Phil Harrison quitte Microsoft, mais continuera à travailler avec eux

Après avoir quitté son poste de vice-président de Xbox Europe il y a quelques jours, Phil Harrison n'aura pas tardé à rebondir. Le dirigeant a monté une nouvelle entreprise, Alloy Platform Industries, dans laquelle il explorera diverses technologies liées à l'univers du jeu vidéo... en collaboration avec Microsoft.

Ce n'est qu'un au revoir

C'est par un simple tweet que Phil Spencer, le responsable de la branche Xbox de Microsoft a choisi d'officialiser le départ de Phil Harrison, le vice-président de Xbox Europe, après deux années de collaboration. Si l'annonce peut sembler relativement froide de prime abord, les deux hommes n'ont pas fini pour autant de se croiser dans les couloirs des bureaux du géant américain à Seattle.

Great time working together @MrPhilHarrison and good luck on the next chapter. You are a true professional.

— Phil Spencer (@XboxP3) 17 Avril 2015

Avant d'entrer chez Microsoft en mars 2012, Phil Harrison a connu une longue carrière chez Sony entre 1992 et 2008, où il a notamment officié en tant que président de Sony Computer Entertainment Worldwide Studios, où il fût remplacé par Shuhei Yoshida. Il rejoint alors Infogrames, devenu Atari, en tant que directeur général délégué, un poste qu'il quittera en avril 2010, juste avant d'entrer au conseil d'administration d'une petite entreprise spécialisée dans le cloud gaming, Gaikai, et d'investir dans un petit studio scandinave alors complètement inconnu : Supercell.

Harrison part à l'aventure... dans le voisinage  de Microsoft

Cette fois-ci, plutôt que d'intégrer une nouvelle société, le dirigeant a décidé de fonder la sienne : Alloy Platform Industries. « Un nom délibérément dépourvu de sens », confie-t-il dans une entrevue avec nos confrères de GamesIndustry. Phil Harrison ne restera par contre pas très loin de la galaxie Microsoft puisque son activité, qu'il décrit comme liée à l'univers du jeu vidéo, sera menée en étroit partenariat avec la firme de Redmond. « Nous avons acquis des licences pour des technologies de Microsoft qui formeront la base de nos premières investigations et explorations. Mais je n'en dirai pas plus. C'est une technologie qui n'a pas encore été annoncée, et personne en dehors de Microsoft n'en a connaissance ».

Le responsable reste en effet très nébuleux quand vient le moment d'expliquer sur quoi travaillera sa petite start-up. « Nous sommes certainement voisins [de Microsoft], probablement dans la même rue [NDLR : branche d'activité], mais probablement pas dans la maison d'à côté, pour peu que cela signifie quelque chose. Mais c'est clairement lié [au jeu vidéo]. Vous savez, ce qui m'intéresse et me stimule c'est de voir comment la technologie, le divertissement et les gens interagissent. Voyez ça comme l'intersection de trois cercles dans un diagramme de Venn ».

Difficile avec si peu d'indices de tirer la moindre conclusion sur l'activité envisagée par  Alloy Platform Industries. Certains y verront peut-être quelques liens pointant vers le domaine de la réalité virtuelle, mais si c'est le cas, la petite société aura du pain sur la planche au vu de l'intense concurrence qui sévit dans ce domaine, avec notamment Oculus VR, épaulé par Facebook, Samsung, Sony et Valve en embuscade.