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Cozy Cloud : quatre ans après, évolutions et ambitions du concentrateur français

La tête dans les nuages douillets

Cozy Cloud : quatre ans après, évolutions et ambitions du concentrateur français

Le 30 mars 2022 à 12h56

La plateforme française a été lancée il y a plus de quatre ans. De nombreuses fonctions ont été ajoutées, mais la promesse originale n’a pas changé : en faire un lieu unique de votre vie numérique. Que peut-on en dire aujourd’hui ? Benjamin André, son fondateur et président, a répondu à nos questions.

Cozy Cloud a ouvert fin janvier 2018, avec une idée simple : permettre aux personnes intéressées une centralisation des données. Face aux solutions des géants du numérique (français ou étrangers), Cozy Cloud voulait aller d’emblée plus loin en permettant la connexion de services autres : comptes en banques, Ameli, impôts, énergie et autres. Avec cette idée, très pratique sur le papier, de tout avoir sous la main.

Nous l’avions pris en main à sa sortie et avions jugé ses premiers pas prometteurs, en plus d’un nombre sympathique de fonctions et une volonté de redonner le contrôle sur la vie privée et les données personnelles. Quatre ans après, rebelote et nous penchons sur certains points plus spécifiques.

Quelle utilité pour Cozy Cloud ?

Pourquoi se pencher sur Cozy Cloud ? Parce qu’aujourd’hui, avoir une solution centralisée pour organiser sa vie numérique a du sens, et même sa vie tout court. Un service jouant le rôle d’interlocuteur unique quand il s’agit de stocker ses fichiers, gérer son emploi du temps, ses contacts et ainsi de suite.

Mais dans ce domaine, on serait tenté de dire : rien de neuf sous le soleil. Qu’il s’agisse d’Apple, de Google ou de Microsoft, toutes les grandes entreprises proposent ce genre de fonction depuis longtemps. Que peut apporter de plus un acteur français ?

Cozy Cloud

Cozy Cloud reprend ce tronc commun dont beaucoup ne pourraient plus se passer aujourd’hui. Il y ajoute d’une part un stockage « franco-français » – l’un des grands arguments de Leviia par exemple – et d’autre part un rôle de « hub » pour servir de concentrateur à un maximum de services. Et sur ce point, comme nous le verrons, l’offre de Cozy Cloud s’est largement développée.

L’un des points forts de Cozy Cloud est son aspect intégralement open source. Tout le code est disponible sous licence AGPLv3 sur GitHub. Les développeurs intéressés sont libres de le reprendre et de le modifier pour leurs propres besoins. La récupération des données des autres comptes se fait via des connecteurs. On est bien sûr libre de choisir ce que l’on veut connecter de cette manière. Tout le monde n’en aura d’ailleurs pas l’utilité. Chaque connecteur ne peut en revanche s'installer qu'une fois, avec un seul jeu d'identifiants. 

On peut tester Cozy Cloud avant de se lancer. Heureusement d’ailleurs, car le cœur du service reste bien la concentration des informations au même endroit. Ce compte gratuit permet de stocker 5 Go de données. Il n’y a que deux offres supplémentaires : 50 Go pour 2,99 euros par mois ou 1 To pour 9.99 euros par mois. Point important, toutes les offres ont les mêmes fonctions, il n’y a pas de découpage de type « pro », « entreprise » ou « premium ».

À noter que si on peut créer gratuitement un compte en ligne, Cozy Cloud se démarque également par la possibilité de s’auto-héberger. Si vous commencez par un compte en ligne, les données pourront être déménagées par la suite dans votre propre instance. Tous les comptes Cozy Cloud possèdent des fonctions d'import/export.

Fonctions principales, interface et nouveautés

Si vous avez suivi nos précédents articles, notamment sur Leviia, vous ne devriez pas être déboussolés devant l’interface présentée par Cozy Cloud. La création du compte est très simple et seul le minimum est demandé.

