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Le boson de Higgs fête ses 10 ans, et soulève toujours autant de questions

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Le boson de Higgs fête ses 10 ans, et soulève toujours autant de questions

Le 04 juillet 2022 à 13h39

Le 4 juillet n’est pas seulement la Fête de l'Indépendance américaine, c’est également le jour de l’annonce de la découverte du boson de Higgs, près de 50 ans après sa théorisation. 10 ans plus tard, il est toujours là et soulève encore de nombreuses questions. 

 

C’est le 4 juillet 2012 que le boson de Higgs a été découvert expérimentalement dans les détecteurs Atlas et CMS du CERN. Un « détail amusant » a beaucoup fait parler de lui à l’époque : la présentation était rédigée avec la police Comic Sans MS. Quoi qu’il en soit, c’est une découverte majeure de ces dernières années.

Du champ de Higgs au boson éponyme… et vice-versa

Nous ne reviendrons pas en détail sur le boson de Higgs en lui-même, sachez simplement que c’est « la seule explication qu’on ait à ce jour de l’origine de la masse des particules élémentaires », indique le physicien Alexandre Abi du CNRS.

On peut également vous citer la présentation de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, complexe au premier abord, mais non nécessaire pour la suite de l’article :

« Dans la description actuelle de la nature, chaque particule est une onde dans un champ. Par exemple, la lumière est à la fois une onde dans le champ électromagnétique et un flux de particules appelées « photons ».

Pour le boson de Higgs, le champ est apparu en premier. Dans l’hypothèse proposée en 1964, il s’agissait d’un nouveau type de champ présent dans tout l’Univers et donnant une masse à toutes les particules élémentaires.

Le boson de Higgs est une onde à l’intérieur de ce champ. La découverte du boson confirme l’existence du champ de Higgs ».

Pour la partie historique de cette découverte, vous pouvez lire cet article du CERN. Vous pouvez également regarder la série de vidéos ci-dessous. Sachez simplement qu’on ne peut pas « trouver » le boson de Higgs quelque part : « Il doit être produit au cours d’une collision de particules puis se désintégrer en d’autres particules qui peuvent alors être identifiées dans des détecteurs ». C’est ce qu’il se passe au LHC.

« Nous avons gratté la surface »… mais il reste beaucoup à faire

Cette avancée majeure venait « conforter la cohérence du modèle standard, modèle qui décrit en une seule équation le contenu en particules élémentaires de l'Univers ainsi que leurs interactions ». Un an plus tard, elle a valu à François Englert et Peter Higgs « le prix Nobel de physique pour des prédictions faites des décennies auparavant, conjointement avec Robert Brout, malheureusement décédé avant la découverte, concernant un nouveau champ fondamental, appelé champ de Higgs ». Robert Brout étant décédé en 2011, il n’a pu recevoir le prix Nobel, car ce dernier ne peut être donné à titre posthume. 

Depuis, les travaux ont continué ; cette découverte ouvre d’ailleurs davantage le champ des possibles : « Les physiciens continuent d’affiner la mesure de ses paramètres et de percer les mystères de cette particule, à l’origine de la masse de toutes les autres particules élémentaires ».

« Les efforts menant à sa découverte l'an dernier peuvent être comparés à un sprint de 100 mètres. Et maintenant, nous entrons plutôt dans un long marathon pour vérifier toutes ses propriétés dans leurs moindres détails afin de pouvoir faire la différence entre plusieurs théories », déclarait Sergio Bertolucci (directeur de la recherche et de l'informatique au CERN) un an après cette découverte. « Nous avons gratté la surface. Mais il est clair que nous avons encore beaucoup à découvrir », ajoutait de son côté Peter Higgs en 2019.

« La découverte du boson de Higgs a été une étape marquante pour la physique des particules. C'était la fin d'une aventure d'exploration qui avait duré plusieurs décennies, et c'était en même temps le début d'une nouvelle ère d'étude de cette particule très spéciale », se souvient Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN et responsable de l'expérience Atlas au moment de la découverte. 

Des questions ouvertes en pagaille

Aujourd’hui, les scientifiques connaissent avec une grande précision sa masse, sa production et ses modes de désintégration les plus fréquents. Il reste encore tellement de réponses à trouver qu’il serait impossible de les lister ici. Voici quelques-unes des questions mises en avant par le CERN dans diverses publications :

  • « Pourquoi existe-t-il trois familles de particules de matière ?
  • Pourquoi le boson de Higgs a-t-il cette masse et pas une autre ?
  • L’inflation de l’Univers peut-elle s’expliquer par le boson de Higgs ?
  • Existe-t-il d’autres bosons de ce type ?
  • Le boson de Higgs est-il une particule élémentaire ou une particule composite ?
  • Peut-il interagir avec la matière noire et pourrait-il nous révéler la nature de cette mystérieuse forme de matière ?
  • Qu'est-ce qui produit la masse du boson de Higgs et son auto-interaction ? Le boson de Higgs a-t-il des frères, ou des cousins ? »

Les réponses à ses questions peuvent avoir des répercussions importantes pour la connaissance de notre monde au sens très large du terme. Par exemple cela pourrait nous indiquer comment « l'Univers a pris sa forme actuelle, et quel sera son sort ultime. L'interaction du boson de Higgs avec lui-même, en particulier, pourrait être cruciale pour notre compréhension du déséquilibre entre matière et antimatière et de la stabilité du vide dans l'Univers ».

