Avec sa plateforme Drive PX2, NVIDIA veut que Pascal conduise les voitures de demain
Certains se contenteraient de l'avoir dans leur PC
Le 05 janvier 2016 à 09h30
7 min
Sciences et espace
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Si NVIDIA a un temps cherché à se faire une place dans les voitures, sans forcément y parvenir, le constructeur ne baisse pas les bras. Ainsi, c'est à travers les modèles autonomes qu'il tente un retour, avec une nouvelle plateforme et des outils pensés pour les constructeurs automobiles.
Si NVIDIA a une fois de plus ouvert le bal des conférences du CES de Las Vegas hier soir, ce n'était pas pour parler de ses cartes graphiques ou de ses puces mobiles. Ou plus exactement, pas pour évoquer le marché des produits grand public puisqu'il était question... d'automobile.
NVIDIA veut faire sa place sur le marché de la voiture autonome
Et si les SoC Tegra, la prochaine architecture Pascal et la finesse de gravure en 16 nm FinFET étaient de la partie, c'était au service d'une vision portée par le PDG de NVIDIA, Jen Hsun Huang : le futur est à la voiture autonome, qu'elle assiste le chauffeur ou qu'elle prenne entièrement sa place. « Cela va révolutionner notre société » nous a-t-il été annoncé, rien de moins.
Cette révolution en marche est en effet omniprésente dans cette édition 2016 du CES de Las Vegas. L'automobile occupe une part grandissante du salon, et chaque constructeur y va de ses annonces, de ses partenariats et de ses nouvelles technologies. L'objectif est de ne pas disparaître lorsque le marché aura été envahi par les évolutions technologiques qui ne font pour le moment que montrer le bout de leur nez.
Et dans cette vague, comme dans bien d'autres, NVIDIA pense avoir toute sa place. Ainsi, la société avait annoncé sa plateforme Drive Px il y a quelques temps, ainsi que de nombreuses initiatives pour constituer un écosystème complet et clef en main pour les constructeurs (Cx, Digits, etc.).
Car la société se présente comme un partenaire bienveillant qui ne veut pas prendre leur place mais plutôt leur mettre à disposition ses solutions afin que chacun y trouve son compte. Une manière, sans doute, de critiquer l'approche plus directe des géants du numérique que l'on soupçonne de chercher à prendre pied dans le monde physique en mettant sur le marché leurs propres véhicules, à la manière d'un Tesla.
La mise en place d'un écosystème complet
Aujourd'hui, ce sont deux nouveaux éléments qui sont dévoilés : la plateforme PX2 et l'ensemble d'outils logiciels DriveWork. Ce dernier sera proposé pendant l'été 2016 et reprend le principe de ce que l'on connait déjà avec GameWorks, VRWorks ou encore DesignWorks.
Les développeurs retrouveront donc un ensemble de solutions pour exploiter au mieux et de manière simple les solutions de NVIDIA dans un but précis. Ici, gérer les capteurs et autres caméras embarqués dans une voiture afin de les intégrer à un dispositif de gestion complète de la conduite et du calcul de l'itinéraire, tout en reconstituant l'environnement de la voiture en temps réel.
Jen Hsun Huang a longuement insisté sur la difficulté de la mise en place d'une plateforme capable de gérer un véhicule autonome dans des conditions réelles. Car les éléments à prendre en compte sont multiples, et vont bien au-delà de la simple reconnaissance d'objets avec une gestion de la cartographie. « Lorsqu'il neige, faut-il suivre les traces au sol ou le véhicule devant ? [...] un camion croisé peut aussi être une ambulance à laquelle il faut laisser la place [...] ce que nous voulons c'est arriver à prendre en compte les circonstances » a-t-il indiqué.
Et pour cela, pas de surprise : une puissance de calcul importante est nécessaire, ainsi que des solutions logicielles capables de traiter une montagne de données afin d'effectuer de la reconnaissance et des calculs en temps réel. Car lorsque vous êtes sur la route, vous ne pouvez pas attendre quelques secondes qu'un traitement soit effectué. Il doit être instantané.
Le deep learning et les GPU au service de la conduite automatisée
Pour cela, NVIDIA vante le deep learning et les réseaux de neurones artificiels. Plus aptes à gérer la reconnaissance d'objets et autres panneaux, parfois même mieux qu'un être humain, ils sont plus simples à mettre en place selon la société.
Mais ils demandent un traitement de base important pour leur apprentissage, où la puissance de calcul des GPU est nécessaire. « Cela permet de réduire par 30 à 40 le temps nécessaire, ce qui prenait un mois ne demande plus qu'un jour » assène le patron de NVIDIA qui, on ne peut pas le lui reprocher, fait force de conviction.
NVIDIA a fait la démonstration de l'ensemble de ses outils sur scène, et évoqué ses propres tests au sein de ses laboratoires, avec un réseau maison faisant office de modèle de référence : DriveNet. Mais un an après une série d'annonces sur le sujet, la société veut passer la seconde et dévoile une nouvelle solution technique basée sur sa prochaine génération de GPU, Pascal.
Drive PX 2 : Pascal se dévoile d'abord pour le marché automobile
PX 2 se veut un monstre de puissance de calcul, capable d'être intégré dans une voiture dans des conditions qui peuvent aller jusqu'à une température de 80 °C. L'ensemble est refroidi par eau, mais NVIDIA précise que ceux qui veulent pourront disposer d'une solution de refroidissement plus classique pour une intégration rapide dans un véhicule, notamment à des fins de test.
8 cœurs A57 sont intégrées, ainsi que 4 cœurs Denver à travers deux CPU, alors que la puce graphique est de génération Pascal, mais sans qu'aucune précision ne soit donnée sur ce sujet. Pour rappel, il s'agit de la prochaine solution graphique de la marque qui doit être dévoilée cette année en remplacement de Maxwell. Elle avait été annoncée en mars dernier comme dix fois plus performante que sa petite sœur.