On accède ensuite directement au compte, dont l’interface présente deux lignes : les fonctions principales et les connecteurs. Les premières sont disponibles en permanence et pour tout le monde, tandis que les secondes sont optionnelles et à configurer. En plus des quelques exemples fournis de base, un clic sur le bouton « + » montre vite l’étendue des possibilités. Il en existe des centaines, réparties en de nombreuses rubriques : services publics, voyage et transport, Internet, mobile, banques, assurance… Nous y reviendrons dans un chapitre dédié.

Cozy CloudCozy Cloud

Malgré la ressemblance de certaines fonctions principales, il ne s’agit pas de NextCloud notamment pour le Drive. Ce dernier se comporte un peu de la même manière, avec téléchargements et téléversements depuis l’interface vers la machine locale, possibilité d’installer un client de synchronisation (Windows, macOS, Linux), gestion des fichiers, etc.

Pass et Notes sont des ajouts beaucoup plus récents. Le premier est un gestionnaire de mots de passe s’intercalant avec le reste du service. Basé sur BitWarden, il en reprend le fonctionnement, s’intègre dans les navigateurs via l’extension Cozy et enregistre automatiquement tout identifiant ayant servi à connecter les services supplémentaires. Des applications mobiles pour Android et iOS sont aussi disponibles.

Les Notes sont une addition très bienvenue, car en plus de fournir ce qu’on en attend – des notes synchronisées –, elles sont compatibles Markdown et proposent une barre de formatage relativement complète. Elles sont accessibles en collaboration et peuvent être publiées sous forme d’URL pour en montrer le résultat.

Cozy Cloud

L’interface de Cozy Cloud reste en terrain connu. Elle s’articule autour de deux pivots. Le menu principal d’abord, sur lequel on peut revenir à tout le moment en cliquant sur le nuage sur fond bleu en haut à gauche, ou le menu interne, qui se développe en cliquant sur le nom du service et permet de naviguer entre les services principaux.

Nous ne reviendrons pas en détail sur certaines fonctions qui existaient dès le départ, notamment Banks, qui concentre les comptes et permet l'analyse de données, le classement des dépenses et ainsi de suite.

Connecteurs et données extérieures : le cœur du service

Avec les connecteurs, on attaque ce qui fait la spécificité de Cozy Cloud. On peut connecter des services publics ou privés, la connexion rapatriant à chaque fois les documents liés.

Par exemple, en connectant Ameli, Cozy Cloud récupère automatiquement les remboursements et autres indemnités journalières. Ces documents, au format PDF, sont fournis par le service public et viennent se ranger directement dans le Drive de Cozy Cloud, dans le dossier Administratif. Si vous avez installé le client de synchronisation, il affichera lui aussi la liste des fichiers récupérés. Que l’on soit sur Windows, macOS ou Linux, les données sont localement disponibles.

Cette démarche est la même pour l’ensemble des services disponibles. Qu’il s’agisse de banques, de compagnies de voyages, de services publics comme les impôts, d’assurance ou autres, les données disponibles sont téléchargées et ajoutées dans Administratif.

Depuis le Drive, l’interface permet diverses actions sur chaque document. On peut bien sûr le partager – on fera attention avec ces données par définition identifiantes et souvent sensibles – mais aussi en consulter les versions, le renommer ou encore le qualifier.

Cozy CloudCozy CloudCozy Cloud

Cette dernière action permet l’ajout d’étiquettes pour classer plus efficacement le tout. Les étiquettes fournies sont nombreuses. Par exemple, sur un document d’Ameli, on peut aller chercher la catégorie Santé, puis spécifier si le document est lié à un certificat de santé, au carnet, à la carte vitale, à la mutuelle, à une ordonnance, etc. Dans la plupart des cas, la catégorie principale est déjà sélectionnée.

Les données récupérées sont stockées dans l’instance client et ne sont pas communiquées à Cozy Cloud ou à un tiers. Plus intéressant, ces données peuvent faire l’objet de traitements dans des cas particuliers. Ces traitements sont eux aussi réalisés en local, sans communication quelconque. Pour le grand public, ces fonctions sont presque inexistantes. 