48 ans entre la théorie et la confirmation

Le CERN rappelle que, parmi les particules élémentaires, « le boson de Higgs détient le record du temps écoulé entre la prédiction d’une particule et sa découverte (48 ans) ». Cette particule est donc passée d'entité quasi mythique (presque une licorne) à vedette de la physique des particules. Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) a largement profité de cette exposition.

L’histoire du LHC est en effet intimement liée à celle du boson de Higgs. Le Grand collisionneur de Hadrons a pour rappel démarré un matin de septembre 2008. C’est en effet le 10/09 à 9h30 que le premier faisceau est injecté dans le LHC : « Moins d'une heure plus tard, un faisceau effectue le tour complet de l'anneau, suscitant une grande émotion dans le Laboratoire. C'était la fin d'une longue attente ».

Si la presse s’était largement emparée du sujet, ce n’était pas que pour l’aspect scientifique : « quelques individus actifs sur les réseaux sociaux avaient agité les esprits en prétendant que le LHC créerait un trou noir capable d'avaler l'Univers », se souvient Lyn Evans (directeur du collisionneur linéaire collaboration au CERN)

Pour la petite histoire, le LHC a connu une première panne importante dès septembre 2018 : « au cours d'une montée en énergie, l'une des 10 000 connexions supraconductrices entre les aimants ne résista pas, entraînant des dégâts considérables. Il nous fallut plus d’un an pour rétablir la situation », explique Lyn Evans.

Le LHC n’a pas dit son dernier mot…

Le CERN tient à souligner « que tous les résultats du LHC obtenus à ce jour se fondent sur 5 % seulement de la quantité totale de données qu'aura produit le collisionneur pendant sa durée de vie ». « Avec cet échantillon “réduit”, si l'on peut dire, le LHC a permis des avancées considérables dans notre compréhension des particules élémentaires et de leurs interactions […] Même si tous les résultats obtenus à ce jour concordent avec le Modèle standard, il reste beaucoup de possibilités pour de nouveaux phénomènes au-delà de ce que prédit la théorie », ajoute Michelangelo Mangano, théoricien au CERN. 

Les attentes sont importantes, comme l’indique Luca Malgeri, porte-parole de l’expérience CMS : « Le boson de Higgs lui-même pourrait nous révéler des phénomènes nouveaux, y compris des phénomènes susceptibles d'expliquer la matière noire de l'Univers. ATLAS et CMS réalisent de nombreuses études pour explorer des processus inattendus auquel participerait le boson de Higgs ».

Après un second Long Shutdown (LS2), des faisceaux de protons circulent à nouveau dans le LHC depuis quelques semaines seulement. Les choses sérieuses se mettent doucement en place pour arriver à une énergie de 13,6 TeV. Pour ce Run 3, 2,5 fois plus de collisions sont attendues. Avec la phase haute luminosité HL-LHC qui devrait débuter aux alentours de 2030, « jusqu’à dix fois plus de données seront disponibles pour les analyses. De quoi, sans doute, apporter des réponses à certains casse-tête de la physique fondamentale ».

Vers la construction d’une « usine à Higgs » ?

Cependant, les scientifiques pensent que la réponse à certaines questions restera hors de portée du LHC (y compris avec les améliorations), ce qui rendrait nécessaire la construction d'une « usine à Higgs ». Le CERN et ses partenaires sont en train « d'étudier la faisabilité technique et financière d'une machine beaucoup plus grande et bien plus puissante, le Futur collisionneur circulaire, conformément à une recommandation figurant dans la mise à jour la plus récente de la stratégie européenne pour la physique des particules ».

Le CERN en profite enfin pour s'envoyer quelques lauriers en rappelant que « les technologies utilisées pour les accélérateurs, les détecteurs et l'informatique associée ont déjà eu un impact positif et profond sur la société : invention du World Wide Web, développement de technologies de détecteur qui ont permis de mettre au point la tomographie par émission de positons (scanners PET), ou encore conception d'accélérateurs pour l'hadronthérapie servant au traitement du cancer ».

