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« Il y a urgence » à réformer le Safe Harbour, martèle Bruxelles

Les femmes et les enfants d’Habour

« Il y a urgence » à réformer le Safe Harbour, martèle Bruxelles

Le 06 novembre 2015 à 14h41

Ce matin, lors d’une conférence de presse sur les transferts de données transatlantiques, la Commission européenne a présenté les lignes directrices à suivre en attendant la réforme de janvier. Objectif ? Trouver un nouvel accord avec les Etats Unis, après l’invalidation du Safe Harbour par la CJUE, en attendant la réforme programmée pour janvier.

« Si les citoyens européens n’ont pas confiance, le marché unique numérique fondé sur les données ne pourra pas fonctionner ». C’est en ces termes qu’Andrus Ansip a souligné l’enjeu de l’invalidation du Safe Harbour par la Cour de justice. Depuis 2000 et jusqu’alors, les entreprises américaines pouvaient butiner les données personnelles des Européens sans la moindre inquiétude. Si le vice-président assure que dès 2013, il « a pris conscience que ce dispositif n’était pas si sûr »- merci Edward Snowden-, le coup de hache asséné le 6 octobre dernier a bouleversé le ronron des réformes engagées avec les États-Unis.

« Nous attendons des réponses de la part des États-Unis »

Et pour cause : théoriquement plus aucun transfert ne peut reposer sur le Safe Harbour. « Les responsables d’entreprise nous demandent d’éviter la fragmentation des règles en Europe. Et je tiens à soutenir ce secteur » a martelé Andrus Ansip. Une difficulté supplémentaire : le groupe des CNIL européennes a laissé aux protagonistes jusqu’à janvier 2016 pour corriger le tir.

Plusieurs propositions ont déjà été adressées par l’Europe, assure de son côté Věra Jourová. « Nous attendons des réponses de la part des États-Unis. Je me rendrai sous peu à Washington pour en discuter à haut niveau ». Parmi les points de négociations, la question du droit au recours effectif des citoyens européens est en première ligne. « Nous avons transmis aux Américains la manière dont nous concevons cette protection efficace. Je ne rentrerai pas dans les détails qui font l’objet de négociations » esquisse la commissaire chargée de la justice.

Et en attendant ? La Commission européenne s’est contenté de renvoyer les acteurs à utiliser les moyens alternatifs proposés par le droit européen, à savoir les clauses contractuelles standards ou des règles internes contraignantes, voire en dernier recours le consentement individuel. Ces éléments sont détaillés dans une communication spécifique.

 « C’est quand même un pas en avant »

Bruxelles fait ici un splendide sur-place. Ces moyens alternatifs ont été rabâchés depuis le 6 octobre. Issus du droit européen, ils sont sous la responsabilité des entreprises et la supervision des CNIL européennes. Le problème reste du coup entier : aucune entreprise ne peut garantir l’adéquation de ces solutions avec l’arrêt Schrems, face aux pouvoirs intrusifs des agences américaines sur leurs flux.

Faute de mieux, les deux représentants de la Commission ont demandé aux entreprises de s’assurer d’un haut niveau de protection dans ces transferts. Belle affaire. Ils ont également salué le vote récent de la Chambre des représentants d’un texte ouvrant la brèche à ce droit au recours, vote à confirmer par le Sénat américain. Là encore, une redite. S’il est toujours incertain de savoir si le mécanisme final entrera dans les clous des vœux de la CJUE, « c’est quand même un pas en avant » a forcé le trait la Commission européenne. Pour M. Ansip, une certitude : la communication du jour a pour enjeu d’envoyer un message : « il y a urgence », le délai laissé par le G29 étant très serré. « Il faut terminer dès que possible ces négociations avec nos amis américains. »

Commentaires (19)

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Les enfants, les femmes et mes données d’harbour ! <img data-src=" />

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c’est une perle cette harbour

je sort

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C’est moi ou les politiques ne comprennent pas ?



Le Safe Harbour a été jugé caduque parce que justement, les données étaient hébergées aux States et donc que le gouvernement laissait la possibilités aux sociétés de “butiner” ses données.