Cependant, Cozy Cloud dispose aujourd’hui de gros contrats, notamment avec l’Éducation Nationale, l’Académie de Rennes ou encore les agglomérations de Lyon et de La Rochelle. Dans ces cas, il existe des services supplémentaires pour les usagers, en particulier pour les agglomérations, qui mettent alors à disposition une rubrique « Mes démarches ». Certaines données peuvent être croisées et resurgir au moment opportun. Par exemple, puiser directement dans les documents adéquats en fonction d’un formulaire, notamment la pièce d’identité.

Ce type de service est amené à se développer. Ce point nous a été confirmé par Benjamin André, fondateur et CEO de Cozy Cloud. Il nous a donné l’exemple d’EDF et de la banque, dont le mélange des données – en local toujours – permettrait à l’usager d’être informé par notification qu’un prochain prélèvement risque de ne pas passer à cause d’une situation bancaire fragile. Il insiste : « Même dans ce cas, aucune donnée n’est transmise à EDF ni à la banque. Le traitement est local, dans une machine virtuelle, sans lien avec le reste ».

Les données sont toutes hébergées chez OVHcloud. Cozy Cloud faisait d’ailleurs partie des entreprises dont les serveurs étaient à Strasbourg lors de l’incendie dans le centre de données. 43 serveurs étaient partis en fumée, mais le service de Cozy Cloud n’avait pas été interrompu.

La force de Cozy Cloud est aussi sa faiblesse

Ces connecteurs sont un argument de poids pour le service français, car les capacités sont presque infinies dans le type de recoupement qui pourrait avoir lieu. Surtout avec la promesse que rien n’est communiqué à l’extérieur. La société en fait d’ailleurs son fonds de commerce.

Ils sont développés soit par l’équipe, soit par la communauté. Le plus souvent, il s’agit d’une quantité limitée de code, environ 150 lignes selon Benjamin André. Mais quelle que soit la source du développement, le fonctionnement du connecteur est validé par l’équipe. Elle l’exécute dans une machine virtuelle et vérifie que tout est conforme après un audit. Comme dans le cas de Mozilla et les extensions vérifiées de Firefox, Cozy Cloud devient responsable en cas de problème, car aucun connecteur n'est proposé sans son aval.

Cependant, ils représentent également son talon d’Achille. Benjamin André ne cherche d’ailleurs pas à le cacher : « La solution actuelle a atteint ses limites. Dans la plupart des cas, c’est à cause des fournisseurs de données, qui rendent l’accès plus compliqué. Les banques surtout, car il faut toujours montrer patte blanche pour obtenir l’agrément permettant de récupérer les données. Mais cet agrément n’est valable que 90 jours. L’utilisateur doit donc redonner son autorisation tous les trois mois. L’Europe réfléchit à des améliorations et propose par exemple 180 jours, mais la solution nous fait rire ».

Faut-il attendre en conséquence une nouvelle génération de connecteurs ? « Exactement ! », s’enthousiasme le fondateur. « Nous en parlerons bientôt beaucoup plus en détail, mais ces nouveaux connecteurs fonctionneront bien mieux que les actuels, dont beaucoup sont malheureusement en maintenance et donc ne fonctionnent pas. Cet entretien nous réclamait beaucoup d’énergie. Au bout d’un moment, on a levé le pied et décidé qu’il valait mieux l’investir dans une solution pérenne ».

Il est facile de confirmer l’état actuel des connecteurs, car on peut voir très souvent la mention « En maintenance ». C’est très souvent dans le cas dans plusieurs catégories, dont Énergie et Shopping. Traduction, elles sont inutilisables. Essayer d’en installer une aboutit à un message rouge « Service interrompu ». Une explication est fournie, le plus souvent que l’entité a modifié son système d’information, coupant la récupération des données. « Nous tentons de rétablir la situation au plus vite », indique Cozy Cloud, mais on sait maintenant que la solution passera par la nouvelle génération de connecteurs.

De gros travaux en cours, une orientation B2C plus marquée

« Nous ne sommes pas dans un modèle B2C », nous explique Benjamin André. Cozy Cloud reste en effet discrète sur la scène française. L’entreprise n’a pas de chiffre précis à donner sur le nombre de clients, car il faut distinguer deux catégories très distinctes. D’un côté les inscriptions libres, qui se chiffreraient à environ 70 000 comptes. De l’autre, les contrats avec les entités privées ou publiques, qui mettent à disposition des instances pour les usagers.