Commentaires (17)

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Ce que je retiens c’est qu’une tortue ninja bosse au CERN :transpi:



Merci pour l’article :yes:

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merci pour l’article :)

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Ils ont pas tort de rappeler que la recherche fondamentale est indispensable pour le progrès scientifique. Les boites privés ne sont pas les seul sources d’innovation, elles s’appuient même très souvent sur la recherche public fondamentale qu’elles mettent en application.
D’ailleurs dommage que la recherche public n’arrive pas a en profiter un peu plus (brevets, licences, …)

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Ce n’est pas vraiment son role. Le secteur public peut se permettre de passer une décennie sur la question, et de dépenser des milliards pour ce résultat. Une entreprise privée, beaucoup moins.

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« Socialisation des pertes et privatisation des profits » c’est un dogme rependu dans le monde capitaliste individualiste.
Pourquoi n’en serait-il pas autrement ?
D’ailleurs le secteur privé pour se protéger des brevets de recherche font des «partenariat public/privé», donc ils arrivent sur le tard, participent a minima aux effort de recherche et en général s’arroge le droit d’en exploiter les fruits sans juste rétribution.



En y regardant bien, dans certains domaine «hype» (crypto, quantic, IA …) le privé ne se prive pas de faire de la recherche fondamentale. Donc c’est tout a fait possible …

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Bhasher a dit:


Ce n’est pas vraiment son role.


L’idéologie selon laquelle le secteur public doit s’interdire (et en conséquence les laisser au secteur privé) n’est-elle pas à la source d’une logique qui aboutit à “on dépense un pognon de dingue” dans des services publics, histoire de justifier les coups de rabot successifs jusqu’à les tuer ?



J’aimerais bien voir un secteur public faire fructifier sa position sur éléments essentiels de services publics, sans forcément déléguer ce qui est profitable au secteur privé, dont les objectifs sont en contradiction au long-terme et au bien commun.



‘marre d’entendre depuis des dizaines d’années qu’il faut déconstruire notre modèle social parce qu’il coûte tout en interdisant au secteur public les revenus autre que l’imposition, ce qui pourrait pourtant participer à faire fonctionner son budget à l’équilibre.

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Je ne dis pas le contraire. Mais notre monde capitaliste est ainsi : le court terme est pour le privé (recherche “hype” comprise) et le long terme est pour le public. Confier la recherche au privé diminuerait fortement la recherche fondamentale (pourquoi on explorerait le bosons de higgs ? C’est bien plus scientifique qu’économique).



Après effectivement, il serait fortement profitable à l’intérêt général que le public cesse de se faire marcher dessus, et noue de vrais contracts public privés avec de vrais retour sur investissements. Mais la encore le risque est réel de décourager la sacro sainte innovation du privé.



Plus qu’une pensée, c’était un constat (en partie malheureux)

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tous les résultats du LHC obtenus à ce jour se fondent sur 5 % seulement de la quantité totale de données qu’aura produit le collisionneur pendant sa durée de vie


Est-ce à dire que les 95% restants n’ont pas d’intérêt, ou qu’ils n’ont pas encore été explorés?

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Je suppose la deuxième option mais je veux bien confirmation aussi

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Dire qu’à l’époque la découverte, ou plutôt la confirmation de l’existence du boson semblait aussi importante que si on avait découvert la vitesse de distorsion pour l’Entreprise. De l’effet whaou on est passé au « ah ben ouais mais encore ? ». Sont jamais content ces scientifiques. Mais c’est à la fois une nième confirmation du modèle standard et une nouvelle façon d’envisager la matière … 10 ans déjà. J’ai l’impression que c’était l’année dernière.

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Berbe a dit:


L’idéologie selon laquelle le secteur public doit s’interdire (et en conséquence les laisser au secteur privé) n’est-elle pas à la source d’une logique qui aboutit à “on dépense un pognon de dingue” dans des services publics, histoire de justifier les coups de rabot successifs jusqu’à les tuer ?


J’aimerais bien savoir qui défend cette idéologie au juste.
Personne en fait (ou alors quelques marginaux). Les services publics français en tous cas n’ont cessé d’avoir un budget en augmentation, et du personnel idem (si on additionne toutes les fonctions publiques).




J’aimerais bien voir un secteur public faire fructifier sa position sur éléments essentiels de services publics, sans forcément déléguer ce qui est profitable au secteur privé, dont les objectifs sont en contradiction au long-terme et au bien commun.


Carrément…
Sérieusement, si ça c’est pas de l’idéologie pour le coup. Le secteur privé en général n’est pas en contradiction avec du long terme ou du bien commun. Rien que dans le secteur médical, on est bien content d’avoir des sociétés privées qui font de la recherche.
Ça veut dire quoi “faire fructifier sa position sur éléments essentiels de services publics” concrètement ?