Ici, c'est à une GeForce GTX Titan X que PX 2 est opposé. Sa puissance de calcul est annoncée à 8 TFLOPS et 24 trillions d'opérations par seconde pour les applications d'intelligence artificielle, avec une capacité à traiter 2500 images par seconde à travers AlexNet, soit 16,67 fois mieux que la carte haut de gamme de la marque.
De la théorie, à la pratique
Reste maintenant à convaincre les constructeurs. Dans un billet sur son blog, NVIDIA a tenu à rappeler que ZMP, Preferred Networks (avec Toyota) et AdasWorks utilisent déjà sa solution PX. Mais c'est Volvo qui sera le premier à mettre la main sur PX2 pour le programme DriveMe avec 100 SUV XC90 de la marque sur les routes suédoises, avec de vrais clients, menée en partenariat avec AdasWorks.
L'objectif est donc ici de viser à long terme, puisque même si les expérimentations avancent, il faudra encore de nombreuses années avant de voir des véhicules avec de tels équipements être vendus en masse. Mais ici, comme sur d'autres marchés, NVIDIA cherche à façonner son destin et à investir dans ce qui fera peut-être son succès demain.
Car c'est bien lorsque de grandes révolutions sont en marche que les plus audacieux arrivent à tirer leur épingle du jeu et à ressortir renforcés. Reste à voir si le pari s'avèrera payant pour NVIDIA d'ici quelques années.
Avec sa plateforme Drive PX2, NVIDIA veut que Pascal conduise les voitures de demain
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NVIDIA veut faire sa place sur le marché de la voiture autonome
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La mise en place d'un écosystème complet
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Le deep learning et les GPU au service de la conduite automatisée
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Drive PX 2 : Pascal se dévoile d'abord pour le marché automobile
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De la théorie, à la pratique
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 05/01/2016 à 09h38
n’empêche qu’un BSOD sur une voiture autonome ça aura de la gueule … et ça n’aura jamais aussi bien porté son nom " />
Le 05/01/2016 à 09h43
" /> Il me semblait que la lumiere que l’on voyait, était blanche.
Ce serait pluto WOSD
Le 05/01/2016 à 09h51
Bon courage à Nvidia pour réussir à percer sur ce marché où les concurrents sont autrement plus puissants et agressif qu’amd " />
Le 05/01/2016 à 10h21
surtout que la plupart ont déjà leur solution embarqué et que je les vois mal remettre tout à plat rien que pour Mr nvidia
Le 05/01/2016 à 10h23
Le 05/01/2016 à 10h25
Le 05/01/2016 à 10h25
Le 05/01/2016 à 10h42
Le 05/01/2016 à 10h50
oui, bah en attendant la téléportation, je suis assez d’accord avec lui " />
Le 05/01/2016 à 11h19
A voir. Il me semble quand même qu’a un moment ou à un autre, il faut faire de l’analyse de captures video en temps réel. A ce petit jeux là, il faut du GPU qui dépote. Je vois mal un constructeur automobile devenir un pro du GPU d’un coup…
Le 05/01/2016 à 12h05
Pour les voitures de sport il faudra attendre Turbo Pascal.
—> []
Le 05/01/2016 à 13h10
Ce qui fera la différence c’est surtout le logiciel, nul doute qu’il faille de grosses puissances de calcul embarquées mais si ça ne s’intègre pas aux QNX et autres OS pilotant les systèmes embarqués no way.
Après si ça permet de booster la qualité des drivers nvidia sous unix c’est bien.
Le 05/01/2016 à 13h17
le “pilotage” et l’interfaçage avec la voiture c’est la partie “facile” " />
Ce qui est complexe c’est la vision -> détection -> décision. Apres piloter de manière à tourner le volant de 2° et de pousser la pédale d’accélérateur, c’est pas le souci " />
Le 05/01/2016 à 13h43
Puisqu’à priori la seule chose qui manque à ces machines, c’est une capacité à voir/analyser/comprendre/décider de façon quasi instantanée tout en gardant le cerveau à température ambiante… et que cette chose le cerveau humain l’a (ce que certains en font, c’est un autre sujet), je propose que les rôles soient inversés.
Laissons la machine piloter et prendre son pied dans les virages pendant que nous sommes allongés sous le capot pour les prises de décisions importantes.
Quel douce revanche ce serait de pouvoir allumer un témoin de défaut à la gueule d’un droïde de conduite…
/s’en va reprendre un cachet
Le 05/01/2016 à 14h03
Le 05/01/2016 à 14h31
Haha ! ça c’est pour la théorie actuel de la téléportation " />
Mais un jour des génie trouverons de moyen de créer des portail dimensionnel pour nous téléporter sans désintégration #stargate.
Ou que sais-je d’autres méthodes pourrons être trouvées lorsqu’on sera des BG de la physique quantique !
Let people dreaming ! " />
Le 05/01/2016 à 14h57
Justement non, stargate, c’est exactement ce que je viens de dire, sauf que tu es d’abord désintégré, envoyer stocké et enfin reconstituer à la sortie.
Le 05/01/2016 à 17h48
Le 05/01/2016 à 17h52
Ah parce que Teal’c (désintégré) n’est pas resté en mémoire dans le DHD d’une porte ?
Voir le point 2 des dysfonctionnement : Wikipedia
Le 05/01/2016 à 18h06
Le 05/01/2016 à 22h16
Le 06/01/2016 à 09h28
Oui on m’a déjà fais la remarque, bah du coup cf : “les nouveaux héros” pour le portail dimensionnel sans désintégration " />