Cozy Cloud a essentiellement développé ces contrats depuis quatre ans. La situation devrait cependant évoluer cette année, l’entreprise préparant plusieurs nouvelles fonctions dédiées au B2C. Il y aura donc une communication renouvelée, pour faire cette fois la promotion du service auprès du grand public et des entreprises dont la taille ne nécessite pas d’offre adaptée.

« Notre vision est remarquablement stable depuis quatre ans », explique ainsi Benjamin André. « En mettant l’utilisateur au centre de tout, les opportunités restent nombreuses. Cozy Cloud est toujours open source, permet toujours l’auto-hébergement, on ne changera jamais là-dessus. Mais on va se tourner davantage vers le B2C. Grâce à plusieurs développements en cours, notamment ceux financés par l’Éducation nationale, on va proposer de nouveaux services ».

Lesquels ? Une intégration à OnlyOffice par exemple, qui permettrait à Cozy Cloud de concurrencer plus frontalement certaines offres comme Leviia. La gestion des contacts et un agenda sont également en préparation, mais ils prendront un peu de temps, car l’entreprise doit travailler la manière dont ces données seront synchronisées dans le cadre d’une utilisation mobile. C’est l’un des facteurs limitants pour le moment. Le duo contacts/agenda sortirait « idéalement » cette année.

Plusieurs autres aspects nécessitent également des travaux. Sur la partie photos notamment, Benjamin André ne cherche pas d’excuse : « C’est clairement le parent pauvre de l’offre actuellement, elle ne propose que le minimum ». Et c’est vrai, puisque la fonction n’affiche qu’une liste d’images classées par ordre de prise de vue. On ne peut pas modifier cet affichage, ni le basculer en mode grille. Pour avoir un peu plus de fonctions, il faut passer par les albums qui, eux, autorisent le partage et un affichage grille. Et c’est tout. Oubliez les étiquettes ou même un champ de recherche.

Il n’y a pas non plus de thèmes. Cependant, là encore dans le cadre de développements liés à de gros contrats, l’infrastructure sous-jacente des thèmes est en approche, ainsi qu’un thème sombre, qui fait défaut. De même, il n’y a rien encore pour l’accessibilité. C’est un autre point en travail, dans le cadre du contrat avec l’Éducation nationale. Dans les regrets, citons également une authentification à deux facteurs ne passant que par email.

L’évolution de Cozy Cloud sera donc à surveiller de près les prochains mois, ce que nous ne manquerons pas de faire. Quatre ans après sa sortie, le potentiel du produit est en tout cas intact. Le virage vers le B2C devrait entrainer de nombreux changements et, si les interactions entre données se concrétisent et offrent les avantages imaginés, Cozy Cloud pourrait marquer de nombreux points.

Commentaires (12)

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Je suis sur Cozy depuis quelques années et effectivement le Pass puis les connecteurs sont super pratiques (quand les connecteurs fonctionnent donc).



Très bonne solution pour de simples utilisateurs ou des indépendants pour centraliser les données administratives.

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Personnellement, je l’utilise depuis quelques années, il y a un gros potentiel, mais je trouve l’orientation un peu bizarre…




  • La partie Banque n’apporte pas grand-chose et reste assez contraignante. Aujourd’hui je peux très bien importer toute mes banques dans l’une de mes applis bancaire.
    Et je n’ai pas besoin de faire de revalidation. J’ai abandonné l’usage sur Mon Cozy, ce n’est pas de leur fait, mais c’est impactant quand même, comme dit dans l’article.

  • La partie notes est sympa, mais je ne suis pas vraiment consommateur

  • La partie Pass, il y a encore un peu de route d’après les derniers échanges que l’on a eu sur Nxi et les derniers tests que j’ai fait. Je préfère Bitwaden pour l’instant, l’A2F fonctionne au top.

  • Reste la partie Drive, ou les connecteurs sont souvent en maintenance (je comprends bien que ce n’est pas de leur faute !) mais c’est assez long à repartir en général. Et il manque d’offre sur le stockage, on passe de 50Go à 1To directement. Il faudrait un offre intermédiaire à 500Go je pense.