‘marre d’entendre depuis des dizaines d’années qu’il faut déconstruire notre modèle social parce qu’il coûte tout en interdisant au secteur public les revenus autre que l’imposition


Mais qui dit ça ?
:ooo:




Bhasher a dit:


Ce n’est pas vraiment son role. Le secteur public peut se permettre de passer une décennie sur la question, et de dépenser des milliards pour ce résultat. Une entreprise privée, beaucoup moins.


Le privé et le public sont complémentaires et c’est très bien ainsi, avec des zones où ils se retrouvent tous les 2.




Bhasher a dit:


Mais notre monde capitaliste est ainsi : le court terme est pour le privé (recherche “hype” comprise) et le long terme est pour le public. Confier la recherche au privé diminuerait fortement la recherche fondamentale


Le privé fait aussi de la recherche à long terme. Il y a des grosses sociétés ou même des startups qui misent sur des découvertes à 10 ans (ou une rentabilité sur un durée de ce genre, ce qui est long relativement). Certaines boîtes privées font aussi de la recherche fondamentale, rien qu’un exemple avec IBM qui a des laboratoires de haut niveau.




Après effectivement, il serait fortement profitable à l’intérêt général que le public cesse de se faire marcher dessus, et noue de vrais contracts public privés avec de vrais retour sur investissements. Mais la encore le risque est réel de décourager la sacro sainte innovation du privé.


La dernière phrase est incompréhensible, elle veut dire quoi ?
Et le public ne se fait pas “marcher dessus”, ça ne veut rien dire.
Dommage d’être dans ce manichéisme ; même en France on a des passerelles entre le privé et le public, pour favoriser la recherche en général. L’INRIA par exemple encourage la création d’entreprises par des membres, c’est un bonne chose puisque après les développements concrets bénéficient à tous (et pas qu’à l’entreprise). Par exemple sur des systèmes de vérification de fonctionnement de logiciels, pour les systèmes de commande et contrôle, que ce soit dans un train, une voiture ou une centrale électrique. Je ne connais pas les systèmes pour quel’INRIA tire un éventuel avantage financier de ça.




loser a dit:


Est-ce à dire que les 95% restants n’ont pas d’intérêt, ou qu’ils n’ont pas encore été explorés?



Fabien a dit:


Je suppose la deuxième option mais je veux bien confirmation aussi


Je pense aussi.
La masse des données est énorme, en plus ce qu’on stocke est une petite partie de tout ce qui est généré par les détecteurs, c’est filtré à plusieurs niveaux sinon ce ne serait pas exploitable.

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OlivierJ a dit:



Je pense aussi. La masse des données est énorme, en plus ce qu’on stocke est une petite partie de tout ce qui est généré par les détecteurs, c’est filtré à plusieurs niveaux sinon ce ne serait pas exploitable.


Ce qui revient à dire que ces 95% ne seront JAMAIS exploités: pas assez de temps, pas assez de moyens. Quel gâchis…

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Non. Ça continuera d’être exploité pendant des décennies, même après l’arret du LHC.
C’est la même chose pour les missions satelitte : on récolte, puis on exploite.

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Le problème c’est que pendant ce temps, le LHC continue de fonctionner et que les données continuent à s’accumuler.
5% des données traitées en 15 ans, ça veut dire qu’à ce rythme, il faudra 300 ans pour seulement rattraper le retard de 2022 :mad2:

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“La recherche, c’est transformer des euros en idées, l’innovation, c’est transformer des idées en euros”

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Je ne peux que vous recommander une vidéo de David LOUAPRE - ScienceEtonnante



La vidéo : youtu.be YouTubeet le billet de blog qui vient la compléter : https://scienceetonnante.com/2019/12/13/le-lhc/



Et les toutes aussi excellentes vidéos de la chaine : J’m’énerve pas, j’explique
youtu.be YouTubeyoutu.be YouTubeyoutu.be YouTube

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loser a dit:


Le problème c’est que pendant ce temps, le LHC continue de fonctionner et que les données continuent à s’accumuler. 5% des données traitées en 15 ans, ça veut dire qu’à ce rythme, il faudra 300 ans pour seulement rattraper le retard de 2022 :mad2:


Je ne suis pas sûr qu’il faille voir les choses comme ça. On traite d’abord les données qu’on pense les plus pertinentes et utiles.




Ghimo a dit:


Je ne peux que vous recommander une vidéo de David LOUAPRE - ScienceEtonnante


Je plussoie.

Le boson de Higgs fête ses 10 ans, et soulève toujours autant de questions

  • Du champ de Higgs au boson éponyme… et vice-versa

  • « Nous avons gratté la surface »… mais il reste beaucoup à faire

  • Des questions ouvertes en pagaille

  • 48 ans entre la théorie et la confirmation

  • Le LHC n’a pas dit son dernier mot…

  • Vers la construction d’une « usine à Higgs » ?

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