Le problème c’est justement que les données soient stockées sur le sol américain…

N’importe quel IDIOT ACT permet aux USA de checker tout ce qu’ils veulent légalement…

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Donc le compte Harbour est lancé? <img data-src=" />

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<img data-src=" />&nbsp;On invalide le bouzin mais c’est nous qui faisons des propositions aux USA&nbsp;<img data-src=" />

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Charly32 a écrit :



Donc le compte Harbour est lancé? <img data-src=" />





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Je dois dire que le tag “HADOPI” sur la photo m’échappe <img data-src=" />

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Charly32 a écrit :



Donc le compte Harbour est lancé? <img data-src=" />





impressionnant <img data-src=" />


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DotNerk a écrit :



<img data-src=" /> On invalide le bouzin mais c’est nous qui faisons des propositions aux USA <img data-src=" />







Où est le problème ? quand tu n’es pas satisfait d’une proposition/contrat, rien n’empêche de faire des contre-propositions. après, c’est certain, il faut voir le contenu des contre-propositions <img data-src=" />


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Voila <img data-src=" />. Mais, comme d’habitude, avec des gens déconnectés (au sens réel pour une fois), c’est pas près de marcher …

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Proposons aussi aux US d’héberger les données concernant leurs citoyens sur le sol européen. On verra bien quelle est leur réaction !

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Je suis d’accord que rien nous empêche de faire des propositions <img data-src=" />



Mais dans ce contexte, de mon point de vue, nous voulons que les USA garantissent certaines choses, il me parait naturel que ce soit à eux de nous faire des propositions et à nous de les accepter ou non, de négocier ou non.



Je pourrais résumer ça par “J’ai fait une connerie, j’ai altérer la confiance que tu as en moi, je propose des choses pour rectifier le tir et “regagner” cette confiance”.



Enfin tout ça pour dire, que ça peut être fait dans les deux sens anéfé <img data-src=" />

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réponse simple : “quel service propose l’Europe qui collecte et stockent les données personnelles des utilisateurs ?”

Il stockent pas les données européennes aux US à cause du Patriot Act, hein. Ils ont mis cette clause dans le PA parce qu’ils avaient pleins de données sous la main facilement <img data-src=" />



Cela étant le cas serait effectivement intéressant <img data-src=" />

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Et la RCP sur le Cloud François ? (Où en sont-ils ?)<img data-src=" />

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En effet, par rapport à Facebook, Apple et autre Twitter, peu de choses. Mais considérons les transports, les échanges téléphoniques les résidants ou employés américains sur sol européen, les abonnements (sans doute peu nombreux) à des médias européens… Rien que ces quelques données leur échappant peuvent donner une désagréable impression de voir les renseignements personnelles se trouver au main d’états qui ne sont pas le sien… de manière injustifiée, à titre individuel une fois encore.



Je me trompe peut-être mais la réciprocité me semble tout à fait légitime et constitue une marque de confiance entre partenaires, politiques ou économiques.

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Je pense qu’ils devraient mieux regarder le serpent du livre de la jungle. Le compromis ne m’inspire pas confiance, faut pas se leurrer. Les données personnelles ont des retombées stratégiques et économiques.&nbsp;<img data-src=" />

&nbsp;

Le fait est que nous sommes “colonisé” par différentes entreprises américaine, soumises au Patriot Act, car on a rien de crédible à proposer face à windows, android, apple, amazon…et que c’est très difficile de changer les habitudes des utilisateurs une fois qu’ils se sont installés sur un canapé avec des milk-shake. On est devenu dépendant.



S’ils veulent une vraie solution : Linux, Sailfish, et payer/forcer les éditeurs de logiciel/hardware à concevoir des produits/pilote pour cet environnement.

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Il n’y a par contre jamais eu urgence à protéger nos données

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Peut-être serait-il bon de rappeler la différence entre commission européenne et parlement européen pour que l’on se rendre bien compte de la supercherie.

&nbsp;

Encore des [insérez l’insulte de votre choix] non élus qui commandent…

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La belle enfilade européenne.

« Il y a urgence » à réformer le Safe Harbour, martèle Bruxelles

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