties (dont un prétendu soutien de Vladimir Poutine) Kickstarter a décidé de couper court à la mascarade en suspendant définitivement leur projet. L'équipe s'est depuis rabattue sur une autre plateforme, moins médiatisée et permettant de récupérer des fonds même si leur objectif n'est pas atteint pour tenter de créer leur jeu, désormais baptisé STALKER Apocalypse.

GSC renait de ses cendres, et les initiatives de West Games ne leur plaisent pas

L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais c'était sans compter sur le fait que GSC Games, qui avait fermé ses portes en 2010, reprenne vie ces dernières semaines. Toujours mené par une partie de l'équipe ayant travaillé sur les premiers épisodes de S.T.A.L.K.E.R., le studio ne mâche pas ses mots à l'encontre des membres de West Games. 

Lors d'une entrevue avec nos confrères de Games Industry, Valentine Yeltyshev,  un développeur ayant travaillé pour GSC avant sa fermeture et désormais porte-parole du studio, affirme que les employés de West Games n'ont rien à voir avec les équipes ayant travaillé sur les jeux a gros budget de GSC. « Je n'en sais pas assez à leur sujet, mais leur histoire est assez drôle. Ces types font leur promotion en disant qu'ils ont fait partie de l'équipe de STALKER, mais ce n'est pas vrai. En fait, quand nous travaillions sur STALKER 2, nous avions aussi prévu de sortir un jeu sur navigateur basé sur STALKER afin de maintenir l'attention de notre audience avant le lancement. Ce projet n'a jamais été terminé. Il y avait des erreurs, mais les gars de chez West Games travaillaient sur ce projet. Un jeu en Flash », explique le porte-parole.  Malgré tout, quelques-uns des développeurs présentés sont bien présents dans les crédits de S.T.A.L.K.E.R. Call of Pripyat en tant que Lead Designer, ou Game Designer, la vérité n'est donc peut-être pas aussi tranchée que cela.

GSC planche sur un nouveau projet, encore tenu secret

Quoi qu'il en soit, le studio n'a pas l'intention de poursuivre ses concurrents en justice, et préfère se concentrer sur ses propres projets. Actuellement GSC Gameworld a un jeu en cours de gestation et dont aucun détail n'a encore filtré. Tout ce que l'on sait est que l'équipe détient toujours l'intégralité des travaux réalisés sur S.T.A.L.K.E.R. 2 et d'un dérivé du moteur X-Ray, « finalisé à 70 - 80 % ». 

Cela dit, il n'est pas pour autant certain que toutes ces données seront réutilisées, et le studio pourrait aussi bien repartir de zéro sur un nouveau projet. Seule certitude : quel que soit son genre, le futur titre de GSC ne sera pas basé sur un modèle free-to-play, les développeurs estimant que « cela n'est pas le bon modèle pour le jeu que nous voulons faire. Donc nous construisons un jeu à l'ancienne, avec un prix d'achat fixe et nous pensons que cela plaira à notre public ». On ne demande qu'à voir ça.