La grosse valeur ajoutée serait d’intégrer une plateforme mail.
On aurait drive / mail / agenda / Only Office / connecteurs / Pass / notes.
Sans la partie Mail, l’agenda perd déjà de son sens, et OnlyOffice un peu aussi je trouve.



On va attendre les nouveautés quand même avant de juger !
Article sympa, c’est bien d’avoir des nouvelles par Nxi :)
Je conseille quand même à tous d’essayer ! Je suis critique mais la plateforme est déjà très bien, et j’aime l’esprit ouvert qui règne sur Cozy Cloud.

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Il faut que je teste leur synchro partielle, depuis le temps que c’est annoncé !

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B2C ? 🤔

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business to consumer, des offres destinées aux particuliers.

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J’avais testé Cozy il y a quelques années, en auto-hébergé sur mon Raspberry, car le principe de la centralisation de sa vie numérique m’attirait.

L’auto hébergement de Cozy, qui n’est clairement pas la priorité de l’équipe (ce qui est assez normal vu que ça ne rapporte ni client ni argent), n’était pas 100% fonctionnel, du moins sur Raspberry. Le connecteur Bank n’était par exemple pas disponible en auto-hébergé, et ne l’est toujours pas.
Et comme dit dans l’article, le statut des connecteur était très aléatoire.
Mais ça à l’air de s’améliorer pour l’auto-hébergé, il y a par exemple des connecteurs utilisant Woob qui ont été développés. Et pour ceux qui veulent du clé en main les offres ont l’air sympa. Même si je rejoins dvr-x sur le fait qu’il manque une offre intermédiaire à 5 ou 6 €.



A l’époque j’avais basculé sur Nextcloud, toujours sur mon Raspberry, pour centraliser ma vie numérique (photo, documents administratif, fiche de paie, factures, etc) et sur Kresus pour l’accès aux comptes bancaires.
J’ai perdu la récupération automatique des documents par rapport à Cozy mais aujourd’hui je ne pourrais plus m’en passer de mon Nextcloud.

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Je l’avais en self-hosting également avant qu’il ne passe en v2 je crois.
A l’époque c’était super simple a installer, il n’y avait qu’une commande ou deux.
Pour la partie banque, ils étaient sur kresus qui marchait bien.
À partir du moment on ne pouvait plus s’autohéberger je suis parti sur du yunohost.

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Perso je suis un utilisateur très satisfait de ce qui existe :




  • Le suivi des banques marche bien depuis quelques années. Plus de problèmes de connecteurs HS plusieurs mois. Et c’est bien d’avoir les données en dehors des applis bancaires pour le jour où on change de banque.

  • CozyPass marche nickel. En se basant sur Bitwarden, on a un service bien meilleur que pas mal d’applis payantes.

  • La synchro, qui a posé des problèmes avant, est très rapide maintenant.

  • Quel gain de temps pour la paperasse ! On retrouve tout facilement en faisant une recherche dans sa synchronisation locale sur son ordi.

  • Le support est au poil, même pour les utilisateurs gratuit. Claude, qui gère la relation usagers, prend bien le temps de répondre (plus qu’aucun service que j’utilise en pro), et vient de m’avertir que la synchronisation partielle vient d’être implémentée, ce qui répond à un problème que j’avais il y a 18 mois. Un support qui fait du suivi client, du jamais vu !



Mais le développement est assez discret ces dernières années et quelques défauts persistent :




  • Comme dit dans l’article, l’appli photo ne vaut pas le coup. Très difficile à gérer dès que les photos s’accumulent.

  • Il manque un appli Note pour smartphone. L’usage uniquement par page web est trop complexe. Pour moi c’est pas utilisable en l’état alors que j’adorerai fermer mon compte Standard Notes.

  • Les applis contacts et agendas, j’ai du mal à voir l’utilité sans offre mail. Et ça, c’est une autre paire de manche à intégrer…



Vivement l’intégration d’OnlyOffice. Ça marche très bien chez Infomaniak, et ça devient de plus en plus intéressant pour les particuliers. Idéal si ça permet de travailler en web et sur son ordi avec la même interface.

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Perso, Cozy Cloud, c’est ce qui a remplacé Dropbox chez moi depuis un peu plus de quatre ans, déjà. J’en demande peu (synchro et réplication des fichiers que j’y place et des photos que je prends depuis mon spyphone sur les deux PC que j’ai chez moi), et ça fait exactement ce que je lui demande. Et l’avantage de Cozy sur Dropbox, en plus d’être libre, c’est de proposer 5 Gio dans l’offre gratuite (contre 2 chez Dropbox, que j’avais pu monter à 2,25 Gio grâce au lien affilié d’un pote). Il utilise un client de synchronisation basé sur Electron, mais je ne le lance qu’à la demande, donc c’est pas vraiment un problème.



Certes, pour les connecteurs, j’avais configuré mon FAI, mon opérateur mobile et ma banque, mais ils ont tous fini par casser. Donc, je continue à récupérer les factures et autres relevés en PDF à la main, en allant chaque mois sur les sites en question quand ça sort (chose que Cozy devait précisément nous épargner de faire, en s’occupant de tout ça lui-même)…



Et je ne dirai pas non à un meilleur moyen de télécharger facilement les fichiers mis dans le drive sur le spyphone à partir de l’application mobile, parce que c’est un peu galère, en l’état actuel des choses…

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Je connaissais de loin mais c’est très intéressant comme projet. Le fait que les connecteurs ne fonctionnent pas tous me rebute en revanche. J’ai pas très envie de créer un compte pour me rendre compte que ma banque ou je ne sais quel service ne se connecte pas confortablement.



En revanche l’idée que ça récupère les factures mensuelles pour les stocker au chaud est super.

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Au final, ça serait quand même beaucoup plus simple s’ils étaient basés sur un Nextcloud.
Je trouve un peu dommage de réinventer la roue quand elle existe déjà et fonctionne bien.



Mais en même temps, s’il n’y avait que Nextcloud, ça serait aussi un problème, il lui faut des concurrents pour le tirer vers le haut.



De mon côté, je n’utilise Cozy Cloud que pour la partie connecteurs (pour les rares qui marchent sur les services que j’utilise). Mon dossier Drive de Cozy est dans mon Nextcloud, comme ça, je récupère les documents des connecteurs dans mon Nextcloud où j’ai tous les autres documents.



J’aimerai bien contribuer aux connecteurs, mais je vais m’arracher les cheveux à cause du Javascript donc j’attends éventuellement une simplification à venir.



De plus, on voit de plus en plus de services (non Open Source) tels que La Poste, Boursorama, etc… proposer des services équivalents, l’atout de Cozy Cloud reste son côté Open Source, mais si ça marche mieux ailleurs, ça risque de faire partir (ou de ne pas faire venir) des gens ..



Pour la partie Cozy Pass, on sait où est le code source du serveur ? (pour ma part, j’utilise Vaultwarden, j’aime bien avoir chaque logiciel avec une fonctionnalité majeure et pas 1545154 features (mais j’utilise Nextcloud, vive les contradictions)).
Pourquoi passer du temps sur Cozy Pass par exemple ? C’est du temps perdu sur les connecteurs non ?

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J’utilise Cozy Cloud de manière intermittente, mais force est de constater que sur la partie connecteur c’est assez disparate.



J’ai cependant trouvé une astuce incidemment à cause de mon employeur, qui nous envoie nos fiches de paies via le coffre fort de la poste, Digiposte. En effet, Cozy a un connecteur pour Digiposte, qui récupère l’ensemble du contenu de Digiposte… Qui lui même a moult connecteurs qui marchent un peu mieux. C’est une manière d’étendre la connexion de Cozy, au prix d’une dépendance à un service externe j’en conviens.

Cozy Cloud : quatre ans après, évolutions et ambitions du concentrateur français

  • Quelle utilité pour Cozy Cloud ?

  • Fonctions principales, interface et nouveautés

  • Connecteurs et données extérieures : le cœur du service

  • La force de Cozy Cloud est aussi sa faiblesse

  • De gros travaux en cours, une orientation B2C plus marquée

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